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| lilween&galadriel ♦ greenhouse rock | |
| Auteur | Message |
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⊰ PARCHEMINS : 290 ⊰ INSCRIPTION : 09/10/2010 ⊰ CRÉDITS : cristalline ⊰ ÂGE RPG : seize ans ⊰ PSEUDO : * ⊰ COMPTE DE GRINGOTTS : 9644
| Sujet: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mer 27 Oct - 6:15 | |
| lilween&galadriel • greenhouse rock
« Chanceux ? » « Oui, y'a des jours comme ça, où j'me lève, et j'me sens chanceux. Du coup, j'suis content toute la journée ! » « T'es peu commun, toi... » « Merci ! Alors, tu t'lèves, bouse de dragon ? »
Debout au beau milieu du dortoir masculin perché au niveau de la tour des Gryffondor, j'observe mon camarade, bien ensevelit sous ses couvertures, si bien que seuls ses deux grands yeux gris agités nous permettait de prendre conscience qu'il y avait bien quelqu'un sous cet amas de tissus. L'automne s'était rapidement installé sur Poudlard, et déjà l'on sentait l'hiver nous guettait de très proche, apte à nous happer tout entier. La place près de la cheminée était devenue le lieu par prédilection, suivit de proche par le lit qui, bien que tiède d'emblée, finissait vite par se réchauffer par quelques subtiles sortilèges de la part des étudiants assidus. Bien entendu, nul besoin de confier que les premières et secondes années tentaient d'imiter les plus vieux, ce qui finissait souvent en feux de joie dans un des dortoirs, rapidement annihilés par un – ou plusieurs, pour les plus chanceux – préfets. Résultats des courses : les sortilèges devenaient rapidement proscrits, question de « montrer l'exemple ». Exemple qui faisait, cela va de soi, jamais montrer. Quoi qu'il advienne, aujourd'hui, j'étais le jeune homme déjà debout, douché, habillé de bon matin, une auréole de bonne humeur m'englobant toute entière. Ce qui jurerait bientôt avec la mauvaise humeur que je procurerais à mes dormeurs de compagnons. C'est toujours le plus drôle, d'achaler quelqu'un qui ne s'avère pas du matin. Cette dite personne serait prête à ramper pour que vous la laissez enfin tranquillement se rendormir. Je faisais souvent partie de ces personnes-là, et pour savoir l'irritation que cela provoquait d'être tenu loin de Morphée, je me jouais souvent de mes amis ou des quelques membres de ma famille afin de leur prolonger leur journée d'une manière qui se voulait bien désagréable. Néanmoins, pour des raisons méconnues, personne n'arrivait à m'en vouloir bien longtemps. Comme quoi, j'étais probablement aussi récurrent que la varicelle du dragon, je pouvais attirer les bons côtés et ensoleiller quelques journées...
Mais aux draguées surprises de Bertie Crochue à la crotte de nez les varicelles de dragons et autres désagréments de la vie, aujourd'hui, je devais rencontrer une délicieuse demoiselle ornée de vert et d'argent. Lilween, un joli prénom pour une bien charmante Serpentard, il faut l'avouer. Mais sa beauté n'avait d'égal que sa personnalité. J'adorais cette fille, parce qu'elle avait l'audace et l'ambition de la galaxie. Et les moyens, ha ! Les moyens. Un duo de choc, on l'avait formé peu après notre première rencontre – bien que périlleuse, mais comment rencontrer Galadriel Weasley autre que dans des situations dangereuses ? -. Depuis plusieurs jours, nous élaborions un plan afin de mener à terme quelques unes de nos utopies. Sauf qu'évidemment, pour cela, toujours le même principe : contourner – que dis-je, briser – quelques règles de la longue et ennuyeuse charte du collège de sorcellerie. Je touchais surtout à la partie « potions », en fait, j'étais pire qu'un épouvantard récalcitrant en potions. Lorsqu'il y avait des ingrédients et un chaudron en face de moi, je devenais complètement cinglé – enfin, plus que d'habitude, ce qui, il faut l'avouer, doit quand même faire frémir -. J'adorais cette matière depuis... Ma tendre enfance. Ça avait commencé avec la cuisine lorsque j'étais gamin, un bel idiot fasciné par le fait qu'un mélange d'ingrédients divers et variés pouvait former un tout exquis. Ensuite, la venue des potions, encore plus excitante, il faut l'avouer, car autre de nous sustenter, ces petites substances ont quand même d'autres facultés gratifiantes. Ainsi, ma passion me menait vers la réussite et des inventions aussi fructueuses que possibles. Mais le pire étant qu'il valait mieux ne pas se mettre en ma compagnie lors des exercices de potions, car je voulais insatiablement tout contrôler, jusqu'à l'écrasement des tiges de polygonium aubertii.
Mais voilà que Lilween et moi devions nous rencontrer, de bon matin – soit, avant le réveil du garde-chasse, du concierge et accessoirement, de sa bestiole à poils – dans la troisième serres de botanique où nous n'avions pu nous empêcher de remarquer – à peine fouiller – quelques ingrédients extrêmement utiles dans la production de la potion que nous voulions fabriquer, dans la suite de notre cher plan plus ou moins machiavélique.
Bien sûr, anodin il serait d'ajouter que nous avions déjà fait quelques petites escapades – nocturnes ou non – pour « tâter » le terrain et exploiter le sol des serres comme paillasse. Ça s'était avéré plus commode que nous l'avions pensé, ce qui nous conduits à la phase où nous passions de longues heures dans cette dite serre – celles où nous n'avions pas mieux à faire, car nous n'étions ni rats ni vers – à concocter le « futur », de manière aussi arrogante que nous puissions l'effectuer. Mon sac à bandoulière sur l'épaule, des gants noirs enfilés ainsi que la cape de sorcier, et j'employais les passages secrets les plus rapides pour atterrir devant la lourde porte de chêne de l'entrée de l'école. Poussée subtilement, après avoir jeté un coup d'oeil aux différents joyaux reposants dans les imposants sabliers de l'école, je me saisissais du froid de la matinée et accélérais le pas jusqu'à la serre, un micro plus abritée que l'extérieur. Sortant le bout de ma baguette de ma manche, je marmonnais une incantation vouée à déverrouiller le lieu – sale gamin ! - et m'orientais vers le coin le plus couvert, entouré non de vitres mais de bois, réservé à « conserver » les plantes les plus chieuses ainsi que les objets tels que cache-oreilles – vive les mandragores – puis les drôles d'ustensiles de botanistes. |
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mer 27 Oct - 6:26 | |
| Je me levais tôt ce matin là. Allez savoir, peut-être que la soirée de la veille avec ses bouteilles toutes sauf innocentes et les quelques substances illicites dont mes colocataires étaient fières m'étaient montées au cerveau. Non, pas vraiment, en fait. J'avais rendez-vous avec un jeune homme - et arrêtez tout de suite de penser à des choses pas très religieuses ! - dans la serre de botanique. J'avais beau avoir la tête en charpie et quelques ballonnements dans l'estomac, il était tout simplement hors de question que je rate ce rendez-vous et pas seulement parce que Galadriel est un garçon extrêmement charmant et séduisant mais parce que ce nos projets étaient tout simplement attrayants. Il faut savoir que j'étais tout sauf enclin à devenir amie avec ce garçon mais disons que ses arguments étaient convaincants. C'est ainsi que je me levais ce matin, avant tout le monde, juste pour aller le retrouver. Je n'étais pas exactement de très bonne humeur mais que pouvais-je faire ? C'était la seule solution si nous ne voulions pas avoir d'ennuis alors j'étais levée avant même l'aurore et prête quelques minutes plus tard. J'avais tout prévu et pour cause, mes vêtements étaient préparés la veille et j'avais pris soin de ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller mes commères de camarades de chambre. Attrapant ma baguette énergiquement - oui parce que malgré mon mal de crâne, mon mal de ventre et la tête encore mal réveillée que j'avais, j'étais incroyablement motivée - avant de quitter le dortoir le plus discrètement possible, laissant mes comparses endormies avec difficultés : la tentation de toutes les réveiller de si bonne heure était immense. Mais je gardais en tête mon objectif premier, qui était de rejoindre la serre sans me faire remarquer. Or, j'étais certaine qu'en réveillant les autres filles, je serais tout sauf discrète. Je fis un bond magistral en voyant un première année endormi dans la salle commune devant un feu de cheminée. En effet, j'aurais pu le manquer si ce pauvre garçon n'avait pas laissé échapper un bruit sourd qu'on nomme plus communément ronflement. Je soupirais devant le côté pitoyable de son accoutrement avant de continuer ma route. En sortant de la salle commune, je pris soin de surveiller mes arrières avant de m'élancer vers le couloir. Une fois le premier escalier franchi, je soupirais soulagée du premier obstacle que je venais de franchir. Enfin, mon soupir fut peut-être un peu trop bruyant étant donné qu'aussitôt, une voix demanda s'il y avait du monde. Prise de panique, je pris mes jambes à mon cou pour filer de l'autre côté du couloir et me trouver une planque, le temps que cet incongru passe sa route. Quelques secondes plus tard, je vis une forme blanchâtre passer tout près, laissant derrière elle une fraîcheur insupportable. Une fois le fantôme partit, je repris le chemin inverse en priant intérieurement - j'avais bien compris que j'avais à peine le droit de respirer désormais - que personne d'autre n'apparaisse de cette manière. Lorsque j'atteignis enfin la grande porte qui menait vers le dehors, je soupirais intérieurement avant de sortir en hésitant à fermer la porte de peur qu'elle ne claque. Avec soin, je la rabattais tout en la retenant du mieux que je pus avant qu'elle ne réveille tout le château. J'eus cependant du mal parce qu'elle était lourde, cette porte et qu'en plus, j'étais complétement glacée. OK, d'accord, moi j'étais prête à faire des sacrifices pour que nos plans à Galadriel et moi marchent mais j'estimais que choper un rhume ou une maladie aussi débile de ce genre, c'était franchir les limites du sacrifice. J'inspirais profondément pour essayer de ne pas hurler et j'eus droit à un frisson pour rajouter une couche à la situation. La porte fermée, je m'élançais presque en courant pour rejoindre la serre où j'étais presque certaine d'être à l'abri des regards. J'eus cependant la présence d'esprit de ne pas penser que j'avais peut-être entièrement réussis. Certes, je mourrais d'envie d'obtenir cette stupide plante pour notre potion mais je n'étais pas assez stupide pour me laisser prendre pour autant. Je tenais à ma liberté. Alors je fermais encore une fois discrètement la porte de la salle de botanique pour commencer à chercher Galadriel. J'avais la quasi-certitude qu'il était déjà arrivé parce que : petit un, je n'avais pas eu besoin de déverrouiller la porte et petit deux, l'aventure, en quelque sorte, avec cet abruti de fantôme m'avait mise en retard. J'avais couru pendant la plus grande partie du chemin pour venir et il faut que je l'avoue, j'étais complétement essoufflée, question discrétion, zéro. De plus, l'alcool que j'avais ingurgité la veille supportait visiblement très mal ce périlleux voyage et j'eus quelques haut-de-cœur avant de réussir à me ressaisir complétement. Même si l'idée de préparer une potion m'enjouait, j'étais d'une humeur que je qualifierais de relativement massacrante alors Galadriel avait du soucis à se faire. Parce que certes, il fallait être discret mais combien de fois avions-nous réussi à venir dans la serre la nuit pour des rondes de "vérification" sans nous faire repérer ? Alors une question me chatouillait la langue : pourquoi n'avions-nous pas profité de nos soirées nocturnes pour prendre ce fichu ingrédient et faire la potion une autre fois ? Une autre fois, à part un matin glacial, je veux dire. Alors, oui, j'étais en pétard contre Galadriel mais quelque part, j'avais hâte de mettre en application nos petites magouilles. Tout en marchant le long des allées de tables expérimentales pour les plantes, j'examinais avec soin chaque endroit de la pièce. Galadriel était forcément là. Et puis, en voyant le coin relativement isolé de la réserve, je m'y dirigeais à grands pas avec en tête l'idée de faire passer un mauvais quart d'heure à mon acolyte et en même tempe de m'amuser avec. Ce que je pouvais être contradictoire comme fille moi ! Une fois dans cette partie de la pièce, je passais en revue tous les coins et recoins avec la ferme intention de trouver mon petit Gryffondor. Quand je l'aperçus enfin, je ne pus m'empêcher de m'approcher avec précautions, de peur que ce ne soit pas lui et que ce soit un piège. Et quand il se retourna, je sursautais, complétement paniquée. Je crois que je n'avais encore totalement évacué l'alcool de la veille, en réalité. Sans faire attention à sa réaction, je lui lançais en essayant de paraître le plus sérieuse du monde : LILWEEN - Bon, alors, on s'y met ? - Spoiler:
HJ : Désolée, c'est à chier je me rattraperais, promis !
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Jeu 28 Oct - 5:29 | |
| Galadriel n'était pas vraiment ce qu'on peut qualifier de « populaire ». Contrairement à son meilleur ami Syrius, il n'avait pas des tas d'amis, et il pouvait traverser un couloir sans qu'on l'embrasse et/ou lui serre la main. Il avait un petit côté invisible, ou plutôt secret, qui faisait que les gens s'avéraient méfiants à son égard. Réputé néanmoins pour être un « merdeux » toute catégories confondues, on lui vouait une certaine admiration. Poudlard, il le connaissait comme le fond de sa poche. Les règles, il les avaient pratiquement toutes brisées au moins une fois. Quant aux professeurs, étonnement, il arrivait toujours à bien s'en sortir. Il faut dire que le fait qu'il entretienne une relation extrêmement amicale avec le maître des potions l'aidait grandement. Mais en somme, Galadriel demeurait un peu... Solitaire. On le redoutait, en quelque sorte, parce qu'il était plus bizarre que les autres. Il n'avait rien de méchant, il n'avait rien d'associable et n'était pas timide pour deux noises. Seule sa personnalité et son point de vue assez extravaguant le retenait hors de la popularité. C'était peut-être mieux comme ça, lui retirant d'autres soucis à sa réputation au sein du collège. S'il devait être attrapé pour s'enivrer ou consommer des substances illicites telles qu'elles soient, probablement ne serait-il plus ici.
Mais par-delà ce manque de popularité, il faut dire que le jeune Weasley était on ne peut plus heureux. Il ne se souciait guère de l'opinion des autres à son égard. En fait, il était tellement intéressé par eux qu'il était inapte à posséder un quelconque intérêt sur tout ce qui le touchait lui. Et puis, il faut dire qu'il n'en demeurait pas un pestiféré de première. Il avait tout de même des amis proches – bien que dans sa tête, tout le monde était son ami – et quelques relations irremplaçables.
Aussi confortablement que possible installé, l'adolescent patientait, se réchauffant progressivement grâce à la faible énergie émanant d'un petit feu qu'il avait fait naître sur quelques brindilles aussi sèches que mortes. Les minutes passèrent tranquillement, éloignant à chacune d'entre elle la faculté de ponctualité à la Serpentard. Drôle de duo, devraient-ils former, ces deux-là : un Gryffondor et une Serpentard. Les deux maisons éternellement contraires, perpétuellement en conflit. Le « bien » contre le « mal ». Il n'arrivait à comprendre cette notion de bon ou de mauvais. A ses yeux, on ne pouvait adopter un point de vue si manichéen vis-à-vis d'ensembles de personnes. Ou même dans la vie en générale. Comment tout pourrait-il être intégralement noir ou blanc ? Pour lui, il n'y avait que des nuances, le monde s'approchait sensiblement du « gris », si l'on puisse le dire de la sorte. Il ne pouvait se résoudre à voir en un Serpentard le mal en personne, comme admirer un Gryffondor parce que, par définition, c'est le « meilleur exemple à suivre ». Il était toutefois vrai qu'il parvenait à repérer chez certains Serpentard des caractéristiques absentes chez les autres maisons et oui, ils pouvaient parfois se montrer cruels envers leurs camarades de classe, oui, ils étaient plus fréquent de voir un Vert et Argent adepte de magie noire qu'un Rouge et Or, ou autres élèves portant les couleurs de Serdaigle comme Poufsouffle. Il est vrai que les dires ne sont pas totalement faux. Mais pourquoi généraliserait-on ? Pourquoi plongerait-on dans cet univers de pessimisme comme de craintes où les sorciers ne font rien d'autres que d'ériger des barrières entre eux ?
Un dernier coup d'œil à sa montre et des pas se firent entendre dans la serre numéro trois. Un léger sourire étirant ses lèvres, il ne bougeait d'un pouce, sentant presque l'impatience de sa complice à dénicher où l'attendait patiemment le jeune homme. Encore quelques pas, elle brûlait... Visiblement, elle brûlait pas que de ça. Les joues et le nez rougies par le froid, une certaine mine de déterrée sur le visage, Lilween avait tout de la fille à l'humeur massacrante. Ça s'annonçait plus qu'amusant !
« Bon, alors, on s'y met ? » « Oh, mais je n'attendais que toi, petit chartier transit par le froid. »
Un sourire narquois apparaissant sur ses lèvres, anodin serait-il de préciser qu'en temps que « passe-partout » de Poudlard, il en savait sans doute bien plus que le concierge lui-même à propos de ce qu'il se tramait dans l'enceinte du château. Il avait beau avoir l'air naïf et ignare, ce n'était qu'une belle apparence. Éviter de sous-estimer le Weasley, une règle qui pourrait se proclamer d'or, rien qu'en voyant où avait atterrit son aîné.
« Tu t'es bien amusée, cette nuit ? »
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Ven 29 Oct - 7:09 | |
| Trois mots me revenaient sans cesse en tête. La trilogie des F, vous connaissez ? Froid, Fatigue et Faim. Ben oui, en plus j'avais faim. Je n'avais rien ingurgité depuis la veille, le midi alors mon estomac continuait de faire des siennes et pas qu'à cause de l'alcool. Bon, les deux premiers F n'avaient rien de bien extraordinaire : il était super tôt et il faisait super froid. Je devais avoir l'air d'une sorcière (haha, vous avez compris le jeu de mots ?) enfin, d'une sorcière moche quoi. J'avais les yeux qui me piquaient, le nez qui coulait et les dents qui claquaient. Bref, je devais vraiment être horrible à voir et c'était Galadriel qui en payerait les conséquences : c'est lui qui aurait à me regarder tout ce temps ! Bien fait ! S'il n'avait pas insisté pour que je vienne de si bonne heure on en serait pas là. Il était devant un minuscule feu de... brindilles ? Ça devait être ça oui, des brindilles. Et il semblait vachement joyeux et motivé, tout le contraire de moi, quoi. Ce qui m'agaça encore plus. En l'entendant me répondre et me qualifier de "petit chartier transit par le froid" je réprimais mon envie de lui mettre une baffe. A la place, je forçais un peu sur mes zygomatiques pour lui sourire le plus hypocritement possible. Ce n'était pas Galadriel en lui-même qui m'énervait, à cet instant précis, c'était tout ça. J'aimais l'idée de préparer un plan super machiavélique, c'était drôle seulement je détestais être debout de si bonne heure, surtout quand la température extérieure était aussi basse. J'étais complétement crevée après une nuit presque blanche et j'étais certaine d'attraper une stupide maladie genre grippe ou rhume. Et moi, je détestais être malade. C'est vrai, quoi, j'étais une sorcière alors le fait de pouvoir mourir aussi facilement que tous les autres malheureux humains de la planète, ça me restait au travers de la gorge. Je n'étais pas comme les autres, merde ! Figée avec mon sourire à deux balles, j'en avais presque oublié la présence de Galadriel alors revenant sur terre presque brutalement, je l'entendis me dire : GALADRIEL – Tu t'es bien amusée, cette nuit ? LILWEEN – On peut dire ça comme ça. Disons que c'était une soirée arrosée, en quelque sorte. Je dois reconnaître que sur le moment, je n'ai pas fais attention. J'avais une excuse : je n'étais même pas encore complétement réveillée ! Passons, alors ça a mis un certain temps à atteindre ma cerveau avant que je n'ouvre mes yeux, sûrement rouges et irrités, en grand, comme des soucoupes. LILWEEN – Comment t'es au courant pour notr soirée ? Ma tête est si affreuse que ça ? C'était tout ce qui me venait à l'esprit, comme explications. Je ne voyais pas du tout comment Galadriel avait pu savoir ce que nous, les filles de la maison Serpentard, nous faisions la veille au soir ? Nous n'en avions parlé à personne parce que c'était une minuscule fête, réservée à une élite (soit cinq filles qui partageaient le même dortoir, dont moi) et parce que nous souhaitions à tout prix ne pas nous faire prendre et pour cause, même si nous n'avions pas la plus grosse cargaison d'herbe, si le concierge nous avait trouvé avec ça, il en aurait fait une crise cardiaque. Détention de drogue, plus détention d'alcool par des mineurs c'était déjà assez, nous n'avions pas envie, pour en rajouter une couche, d'un homicide involontaire. Mais bizarrement, ça ne m'étonnait pas tant que ça, de la part de Galadriel. Je connaissais sa réputation de monsieur je sais tout, et même si je le connaissais un peu, j'avais du mal à comprendre comment il faisait pour tout savoir. LILWEEN – Alors, on la trouve cette fameuse plante ? J'ai bien envie de voir ce qu'elle a de si spécial, que je ne me sois pas levée si tôt pour rien ! J'avais envie de créer une potion mortelle, au sens figuré du terme, pour m'amuser. J'en avais vraiment besoin en ce moment : de m'amuser. Ça devenait compliqué dans ma vie, parce que j'avais l'impression que tout m'échappait et me glissait entre les mains. Je n'avais pratiquement plus de contrôle sur rien, et ça, ça me faisait peur. Je savais que je ne pouvais pas avoir d'influence sur les événements futurs mais voir mes propres sentiments m'échapper, ça me laissait complétement désemparée. Je voulais pouvoir contrôler quelque chose et depuis toujours, cette chose, c'était ce que je ressentais seulement je commençais à avoir du mal à décider de mes sentiments. Alors quelque part, je misais gros sur Galadriel et les idées farfelues qu'il me proposait parce que je voyais en lui une sorte de salut, quelque chose qui me ferait revenir sur terre une fois pour toute et qui m'ouvrirait les yeux afin que je me souvienne de la manière que j'employais pour me contrôler. Galadriel était en lui-même un garçon que je trouvais fascinant parce qu'il avait à la fois énormément d'attaches et pas du tout en même temps. Il appréciait tout le monde mais à sa manière et ça, je trouvais ça cool. J'aurais pu lui demander comment il s'y prenait mais à quoi ça aurait servit à part me couvrir de ridicule ? A la place, je préférais essayer d'analyser sa méthode, entre guillemets, pour la reproduire même si c'était tout sauf facile. J'étais nulle dans le domaine de l'analyse. Ignorant volontairement Galadriel, je laissais la réserve pour commencer à fouiller du regard les serres et y trouver mon bonheur, même si j'étais loin d'aimer les plantes.
Dernière édition par D. Lilween Walker le Mar 2 Nov - 7:13, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Sam 30 Oct - 6:23 | |
| « Tu t'es bien amusée, cette nuit ? » « On peut dire ça comme ça. Disons que c'était une soirée arrosée, en quelque sorte. »
Je souris, triomphant. Je connais Lilween, pour l'observer sans relâche ni retenue. En quelque sorte, je connais approximativement son « mode de fonctionnement », si bien que dans quelques secondes, j'augure que ses traits se tireront dans un spectacle d'intrigue, marquant son visage d'incompréhension.
« Comment t'es au courant pour notre soirée ? Ma tête est si affreuse que ça ? »
Je ris doucement, me redressant, dépassant par ma taille la jeune Serpentard. Sa tête n'était pas « si affreuse », en fait, j'étais de loin le genre de personne qui remarque ce genre de choses. Beaucoup ont le chic pour analyser le moindre kilo en trop ou les cheveux plus ébouriffés que d'habitude. Dans mon cas, alors que j'observais continuellement les individus m'environnant, je ne prêtais guère attention à ces détails qui pourraient néanmoins s'avérer bien utiles. Mais ils demeuraient trop ordinaires, il n'en faisait pas la personne, à moins qu'ils soient récurrents. Il ne faisaient qu'ajouter quelques nuances à un puzzle de pièces dérisoires. Les gens remarquaient que la couche superficielle et ne faisait pas le lien avec le voilé. Je marchais à l'envers : je partais du profond à la surface. Je rétorquais finalement d'une voix rauque.
« Ne t'en fais pas. Tu es toujours aussi jolie. »
Neutre, mon visage impassible scruta un long moment les étagères bâties sur les murs, tandis que j'entendais la jeune Walker s'impatienter à propos de cette chère plante. Je m'orientais vers une des étagères les plus lointaines, quittant la chaleur générée par mon petit feu de camp, et contenta de me hisser sur une des paillasse, assis. L'adolescente ne s'avérait pas réellement du matin, et j'avoue qu'en temps que bouffon par excellence, je pourrais en jouer. J'ai toujours adoré pousser à l'extrême les gens, question de savoir où figurent exactement leur limite. J'étais un fou, un fou du savoir. Un avide de connaissances, qu'ils disent dans leur jargon. J'étais prêt à tout pour tout savoir, et voilà probablement mon défaut. Cette « curiosité » maladive, qui me rendait ignare de cette notion du bien et du mal qui pourtant, semblait incrustée en tout le monde tel un chromosome essentiel au bon fonctionnement. J'étais inapte à distinguer le blanc du noir, amorphe vis-à-vis des dires manichéens. Je prononçais à l'adresse de son « que je ne me sois pas levée si tôt pour rien » :
« Sinon, ça aurait été inutile ? »
Un air neutre, presque je m'en-foutiste plaqué au visage, alors qu'au fond, forcément, ça enregistre, ça interprète, ça ajoute une note au large dossier sur l'élève. Un air tellement détaché, alors qu'au fond, l'intrigue l'étouffe jusqu'à la folie.
Je baisse doucement les yeux, pensif. J'étais probablement trop curieux, si bien que parfois, je cherchais l'inexistant. Le « non-lieu » comme l'aurait si bien dit mon grand-père. Je vagabondais de temps en temps dans un monde imaginaire qui finissait par empiéter sur la réalité, inapte à faire la différence, encore une fois. Les rêves et la réalité, encore deux choses si distinctes, mais que je ne pouvais pourtant pas décoller l'une de l'autre. La réalité ne formerait-elle pas les rêves, alors pourquoi les rêves ne sont-ils pas réels ? Tout ce monde me perdait. Toutes ces distinctions, toutes ces divergences pourtant convergentes. Je me mettais à devenir extrêmement crédule, bien trop crédule pour être naïf. Croyant à tout, absolument tout. Et sachant tout l'inutile ordinaire dans ma quête de l'inconnu réel. Ça devrait être interdit, d'être aussi dégénéré. |
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mar 2 Nov - 7:53 | |
| Il y eut deux, voire trois choses qui me firent une drôle d'impression dans le comportement de Galadriel. Première chose, c'était l'assurance qu'avait ce jeune Gryffondor. Je n'y avais jamais prêté attention mais ça m'apparaissait à cet instant comme une véritable révélation. Quand il se redressa et me dépassa d'une bonne tête sans grandes difficultés, ça accentua l'impression que j'avais désormais de lui. La deuxième chose ce fut ses propos. Certes, il me faisait un compliment, seulement je ne pouvais m'enlever de la tête qu'il me voyait comme une fille superficielle. C'était comme si, Galadriel pensait me rassurer et me mettre en confiance en me disant cela, comme si c'était nécessaire à ce que j'aille mieux. Mais si c'était vraiment ce qu'il pensait de moi, il avait tout faux, il se fourrait le doigt dans l'œil et jusqu'au coude même ! J'étais loin d'être ce genre de filles, qui se pomponnent sans arrêt et ne peuvent vivre sans leur maquillage. Je m'estimais un peu plus profonde que ça, avec un peu plus d'intérêt sans vouloir être prétentieuse d'une quelconque manière. Alors, en essayant de passer outre ce qui devait être une parole gentille à mon égard, je répondais simplement : LILWEEN - Merci, c'est gentil. La troisième chose qui me fit un drôle d'effet, ce fut les traits du visage de mon ami. Même en y mettant toutes mes forces, j'étais pratiquement certaine de ne pas réussir à paraître aussi détachée que l'était alors Galadriel. Je me sentais tout sauf à l'aise et pour cause, il semblait être tellement... Méchant ? Ennuyé ? A vrai dire, je n'aurais su trouver un terme exact pour déterminer l'impression que j'avais de Galadriel, seulement, il me faisait bizarre et je me sentais totalement idiote. Sentiment qui s'intensifia encore plus après une seconde remarque de la part de mon camarade : GALADRIEL - Sinon, ça aurait été inutile ? Tout ce que j'avais dis, pourtant n'était pas à prendre méchamment. C'était ironique, même si visiblement j'étais complétement nulle pour pratiquer ce genre d'humour. Ce n'était vraiment pas l'intention que j'avais eu seulement c'est de cette façon que le jeune Gryffondor qui m'accompagnait semblait avoir vu les choses. Quelque part, j'avais envie d'exploser. De l'engueuler pour connaître la raison de cette soudaine froideur vis-à-vis de moi. J'avais envie de savoir pourquoi il s'en prenait à moi, qu'est ce qu'il lui arrivait. Mais qui sait si je n'étais pas totalement à côté de la plaque avec mes hypothèses ? Qui sait si, en réalité, ce n'était pas moi qui fabulait et qui m'imaginais tout un tas de choses complétement stupides ? Qui sait si j'avais vraiment évacué l'alcool de la veille ou non ? Pour dire vrai, je n'en étais même pas certaine moi-même. J'avais l'esprit totalement embrumé et je n'arrivais plus à faire le lien entre les différents éléments que j'avais sous les yeux. J'avais un mal fou à séparer la réalité de mon imagination un peu débordante. Après tout, je suis une adolescente de dix-sept ans qui s'imagine souvent des trucs incroyables face à un comportement plus au moins suspect d'une personne envers moi. Je suis une adolescente tout à fait normal en bref. Mais j'avais vraiment des difficultés à réfléchir ce matin, si bien que je ne savais pas si je devais demander à Galadriel s'il avait un problème ou non. Je n'osais m'y risquer. Moi qui était pourtant d'humeur massacrante, prête à passer mes nerfs sur ce pauvre Gryffondor qu'est Galadriel, j'avais désormais peur de le vexer, de l'énerver. J'avais peur que lui, passe ses nerfs sur moi. Ce n'est pas qu'il était effrayant en lui-même seulement j'avais moi-même le moral très bas, au ras du sol pour dire la vérité, et je n'avais absolument pas besoin d'un passage à savon. Surtout dès le matin. Surtout dès le matin, alors qu'il fait très froid. Le froid n'a aucun rapport mais je trouvais pourtant que ça avait un lien avec une dispute. Et une dispute, tout comme le froid, je n'en voulais pas. Moi qui avais jusqu'à présent le dos tourné à mon ami, je lui faisais enfin face tout en le regardant de l'air le plus pitoyable que je pouvais prendre. Il était assis sur l'une des nombreuses paillasses de cette serre et semblait perdu dans ses pensées. Et moi, en le voyant ainsi, je fus prise d'un sentiment de culpabilité qui revenait me hanter, parfois. Ce n'était pas pour les mêmes raisons que d'habitude mais j'avais honte d'avoir voulu m'en prendre à ce garçon parce qu'il ne m'avait strictement rien fait. Certes, il m'avait coincée et m'avait arraché tout ce qu'il voulait savoir de moi, seulement je n'y pensais déjà plus, c'était bien ainsi, selon moi. J'avais honte d'avoir voulu lâcher la colère qui s'entassait en moi sur un ami, avec qui je m'entendais pourtant très bien et avec lequel je m'amusais comme une folle. Un ami grâce auquel j'oubliais un peu tout le gâchis qu'avait été ma vie jusqu'alors. Soupirant bruyamment tout en baissant les yeux, je vins poser mon postérieur à côté du sien avant de lui dire le plus doucement possible, hésitante : LILWEEN - Je suis désolée. Excuse-moi, Gala, je suis vraiment stupide ! Ça sera utile, ça sera amusant même. C'est utile et amusant, et c'est important, surtout. J'avais avec le plus grand soin évité de croiser son regard cependant je fus obligée de le regarder. Je fus obligée, à cause de ma curiosité, de relever la tête pour voir quelle réaction il pouvait avoir. Je voulais voir si je l'avais encore plus énervé ou s'il avait été un tant soi peu touché par ce que je venais de lui dire. Je ne cherchais en aucun cas à l'attendrir seulement je croyais que si j'avais son pardon, il aurait une mine dans le genre fraternel, une mine attendrie quoi. Mais le peu de millièmes de seconde qui s'écoula entre mes excuses et sa réaction furent une éternité pour moi et c'est pour cette raison que trop frustrée par une aussi longue attente (oui, enfin ça dépend du point de vue) que je me levais en sautant parce que trop petite pour toucher le sol, avant de prendre la main de Galadriel et de l'embarquer avec moi. LILWEEN - Allez, viens. On va trouver notre plante. Et en mon for intérieur, par la pensée, je me permettais d'ajouter : c'est important. Et ça l'était car grâce à ça, à cette plante que je n'étais pas enchantée de chercher au début et à Galadriel, j'avais droit à un peu d'amusement. J'avais le droit, par instants souvent volés, de profiter de ma vie et d'essayer d'oublier le gâchis qu'elle avait pu être jusqu'à présent. J'avais droit de me laisser aller et d'arrêter de penser au passé pendant quelques heures, parfois moins. Mais, peut-être par peur d'en faire trop, ou par peur d'éveiller les soupçons de mon ami, je lui cachais cette réflexion, tout en trouvant à la fois que c'était suffisant de le penser. Alors en souriant, ces trois mots en tête, je tirais un peu plus sur le bras de Galadriel pour l'emmener voir les diverses étagères de végétaux en tout genre, que je ne détestais pas autant que je le pensais, en fin de compte. - Spoiler:
Pour Geo : 1 208 mots à ajouter. J'EN AI MÊME TROUVÉ 35 DE MOTS ! bwahaha, je savais que tu pouvais le faire ! ajoutés ma Lil
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Sam 6 Nov - 8:46 | |
| « Tu y penses » « Quoi ? » « A ta mère. » « Ah... Oui. » avoua-t-elle, dans un souffle presque inaudible. « Tu devrais pas. » « Pardon ? » « Tu regrettes. Alors va voir le monde qui reste pour ne plus la et te regretter. »
Elle me regarde, comme si je venais de parler le smilish, sachant pertinemment que le jeune garçon en face d'elle, qui l'observe de ces yeux tantôt verts, tantôt marrons, a irrévocablement raison. Elle a cette impression douteuse mais réconfortante à la fois, d'avoir été percée à jour par quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui s'est assez intéressé à elle pour en connaître autant, pour avoir creusé, pour prononcer ces paroles véridiques puis exposer ses plus grands désirs. Elle se sent violée, mais à la fois protégée, à la fois couvée, mais surtout, aimée. Et cette relation, comment la haïr ? Comment mépriser cette peur pourtant si douillette ? Elle hésite, stagne. Elle sait qu'il est différent, qu'il est, tout en étant solitaire, doué de cette faculté avec les gens, qui ferait de lui quelqu'un de hautement apprécié, essentiel. Pourtant, il demeure effrayant, retiré. Un peu comme un don préservé, offert qu'à une maigre poignée de personnes. Une sorte de salut hasardeux. Quelques pas en avant, se prendre la tête n'a alors plus aucun intérêt. Il n'en a jamais, avec lui. Elle se retourne tendrement, lâchant un endeuillé :
« Gala' ? » « Lucy ? » « Merci. »
Et le crépuscule tombera, noyant cette apparition, cette quasi-amitié noué d'amour admiré, cette intrigue mortelle. En quelque sorte, elle craint perdre en avançant. Elle craint oublier, elle craint suffoquer. Mais au palier où elle se trouve, elle n'a plus le choix d'aller de l'avant, sous la menace de finir écrabouillée par sa passivité. Alors, elle se promet d'oublier, de lui obéir, comme unique souvenir et promesse.
*** « Sinon, ça aurait été inutile ? »
Perché sur la paillasse, mes yeux la guettent, la fixent, sans retenue ni relâche. L'intrigue la transperce, pourchassée par ces émotions génératrices de mauvaises humeurs. Un combat intérieur naît, mais la seule chose qui m'importe sera le triomphe de l'heure. Elle me tourne le dos et je fixe ses mèches de cheveux brunes recouvrant ses frêles épaules. Un coup d'œil vers le petit foyer au coin de la serre, et je m'interroge sur notre survie de cet hiver. J'ai des envies d'aventure, tout d'un coup. De précipiter les choses, et dans cette énergie frivole, oublier ce froid anglais qui nous traque, nous happe. Elle se retourne, me fait face, son visage toujours rosi par la température glaciale. Je souris doucement, amusé par ce nouveau portrait. Je repense aux autres, avec leurs joues plus que rouges qui finissent par se rapprocher tellement de la cheminée de la salle commune, qu'ils s'en brûlent presque les fesses. Un bruyant soupire fuit entre ses lèvres, je ne bronche pas, silencieux, observateur. Une véritable caméra moldue, un garde du corps presque vidé de l'intérieur, tant son immobilité frise l'impossible. J'attends, de cette éternelle et combien agaçante patience, puis elle me rejoint, se hissant sur cette paillasse d'emblée aussi froide que la neige.
« Je suis désolée. Excuse-moi, Gala, je suis vraiment stupide ! Ça sera utile, ça sera amusant même. C'est utile et amusant, et c'est important, surtout. »
Elle se dérobe en un bond gracieux. Mes sourcils se froncent légèrement, presque imperceptiblement. Désolée ? Amusant ? Utile ? Important ? Je fais des liens entre ces pièces de puzzle bien trop nombreuses. Pire que le bonheur, cette Lilween. Il y a tellement de pièces, de si minuscules, que je ne peux qu'affirmer qu'il en manque. C'est impossible, qu'après tant de fractures, le bonheur les soudent toutes ensemble. Il y a de ces pièces qu'on ne peut reforger seule. Et de ces personnes qu'on ne peut remplacer à force du Temps. Sa petite main se couve dans la mienne, ses doigts fins rafraîchissent ma paume. Je m'anime.
« Allez, viens. On va trouver notre plante. »
Je la suis et de concert, on cherche cette fameuse plante. Ce trésor qui nous en fait découvrir rapidement d'autres. Cette serre semble détenir autant d'ingrédients intéressants que le bureau du maître des potions. Curieusement, j'ai envie d'en prendre un peu de tout, et faire des potions avec tous ces éléments, juste pour apprendre leur utilité, leurs caractéristiques, leurs facultés, leurs odeurs. Les portes claquent, fouettent le vent et au bout d'un quart d'heure, je reviens vers Lilween. Je jette un coup d'œil au feu déjà mort, et d'un coup de baguette magique l'annihile, laissant aucune trace flagrante de notre passage. Je lui demande :
« Tu crois qu'il y a des choses, qu'on ne trouve jamais ? »
Je lève les yeux vers elle, une de mes mains dans la poche de ma cape de sorcier. Je n'évoquais pas forcément cette plante bien cachée, mais disons que comme toutes les questions que je posais, c'était si ouvert, que la moindre me réponse me réjouissait. Je finis par reprendre la parole, d'un ton serein :
« On va dans la forêt ? »
Pour rendre tout ça encore plus amusant, plus utile, plus important. Moins facile à oublier, plus facile à réchauffer. Je voyais souvent la forêt comme un résultat, comme une solution. Quelque chose d'impossible à ignorer, d'impossible à dénigrer. La plupart des élèves refusaient d'approcher ne serait-ce que la lisière, tandis que le garde-chasse s'évertuait à m'en chasser, par ces arguments qui n'y parviennent indéniablement jamais. J'ignore ce qui m'attirait dans cette forêt. Ce n'était certainement pas le côté d'affronter le danger ou même de briser les règles. Bien que cela rendait l'escapade bien plus palpitante. C'était plutôt le désir de découvrir de nouvelles choses, d'apprendre, de dénicher des espèces « rares », d'inspirer cet air de nouveauté qui pourtant faisait frémir et dégoûtait la plupart des apprentis-sorciers. Mais pour moi, c'était tel un besoin. Pire qu'une passion, comme si cela me rongeait toujours, comme s'il fallait que je m'y précipite pour respirer hors d'elle. Telle une drogue, une dépendance fatale. Je m'y aventurais ainsi que très souvent en solitaire, à des heures où le château tout entier dormait, même le concierge. Armé d'une simple baguette magique, j'apprenais les recoins, la géographie pourtant si illimitée et digne d'un labyrinthe de cette forêt. Les créatures me passionnaient, bien que je savais lesquelles valait-il mieux ne pas approcher. J'étais loin d'être un parfait candide dans mes escapades, même si je ne parvenais à élucider cette violence et cette haine qui résidait continuellement dans d'autres êtres vivants. Je ne comprenais pas ce besoin de se sentir dominant, de se sentir le meilleur, et de vouloir rabaisser l'ami comme l'étranger par les coups. Néanmoins, j'apprenais, toujours. J'apprenais par ces expériences, trouvant ces ouvrages poussiéreux tellement impersonnels. Comment apprendre la vie, par un livre ? Ce peut être un soutien majeure, d'être abreuvé aux connaissances d'un expert, mais ne perd-t-on pas ce qu'on devrait découvrir nous-même, en nous marquant de souvenirs vivants, d'aventures et de rencontres réelles ? C'en devient presque paradoxal. Tout comme le fait que la forêt proche de Poudlard soit interdite. Si proche, si accessible. Proscrite par une simple loi, qui devient rapidement un pur conseil, néanmoins. - Spoiler:
1211 mots pour toi, ma geo d'amûr vous me FATIGUEZ là oh XD
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Lun 8 Nov - 6:18 | |
| GALADRIEL - Tu crois qu'il y a des choses, qu'on ne trouve jamais ? Sans véritablement m'en rendre compte, je venais de me stopper net. Ce que venait de dire mon ami me transperçait, me pétrifiait. J'en avais des frissons par vagues successives. Presque par automatisme mes yeux se fermèrent pour méditer sur ces paroles. Les quelques mots que venait de prononcer Galadriel semblaient être enfermés dans mon crâne, sur les parois duquel ils ne cessaient de ricocher inlassablement. Ça me figeait parce que je n'avais aucune réponse, je ne savais pas quoi lui dire et ça ne me ressemblait pas du tout, de rester sans voix, bouche bée. Me tournant vers lui, j'eus envie de fondre en larmes. Peut-être à cause de toutes ces choses que je m'étais évertuée à chercher et que je n'avais pas trouvées, telles qu'un père, une famille, un peu d'attention. Qui sait si je n'avais pas chercher, aussi et surtout, de l'amour dans ce qu'il me semblait probable d'en contenir. Je ne voulais pas tout l'amour du monde, mais une pointe de tendresse de temps en temps m'aurait rassurée, m'aurait détrompée de l'idée que j'avais de moi jusqu'à présent, qui était bien piètre. Je sentais mes lèvres trembler et je ne voulais pas lui répondre aussitôt parce que ma voix m'aurait trahit. Je ne voulais pas que Galadriel me prenne en pitié, et je dois dire que pour une fois, ça n'avait rien à voir avec de la fierté ou de l'orgueil. Tout ce que je souhaitais, moi, c'était, certes, de l'amour, de la tendresse, quelque chose qui me rassure, seulement je voulais qu'on m'offre ces choses pas par pitié ou par compassion mais pour ce que je suis réellement. Ça m'aurait fait encore plus de peine, si tous ces sentiments m'auraient été donné par compassion. Quelque part, je tentais de me persuader que Galadriel n'était pas comme ça et que la pitié n'avait strictement rien à voir dans notre relation, seulement je ne pouvais en être certaine et j'avoue que je n'avais aucune envie de le découvrir. Prenant une légère inspiration pour essayer de me calmer un peu, que mes sanglots ne se remarquent pas et que mes larmes ne dégoulinent pas, toujours en regardant mon ami. LILWEEN - Il y en a des tas, même, que nous ne trouvons jamais. Ça me semblait amplement suffisant, avec ça, j'avais idée que cette remarque n'irait pas plus loin et qu'ainsi, on passerait à autre chose sans trop de dégâts, tout du moins de mon côté. Je scotchais un sourire, le plus convaincant possible sur mes lèvres, puis continuais de regarder Galadriel qui avait les mains dans les poches et le regard vague. J'avais énormément de mal à le décrypter, surtout que je n'aimais pas forcément étudier le comportement des autres, c'était son rayon à lui, ça. Je n'étais peut-être pas la plus douée à ce jeu là, il n'empêche que je me débrouillais assez pour remarquer certaines choses. Quant à Galadriel, lui, il remarquait tout, sans oublier le moindre détail, c'était assez fascinant. Je m'étais souvent demandée comme il faisait seulement force m'était de constater que c'était innée chez lui. Ce qui me dérangeait le plus, là-dedans, c'était qu'il utilise son aptitude pour me décrypter, moi. Je n'étais pas le genre de fille sensible et je détestais par dessus tout qu'on devine mes sentiments, ce que Galadriel faisait avec beaucoup de facilités. J'étais aussi absorbée que lui précédemment quand il me demanda tranquillement : GALADRIEL - On va dans la forêt ? LILWEEN - Quoi ? Mais on n'a même pas trouvé la plante. J'avais l'impression qu'on venait de me donner une gifle. Ce n'était pas comme si que je venais d'apprendre que la Terre était ronde mais tout ça était beaucoup trop bizarre. Ça me semblait étrange, surtout quand on connaissait Galadriel : le fait qu'il abandonne si facilement ne lui ressemblait pas. Mais j'aurais été totalement incapable d'expliquer de quoi il retournait. Même si mon état second de la veille ne s'était pas entièrement évaporé, j'avais tout de même les idées plus claires et je voyais bien que quelque chose ne collait pas, seulement, je ne mettais pas encore le doigt dessus. En pleine réflexion, je fronçais les sourcils toujours en regardant Galadriel on ne peut plus intriguée. LILWEEN - Tu m'expliques un peu ce qu'il se passe ? J'attendis un instant sa réponse mais les quelques secondes de silence qui planèrent ne me firent prendre conscience d'une chose : je n'avais rien à faire ici. Galadriel n'était pas normal, je ne le reconnaissais pas bien que depuis le début, je tentais coûte que coûte de fermer les yeux sur cette évidence, seulement il m'était impossible de fermer les yeux désormais. Que préparait encore ce rigolo ? LILWEEN - Très bien, dans ce cas, je m'en vais. Je ne resterais pas ici avec toi sans que tu ne m'ailles donné une explication valable, et je n'irais encore moins dans la forêt avec toi sans ça. Sur ce, je fis demi-tour pour lui tourner le dos et me diriger vers la sortie de la serre. C'était totalement puéril, je me sentais stupide à un point inexprimable seulement, je ne voyais que cette solution pour tirer quelque chose de mon Gryffondor. Ça me tuait de faire ça, même si ça ne paraissait pas être grand chose. Détrompez vous, si je franchissais les portes de la serre, c'est qu'alors j'avais entretenu une amitié à sens unique avec Galadriel et qu'il ne me faisait pas assez confiance pour me confier quelque chose. Ça me brisait parce que j'aimais beaucoup Galadriel, malgré nos deux maisons totalement opposées, malgré tout ce que j'avais pu lui dire, malgré sa tendance à m'examiner un peu trop souvent, je l'adorais et c'était à ce moment présent, alors que je marchais presque au ralentis pour qu'il puisse me répondre, que je me rendais compte à quel point j'avais besoin de cette amitié, de ce qu'il avait à m'offrir même si moi, en contre-partie, je ne lui donnais rien. Il faut dire que j'étais loin d'avoir des attraits cependant, lui, il en avait par dizaines, par centaines même. Ça me démolissait de faire ça parce que j'avais peur que ça ne se termine de cette manière. J'avais un énorme doute à propos de notre amitié et pour cause, Galadriel ne semblait pas m'accorder sa confiance, et j'avais avec une énorme boule à l'estomac qui se resserrait à chaque nouveau pas que je faisais. Je regrettais déjà ce que je venais de dire et de faire. Je regrettais tout ce que j'avais pu lui dire de blessant, j'aurais tant souhaité me retourner pour courir vers lui et me jeter dans ses bras. J'aurais tant aimé fondre en larmes à cause de tout ce qui me faisait mal, à l'intérieur. Et là, d'un coup, deuxième gifle de la matinée. Je pouvais faire ça, si j'en avais envie. C'est vrai, qu'est ce qui m'en empêchait ? Certainement pas ma réputation, je n'en avais pas avec Galadriel et encore moins ma vanité, elle s'évaporait à chaque instant que je passais avec lui. Non, je crois que j'avais peur de tout foutre en l'air, de tout détruire à cause d'un geste qui serait mal venu, qui sait ? Je ne me voyais pas encore coincée entre deux bords avec une autre personne, je vivais ça avec beaucoup trop de gens en ce moment. Le pire, c'était l'absence de réaction de mon ami. J'étais dans l'attente d'un signe quelconque, positif ou négatif, je ne voulais qu'un signe. Signe qui tardait à m'arriver, qui me faisait patienter et angoisser. J'avais peur de me retourner, de courir vers lui de me jeter dans ses bras. J'avais peur de fondre en larmes parce que je n'étais vraiment pas certaine de la réaction de Galadriel et ça, ça me tuait aussi. Non, ça me blessait, ça me brûlait de l'intérieur, ça me consumait. Sur un coup de tête, les yeux fermés, je fis une nouvelle fois demi-tour. J'avais les bras le long du corps, la tête encore mal réveillée, les cheveux pas forcément bien coiffé et le cœur prêt à se fondre en miettes comme ça l'avait si souvent fait. Ouvrant les yeux, je revenais rapidement cette fois, sur mes pas, pour finir toute proche de Galadriel, les yeux piquants de lutter contre les larmes, la bouche douloureuse d'avoir trop serrer les lèvres. Inspirant, je me plaçais face à lui à environ un mètre de distance, et le regardant dans les yeux je lui avouais : LILWEEN - Je ne peux pas faire ça. C'est au dessus de mes forces. Mais je ne peux pas non plus attendre que tu te décides à être sincère avec moi et à m'accorder ta confiance comme moi je t'ai accordé la mienne. Je n'ai pas grand chose à offrir mais est ce que c'est si important ? Tu pourrais ne pas le remarquer et l'oublier, peut-être ? - Spoiler:
Pour Geo ♥ : 1 491 mots. A-JOU-T. Pour Galy ♥ : Désolée, je trouve que c'est vraiment pitoyable, ça n'a pas de sens. :/
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mar 9 Nov - 5:54 | |
| Elle s'agitait, la moindre interrogation se métamorphosait en arme fatale pour l'anéantir encore un peu plus, la blesser, l'affliger d'un trou béant que les autres nomment « faille ». Je la contemplais, silencieux, ce sentiment de doute m'enlaçant soudainement. Et si, c'était, vraiment, Mal ? J'étais apte à connaître le malaise, j'étais capable de le reconnaître chez les gens, et je connaissais ce qu'il imposait en soi. Mais, je n'étais pas capable de le voir comme mauvais. N'était-ce pas tel un abcès ? Telle n'importe quelle douleur dans ce monde ? Sujette à faire du mal, mais en définitive, tant de bien ? Alors, comment considérer cela comme méchant ? Si ce n'était que pour de bonnes intentions ? S'il fallait que ça existe, s'il fallait que ça soit. Ma curiosité suivait une courbe exponentielle, et je devenais passionné, attiré par tout cela. Par Lilween, par le mystère qui l'entourait, ou plutôt, par tout ce qu'elle enfermait, à l'intérieur d'elle. Et principalement, sa manière d'étouffer les cris qui jaillissait de la moindre parcelle de son organisme. J'étais fasciné par cette jeune femme, cette frêle adolescente qui était bien plus costaude que n'importe qui d'autre que je connaisse. L'admiration l'auréolait à mes yeux, si profonde qu'elle ne pouvait se définir comme impure. D'autres alliés la veloutaient, alliés que j'avais encore du mal à moi-même nommer. Une inspiration pour affronter une nouvelle fois le monde et glacer l'intérieur, les mots frappèrent sauvagement le silence et la peur :
« Il y en a des tas, même, que nous ne trouvons jamais. »
Je baissais les yeux doucement, fixant un point imaginaire dans la serre. Que pourrions-nous jamais trouver ? Ça me désespérait, ça m'affligeait, même. Devoir accepter qu'un jour, l'on confrontera l'impossible, l'improbable, le néant. J'inspirais profondément, et si elle avait tort ? Si, par alliance, par projection, tout était possible, si cet adage clamant que lorsqu'il y a une volonté, il y a un moyen, n'était que pure vérité ? Si, tout était possible, tout était (re)trouvable, si tout pouvait être inventé, créé ? Je relevais mon regard serein sur la jeune femme, concentrant mon intégrale attention sur sa personne, avant de la déstabiliser :
« On va dans la forêt ? » « Quoi ? Mais on n'a même pas trouvé la plante. »
Je conservais le silence, alors que ses sourcils se froncèrent gracieusement. A quoi bon, l'on ne pourrait la trouver ici. Pas dans cette serre numéro 3 du domaine de Poudlard, pas à Poudlard tout simplement. Il était nécessaire d'aller plus loin, où tout est si secret et interdit, où le savoir réside et les nouveautés. Où la curiosité manque de se noyer. A la forêt interdite, au plus profond de son cœur possible, où l'on ne voit plus les hautes tours du château et l'obscurité nous enveloppe, suffocante.
« Tu m'expliques un peu ce qu'il se passe ? »
Sa voix résonnait une nouvelle fois et chacun de ses termes me semblaient dotés de quelque chose d'indéfinissable. Je me contentais de l'observer curieusement, ce qui ne dura que quelques secondes, le temps qu'elle me tourne brutalement le dos, me laissant pour unique vue ses fines épaules et ses longs cheveux peu coiffés. Je grimaçais légèrement, bien que nullement agité ou attristé. J'attendais, simplement, je faisais preuve de cette vertu que j'avais parfois bien du mal à entretenir. Je voulais la suite, et je savais que pour ne pas la contraindre, pour ne pas la rendre artificielle, mon silence était primordial.
« Très bien, dans ce cas, je m'en vais. Je ne resterais pas ici avec toi sans que tu ne m'ailles donné une explication valable, et je n'irais encore moins dans la forêt avec toi sans ça. »
Je souris doucement, triomphant, bien qu'au fond de moi-même, ce que j'espérais était nullement son départ. De toute manière, quelque chose me disait qu'elle ne partait pas vraiment. Et dans tous les cas, si erreur il y avait, Poudlard était assez restreint pour que je la retrouve. Je la retrouverais, n'importe où, n'importe quand, en ce lieu, aussi psychopathe cela puisse paraître. Elle s'approchait dangereusement de la sortie, me laissant dans le petit atelier réservé au maître de la botanique, seul. Je ne bougeais pas d'un seul centimètre, planté sur mes jambes, aussi immobile que les tours du terrain de Quidditch du collège. J'inspirais simplement, mouvant ma poitrine, le froid faisant rougir mes joues au fil de secondes que je lui laissais. Une minute. Deux minutes. Je réprimais un frisson, sachant pertinemment que les pas avaient cessé de claquer le sol de la serre avant qu'ils atteignent l'extérieur de cette dernière. Trois minutes, de nouveau, ils brutalisèrent le silence, son visage meurtri par ce froid m'apparut, ses mots m'attaquèrent.
« Je ne peux pas faire ça. C'est au dessus de mes forces. Mais je ne peux pas non plus attendre que tu te décides à être sincère avec moi et à m'accorder ta confiance comme moi je t'ai accordé la mienne. Je n'ai pas grand chose à offrir mais est ce que c'est si important ? Tu pourrais ne pas le remarquer et l'oublier, peut-être ? »
Je l'embrassais. Stupidement, probablement, mais sur l'instant présent, c'était l'unique solution qui m'apparaissait. La plus radicale, la plus maline, la meilleure en somme. Celle qui l'apaiserait, ou plutôt, tairait ce monstre qui la ronge de l'intérieur continuellement, pour au moins l'espace d'un piètre et faible baiser, qui n'aura probablement aucune valeur aux yeux de l'adolescente, si ce n'est celle d'avoir tut son démon pendant si peu de temps. Un instant si concis, que si cela se trouve, elle ne le remarquera même pas, lorsque son Mal reprendra ses violences. Finalement, avant d'être affligé de ses probables foudres, je rétorquais :
« Si c'est important. Parce que ton peu que tu as à offrir, c'est mon beaucoup que je désire. »
Je l'observais de nouveau de ce regard candide. Ce n'était pas une déclaration d'amour ou quoi que ce soit d'autre en soi. C'était purement, une drôle d'aide, qui allait sans doute la bousculer assez pour qu'elle me gratifie de réactions impulsives. Quelque chose que les gens considéreraient gauche, alors que selon moi, c'était tout ce qu'il fallait. Ou du moins, c'était tout ce que je voyais comme essentiel à réaliser. J'inspirais, son parfum ne tardant à s'infiltrer en moi, tandis que je reprenais vivement :
« Ça ne s'est pas fait comme ça. Ça ne s'est pas fait tout seul. Tu l'as provoqué, je l'ai provoqué. Il y a une égalité. Une égalité de confiance et de franchise, même si tu veux pas la voir. Et tu le sais, Lilween. Comme tu sais très bien que je ne peux pas remarquer le fait que tu n'as rien à offrir alors que selon moi t'as beaucoup à donner. Et comme, par déduction, je ne peux pas oublier tout ça. Et toi non plus, tu ne peux pas te résoudre à l'oublier. Parce que sinon... Sinon, t'aurais pas envie de craquer depuis si longtemps. »
Je la regarde, intransigeant, désinvolte. Qu'elle me prouve le contraire, rien ne peut vraiment m'atteindre, maintenant. Rien qui me vient à l'esprit, du moins. Les coups, les cris, les mensonges, dans mon monde, ils ne valent rien, si ce n'est qu'ils sont des moyens bien trop fatigants de déclarer la vérité, la seule qui m'intéresse et qui devrait nous importer.
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1232 mots Geochou
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mar 9 Nov - 10:13 | |
| Son baiser m'avait totalement pétrifiée, une nouvelle fois. Je ne les comptais déjà plus, ces fois où Galadriel m'avait laissée figer. J'étais sous le choc et pourtant, je sentais une infime chaleur s'infiltrer sous ma peau, pour me réchauffer un peu. Moi qui était restée si froide pendant un certain laps de temps, j'avais l'impression que son baiser me déglaçait et me faisait revivre. Je n'étais pas en colère contre lui, loin de là. Ce que je regrettais surtout, c'était qu'il se soit arrêté parce que j'en voulais encore. Ce qui était totalement absurde parce que j'avais parfaitement conscience que ce baiser n'avait eu lieu qu'à cause de mes angoisses et que si nous l'avions échangé, c'était pour que je me calme. Je le savais parfaitement seulement j'avais des tas de raisons de laisser cette pensée de côté. Tout d'abord, ça m'avait réchauffée ce que je doutais possible avant cela. Puis, mon cœur s'était accéléré, envahit par l'adrénaline que me procuraient les lèvres de Galadriel sur les miennes. De plus, il y avait ce goût qu'avait laissé sa bouche sur la mienne. Un goût incomparable entre le fruité et le salé, le sucré et l'acidulé, je me contenterais d'employer le mot douceur. C'était exactement ce que j'avais ressentis. Enfin, il y avait tous ces éléments rassemblés qui formaient alors un fol espoir que je n'arrivais pas à faire taire. Ce n'était pas que je vouais notre relation à l'échec, seulement je n'avais aucune idée d'où tout ça pourrait bien nous mener et j'ignorais encore plus pourquoi Galadriel m'avait embrassée. Cet espoir avait suscité chez moi des choses que je pensais totalement perdues, l'espoir en lui même était quelque chose que je n'avais pas ressentis depuis longtemps. Peut-être trop longtemps même. J'avais envie de plus et je savais que même si ce n'était à moi qu'il voulait offrir ce genre de choses, Galadriel pouvait me donner ce que je voulais, ce que j'attendais. GALADRIEL - Si c'est important. Parce que ton peu que tu as à offrir, c'est mon beaucoup que je désire. J'avais toujours les larmes coincées aux creux de mes yeux et ses propos en rajoutaient une couche. Ce qui me dérangeait dans l'idée de pleurer c'était de ne pas savoir si c'était par réelle tristesse ou par le simple bonheur que je ressentais à cet instant précis. Ça me soulageait tellement, cette illusion d'amour que j'étais prête à fondre en larmes à cause de cela. Ce qui ne signifiait pas pour autant que j'en oubliais tout le reste. Certes, plus rien n'avait plus d'importance hormis Galadriel et son baiser, seulement, j'avais une petite voix dans la tête qui me soufflait de m'enfuir à toutes jambes de ce pétrin parce que je finirais pas en souffrir. Je finirais pas redescendre sur terre, le plus brutalement possible qui plus est, et ainsi, je finirais anéantie encore une fois, après toutes les autres. Celle-ci serait certainement fatale, je n'étais pas sûre de réussir à espérer de nouveau si jamais mes espoirs se révélaient être des déceptions. J'avais peur que Galadriel ne me brise. Pourtant, ce qu'il me disait était sensé me conforter dans l'idée qu'il me portait une attention assez importante, j'aurais dû être convaincue après ça. Seulement c'était plus fort que moi, j'avais toujours une once de soupçons tout au fond de mon être qui m'empêchait de faire confiance aussitôt et de me fier aux gens. Et après plusieurs minutes de silence, celles qui s'était écoulées depuis le baiser de Galadriel, si spécial à mes yeux, j'entendis mon ami inspirer une bouffée d'air avant de rompre à nouveau le silence : GALADRIEL - Ça ne s'est pas fait comme ça. Ça ne s'est pas fait tout seul. Tu l'as provoqué, je l'ai provoqué. Il y a une égalité. Une égalité de confiance et de franchise, même si tu veux pas la voir. Et tu le sais, Lilween. Comme tu sais très bien que je ne peux pas remarquer le fait que tu n'as rien à offrir alors que selon moi t'as beaucoup à donner. Et comme, par déduction, je ne peux pas oublier tout ça. Et toi non plus, tu ne peux pas te résoudre à l'oublier. Parce que sinon... Sinon, t'aurais pas envie de craquer depuis si longtemps. Que pouvais-je ajouter ? Il avait tout dit et il avait tout à fait juste en plus de ça. Bizarrement, ça ne me donnait pas du tout envie de me mettre en colère contre lui. Ça me donnait plutôt l'envie de m'écrouler, puis de me mettre en boule pour pleurer sans jamais m'arrêter, de pleurer jusqu'à ce que je n'en sois déshydratée. Ravalant courageusement, ou pas, la boule qui s'était formée au creux de ma gorge et qui l'obstruait depuis quelques minutes, je prenais de nouveau la parole avec l'idée de faire comprendre à Galadriel que je n'avais plus envie de faire semblant de quoi que ce soit. LILWEEN - J'ai envie de craquer, tu as raison. Mais je n'y arrive pas. C'est pas de l'orgueil, ça n'a rien à voir et je préfère le préciser. C'est juste que je ne veux pas de pitié, de compassion. Ça me ferait encore plus de mal que ça ne m'en fait déjà. C'est la deuxième fois que je me confie à toi. Tu dois te dire que je ne te confie pourtant pas grand chose mais pour moi, c'est déjà énorme. Reprenant une inspiration, je tentais de faire un point rapide et efficace dans mon esprit. Je lui avais avoué ce que je pensais et comment je me sentais mais j'étais certaine d'avoir oublié une chose pourtant cruciale à mes yeux. J'ignorais totalement comment Galadriel réagirait face à ça mais confidences pour confidences, autant lui avouer véritablement tout ce que je pouvais avoir sur le cœur et sur la conscience. LILWEEN - Et tu n'aurais vraiment pas dû m'embrasser... parce que je meurs d'envie de recommencer. Sur ce, et pour la première fois de ma vie, je fis taire cette petite voix donneuse de conseils dans ma tête et me jetais à l'eau : je me mis sur la pointe des pieds et sans attendre la moindre réaction de Galadriel, en réalité c'était plus un souhait qu'une attente mais passons. Ainsi, sans prêter d'attention aux possibles réactions de mon Gryffondor, je montais sur la pointe des pieds pour venir déposer mes lèvres sur celles de Galadriel, encore une fois. Et encore une fois, je sentis cette infime chaleur pénétrer dans les pores de ma peau, mon cœur se remit à battre la chamade et l'espoir que j'avais ressentis pointer au fond de moi se manifesta de nouveau. Tout cela simplement grâce à Galadriel. Même si ce n'était qu'une illusion, je me sentais protégée près de lui, peut-être à cause de sa taille qui faisait plus de dix centimètres de la mienne. Et puis, l'attention qu'il me portait me faisait énormément de bien, j'avais, dans ces moments là, le vague sentiment d'être aimée, même si ce n'était alors que par amitié. Son odeur me donnait des frissons et son corps raisonnablement musclé dégageait une telle chaleur que j'avais peur de me détacher de lui et de ne plus ressentir cette chaleur. Oui parce que ce réchauffement n'était pas que sentimental, il était aussi physique. Sans m'en rendre véritablement compte, je passais mes mains autour de son cou pour venir les entremêler dans ses doux cheveux. Je m'accrochais à lui comme une naufragée à sa bouée. Il était ma bouée à moi, avec des sentiments, de l'espoir à m'offrir en plus. Et puis, prenant conscience de ce qu'il était réellement pour moi, c'est à dire, une sorte de salut, je me détachais de lui pour le regarder un instant dans les yeux avant de lui sourire. Ce sourire signifiait un grand merci, j'arrivais même à sourire avec les yeux. Parce que c'était lui, mon Gryffondor, mon Galadriel. Et même si je n'avais strictement aucune idée de ce que lui pouvait bien ressentir, même si je n'avais aucune idée de ce qu'il allait bien pouvoir se passer après ça, j'évitais soigneusement d'y penser parce que l'évidence s'imposait alors à moi : Galadriel pouvait certainement me combler mais il pouvait surtout me démolir comme un vulgaire château de cartes. - Spoiler:
Pour Geo : 1 372 mots. done.
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Sam 13 Nov - 6:36 | |
| Pourquoi l'avoir embrassée ? Ou plutôt, pourquoi ce geste aux portées si profondes m'avait-il semblé l'idéal moyen en vue d'apaiser mon interlocutrice ? Bien que je pouvais m'avérer doué pour déceler, élucider ainsi qu'assimiler les comportements des personnes m'entourant ainsi que la valeur intérieure que ceux-ci avaient, ce qu'ils évoqueraient et pourquoi ils étaient ainsi provoqués, j'étais inapte à comprendre, ou plutôt, vouloir comprendre, pourquoi moi-même, j'avais agis de la sorte. Probablement n'y avait-il simplement aucune raison, un vulgaire coup de tête, irréfléchi mais pourtant totalement assumé, du début à la fin.
Chaque mot que je prononçais pesait dans les longues et réfléchies phrases que je prononçais. Sincère, je lui avouais tout ce que j'avais pu emmagasiner comme information à son égard, ce qu'elle évoquait à mes yeux, ainsi que comment je la considérais. Pas un seul mensonge nuisait à la puissance de chaque terme, et rien n'aurait pu me stopper d'expatrier les fonds de mes pensées, mis à part la principale intéressée. Il n'était même plus question de jeu, de distraction ou quoi que ce soit d'autre. L'important nous avait envahit, ce genre de moment qui pourrait briser une atmosphère d'emblée gaie pour la rendre affreusement lourde, tel le dénouement d'un chapitre, voire la fin d'un livre. Puis, je me tus, vidé de tout, comme curé d'une maladie qui n'en était pas une, bien au contraire. Le silence régnait, et patient, je guettais ce verdict, les expressions du visage de Lilween jusqu'au moindre rictus. Les secondes passaient, indéniablement, alors qu'un vide immense s'imposait en moi suivant le schéma d'une courbe cruellement exponentielle. Ma sérénité m'avait quitté, laissant place aux doutes. Pas à son égard, mais au mien. A ce satané pourquoi. Ma seule raison avait été l'éternelle de ma vie, celle de vouloir aider, vouloir excommunier en quelque sorte ses démons, avant qu'ils la consume davantage. Pourtant, ce n'était pas pareil. Une autre aventure se dessinait, furtivement, et c'était ce grain téméraire dans l'océan de bonté dans lequel je baignais qui rendait tout soudainement si flou. J'expirais lentement, me rendant compte que je retenais ma respiration depuis plusieurs dizaines de secondes, alors qu'elle prenait la parole.
« J'ai envie de craquer, tu as raison. Mais je n'y arrive pas. C'est pas de l'orgueil, ça n'a rien à voir et je préfère le préciser. C'est juste que je ne veux pas de pitié, de compassion. Ça me ferait encore plus de mal que ça ne m'en fait déjà. C'est la deuxième fois que je me confie à toi. Tu dois te dire que je ne te confie pourtant pas grand chose mais pour moi, c'est déjà énorme. » « Qui sur cette planète pourrait bien avoir pitié de toi ? »
Mes mots avaient filés entre mes lèvres sans même que je m'en rende compte. Impulsion sauvage, j'aurais presque cru qu'une autre personne se situait dans cette serre et que si celui-ci était membre du personnel, l'on serait alors dans de beaux draps. Mais personne, que notre duo de choc, le duo infernal, dans une situation des plus saugrenues. Je reprenais, ayant le sentiment d'avoir pu paraître plutôt violent, pour avoir enchérit à peine après qu'elle eut le temps de refermer la bouche.
« Sincèrement, t'es la personne la plus forte que je connaisse dans ce château. Les gens ne peuvent pas avoir pitié de toi. La seule chose que tu peux leur susciter, c'est de la jalousie, de l'admiration ou de l'intérêt. T'es bien trop forte pour leur imposer ne serait-ce que de la compassion ou de la pitié, je te le garantis. »
J'avais l'impression que, inexorablement, nous finissions toujours par rétablir ce dit équilibre que nous avions évoqué précédemment. Ce jeu de confidences pour confidences, de confiance égale. Un équilibre digne de deux âmes jointes par un lien tout aussi qu'invisible qu'inexplicable.
« Et tu n'aurais vraiment pas dû m'embrasser... parce que je meurs d'envie de recommencer. »
Silencieux, je ne bougeais pas, attendant patiemment une suite, à mon tour figé par ses paroles, ce revirement de situation que je n'avais pas réellement considéré comme probable. Ce qui n'avait été qu'inné accueillait cette ampleur dont je ne savais si le caractère se clamait bénéfique ou maléfique. Je sentis une nouvelle fois les lèvres de Lilween contre les miennes, cette fois-ci prenant en considération le moment, m'enivrant de la chaleur de son baiser, du goût de ses lèvres roses et tout ce qu'il pouvait appeler chez moi. Ses lèvres douces, contrastant tellement avec la température glaciale qui nous happait sans aucun répit. Telle une lumière dans le néant, telle un phare en pleine tempête océanique, telle une oasis en plein désert, telle une naïve étoile dans l'apocalypse. Elle était là, inévitable, unique, puissante ; toujours aussi puissante. Ses mains ne tardèrent pas à se nouer autour de mon cou, alors que ses doigts fins s'emmêlaient à mes cheveux. J'avais cette impression d'être une pauvre statue à laquelle on redonne vie, ou à laquelle on verse une sorte d'antidote qui refait chauffer des machines oubliées, paralysées, depuis toujours. Mon cœur battant brutalement entre mes tempes, ses mains s'en détachèrent finalement, rompant tout contact, si ce n'est la nouvelle vision de son visage souriant.
Impassible, je l'observais le temps de quelques secondes, stoppant toutes pensées, toutes questions. Pour une fois, rien qu'une fois, je voulais faire le vide, un vide complet, sans intrigue, sans avidité de connaissances. Juste exister, pour une minute, question de laisser se remettre mon « vrai » moi, celui qui n'était pas sensé être si chamboulé par un simple baiser. Mais plus les secondes agonisaient, plus j'avais ce sentiment d'échange. Comme si, par ce simple geste, j'avais volé de son mal-être. Irrévocablement, je repensais à cette fille, Elyanna, que je tentais tant bien que mal d'abhorrer, alors que je savais pertinemment que si je la haïssais, c'est que je l'aimais encore, au plus fond de moi, ne serait-ce qu'en proportion minimale. Vint alors cette chère question d'honnêteté, de sincérité. Mais, pourquoi par la barbe de Merlin, je voyais alors Lilween comme un antidote, un remède à cet amour gâché, cette peine désastreuse qui m'avait métamorphosé durant l'été, tant elle avait été douloureuse et fatale ? Un mal des plus brutaux, que la Serpentard avait parvenu à réduire, à adoucir, le remplaçant par quelque chose de si étincelant, si chaleureux. Je finissais par prononcer, tranchant ce silence glacial pour me faufiler dans une de ses failles, répliquant à son aura reconnaissante :
« De rien. »
Et si nous n'étions que des outils ? Des armes passagères pour avancer sur la longue et périlleuse voie qui nous était destinée ? Des moyens qui finiront par nous encombrer et que nous abandonnerons alors sur le chemin, sans regrets à la vue du bonheur prochain ? Et si ça ne valait pas le coup, de s'en soucier ? Si l'on finissait par considérer que le bonheur humain est composé de tellement de pièces, qu'il en manque toujours une, et par ce simple fait, qu'on ferait mieux de privilégier celles qu'il reste plutôt que de fabuler sur un ensemble ? Doucement, je déposais un baiser sur le front dégagé de Lilween, murmurant :
« Je crois que je vais jamais pouvoir t'oublier. »
- Spoiler:
1203 mots, mouhaha ajoutés mon Gala |
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mer 17 Nov - 6:27 | |
| C'était fou comme ses mots pouvaient me faire du bien. Je fermais les yeux devant autant de bien-être. Est ce que c'était du bonheur ? Je crois, comment aurais-je pu le savoir, je n'avais jamais vécu de pures moments de bonheur. Une chose est certaine, c'est que je souhaitais que ce moment dure le plus longtemps possible, une éternité. C'était égoïste parce que peut-être que Galadriel, lui, ne se sentait pas aussi bien que moi je l'étais en cet instant même. Bizarrement, le froid ne me dérangeait plus. Ni l'heure matinale, ni rien d'autre. J'aurais pu rester indéfiniment ainsi parce que mon corps, mes sens étaient tout engourdis du plaisir que je ressentais. J'avais été anesthésiée par Galadriel et tout ce qu'il dégageait. Ça avait l'air complétement fou seulement je me sentais invincible à ses côtés. J'aurais pu affronter n'importe quoi, tant qu'il restait là, avec moi. J'avais la drôle d'impression que mon cœur, glacé par les évènements que le destin avait mis sur ma route, se dégelait grâce à la chaleur de mon ami. Mon ami ? Est-ce qu'il n'était toujours que cela ? Est-ce que ce qui venait de se passer venait de le monter à un rang autre que l'amitié ? Je n'arrivais pas à mettre le doigt sur la relation que nous avions désormais. Je me sentais tout à fait prête à entretenir quelque chose de plus sérieux avec Galy mais lui, qu'en pensait-il ? J'aurais aimé savoir. Je voulais devenir légilimens sur le champ juste pour savoir ce qu'il pensait de tout ça, de notre situation actuelle. Je ne souhaitais pas aborder le sujet, j'étais trop peureuse. C'est à ce moment que de nouveau, ses propos raisonnèrent dans ma tête. GALADRIEL - Je crois que je vais jamais pouvoir t'oublier. Mon cœur venait de rater un battement. Je fermais les yeux tandis qu'un écho se répétait dans mon cerveau et que j'entendais ces quelques mots à l'infini. Et la glace qui paralysait ainsi mon pauvre cœur semblait fondre. Galadriel brillait tellement à mes yeux que ses rayons déglaçaient mon organe vital depuis si longtemps inactif. Je n'allais pas t'oublier de si tôt non plus, mon petit Galy, tu peux me croire.Et pourtant, je ne cessais de me demander si tout cela allait durer. Je ne pouvais m'empêcher de me dire "tu rêves ma grande, c'est trop beau pour être vrai" et la petite voix que j'avais fais taire précédemment pointait à nouveau le bout de son nez. Mon manque de confiance en moi était impossible. Il me gâchait la vie lorsque j'avais le malheur de le laisser prendre le dessus. Je fermais les yeux et coupais ma respiration pour essayer de ne pas y penser, d'y croire encore un moment parce que c'était agréable comme jamais. Et ça marchait. Un peu. A peine avais-je repris une bouffée d'oxygène que ma petite conscience reprenait son monologue. J'avais l'impression d'avoir deux petits personnages sur les épaules, l'un ange et l'autre démon. Sauf que dans mon cas, c'était plutôt le petit démon qui avait le dessus. Soufflant un bon coup, j'ouvris de nouveau les yeux et je les posais sur Galadriel. Il fallait que j'arrête de penser à ça. Il ne fallait pas que je gâche tout à cause d'une soi-disant voix dans ma tête, je devenais complétement dingue. LILWEEN - Et maintenant ? Qu'est ce qu'on fait ? J'avais prononcé ces mots en essayant d'être le plus détendue possible seulement j'appréhendais que Galadriel ne se rende compte de mon hypocrisie. J'essayais sincèrement de me détendre mais mon cerveau était un véritable chantier et je ne savais vraiment plus où me mettre. Je souriais, y mettant le plus de sincérité possible, tentant d'être convaincante comme jamais seulement je commençais à ressentir les effets du malaise qui grandissait en moi tel un parasite. J'étais tétanisée à l'idée de me faire repérée par mon Gryffondor et je redoutais sa réaction. Il fallait vraiment qu'on fasse quelque chose d'autre parce que j'allais finir par devenir véritablement folle à lier. D'un coup, l'air frais du matin me secoua et je frissonnais brutalement. Cette simple bourrasque me faisait revenir sur terre et ouvrir les yeux, je me rendais compte à quel point il faisait froid en réalité et à quel point rien n'était certain. J'avais peur. Peur de me faire briser, peur de finir seule au monde, peur de devenir insensible, peur de me plus jamais avoir droit aux vagues de chaleur que m'avait procuré Galadriel. Inspirant courageusement, j'ouvris la bouche avant que le regret ne vienne me torturer. LILWEEN - Ça ne va pas, Galadriel. Je suis complétement tétanisée à l'idée de me faire détruire, encore. Parce que c'est arrivé, des tas de fois même. J'ai l'impression d'être dingue ! Je suis torturée de l'intérieur alors que je ne sais même pas par quoi, ni pourquoi. Après tout, c'est vrai, qu'est ce que j'ai bien pu faire pour être comme ça ? Je le mérite pas, je mérite pas ça. Ça m'avait échappé. Ça m'avait soulagé. J'allais fondre en larmes, je le savais parfaitement et un instinct de protection peut-être ? Enfin, je ne sais quel instinct se réveilla chez moi et me poussa à subitement tourner le dos à Galadriel et à cacher les pleurs que j'avais bien longtemps retenus. Je le répète, ce n'était pas une question de fierté. Je n'étais pas orgueilleuse à ce point, encore moins avec mon ami Weasley seulement je dois dire que j'étais triturée par la honte et l'aversion d'une possible compassion à mon égard. Je me souviens des regards qu'on m'avait déjà lancé après le décès de ma mère, après le placement de mon frère et j'avais détesté ça. C'était tellement blessant de voir avec quel sentiment les gens peuvent vous regarder ! J'avais en horreur la pitié que je pouvais inspirer. Et quelque part, je ne voulais pas que Galadriel me voit de cette manière là. Je ne voulais pas pleurer devant lui peut-être parce que ce n'était pas comme ça que je voulais qu'il se souvienne de moi. Je voulais qu'il garde une image joyeuse de moi, même si je ne souriais pas souvent et que j'étais haut placée dans la méchanceté. Ça me semblait tellement important sur le moment, cette image qu'il allait certainement gravé dans sa mémoire que je me suis recroquevillée sur moi-même au possible pour qu'il n'ait véritablement pas accès à mon visage désormais baigné de larmes. Ça me brûlait les joues, ces pleurs chauds qui coulaient sur mon visage glacé, ça me brûlait de l'intérieur aussi de ne pas pouvoir les arrêter. Alors je continuais, inlassablement à pleurer en espérant de tout cœur que Galadriel ne viendrait pas me regarder dans cet état là. - Spoiler:
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Dim 21 Nov - 9:02 | |
| « Et maintenant ? Qu'est ce qu'on fait ? »
Je baissais doucement les yeux. Ce n'était pas par crainte ni par déception. Simplement que j'ignorais totalement la réponse à ce sujet. Je savais manier les emprunts, les amitiés, les affaires. Mais pour l'amour, comment cela fonctionnait-il ? Ou plutôt, comment devait s'instaurer un couple ? Quel était son mode d'emploi ? Fallait-il faire quelque chose de précis ? Y avait-il des institutions particulières ? Si c'était le cas, j'étais souverainement inconscient de leur existence. Je n'avais jamais été en couple, je n'avais jamais été assez proche d'une personne assez longtemps. Oh, certes, j'aurais pu avoir cette occasion, en particulier cet été, en France, où j'étais pour la première fois de ma vie réellement tombé amoureux. Ça dépassait d'une manière si désastreuse le béguin. C'était une complète fascination, une totale affection. Mais surtout, cela avait été à sens unique. J'avais longtemps eu du mal à assimiler le fait qu'un amour si fort puisse aller que dans un sens, néanmoins, j'avais finit par digérer le fait que, soit puisque j'avais éprouvé cela pour la première fois, ça m'avait semblé gigantesque, soit parce que le destin voulait que ceci se fasse de la sorte. Ainsi, comme adepte de la théorie de la pré-destination, je l'avais accepté. J'avais rompu les contacts, les souvenirs. J'avais brûlé sa mémoire, bien qu'elle demeurait toujours ancrée en moi, tel un parasite incurable. Je l'utilisais alors que comme unique expérience, dans le but de m'avérer meilleur par la suite. « Meilleur », étant subjectif ici, car être bon rimait plutôt à moins souffrir, dans le cas présent.
Mais voilà, avec Lilween, c'était tout à fait différent. J'ignorais si toute la fascination, la contemplation et même l'envie que j'éprouvais à son égard témoignaientt du sentiment amoureux. J'ignorais ce qu'était vraiment l'Amour, au sens propre. S'il était identique pour chacun de soi, où si c'était quelque chose que l'on forge, quelque chose que l'on entretient de manière singulière, de manière unique. J'étais telle une page blanche, dont aucune véritable marque ne pouvait compter, car elles étaient sur ce livre là, vaines. Alors, je me contentais de relever les yeux sur cette jeune femme, sur cette pure étoile étincelante dans un ciel bien sombre. J'aurais vendu mon âme au pire mage des ténèbres pour trouver ces termes, ces mots magiques qui auraient répondu correctement, auraient été les bons, tout simplement. J'aurais tout fait, sans hésitation. Mais je n'avais aucun marchand à disposition, aucun mécanisme féerique qui me montrait la voie, généreux. Je me contentais ainsi de donner foi à ce silence, à contrecœur, un goût acerbe d'impuissance m'étreignant douloureusement. Puis, le Temps eut raison de moi, elle reprenait la parole, elle sur-enchérissait, laissant une des batailles à cette guerre échouée sur mon compte.
« Ça ne va pas, Galadriel. Je suis complétement tétanisée à l'idée de me faire détruire, encore. Parce que c'est arrivé, des tas de fois même. J'ai l'impression d'être dingue ! Je suis torturée de l'intérieur alors que je ne sais même pas par quoi, ni pourquoi. Après tout, c'est vrai, qu'est ce que j'ai bien pu faire pour être comme ça ? Je le mérite pas, je mérite pas ça. »
Je levais les yeux, animé de ce courage, de cette volonté surpuissante de vouloir répondre. Les mots se bousculaient dans ma tête, ils voulaient tous sortir ensemble dans un temps si exact que cela aurait provoqué un brouhaha complètement dingue. Les idées se brouillaient, luttaient entre elles, et étaient si nombreuses qu'elles m'étourdissaient. Mais je devais toutes les prononcer, articuler tout ces « bons mots » qui cette-fois, fusaient dans mon esprit tels les meilleurs armes contre les démons de Lilween. Ces démons éternels, ces démons dont l'excommunication semblait si improbable, que dans ce quasi impossible, je me sentais appelé à être celui qui les annihilerait tous, un par un, sans merci, sans retenu ni répits. Jusqu'à ce qu'elle m'en sépare, jusqu'à ce qu'elle me stoppe, jusqu'à ce qu'elle souhaite mon départ imminent. Jusqu'à ce qu'elle fabrique ses propres armes, suffisantes pour que je n'applique plus les miennes, pour sauver cet être qui figurait si cher à mes yeux. Qui devenait si crucial, si important. Si essentiel.
Elle me tournait le dos, et ses épaules entreprirent brutalement les entre-chocs de quelques sanglots. J'inspirais, et m'avançais de quelques pas, sans l'effleurer néanmoins. Juste être là, être proche. Attendre que la tempête passe, et attaquer dans une accalmie. Lui fournir une sorte de bouée dans cet océan périlleux dans lequel elle semblait se laisser noyer, périr, avant de reprendre un dessus éphémère.
« Je ne suis pas parfait, Lilween. Je suis loin d'être la personne la meilleure que tu puisses trouver au château. J'ai énormément de défauts, j'en ai conscience. J'en ai sans doute plus que de qualités, d'ailleurs. Mais il y a quelque chose dont ni toi, ni moi, ni personne sur cette planète pourra m'enlever, c'est que même si ma vie en dépendait, jamais je ne voudrais, ni pourrais, t'infliger le moindre mal. Je t'en fais la promesse, et depuis toutes ces années que tu me connais, tu sais que je n'ai qu'une parole que je donne qu'en ultime position. Je te promets d'être là pour toi, sur n'importe quel plan, le plus éloigné de toi si tu le désires. Je peux même partir, si tu le souhaites. Tout ce que je demande, c'est de pouvoir être là pour toi. De pouvoir te prouver que non, tu ne mérites pas tout ça, que non, tu n'es pas cinglée. Et que oui, tu es torturée de l'intérieur, mais que ça n'a pas à durer, et que je sais que ça ne va pas durer. »
Je marque une pause, observant avec grande affection le dos un peu moins malmené de la jeune Serpentard. Puis avant qu'elle ne puisse prononcer le moindre mot, j'achève :
« Parce que Lilween, si tu es arrivée jusque là toute seule. Il n'y a aucune raison pour que tu ne battes pas tout ça toute seule. Bientôt. »
- Spoiler:
1006 mots, Geo
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Sam 27 Nov - 9:57 | |
| J'étais totalement incapable de m'arrêter. Je n'étais pas foutue de contrôler mes larmes et le pire c'était lorsque de nouvelles vagues de sanglots me transperçaient et s'amplifiaient par la même occasion. J'étais en colère, en colère contre moi-même parce que je pleurais juste après avoir embrasser Galadriel. J'étais en colère parce que je venais de gâcher un moment si apaisant que je n'avais pas sentie la tempête arriver. J'étais en colère parce que je pleurais alors que ce n'était pas le bon moment, ils étaient passés, les moments adéquats de ma vie durant lesquels j'aurais dû pleurer. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai tout gardé à l'intérieur, j'ai tout enfouit dans un tiroir au fond de ma tête et voilà que désormais, je n'arrivais plus à refermer ce tiroir. C'était plutôt sinistre comme image. Moi, recroquevillée sur moi-même dans une serre de botanique en train de pleurer toutes les larmes de son corps alors qu'à quelques centimètres derrière moi, je sentais la présence de Galadriel, tellement proche que j'étais persuadée qu'il aurait pu me toucher sans même tendre le bras. C'était totalement pathétique. J'étais totalement pathétique. Je pleurais, encore et toujours sans pouvoir arrêter les vagues de larmes salées qui dégoulinaient de mes yeux rougis. Je n'osais pas me retourner parce que j'avais peur de ce que Galadriel allait penser de moi. J'avais peur de voir comment il me regarderait, s'il me regardait, d'ailleurs. J'avais peur de sa réaction devant une moi aussi minable. Jusqu'à ce que... GALADRIEL - Je ne suis pas parfait, Lilween. Je suis loin d'être la personne la meilleure que tu puisses trouver au château. J'ai énormément de défauts, j'en ai conscience. J'en ai sans doute plus que de qualités, d'ailleurs. Mais il y a quelque chose dont ni toi, ni moi, ni personne sur cette planète pourra m'enlever, c'est que même si ma vie en dépendait, jamais je ne voudrais, ni pourrais, t'infliger le moindre mal. Je t'en fais la promesse, et depuis toutes ces années que tu me connais, tu sais que je n'ai qu'une parole que je donne qu'en ultime position. Je te promets d'être là pour toi, sur n'importe quel plan, le plus éloigné de toi si tu le désires. Je peux même partir, si tu le souhaites. Tout ce que je demande, c'est de pouvoir être là pour toi. De pouvoir te prouver que non, tu ne mérites pas tout ça, que non, tu n'es pas cinglée. Et que oui, tu es torturée de l'intérieur, mais que ça n'a pas à durer, et que je sais que ça ne va pas durer. Rien qu'en ouvrant la bouche, Galadriel Weasley avait le don de me calmer, de me procurer un sentiment de paix intérieure dont je ne saurais qualifier l'ampleur. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il avait fait taire mes pleurs, non, mes sanglots étaient toujours là, toujours à s'amplifier. Cependant, mon petit démon sur l'épaule, cette petite voix qui me faisait penser que j'étais complétement folle à lier, elle s'était tue devant les propos de ce jeune Gryffondor. Elle avait cessé de me hanter et de me torturer depuis qu'il avait ouvert la bouche. Je fus totalement incapable de répondre quoi que ce soit. Qu'y avait-il à répondre ? Et comment l'aurais-je fait avec la gorge obstruée d'une énorme boule que je n'arrivais pas à faire disparaître en avalant maintes et maintes fois ma salive. GALADRIEL - Parce que Lilween, si tu es arrivée jusque là toute seule. Il n'y a aucune raison pour que tu ne battes pas tout ça toute seule. Bientôt. Ce qui me touchait le plus, c'était le fait qu'il ne m'ait pas touchée. Certes, j'aurais aimé qu'il me prenne dans ses bras et me serre jusqu'à ce que je cesse de jouer à la fontaine de jouvence, seulement il n'avait rien fait. Je l'avais sentit se rapprocher de moi, me signifier sa présence imminente, je suppose, mais il n'avait rien fait d'autre et ça me touchait parce qu'il préférait attendre que je fasse le premier pas. J'étais persuadée que s'il n'avait fait aucun geste, c'était pour ne pas me brusquer, certainement par peur d'aggraver la situation. D'autre part, son calme olympien me troublait. Je ne cessais d'y penser et c'est ce qui, justement, me rendait si sensible. J'aurais aimé ravalé fièrement mes larmes seulement j'en étais totalement incapable alors que lui, se contenait, il ne bougeait pas, me parlait d'une voix posée et quelque chose se brisait en moi qui n'était pas fichue de contrôler ses propres larmes. Et j'avais tellement peur que son manque de sentiments visibles soit le reflet de ce qu'il pensait réellement, qu'à l'inverse de moi, il n'est rien pris au sérieux et que tout depuis le baiser n'était que faux. J'aurais tant aimé savoir ce qu'il avait dans la tête, j'aurais tant aimé voir ce qu'il ressentait et surtout ce qu'il ressentait pour moi. Du moins, je voulais une douce vérité, agréable à entendre. J'aurais voulu qu'il fasse un geste pour me prouver ou non que tout n'était pas que pour me rassurer et me calmer mais j'aurais voulu que rien ne change dans le cas inverse, je voulais ne pas connaître la vérité douloureuse et destructrice. Quelque part, la plus grande peur que j'avais, c'était qu'il m'échappe. Qu'il disparaisse et me laisse, moi, pathétique, au milieu de la serre de botanique. Je ne me serais pas relever, c'était la seule chose dont j'étais certaine à ce moment là. Alors, sur un coup de tête, je me tournais vers lui, tête baissée pour éviter qu'il ne me voit dans cet état, avant de me coller à son torse et de m'agripper à son... à son quoi ? J'aurais été incapable de dire ce qu'il portait comme haut tant j'avais les sensations brouillées par la tristesse et les larmes. LILWEEN - Ne m'abandonne pas, je ne tiendrai pas. Je n'y arriverai pas sans toi. J'avais réussis à murmurer cela entre deux sanglots dans l'espoir qu'il entendrait et comprendrait. C'était tout ce que je lui demandais : qu'il ne me quitte pas. J'étais prête à faire taire mon monstre de conscience. J'étais prête à sourire tous les jours. J'étais prête à assister à tous mes cours. J'étais prête à n'être qu'une amie pour lui si c'est ce qu'il souhaitait, j'étais prête à tellement de choses pour ne pas qu'il parte que n'importe qui d'autre aurait profité de la situation dans laquelle j'étais, de la naïveté dans laquelle j'étais prête à plonger tête baissée. J'étais pourtant persuadée que Galadriel n'était pas comme ça. Je croyais à sa promesse, j'y croyais dur comme fer même. Une déception m'aurait anéantie. Seulement, au fond de moi-même j'avais l'impression que quoi qu'il arrive, Galadriel me blesserait, même involontairement et très peu. Parce que si j'étais prête à faire des sacrifices, je savais parfaitement que ne devoir être simplement amie avec lui me ferait de la peine. Parce qu'il m'avait embrassée. Parce qu'il m'avait décongelée. Il avait les cartes en mains et j'étais totalement à sa merci. Cette pensée, l'idée d'avoir mal encore une fois parce que je souhaitais être avec Galadriel me fit pleurer encore plus et une tempête de sanglots redémarra alors que je restais obstinément accrochée au tee-shirt de mon ami que je trempais de mes larmes, en chuchotant inconsciemment et inlassablement : LILWEEN - Ne me laisse pas. Ne me laisse pas, j'ai besoin de toi. Ne me laisse surtout pas. - Spoiler:
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Ven 11 Mar - 7:00 | |
| J'étais assez doué avec les mots, il faut l'avouer. Je n'irais pas jusqu'à me clamer comme étant un adolescent extrêmement charismatique, la plupart de mes paroles sont spontanées, autant si elles concernent le repas qui suivra, ou les sentiments – si ceux-ci sont clairs - que j'entretiens pour une jeune femme. Cependant, parfois, il est vrai que je tourne autour du pot, parce que j'ignore ce qu'il faut dire. Et probablement là, les mots me manquent, comme une certaine clarté d'esprit. Alors j'énonce ce qui me semble le plus important, je stoppe mes synapses pour laisser mes artères faire le travail, et probablement cela n'est pas une très bonne idée, probablement que je m'en voudrais plus tard, car comme tout homme qui se respecte, se mettre en position de vulnérabilité de la sorte par une si grande sincérité n'est pas de tout repos. Ça vous ronge, ça vous tue.
De plus, je suis probablement, au même titre que Lilween, une des personnes que les gens pensent connaître mais ne connaissent pas vraiment. Pour être tout à fait franc, j'ignore encore qui je suis moi-même, je sais uniquement ce que je ne suis pas, et encore une fois, je ne suis pas vraiment sûr de tout savoir sur ce dossier. Je ne sais pas grand-chose, je n'y réfléchis pas vraiment non plus. Mais je connais ceux qui ne me connaissent pas, et dans cette catégorie, j'ai envie de dire qu'il n'y a que Syrius qui y fait défaut. Mon meilleur ami me connaît mieux que ma famille et mes amis réunit, ce qui est à la fois surprenant et effrayant. Après, probablement que d'une certaine manière, c'est réciproque. Et peut-être que je suis aussi l'une des personnes qui voient clair dans le jeu des gens après un court laps de temps. Peut-être que je ne veux pas avoir cette faculté, aussi, et que je préférais me faire des opinions fausses des gens question de ne pas être désenchanté par la suite. Car ouais, je suis certain que les gens vous voient comme ils veulent vous voir, d'une certaine façon, et ça les fait rêver. Ne pas pouvoir voir ça, c'est comme enlever le bâton à la sucette d'un gamin : ça crée des dégâts.
En parlant de dégâts, je réfléchissais justement à ceux que je pourrais – et ne désirerais aucunement – infliger à Lilween. Ne vous méprenez pas, je ne veux pas lui faire du mal, au contraire, chacun de mes mots étaient pensés, vécus, sentis, vrais. Mais, je reste un humain, un homme, qui probablement fera des erreurs bon gré mal gré et l'affaiblira un jour ou l'autre. C'est pour ça que parfois je me dis qu'il vaut mieux sortir avec quelqu'un qu'on n'aime pas, parce qu'au moins, lorsqu'on le ou la fera souffrir, ça ne vous fera ni chaud ni froid. Mais ça empêcherait aussi les réconciliations, ce qui est, avouons-le, un moyen formidable pour se rapprocher encore plus et créer des liens plus intenses entre deux individus. J'inspirais profondément, mes poumons s'emplissant du parfum de la Serpentard qui, tourmentée de sanglots, s'accrochait à mon tee-shirt comme une bouée de sauvetage. J'aurais aimé être plus qu'une bouée, pour le coup. J'aurais aimé être le bateau ou l'océan, quelqu'un de vraiment sûr, quelqu'un de vraiment bien. Quelqu'un qui ne ferait pas des conneries à chaque pas et ne manquerait pas de lui écrabouiller les orteils toutes les dix secondes. J'aurais aimé être tout ça, mais ce que je sais par-dessus tout, c'est que bientôt la jeune femme à côté de moi n'aura plus besoin de cette bouée et pourra nager seule, pour continuer la métaphore. Que je suis qu'un passage, que je ne durerai pas non plus. Que probablement elle finira par me jeter, car je ne suis pas quelqu'un qu'on garde bien longtemps. Ça ne me désole pas plus que ça, en fait, je suis assez insensible sur ce côté-là. Je participe activement à l'idée que s'il n'y a pas de blessures créées par ces souvenirs, tout va pour le meilleur des mondes. C'est un boulot à plein temps, c'est un truc qui est un peu inné, qu'on a et qu'on cultive, une faculté que beaucoup trouvent stupide. Mais, c'est pas si mal. A mes yeux, dans tous les cas. Même si je préfèrerais rester avec elle tout le temps.
Mais voilà, le problème avec Lilween, c'est un peu comme avoir sa mère en crise de la quarantaine – en mieux, bien mieux mais pour une chose, c'est la même chose. Vous savez, vous avez l'impression d'avoir une bombe nucléaire en face de vous et vous vous dîtes « allez, je dois jouer, couper un fil... » et vous risquez l'explosion. Donc, vous vous demandez si vous y allez avec l'idée bleue, la rouge, la verte, l'orange, la jaune, la noire... Et les couleurs se multiplient, les dangers croissent. Vous vous demandez pourquoi vous réfléchissez au lieu d'y aller franco et montrer la personne sans artifices – et réflexions, pour le coup – que vous demeurez. Probablement est-ce une variante de l'affection qui fait que l'on pèse le pour et le contre pour essayer de ne pas faire exploser la bombe. Ou l'instinct de conservation. Au choix.
« Ne m'abandonne pas, je ne tiendrai pas. Je n'y arriverai pas sans toi. »
Une de mes mains couvre sa frêle épaule et je sais qu'encore une fois, le coup de la bombe revient. C'est un peu un jeu de quitte ou double. Vous faîtes un truc, si tout explose, ça vous prendra du temps – et de la « chance » - pour regagner l'emplacement auquel vous étiez avant l'échec. Mais bon, encore une fois, faut dire que je n'ai pas envie de me prendre la tête. Pas que je ne tienne pas assez à Lilween pour me la prendre, au contraire, mais je me dis qu'il serait plus franc – et judicieux – de rester le même du début à la fin, celui qui ne réfléchit pas plus que ça, et qui montre qui il est, peu importe les conséquences, ayant le seul intérêt d'être ce qu'il est et de ne pas être un parfait menteur.
« Ne me laisse pas. Ne me laisse pas, j'ai besoin de toi. Ne me laisse surtout pas. »
Je baisse les yeux sur le haut de la tête de Lilween et resserre légèrement mon étreinte pour lui faire comprendre que je n'ai pas l'intention de fuir, de la laisser tomber, de partir sans elle plus loin. Que je n'ai aucunement envie de briser ma promesse, que je ne pourrais jamais me le pardonner si je le faisais, si encore cela était possible. Doucement, je saisis sa main glacée, tentant de la réchauffer dans la mienne, caressant négligemment son pouce, avant de porter sa main à mes lèvres où je pose un rapide mais franc baiser.
« Je ne te laisserai pas, Lilween. Quoi qu'il arrive, je ne te laisserai pas. »
Délicatement, je saisis son visage entre mes mains, dans le but de croiser son regard, bien que je doute celui-ci brouillé par les événements passés. Lorsque je parviens à capter ses pupilles, je souris tendrement, essuyant quelques larmes sur sa joue du pouce, proposant tendrement, après avoir déposé un nouveau baiser sur son front pâle :
« Tu veux qu'on rentre au chaud ? »
- Spoiler:
pour lilou : bonjour, je suis un poisson rouge. j'avais complètement zappé notre sujet, mille pardons ><. je comprendrais si tu ne veux pas y répondre parce qu'il ne sera plus d'actualité. infinité de désolés T_T. *boulet #1* pour le staff : 1225 mots
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| Sujet: Re: lilween&galadriel ♦ greenhouse rock Mar 19 Avr - 3:38 | |
| J'avais du mal à assimiler les évènements qui venaient de se dérouler juste sous mes yeux. Je les avais pourtant vécus ces évènements mais je n'arrivais pas à me concentrer pour les tenter de les expliquer, ce qui me semblait une chose essentielle à faire sur le moment. Il venait de se passer des choses importantes et je n'arrivais pas à dire si elles étaient plutôt positives ou plutôt négatives. J'étais dans un piteux état mais je n'arrivais à décider si ce qui venait de se passer était totalement mauvais. Certes, la crise de larmes était tout sauf admirable et j'en avais profondément honte mais je crois que la situation m'avait réveillée. C'était assez étrange, difficile à expliquer aussi mais j'avais l'impression d'avoir reçu une grande gifle. C'était comme si m'a mère était revenue d'entre les morts pour redonner une gifle, celle que je méritais amplement cette fois, afin de m'ouvrir les yeux. J'entendais presque sa voix me hurler dessus d'arrêter de me morfondre et d'être aussi pessimiste. Le pire dans tout ça, c'est que, d'accord, il n'y avait pas réellement la voix de ma mère mais qu'en tout cas, les propos restaient vrais. Je devais arrêter une fois pour toutes d'être aussi égoïste, arrêter de me prendre pour la pauvre fille à qui il arrive tous les malheurs du monde et qui se sert ainsi d'une excuse toute trouvée -mais pas du tout valable- pour se venger sur les autres. Et c'était certainement la chose la plus stupide que j'ai faite depuis le début de ma vie et pour cause, c'était ce que j'avais le plus fait depuis ma naissance. J'étais quelqu'un de pathétique qui avait fondé sa vie sur le malheur, j'avais basé ma vie sur le mauvais départ qu'elle avait prit. Aujourd'hui semblait cependant être un nouveau jour. Ce qu'il venait de se passer avec Galadriel m'avait atteinte. J'avais un bouclier dur comme du fer pour me protéger de tout ce qui m'était étranger et ce jeune homme avait réussi à transpercer ma carapace pour atteindre le cœur qu'il y avait dessous. Il avait même réussi à toucher ce cœur de pierre qui battait au fond de mon être et qui s'était durci avec le temps et avec la conviction que j'avais que toute ma vie était gâchée. Plus je continuais de réfléchir à ce qu'il venait de m'arriver, plus je trouvais le comportement que j'avais tenu jusqu'ici complétement ridicule. Plus ça allait et plus mon chagrin laissait place à la honte. Tout d'abord, j'avais profondément honte de tous les actes que j'avais pu faire jusqu'ici. Et puis, je dois reconnaître que j'avais aussi honte du comportement que j'avais avec Galadriel devant lequel j'avais fondu en larmes sans raison. J'avais du mal à imaginer le mal-être qu'il devait ressentir ! En revanche j'imaginais très bien l'incompréhension qui devait planer sur lui tant parce que j'étais prête à exploser tandis que la seconde d'après je m'écroulais de chagrin alors que rien n'était arrivé entre les deux moments. Alors là, soudainement, tandis que j'étais accrochée à Galadriel comme les petits singes le sont au dos de leurs mères, j'avais pris une décision qui semblait pouvoir changer tout ce que j'étais : je voulais aller mieux et faire tout ce que je pouvais pour cela. Je ne voulais plus voir l'expression qui était apparue un minuscule instant sur le visage de Galadriel : de la surprise dans le mauvais sens du terme. Je voulais étonner les gens mais pas pour de mauvaises raisons, je souhaitais les surprendre en faisant des choses biens. Ça semblait, à première vue, être une résolution prise sur un coup de tête mais en réalité, cela faisait un moment que j'avais cette envie et surtout ce besoin de changer, d'avancer un peu et de sortir de ce rôle de victime de la vie que je m'étais moi-même attribuée parce que je me considérais comme une malchanceuse, une rejetée. Galadriel avait posé sa main sur mon épaule et c'était d'un réconfort inouï. C'était un geste à l'apparence sans importance, juste un infime mouvement qui me donnait pourtant une force que je n'espérais plus. Car si je me faisais ces résolutions non exhaustives de manière intime, je manquais totalement de courage. En sortant de mon rôle de victime, j'avais l'impression d'être totalement seule au monde, insolée et Galadriel, sans en avoir conscience le moins du monde, venait de m'insuffler la force que j'avais besoin. Ce n'était pratiquement rien, pourtant sa main posée sur mon épaule était une source de chaleur qui venait briser mon bouclier et qui arrivait à filtrer parmi la froideur de mon organe principal. Et pourtant, j'étais consciente qu'il ne devait pas se douter de quoi que ce soit. Il ne s'imaginait certainement pas le remue ménage qu'il y avait dans ma tête, c'était la folie, une vraie guerre entre ma conscience et la nature qui avait été mienne depuis que j'étais venue au monde. GALADRIEL - Je ne te laisserai pas, Lilween. Quoi qu'il arrive, je ne te laisserai pas. Depuis le début, Galadriel ne devait pas se rendre compte de ce qu'il faisait pour moi. Il disait des choses qui me donnait du courage et m'encourageait dans les quelques mouvements qu'il faisait. J'avais beau ne pas savoir ce que nous étions à présent, il restait une personne très importante pour moi. Je voulais le qualifier d'ami mais le baiser et tout ce qu'il avait fait pour moi jusque là me donnait envie de dire que c'était plus que ça, que nous étions à la limite entre amitié et amour. Je n'aurais su dire s'il était plus informé que moi à ce sujet, je me demandais ce que lui en pensait mais je n'avais pas envie de gâcher le silence apaisant qui s'était installé entre nous, dans cette serre. J'étais perdue parce que je ne savais si, lors de notre prochaine rencontre nous allions nous embrasser comme un couple ou si nous étions sensés continuer notre amitié comme s'il ne s'était rien passé. J'avais envie de savoir ce que lui prévoyait mais je trouvais ça tellement idiot que je me contentais de renifler, ma crise de larmes s'étant considérablement calmée. Galadriel m'avait saisie la main et l'avait embrassée ce à quoi j'avais frissonné. Puis, il m'avait relevé la tête pour me regarder dans les yeux, et bizarrement, l'idée d'avoir un visage totalement défiguré par les pleurs, les yeux bouffis et rougis par l'eau salée qui s'était écoulée sur ma figure, n'était pas du tout une gêne pour moi. J'étais authentique devant Galadriel, comme si je me présentais totalement nue à son regard, si l'on prend en compte la difficulté de ce geste pour une personne qui comme moi, y attache une importance devant les personnes qui comptent vraiment. Galadriel compte vraiment et c'est pourquoi, bien que je sois habituée à être intime avec des garçons, l'action me semblait symbolique. Passons, il me regardait dans les yeux, me souriant tendrement et devant son visage ainsi éclairé par son sourire, je ne pus que lui rendre son geste. Alors je me mis à sourire à mon tour et alors que je m'apprêtais à essuyer mes yeux, Galadriel s'en était chargé en caressant doucement le dessous de mes yeux pour essuyer mes larmes. Et lorsqu'il me proposa de rentrer, j'acquiesçais, reniflant une dernière fois, le cœur soulagé et l'âme un peu plus apaisée qu'en entrant dans cette serre de botanique. Le tout grâce à Galadriel. SUJET TERMINÉ. |
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