belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa septième année au collège. Elle est née à Londres en ce beau jour qu'est le 31 octobre 2043 en tant que née sang mêlé ; à présent elle vit toujours à Londres. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être moyen. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de pommier, mesurant vingt-trois centimètres et contenant une liane de filet du diable. Avec cette baguette, il est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un faucon. Pour ajouter à son bonheur, il y a aussi la vision qu'elle a eu face au miroir du Risèd : sa mère, son frère et elle un soir normal de Noël. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Sa mère sniffant une ligne de cocaïne, dans son cas.
→ i am not a robot. ton pseudo : Luce. ton âge : L'âge bête. (a) ton avatar : KStew. ♥ ton avis sur sonorus : Wahou ! si je te dis what else ? tu me réponds : Maybe we could make an arrangement ?
« C'était un après-midi plutôt calme et j'étais tout sauf d'humeur à écouter l'histoire mortelle et les anecdotes sur le château que je connaissais déjà par cœur. Alors, j'avais soigneusement évité mon cours d'histoire de la magie et j'étais descendue pour prendre un peu l'air. Il faut dire que j'étais à peu près certaine de me faire renvoyer de mon cours aussi alors autant profiter du parc, non ? Ainsi, ça faisait un petit quart d'heure que j'étais posée tranquillement sur un banc à réfléchir à ce que je pourrais bien dire pour justifier mon absence. Il m'arrivait de trembler à cause du vent mais mais frissons ne duraient qu'un instant et rapidement, j'avais un peu plus chaud. Je dois tout de même reconnaître que je m'ennuyais un peu sur mon banc, toute seule. Bon, d'accord, je m'ennuyais beaucoup mais je n'arrêtais pas de me dire que c'était mille fois mieux qu'un cours d'histoire durant lequel je me serais certainement endormie et pour cause ! Après tout, ces cours n'étaient-ils pas destinés à bercer les élèves pour qu'ils s'endorment ? Question de point de vue, quoi. J'étais totalement perdue dans mes pensées quand sous mes yeux, alors qu'un petit passait tranquillement son chemin, un élève plus vieux que j'avais déjà croisé plusieurs fois, sortit sa baguette pour lancer un sort au plus jeune. Le petit s'écroula par terre avec des dents aussi longues que celles... d'un animal avec de très longues dents. Bref, le pauvre avait donc des dents phénoménales tandis que l'autre, ce grand idiot, n'arrivait pas à calmer son fou-rire. J'avais envie de me lever, de réparer les dégâts et de venger ce môme qui visiblement ne savait plus où se mettre. J'aurais pu le faire, j'en étais capable seulement je restais assise sur mon banc à la fois triste à cause de ce garçon et en colère à cause de ce que ça pouvait signifier. Ça me faisait de la peine pour lui, sincèrement, mais j'étais devenue une mauvaise personne depuis trop longtemps et ce n'était pas en vengeant ce petit que ça changerait quoi que ce soit. Et pourtant, en me levant, je passais devant ces deux personnages et discrètement je lançais le contre-sort des grandes dents tout en continuant mon chemin sans me retourner. Avec l'espoir que peut-être ce gamin ne deviendrait pas comme moi à cause de toutes ces choses qu'on pourrait lui faire subir. »
Dernière édition par D. Lilween Walker le Sam 23 Oct - 6:34, édité 14 fois
« Tout a commencé quand j'ai eu six ans. Ma mère ne se souvenait déjà plus du nom de mon père et moi, je découvrais à peine qui j'étais et dans quel monde je vivais. Le soir, j'entendais maman pleurer dans sa chambre alors sans le faire exprès, je faisais bouillir l'eau du bocal à nénuphars. Passons, j'avais six ans, les deux dents de devant en moins et tout ce que je savais de la vie, c'était quelques additions par-ci par-là. J'avais deux voire trois handicapes majeurs dès le début de mon existence : le premier c'était l'absence de mon père, le second c'était la présence de ma mère et le dernier, c'était mon patronyme. Je ne connaissais même pas mon véritable prénom et pour cause, j'étais répertoriée comme Lilween Walker aux yeux de tous mais ma mère s'obstinait à m'appeler Daphné qu'elle sortait de je-ne-sais-où. Parfois, je la voyais aussi à genoux devant la table du salon avec un disque et de la poudre blanche étalée devant elle. Je ne comprenais pas, je n'ai pas compris non plus, d'ailleurs, pourquoi est ce que du jour au lendemain, nous avons dû partir pour un appartement miteux à l'autre bout de la ville. Je n'ai compris que bien plus tard que c'était à cause de cette fameuse poudre blanche qui n'était pas appréciée par tout le monde, en excluant ma mère. Bref, à six ans, je me suis donc retrouvée à deux pas d'une rue que personne au monde ne soupçonnerait mais à laquelle j'étais l'une des privilégiée à avoir accès. Le jour de notre emménagement, nous avons rencontré nos nouveaux voisins, maman disait qu'ils étaient toqués parce qu'ils montaient parfois sur le toit de l'immeuble pour s'occuper de leurs hiboux. Moi, je trouvais ça fascinant et pour cause, j'étais gamine et les animaux, moi, ça me branchait ! Et par chance, ils avaient un fils, du même âge que moi : Ézéchiel. »
ÉZÉCHIEL — Je sais ce que tu es. LILWEEN — Je suis quoi ? ÉZÉCHIEL — Tu es une sorcière, comme moi et ma famille. Mais ta mère, ça n'a pas l'air d'en être une, elle. LILWEEN — Je sais faire des choses... bizarres. ÉZÉCHIEL — Comme quoi ? LILWEEN — Des fois, j'arrive à faire clignoter les lampes. Et j'arrive à faire des bulles dans l'eau sans y toucher. Je sais claquer des portes sans bouger et c'est comme s'il y avait du vent dans la maison quand je suis énervée. Tu sais faire des choses bizarres toi ? ÉZÉCHIEL — Regarde.
« Je me souviendrais certainement toute ma vie de ce qu'il avait fait ensuite. Il avait cueillit une simple pâquerette et l'avait posée dans sa main. Aussitôt, elle s'était repliée sur elle même, se refermant comme les fleurs le font la nuit. Et une fois repliée entièrement, Ézéchiel m'avait regardé en souriant et tout en me fixant, il avait réouvert la fleur sans jamais la toucher hormis pour me la présenter, dans sa paume de main. Si je n'avais pas la plus belle des vies avec l'absence de mon père, j'aimais bien être avec ma mère. Nous nous parlions peu, quasiment pas en réalité, j'étais peu loquace comme petite, mais nos silences m'apaisaient. Ils semblaient être à la fois légers parce qu'agréables selon moi, et lourds de sens parce que sans parler ma mère devinait ce dont j'avais envie, tout ce que je me contentais de formuler dans ma tête. Disons que je ne comprenais rien à ce qui se passait autour de moi. Mon copain Ézéchiel qui m'apprenait à être une bonne magicienne et ma mère, qui ne cessait de parler de "coke" (que j'avais fini par définir comme étant ce sucre qu'elle étalait sur la table tous les matins) et de "joints" (que j'avais grand peine à définir d'un point de vue matériel) à tel point que j'en étais venue à me dire que ces mots s'employaient fréquemment. Jusqu'au jour où moi, j'ai employé l'un de ces mots. »
LILWEEN — Maman, est ce que je peux goûter du coke, s'il te plait ?
« Cette simple phrase à fait fondre en larmes ma mère puis l'a plongée dans un mutisme d'une semaine que j'ai eu du mal à comprendre. Quand elle s'est remise de ma demande, elle a tenté de m'expliquer en quoi ça consistait mais j'ai été très dure à convaincre. »
MÈRE — Tu sais mon ange, la coke, c'est vraiment pas quelque chose de bien. LILWEEN — Mais toi, t'en prends ! MÈRE — Oui mais je préférerais ne pas en prendre. LILWEEN — Mais alors, pourquoi t'en prends si t'en as pas envie ? MÈRE — C'est compliqué, chérie. La coke, c'est une chose très mauvaise et si j'en prends c'est parce que je suis contaminée par cette chose là, tu comprends ? C'est comme quand tu es malade. Tu es obligée de prendre des médicaments, et bien là, c'est pareil. LILWEEN — Alors c'est un médicament, une coke ? Est ce que ça veut dire que t'es malade ? MÈRE — Non, ce n'est vraiment pas un médicament, chérie. Et on peut dire que je suis en quelque sorte malade. Promets moi que tu n'en prendras jamais, même pour goûter parce que ça a l'air bon, d'accord ?
« Je le lui ai promis et je dois reconnaître que je n'ai jamais osé y toucher, surtout quand je voyais l'effet que ça avait sur ma mère. Et j'ai grandis. J'ai eu sept ans et cette fois, les deux canines du haut en moins, j'allais à l'école comme tous les autres enfants et quand on me demandait quel métier faisaient mes parents je répondais ce que ma mère m'avait fait apprendre par cœur à savoir que mon papa était au ciel et que ma maman était malade, en quelque sorte. J'étais loin de m'y connaître en la matière mais ma mère n'était jamais réellement malade, il était toujours question de ce "en quelque sorte" que je ne comprenais vraiment pas. J'avais posé la question à Ézéchiel, mais il n'en savait pas plus que moi à ce niveau là. Puis j'ai eu huit ans, neuf ans. Dix ans même ! Et j'ai fini par arrivée à ce cap décisif des onze ans. Oui parce que je ne m'y connaissais peut-être pas en maladies mais j'étais devenue une experte en sorcellerie. Je savais tout ce qu'il y a à savoir : les baguettes, l'école Poudlard, les métiers après l'école, le quidditch. Et quand j'ai eu onze ans, à la rentrée suivante, j'ai reçu la fameuse lettre. C'est Ézéchiel qui me l'a apportée parce que le hibou refusait obstinément de quitter ses nouveaux amis, sur le toit. J'ai tout de suite su ce que c'était et ce que ça signifiait et folle de joie, j'ai aussitôt été montrer cette lettre tombée du ciel (et pour cause) à ma mère. »
LILWEEN — Maman ! Regarde, lis ! Lis ! Je suis une sorcière et je vais aller à l'école de Poudlard !
« A ce moment, ma mère a fait une chose dont je la pensais totalement incapable. Elle m'a giflé avec une force que je ne lui connaissais pas et figurez vous que même si je ne pleurais pas, la force de son geste m'avait arraché quelques larmes malgré moi. Je n'avais pourtant pas envie de pleurer, c'est surtout que je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle réagissait ainsi, je trouvais ça tellement cool, c'était une véritable bonne nouvelle, tout du moins pour moi. »
MÈRE — Mon dieu, non. Je ne veux pas revivre ça... LILWEEN — Maman, c'est pourtant une bonne nouvelle... MÈRE — Non, non, non et non ! JE NE REVIVRAIS PAS ÇA UNE DEUXIÈME FOIS ! Sors d'ici tout de suite ! LILWEEN — Mais maman... MÈRE — J'ai dis : sors. Dégage !
« J'avais onze ans et c'était la première fois que ma mère me giflait et me fichait à la porte. C'est bien simple, cette gifle fut la seule et l'unique qu'elle me donna. En revanche mon renvoi fut certes le premier, mais pas le dernier. Loin de là ! Tout ce que j'avais trouvé à faire, à onze ans, seule, à la rue, c'est d'aller frapper chez mes voisins, qui, j'en étais certaine, eux comprendraient. Ô surprise, ils m'ont accueillie chez eux et m'ont comprise. J'avais toujours eu du mal à comprendre comment une famille comme celle d'Ézéchiel pouvait vivre dans un tel endroit mais en entrant dans leur appartement j'ai compris que le couloir qui séparait nos deux portes était en faite un véritable gouffre. Chez eux, c'était magnifique ! Tout était propre, soigné, le sol était lavé et les murs peints élégamment. Il y avait des tableaux pas trop imposants et des photos. Je n'avais jamais vu ça de ma vie, les photos des sorciers étaient tout simplement extraordinaires. Les personnages bougeaient dessus comme si ce n'était pas qu'une pose qu'on avait gardé mais un véritable instant. Et l'appartement de mes voisins regorgeait de ces moments magiques qu'ils étaient certains de ne jamais oublier. Tout l'inverse de l'appartement d'en face, de chez moi, en gros. Je dois le reconnaître, devant un tel spectacle, j'ai ressentis une pointe d'amertume au fond de moi-même. J'avais onze ans et pour la première fois de ma vie, je me rendais compte à quel point ma vie était gâchée, déjà. J'ai gardé tout ça pour moi, parce que je n'étais pas une gamine sensible qui pleure pour un oui ou pour un non et j'ai souris. J'ai souris aux parents d'Ézéchiel qui n'y ont vu que du feu et à Ézéchiel lui-même aussi, qui n'y a pas cru une seconde. Je ne le savais pas encore, mais ces sourires convaincants, ou pas, allaient devenir l'un des principaux traits qui composent mon caractère. J'allais bientôt découvrir ce que c'était que l'hypocrisie et pour cause, j'allais en devenir une une moi-même. Le lendemain, je n'ai pas eu de nouvelles de ma mère et je n'ai pas cherché à lui en donner. Je lui en voulais et le souvenir de cette gifle me resta au travers de la gorge, même encore aujourd'hui. Les parents d'Ézéchiel avaient pris la peine de glisser un mot sous la porte pour l'informer que j'étais avec eux et qu'elle ne se fasse pas de soucis mais le morceau de papier n'avait pas disparut sous la porte alors, ils avaient affiché une mine désolée avant de m'emmener avec eux. Ézéchiel était surexcité à l'idée de me montrer cette rue, juste à côté de la notre qui pourtant était loin de lui ressembler. La barrière entre nos deux mondes, comme le couloir qui séparait nos logements respectifs, nos vies. Nous sommes entrés dans ce pub peu attrayant et agissant comme des habitués, les sorciers qui m'accompagnaient ont salué le gérant avant de poser leur baguette sur une brique. Sous mes yeux d'enfant, je vis le mur entier s'effacer sur notre passage et un sentiment que je peinais à nommer m'envahit. Ce n'était plus Ézéchiel et sa vie que j'enviais, c'était l'influence qu'il avait avec son rang de sorcier. Je voulais devenir aussi respectée que lui, et ça, ça allait devenir de l'ambition. »
ÉZÉCHIEL — Ça te plait ? LILWEEN — Oui, beaucoup. ÉZÉCHIEL — C'est le chemin de traverse. C'est ici que tous les sorciers font leurs achats et c'est là que nous allons faire nos achats scolaires. LILWEEN — Nos achats scolaires ? Mais je n'ai pas d'argent et je ne sais même pas ce qu'il faut que j'achète ! ÉZÉCHIEL — Ne t'inquiète pas, mes parents s'occupent de tout.
« Et effectivement, ses parents s'étaient occupés de tout. Choix des magasins, argent. C'était époustouflant toutes ces boutiques remplies d'objets tous aussi farfelus les uns que les autres. Cette rue, je l'adorais déjà avec son animation. Des confiseries, des librairies, des magasins de vêtements, des boutiques de sports sorciers, bien entendu. Je fus incapable de me décoller de la vitrine du magasin d'accessoires de quidditch. Je mourais d'envie de pratiquer ce sport ! Les parents d'Ézéchiel m'offrirent une petite chouette au plumage assez étonnant que je qualifiais de blond vénitien, que je m'empressais de surnommer Églantine. Livres, plumes, robes de sorciers, rien n'était oublié et je me sentais terriblement gênée de leur avoir fait dépenser tout cet argent pour moi, alors je promis de rembourser toutes les dépenses. Ils insistèrent pour que je ne paye cependant pas le prix qu'avait coûté ma chouette. Le soir même, ma mère venait frapper à l'appartement d'en face pour récupérer son bien. Elle ne fut pas très aimable avec nos voisins mais elle leur en était très reconnaissante. »
MÈRE — Écoute, ma chérie. Ça n'a rien à voir avec toi, d'accord ? Je... C'est juste que j'ai eu un peu de mal à y croire et c'est compréhensible, tu ne penses pas ? Surtout, n'oublie pas que je t'aime. Énormément et je suis extrêmement fière de toi et de ce que tu es.
« Je n'ai rien répondu sur le moment même si deux sortes de réponse s'imposaient à mon esprit. Je pouvais être gentille et lui dire que je l'aimais aussi et que j'étais désolée de ne pas être comme les autres et une seule partie de cette réponse aurait été sincère à savoir que j'aimais véritablement ma mère. Cependant j'aurais aussi pu répondre qu'elle m'avait énormément de peine et que je ne le lui pardonnerais jamais sauf qu'encore une fois, seule la première partie de la réponse était vraie. Alors je n'ai rien dis, je l'ai simplement laissée me prendre dans ses bras et me serrer fort contre elle. »
Dernière édition par D. Lilween Walker le Dim 24 Avr - 7:00, édité 16 fois
« Poudlard, à première vue, ça semblait vieux et ça ressemblait à un château du Moyen-Âge. Mais quand je suis entrée dedans, j'ai été aussi surprise que quand je suis entrée dans l'appartement d'Ézéchiel. Chaleureux et presque familier, et ce sentiment n'avait rien à voir avec le fait que je connaissais l'histoire de ce château comme ma poche. Non c'était autre chose, quelque chose de plus personnel en réalité. Enfin, j'avais apprécié le chemin en train parce qu'Ézéchiel et moi étions seuls dans notre compartiment et qu'un sentiment de paix indescriptible m'habitait sans que j'en sache la raison. Quelque part, en voyant ce grand château, j'avais compris ce sentiment de paix. La cérémonie de répartition terminée, Ézéchiel s'était retrouvé dans une autre maison, presque trop loin de moi. Cependant j'avais rapidement pris mes marques et j'avais rejoins mon dortoir comme si c'était une chose naturelle. Et alors, j'avais rencontrée celles qui seraient mes camarades de chambre. »
FILLE #1 — Hm, bon vous êtes pas très jolies mais on va dire qu'on peut devenir amies. LILWEEN — Je doute qu'on devienne amies, toi et moi mais tu peux toujours tenter le coup.
« J'étais tombée avec quatre autres filles dont deux complétement niaises et dénuées d'intérêt seulement, l'une semblait normale et nous avions sympathisé. J'avais du mal à m'attacher, Ézéchiel était l'un des seuls à avoir le privilège de pouvoir me parler parce que c'était dans ma nature de ne pas être sociable. J'envoyais balader tous ceux qui avait le courage d'essayer de me connaître, je n'avais pas envie d'être connue par qui que ce soit. Je n'aimais pas les cours, du moins la plupart d'entre eux. Le seul cours que j'appréciais un tant soit peu, c'était le cours de potions. Les potions, parce que j'avais encore l'espoir de pouvoir fabriquer un antidote à ma mère, même si mes bulletins étaient remplis d'appréciations négatives telles que "élève désagréable et insolente", "vient les mains dans les poches et se permet même de répondre" ou bien "cas désespéré". Âgée de douze ans, je suis retournée chez ma mère, à Londres pour découvrir que j'allais bientôt avoir un petit frère. Elle avait déjà choisis un prénom et elle semblait avoir remonter la pente, moi, entre temps, j'avais enfin compris de quoi il retournait exactement et ça m'avait tout simplement écœurée au point que je fus malade, et pas qu'en quelque sorte, pendant deux jours. Je ne détestais pas ma mère, seulement maintenant je savais que tout ça, ce n'était pas la faute du destin, c'était sa faute à elle. Quand je suis retournée à Poudlard pour ma deuxième année, j'ai tout simplement été ravie. Je ne parlais pas plus qu'avant mais mes sourires étaient un peu plus sincères que d'habitude. Ça n'a pas duré. L'année suivante, pendant les vacances, alors que mon petit frère avait quelques mois, ma mère a fait une overdose. Elle a été placée en centre et a suivit une cure de désintoxication. Au bout de deux semaines, on m'a apprit qu'elle avait tenté de se tuer en se tranchant les veines. Alors à la fin de sa cure, quand elle est rentrée elle a découvert ce que moi j'avais fais, pour compenser. »
MÈRE — Mon dieu, Lili, qu'est ce que tu as fais à tes cheveux ? LILWEEN — Je me les suis coupés. Exactement comme toi tu t'es coupée les veines.
« Mais elle a recommencé et moi, j'ai trouvé d'autres moyens pour canaliser la douleur que je ressentais face à ça. Je suis certaine que certains de mes professeurs se rendaient compte de mon malaise mais ils n'essayaient pas de savoir ce qui m'arrivait parce qu'ils devaient se douter que je ne me confierais pas. Ézéchiel a fini par abandonner cette idée de me faire cracher le morceau et même s'il restait à mes côtés, je savais qu'il me préférait comme j'étais avant, aussi méchante que je suis. Quand j'ai eu quatorze ans, ma mère a enfin réussis son coup. Mon frère a été placé et j'ai été totalement incapable d'aller le voir dans sa nouvelle famille. Ézéchiel a convaincu ses parents de me laisser venir chez eux pendant les grandes vacances et la vie a continuée normalement, la terre ne s'était pas arrêtée de tourner pour autant. Dès lors, je me suis calmée, j'étais un peu plus agréable j'avais cessé de me comporter comme une idiote. J'avais du mal à me faire à l'idée que je ne verrais plus jamais ma mère mais je n'avais pas le choix. Mon ambition a pris le dessus et mon hypocrisie s'est faite un peu plus intense mais beaucoup plus soignée à tel point qu'on ne savait plus si j'étais sincère ou non. Le fait est que la plupart du temps, je ne l'étais pas. »
GARÇON #1 — Est ce que tu m'aimes ? Tu ne me l'a jamais dit alors, je me demandais... LILWEEN — Bien sûr que je t'aime ! Idiot, je ne serais pas avec toi sinon.
« Combien de fois ai-je sortis ce baratin pour pouvoir me rassurer un peu en sortant avec des garçons. Combien de fois ai-je dû argumenter pour les convaincre que je ne voyais personne d'autre à part eux, en même temps bien entendu. Le seul à qui j'avais du mal à mentir, c'était Ézéchiel qui devinait toujours tout. J'ai arrêté d'essayer de lui cacher la vérité parce qu'à chaque fois, je me ridiculisais un peu plus. »
ÉZÉCHIEL — Tu as fais ton devoir en histoire ? LILWEEN — Oui. C'était chiant mais je l'ai fais. ÉZÉCHIEL — Ah oui ? Tu es sûre ? Parce que y'avait pas de devoir en histoire. Raconte, qu'est ce qui ne va pas ? LILWEEN — Pourquoi est-ce que ça n'irait pas ? C'est plutôt normal que je te baratine, non ? ÉZÉCHIEL — Oui mais quand tu "baratines" comme une débutante, c'est pas tout à fait normal. Explique. LILWEEN — Comment est-ce que je peux larguer deux mecs en même temps sans qu'ils apprennent que je sortais avec eux en même temps ? ÉZÉCHIEL — Hm... Tu ne peux pas ? Largues-en un un peu plus tard et ça marchera.
« Pour la petite anecdote, sa technique n'a pas fonctionné et les deux garçons en question ont appris la joyeuse nouvelle. Passons, il y avait désormais trois choses à cause desquelles je souhaitais à tout prix rester à Poudlard : la première c'était Ézéchiel, la seconde c'était pour rendre fière ma mère et la troisième, c'était mon professeur de potions. Ouaip, un prof. Qu'est ce que ça pouvait bien faire ? De toute façon, il ne me remarquait pas, seulement moi je ne voyais que lui. J'avais seize ans, des hormones un peu trop développées et une vie tout sauf agréable. Alors en voyant monsieur Ainsworth, ce jeune prof qui semblait tout droit sortit de l'adolescence, avec un sourire collé à la super glu sur le visage, ça m'a donné envie. Ce n'était pas que par pure envie, c'était un peu plus fort j'avais des frissons rien qu'en le voyant alors j'étais parfaitement conscience que lui, ne connaissait même pas mon nom. Et un soir, allez savoir où j'avais la tête, j'ai pris une plume et un morceau de papier et j'ai écris. À monsieur Ainsworth. Mon professeur de potions. Je ne m'attendais pas à une réponse, bien évidemment, seulement j'ai été déçue de ne pas en avoir, tout de même. Et j'ai recommencé, encore et encore et encore. Parce que j'aimais bien lui parler même si j'étais loin d'être assez stupide pour aller lui dire toutes ces choses à son bureau. Qui sait, peut-être que j'avais peur en réalité. Et il faut dire ce qui est, je suis tombée amoureuse de ce prof un peu joyeux qui semblait avoir le même âge que moi. Seulement, un jour il m'a remarquée et alors je n'avais plus à faire à ce gentil petit prof/élève, j'étais en face d'un professeur sévère et indomptable, bien loin de ce qu'il était avec les autres, et là, j'ai vraiment eu peur mais je n'ai pas cessé ma correspondance pour autant. Le jour même, je lui ai proposé de me répondre et c'est ce qu'il a fait. Le pire dans cette histoire c'est que grâce à lui, j'arrivais enfin à duper mon meilleur copain et sans grand effort en plus. »
ÉZÉCHIEL — Lili, est ce que je peux te parler ? LILWEEN — Euh, ouais, vas-y. ÉZÉCHIEL — J'ai trouvé ça, sous ton matelas. LILWEEN — Quoi, t'as fouillé dans mes affaires ? Et d'abord, qu'est ce que c'est ? ÉZÉCHIEL — Une lettre. Adressée au prof de potions. Sous ton matelas. T'as quelque chose à ajouter ? LILWEEN — Tu te fous de moi, c'est ça ? Qu'est ce que tu veux que je foute à écrire au prof de potions ? Je peux pas le voir, celui là, il me renvoie tout le temps ! ÉZÉCHIEL — Ok. Qu'est ce que ça faisait sous ton matelas ? LILWEEN — J'ai ma petite idée. Tu te souviens avec qui je partage ma chambre ? Je crois que tu as ta réponse.
« Je ne dis pas que je suis devenue une experte pour mentir à Ézéchiel cependant quand il s'agit du prof de potions, on ne me cerne vraiment pas. J'ai continué à essayer de mentir à Ézéchiel en me ridiculisant la plupart du temps. J'ai continué à mentir et à sourire à la ronde, pour être tranquille. J'ai continué à rester dans mon coin et à envoyer promener ceux qui tentaient vainement d'être mes amis. J'ai continué à tenir ma promesse et à ne jamais toucher à la drogue. J'ai continué à vivre malgré la plaie béante que j'avais au cœur, qui se remettait à saigner quelques fois. »
Dernière édition par D. Lilween Walker le Sam 23 Oct - 5:59, édité 5 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: WALKER — this could be the end of everything. Ven 22 Oct - 7:31
Bienvenue et bon courage pour ta fiche
Invité
Invité
Sujet: Re: WALKER — this could be the end of everything. Ven 22 Oct - 7:35
Bienvenue. Courage pour ta fiche J'aime le prénom de ton personnage, c'est trop joli Lilween
STOP FOR A MINUTE ⊰ JUKEBOX: KATE NASH & PAUL EPWORTH, foundations ⊰ RELATIONSHIPS: ⊰ DOUBLE-COMPTE: le défoncé chronique.
Sujet: Re: WALKER — this could be the end of everything. Sam 23 Oct - 0:17
BIENVENUE Je tiens juste à préciser ceci :
Georgie Finnigan a écrit:
→ Une petite précision souvent oubliée à prendre en compte lors de la rédaction de sa fiche : lorsqu'un élève est né après le 1er septembre, il reçoit sa lettre l'année suivante. Il faut impérativement avoir onze ans à la rentrée pour pouvoir entrer à Poudlard.
bonne continuation pour ta fiche.
ps : je vois que ta présentation fait déjà l'unanimité, ça fait plaisir. ps2 : et n'oublie pas d'aller te recenser
Sujet: Re: WALKER — this could be the end of everything. Sam 23 Oct - 1:04
Merci à vous quatre, je suis très contente que ça plaise, même si j'étais loin de penser que ce navet plairait ! (: Mince, j'ai complétement oublié ce détail ! :S Ça veut donc dire que mon personnage est en sixième année ? Et pour le recensement je pensais le faire après avoir terminée ma fiche mais j'y vais de ce pas !
STOP FOR A MINUTE ⊰ JUKEBOX: KATE NASH & PAUL EPWORTH, foundations ⊰ RELATIONSHIPS: ⊰ DOUBLE-COMPTE: le défoncé chronique.
Sujet: Re: WALKER — this could be the end of everything. Sam 23 Oct - 1:13
Soit elle est née en octobre 44 et elle est en sixième, soit elle est d'octobre 43 et elle est en septième. Pas de problèmes pour le recensement, je te le rappelais, c'est tout.
Sujet: Re: WALKER — this could be the end of everything. Sam 23 Oct - 1:24
Alors elle est bien en septième année, je vais modifier pour la lettre (: Pour le recensement, comme ça, c'est fait, c'est vrai que j'aurais pu oublier après. Au moins, là je suis certaine !