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Check-up semainier (pv)

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Lowell I. Blackwood
Lowell I. Blackwood

⊰ PARCHEMINS : 234
⊰ INSCRIPTION : 12/10/2010
⊰ ÂGE : 30
⊰ CRÉDITS : Avatar : Rosendale ; Signature : Loseanhour
⊰ ÂGE RPG : 28 ans
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MessageSujet: Check-up semainier (pv) Check-up semainier (pv) EmptySam 16 Oct - 3:02

Et puis zut. S’il y avait une chose qui commençait à faire regretter à Marlon d’avoir quitté Salem, c’était sans conteste cette histoire de tutelle par un professeur qu'il avait accepté pour ne pas pourrir son dossier. Il avait cru pouvoir s’y préparer mentalement en se disant qu’avec un peu de chance il tomberait sur quelqu’un qui n’avait pas envie de se soucier de lui et qui s’estimerait très content qu’il la ferme, reste à sa place en cours et ne demande rien à personne. En somme, que le professeur qui s’occuperait de lui déciderait qu’ils se verraient … Allez, une fois par trimestre en dehors des cours, fonctionneraient sur un système de "si tu as besoin de quelque chose je reste là" et qu’ils mèneraient deux existences tranquilles, sans se fréquenter excessivement. Le jeune homme doit avouer qu’il aurait aimé tomber sur un pré-retraité qui n’aurait pas compté se pourrir ses dernières années avec des responsabilités en plus.

Mais non. Voilà qu'une jeune prof se chargeait de lui. Le genre sorti de l’œuf, bien mignon, qui ne demande qu’à s’occuper de ses élèves avec zèle. Impossible de s’en débarrasser. Ce n’était pas faute de tenter de se faire oublier en cours, d’essayer de sortir rapidement de la salle pour échapper à un « eh au fait … » qui annoncerait un prochain rendez-vous. Cette fois encore, Marlon n’avait pas réussi à se défiler assez vite et devait s’y rendre. De peur qu’elle ne vienne le chercher dans sa salle commune ou quelque part dans le château. Hors de question de mettre le reste des pensionnaires de Poudlard au courant du fait qu’il échappait de justesse à un dossier scolaire catastrophique.

Pas le choix, le sorcier se rendit près de la salle de défense contre les forces du mal où elle lui avait demandé d’attendre. Un samedi après-midi. C’était vil et lâche. Il hésita l’espace d’un instant à chausser ses patins, attendre qu’elle approche et lui foncer dedans en lui brisant si possible la cheville. Avant de se rappeler qu'elle était encore capable de lui demander de venir à l'infirmerie, et qu'on réparait tout avec la magie. Quand à la possibilité d’ouvrir un livre, il craignit qu’elle ne crée une sorte de connivence d’intellectuels. Il n’était pas du genre cérébral et ne voulait surtout pas lui ressemblait. Ou faire croire qu’il lui ressemblait. Avec un peu de chance, elle en aurait un jour assez de le voir et finirait par lui proposer de ne plus se voir, lui dire qu’il était assez grand … En bref, le laisser flâner dans le château et non le faire poireauter comme un rat crevé le temps qu’elle arrive avant de chercher à le faire parler pendant d’interminables minutes.

Marlon chercha donc un moyen de passer le temps dans un couloir. Ses vêtements ne lui offraient rien d’intéressant. Sauf s’il tenait à compter le nombre de fils concernés par la tâche de javel qui avait fait partir une tâche de sang sur son jean, quand l’un des élèves de Salem qui avait voulu apprendre à patiner était allé encastrer malheureusement son nez dans son genou. Après plusieurs minutes de contemplation de la tache plus claire, Marlon trouva un moyen distrayant de passer le temps. Il tira d’un coup sec sur un fil qui dépassait de son t-shirt. Grâce à ce fil, et la prodigieuse inventivité d’un adolescent s’ennuyant, il réitéra ce jeu fort constructif auquel il consacrait ses heures de cours en histoire de la magie. Chercher à faire un maximum de nœuds sur un aussi petit fil.

« Et puis si elle est pas là dans dix minutes, je me casse. » bougonna-t-il en s’affairant
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MessageSujet: Re: Check-up semainier (pv) Check-up semainier (pv) EmptyDim 17 Oct - 2:44

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Ah, la bibliothèque, l'odeur des livres poussiéreux, le bruit des plumes grattant le parchemin jauni. Ces sensations, je les aimais depuis bien longtemps maintenant. Enfant, je passais ma vie dans la bibliothèque de ma mère, où à la librairie, avec mon père. Adolescente, c'est les recoins de cette même bibliothèque que j'avais arpenté des heures durant. Jeune adulte, j'avais eu le loisir de travailler à Londres, dans la NLWS (National Library for Wichcraft and Sorcery) et voila que j'étais revenue par ici, afin d'achever un rêve que je possédais depuis quelques temps : lire toutes les pages présentes ici. Au final, je ne regrettais pas. Ils avaient agrandis les rangs depuis que j'étais partie. J'avais au moins le loisir d'occuper mes week-ends et mes soirées comme il me plaisait. Ah, sans oublier que je pouvais réaliser un de mes rêves d'étudiante : visiter la réserve comme j'en avais envie. Un bel avantage à ne plus être étudiante.

Un regard posé sur ma montre. Oups, il ne me restait que deux minutes pour descendre du quatrième étage au premier, afin d'y retrouver mon filleul, ce jeune homme à la carrière de sorcier difficile. Pour moi, même s'il avait fracassé sa crosse contre la mâchoire d'un élève, il n'avait rien de plus ni de moins qu'un étudiant sorcier anglais. Et puis, bien que je ne le montrais que peu, je l'aimais bien ce petit. Au moins, il n'était pas des fauteurs de trouble que je pouvais avoir en face de moi parfois. J’ai lentement refermé mon ouvrage, en ait rangé un autre alors que j’en gardais deux sous le bras. Sortant, j’ai salué la bibliothécaire, qui sans doute ne m’a pas vu puisqu’elle avait le nez plongé dans un livre elle aussi. Ouvrant la porte pour sortir, je me suis fait couper la priorité par deux deuxièmes années qui se chassaient. J’ai attrapé la cape du dernier pour le faire ralentir, le regardant avec un air qui voulait dire quelque chose comme, ‘on ne court pas dans le couloir, sans quoi, je vous invite dans mon bureau afin d’en discuter quelque peu’.

Je les ai regardés ralentir l’allure, mais entendus continuer leur course poursuite au carrefour suivant. Enfin, au moins, ils ne courraient pas sous mon nez, c’était le principal. Je suis descendue tranquillement vers ma salle de cours, où j’avais donné rendez-vous à Marlon. Si j’avais su, je lui aurais dit de venir plus tard ou bien même demain. J’aurai bien aimé terminé cet article sur les sorciers qui ont fait notre monde tout en restant cachés. On en apprend de bien belles. Peut-être serais-je de ceux-ci. Enfin, ça ne risquait pas d’arriver si je continuais à enseigner à Poudlard. Une forme se distinguait au fond du couloir. Sans doute celle de mon rendez-vous. Un bref coup d’œil sur ma montre, je n’avais que – très exactement – sept minutes de retard. Ce n’était pas si grave. Il est vrai que je suis d’ordinaire plus ponctuelle, mais je ne suis pas du genre à me soucier du temps quand je lis.

    « Oh, tu es déjà là ? Je ne m’attendais pas à ça. Entre, je t’en prie. »


Enfin, entre après moi quoi. Petit air surpris avec un sourire qui l’est moins, et j’ai poussé la lourde porte pour entrer dans la salle. Je lui ait proposé implicitement, en tirant la chaise, une place au premier rang, alors que je restais debout, adossé à mon bureau. Allons y. Check-up de la semaine, part one.


Dernière édition par Lynn D. Austen le Mar 19 Oct - 9:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Check-up semainier (pv) Check-up semainier (pv) EmptyLun 18 Oct - 10:22

En retard et désagréable. Marlon s’offusqua d’une moue théâtrale de jeune blessé dans son orgueil. Elle ne s’attendait pas à ça. Que devait-il comprendre ? Qu’elle s’attendait à ce qu’il ne vienne jamais ? Qu’elle le prenait pour un irresponsable, un fainéant, quelqu’un qui n’avait aucune envie de sauver ses chances de réussite scolaire ? Oui, il aurait préféré être ailleurs. Peut-être aurait-il préféré être harcelé par Georgie … Quoique peut-être pas. Mais ce n’était pas une raison pour faire croire à Lynn qu’il était heureux de se retrouver en présence. Encore moins lui avouer qu’au fond, il se sentait soulagé de savoir qu’il aurait une épaule attentive en cas de problème, ou qu’elle aurait pu être une présence rassurante, presque maternelle. Au fond. En creusant bien profond, par delà le mutisme, les sarcasmes et la peur des autres empilés en lasagnes. C'était dans ces quelques rares moments qu'il ressentait quelques origines italiennes.

Et la fierté soit disant corse. Peut-être qu'il était un peu corse, au fond. Ou qu'il venait d'une lointaine région où on n'a certainement pas envie de demander l'aide des autres.

Il la suivit, avec un air hautain dont le message devrait être clair. Il ne voulait pas lui parler parce qu’il n’éprouvait pas le besoin de discuter de lui ou sa vie, ou pire, de se confier. Il ne voulait pas d’une tutelle car ça aurait été reconnaître qu’il n’était pas capable de gérer sa situation scolaire seule. D’accord. Il ne l’était pas. Mais par fierté, que l’on le lui rappelle était inadmissible. Il n’avait pas envie d’être ici, aurait préféré qu’elle le laisse tranquille. Même si cela entraînait qu’elle ait un accident, qu’elle reste bloquée dans un escalier, qu’on demande son aide de toute urgence. Ce n’était pas tout de fixer son dos d’un air désagréable, en attendant qu’elle se retourne et croise son regard noir. De toute façon, elle s’en fichait sans doute, ayant peut-être déjà eues des fortes têtes plus difficiles à mater. Elle ne lui avait jamais dit pourquoi elle devait se charger de lui, et non l’un de ses collègues.

« Et puis pourquoi … »

Il commença une question. Ne la finit pas. Parce qu’il avait trouvé son ton presque puéril, bien trop énervé. Il n’avait pas envie qu’elle découvre qu’il n’avait aucune envie d’être ici, au delà de la simple bouderie. Qu’on le laisse seul. Maintenant. Sans chichis. Peut-être pouvait-il espérer tourner les talons et se défaire de son emprise. Lui dire au revoir, la laisser se débrouiller. Prétexter un instant de faiblesse ? Se faire porter pâle ? Ce serait remettre à plus tard le moment. Marlon s’assit en silence. Ne voulut pas croiser son regard et fixa ses pieds, la pointure presque enfantine qu'elle avait. Elle était petite, quand même. Et elle portait des chaussures qui ne lui plaisaient pas. Il préféra reporter son attention sur le bois du bureau. Le sorcier tapa du pied gauche un rythme quelconque, pressé d’en finir. Elle lui disait deux mots, il s’en allait, à jamais. Bon, peut-être pas. Il arrêta de taper du pied. Il allait croiser les bras, maintenant. Histoire de lui faire bien comprendre à quel point il pouvait être renfermé sur lui-même, mal à l’aise, et souhaitant rester dans sa coquille.

Chouette. Un bon silence gêné. Il leva les yeux vers elle, espérant la voir soupirer. Et mince … Pourquoi fallait-il qu’elle ait regardé dans sa direction à ce moment ? A moins qu’elle n’ait cessé de le fixer. De toute manière, il se sentait si mal qu’il n’avait absolument pas envie de s’en soucier. Elle le regardait. Grand bien lui fasse. Ca devait passionnant d’observer un adolescent qui boude. Le sorcier jeta précipitamment un coup d’œil à son poignet. Il avait oubliée sa montre. Impossible de savoir combien de temps s’était écoulé depuis qu’il était entré dans cette salle –maudite- pour avoir cette –maudite- conversation qu’il n’avait pas envie d’avoir et qui de toute façon ne venait pas. Ca aussi, ça l’énervait. Si elle voulait lui parler, elle n’avait qu’à faire l’effort. Et puis voilà. Lui ne désirait pas la voir, pas la connaître non plus. Elle resterait la prof de défense contre les forces du mal, lui l’élève du fond de la classe, celui qui se tait et obtient des notes moyennes. D’ailleurs, ne lui avait-il pas déjà dit tout ça ? Peut-être. Il ne savait plus. Marlon se souvenait avoir été dur avec elle en apprenant qu’elle s’improvisait tutrice. Peut-être l’avait-il été seulement par le regard. Pas l'air déçu qu'il avait affiché lors de leur toute première rencontre. Il ne savait plus, il ne savait plus … La réalité et les scénarios où elle disparaissait et ne pouvait assurer son tutorat se mélangeaient.

Et puis … Et puis si elle avait senti qu’il n’avait pas envie de se retrouver ici, et qu’il la détestait, tout simplement ? Est-ce qu’elle en aurait été blessée ? Autant que lui, qui avait l’impression qu’on lui reprocherait jusqu’à la fin de sa scolarité d’avoir pété les plombs et la mâchoire d’un camarade par la même occasion ? C’était grave, c’est vrai. Mais quand même … Pourquoi elle ? Pourquoi avec lui ? Il releva un peu les yeux. Les rabaissa aussitôt. Il ne voulait pas croiser son regard. Regarder ses pieds. Les chaussures qu’elle portait.

« Allez-y, dites-moi ce que j’ai fait. »

Ton sec, désagréable. Marlon songea un instant qu’il faisait décidément beaucoup d’efforts pour qu’elle finisse par le haïr. Qu'elle en ait assez, autant qu’il lui en voulait de lui rappeler qu’il n’était pas encore un adulte. Qui sait si, par miracle, elle ne déciderait pas qu’il était trop bête, trop tête à claque pour que s’occuper de lui en vaille la peine ?
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MessageSujet: Re: Check-up semainier (pv) Check-up semainier (pv) EmptySam 6 Nov - 12:06

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Il est vrai que si l’un de mes collègues s’était occupé de ce jeune garçon, cela aurait été plus facile pour lui. Je n’étais pas d’humeur bavarde, et je préférai lire pour moi-même que de m’intéresser à un élève en particulier. Sans compter qu’il n’avait rien de particulier. Assis souvent au fond de la classe, silencieux, mais ayant toujours une réponse quand il était interrogé. En quelques sortes, ce garçon me rappelait mon enfance à Poudlard, sans le côté, je t’éclate avec une crosse puisque j’étais une pacifiste. Son regard me rappelait aussi celui de mes enseignants quand j’arrivais cinq minutes en retard à cause d’un chapitre intéressant dans « L’Histoire de la Magie avancée ». Certes, je n’avais pas fait exprès, ce jour, d’arriver après lui. Ce n’était pas ainsi qu’il fallait montrer l’exemple, mais je saurai me rattraper. J’avais senti son regard froid et hautain dans mon dos (sans doute un sixième sens décerné aux enseignants à leur arrivée à Poudlard). Mais je ne m’en formalisais pas. Je savais qu’il n’avait sans doute pas envie d’être ici. Maintenant, à savoir si j’avais envie de le relâcher au plus vite pour ne pas l’ennuyer, ou bien le contraire … hum … je me tâtais encore. « Et puis pourquoi … »

Il commença une question qu’il ne termina pas, mais je connaissais déjà la fin. Il était vrai que je n’avais pas l’air plus intéressé par son cas que par celui d’un autre. Pourquoi j’avais accepté ? Je me demandais moi-même encore. Humph … en y réfléchissant, ça aurait pu être le genre de débilités que Tristan aurait parié avec moi, mais la, je l’avais fait de mon plein gré. Même ce pauvre petit blondinet n’en revenait pas. Et voila qu’il fallait tenir la promesse que j’avais faite en début d’année. Alors que je m’étais retournée, je croisais enfin le regard de mon élève. Froid, mais pas méchant au fond. Ceci m’arracha un léger sourire. J’entendais son pied taper sur le sol. S’arrêter. Je vis ses bras se croiser, son regard rivé sur le sol, puis sur le bureau. C’était amusant de regarder l’espèce masculine bouder. Un regard vers sa montre qu’il n’avait pas, m’arracha un autre sourire.

    « Trois minutes jeune homme … guère plus. »


Une manière ou une autre de lui dire que je savais ce qu’il pensait de cette réunion, de son tutorat et aussi du temps qu’il avait déjà passé dans la pièce accessoirement. Il avait baissé ses yeux à nouveau, alors que je maintenais mon regard sur lui. C’était mon devoir après tout, d’être la plus enjouée des deux. Je savais bien qu’il ne doutait pas une seconde que j’aurai préféré être à la bibliothèque qu’ici, mais bon, la logique voulait que j’agisse ainsi. Parfois, la logique n’était pas arrangeante … « Allez-y, dites-moi ce que j’ai fait. »

Ah, je savais qu’il ne prenait pas ce genre de réunions très à cœur, mais de la à se juger coupable de quelque chose parce que j’avais demandé à le voir … c’était un peu brutal. J’ai passé une main derrière ma nuque, surtout pour soulever mes cheveux parce qu’un courant d’air chaud m’avait pris. Un peu d’air frais ferait le plus grand bien. Puis, pour me mettre au même niveau que l’étudiant, j’ai fait venir une chaise avec ma baguette jusqu’à moi. Assise à califourchon, j’ai posé ma tête dans ma main, mon coude étant posé sur le bureau. Une pose un peu trop décontractée sans doute, quand on est face à un élève. Mais là, je n’étais pas là pour être enseignante, plutôt pour être tutrice.

    « A toi de me le dire … Peut-être as-tu quelque chose à dire concernant tes camarades, tes cours, tes enseignants … peut-être excepté le ‘’pourquoi vous ?‘’ puisque je ne saurai te répondre. »


D'un nouveau coup de baguette, je fis apparaître deux verres, une solution jaunâtre un peu surprenante qui était en fait du jus de citrouille avec un zeste de citron (enfin vu la couleur, plutôt du sirop de citron avec un zeste de citrouille), et quelques cookies. Réunion tupéroir, comme diraient les vieilles moldues. Allons y jeune homme, parlons chiffons.



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MessageSujet: Re: Check-up semainier (pv) Check-up semainier (pv) EmptyMer 17 Nov - 7:35

L’espace d’un instant, Marlon pensa à un plan machiavélique pour déchoir Lynn de son poste de professeur et surtout de son rôle de tutrice. Balancer à quelqu’un qu’elle lui faisait des avances. On ne la laisserait plus l’approcher, elle se prendrait quelques engueulades ministérielles et puis il serait tranquille. Par contre, elle lui ferait payer en cours, mais ce n’est pas comme s’il avait eu à un quelconque moment des chances de s’en sortir point de vue notes, non ? Pour autant, le Salemien ne se sentait pas prêt à mettre à ce point la carrière de son professeur sur la sellette. Il s’arrangerait juste autrement pour qu’elle le laisse en plan. Ou réduise considérablement le nombre d’entrevues à une par trimestre. Toujours la même idée. Il lui jeta un regard mauvais en la voyant se rapprocher, dangereusement à son goût. Balancer un truc comme quoi elle lui faisait peur ? Elle ne le croirait pas. Il se borna au regard noir en sa direction. Promis, il trouverait mieux.

Oui oui, trois minutes … « Mytho » songea Marlon lorsqu’elle fit apparaître cookies et boissons. Hors de question qu’il touche à ça. Jamais. C’était gras, saturé en sucre. Le gras, ça conduit à prendre du poids. Le sucre, c’est mauvais. Ca pourrit vos artères. C’était une provocation, à coup sûr. Parce qu’elle aurait forcément du savoir qu’il ne passait pas son temps à bouquiner (haha. Quelle idée stupide) ou envoyer des lettres à sa famille (stupide aussi). Son temps libre, il le passait à faire du sport, autant que possible dans ce pays de paresseux qui n’avaient pas le moindre équipement sportif dans leur château. Marlon n’envisageait pas de devenir l’un des sorciers un peu ventripotents caractéristiques du flegme britannique. Il se voulait jeune, beau, et réussissant une carrière sportive car la magie risquait de capoter.

Des cookies. Et du jus de citrouille. Eurk.

« Si j’étais vous, j’y toucherais même pas. C’est du sucre pur qui va descendre sur vos hanches. Enfin … J’dis ça, j’dis rien. »

Il aurait bien rajouté quelque chose comme quoi elle ressemblait vaguement à une poire, et que chercher à grossir ses hanches n’arrangerait rien, mais bon, il ne fallait pas trop pousser, quand même. Elle risquait de le haïr, et ça aurait été très embêtant pour la mettre mal à l’aise. Car oui, Marlon envisageait de la tourmenter un peu. C’est parti pour une séance de pleurnicheries. Il était très fort à ce jeu-là pour justifier un retard en cours. Evidemment, ça avait eu plus d’impact lorsqu’il n’avait qu’onze ans et qu’il mesurait un mètre et des poussières. Désormais, il n’utilisait plus le recours « pleurnicherie » que lorsqu’il n’avait pas le choix. Un truc à propos de virilité. Ca l’aurait « pas fait » de pleurnicher. C’était bien embêtant d’être un garçon, quand même. Sans chromosome Y, il aurait été tranquille pour se plaindre. Et aurait trouvé moins ridicule de porter une robe de sorcier.

« C’est nul. Tout est nul, ici. Les profs. Ils cherchent à nous gaver de connaissances, comme s'ils élevaient des poules en batterie. Et parce qu’ils font le concours de celui qui aimantera le plus de greluches. Les greluches, c’est des filles. Au moins les trois quarts d’entre elles. J’ose pas poursuivre les comptes, j’ai peur de finir par apprendre qu’elles fantasment tous sur tous vos collègues à peu près jeunes. Je veux pas rentrer dans le délire effrayant du imaginons les profs de Poudlard en sous-vêtements, hihihihi » mima-t-il en imitant un petit rire qu’il espérait niais. N’empêche que se plonger dans les visions fantasmagoriques de ses camarades qui incluaient du prof en caleçon blanc à petits cœurs rouges le fit frissonner. « Les mecs, c’est pas mieux. Que des têtes de trolls, pas foutus de bouger leur ... De se bouger, de faire quelque chose d’un peu sportif. Parce qu’ils veulent être teeeellement intelligents pour conter fleurette à teeeeellement de filles. Y a un trophée pour celui qui a plus le plus de conquêtes ? On le sacre empereur comme le moldu français, là ? … C’est qui déjà … Ah oui, Napéléon ou un truc du genre. Y a le cadre, aussi. Je me serais attendu à ce que ce soit sympa, Poudlard. Eh bah non. C’est comme les catalogues de jouets moldus. Ca a l’air vachement sympa, sur la photo. Et puis après, tu t’aperçois qu’il manque les piles, qu’un bout de plastique te reste dans la main … Là c’est tout comme. Je me suis fait avoir. Comme un jambon. Découenné. C’est juste horrible d’être ici. Je me sens enfermé, pris au piège dans une espèce de grosse souricière à élèves. Comme un rat, un peu. D’ailleurs tout le monde a un rat. Faudra qu’on m’explique en quoi les rats et les crapauds c’est cool comme animal de compagnie. Parce que c’est juste dégoûtant, merde. Bah. Rien que d’y penser, ça fait comme avec le truc des profs, là … Aussi écoeurant. » Nouveau frisson. « Et puis on peut rien faire. Le château est tout petit, on peut pas aller dans les salles communes, les gens sont aussi funkys qu’une rediffusion mexicaine de Texas Ranger, impossible de se rendre tranquillement à Pré-au-lard … Ah ben si, y a un truc possible. Lire un bouquin. Autant aller boire du concentré de fientes de chouettes, si on veut s'intoxiquer. »
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