STOP FOR A MINUTE ⊰ JUKEBOX: ⊰ RELATIONSHIPS: ⊰ DOUBLE-COMPTE: Bonnie D. Callahan
Sujet: because i’m being taken over by the fear. Ven 29 Oct - 4:36
Quelques rayons de soleil parvenaient à transpercer l’épais feuillage vert des arbres aux alentours, permettant ainsi à Tristan de se repérer convenablement. Due à la température assez fraîche de ce début de soirée, le jeune homme avait eu la bonne idée de prendre son manteau noir dont le style s’avérait - comme à son habitude - typiquement moldu. Il sortit ses mains des poches dudit manteau, avant de les croiser et les amener au niveau de ses lèvres. Il souffla brièvement sur elles, tentant de réchauffer vainement ses mains frigorifiées. Les degrés n’étaient réellement pas à son avantage, et Tristan regretta un instant de s’être aventuré dans un tel endroit, en ce début de soirée. Mais ce n’était pas comme s’il avait eu le choix : un centaure qui, paraissait-il, avait connu le grand Harry Potter, devait en effet l’attendre à la base d’un chêne centenaire, à la fin de la lisière interdite. La créature avait établi un lien cordial avec les deux précédents professeurs de Potions de Poudlard, Tristan se faisait ainsi le devoir de perpétuer la tradition qui semblait s’être installée. Outre le fait que Firenze avait l’amabilité de lui confier des plantes et autres ingrédients rares qui ne pouvaient être trouvés qu’au fin fond d’épaisses forêts sombres, le sorcier appréciait sincèrement le centaure. Bien plus que les autres créatures étrangers qui peuplaient ce lieu, du moins.
Le jeune homme jeta un rapide coup d’œil derrière son épaule, puis poursuivit son chemin d’un pas plus rapide. Dire qu’il se sentait à l’aise dans un tel environnement serait mentir. Étant encore étudiant, l’ancien Serpentard avait osé entrer dans cette forêt prétendument interdite. Il n’avait que onze ans, venait d’un monde des plus moldus qui soit, et d’une ville civilisée dont les seules forêts aux alentours n’étaient que des bois avec divers activités pédestres et équestres, et dont l’animal le plus dangereux s’avérait être un écureuil roux. Alors oui, la curiosité avait surpassé la peur et de loin. Sentiment qu’il n’avait pas regretté lors de sa première expédition, et ivre d’un courage qui n’était pas justifié, il avait réitéré son aventure deux mois plus tard en compagnie de deux autres élèves. A l'époque, il n'avait guère eu l'intelligence d'imaginer le nombre de créatures dangereuses derrière ces arbres. Le corps professoral avait des raisons plus que légitimes de formellement leur interdire l'accès. Tristan l'avait rapidement compris lorsqu'ils s'étaient mis à étudier les différentes créatures magiques qui existaient dans le monde de la sorcellerie. Depuis lors, le gamin n'avait jamais tenté à nouveau une de ses périlleuses aventures, du moins jusqu’à son retour en tant que professeur il y a trois ans. Mais malgré sa maturité et son expérience, ainsi que le rendez-vous mensuel que se donnaient Firenze et Tristan, ce dernier n’avait toujours pas véritablement acquis l’assurance nécessaire, qui effacerait la crainte que lui inspirait cette forêt.
Au-delà de cette peur transcendante, le professeur de Potions ressentait un malaise de plus en plus prononcé à mesure qu’il se rapprochait du territoire des centaures. Le soleil lui permettait d’avoir une vue décente sur ce qui l’entourait certes, mais ce n’était pas tant ce qu’il voyait qui le perturbait, mais plutôt le silence effarant qui régnait en maître. Par habitude, dans le monde moldu, les bois avaient cette quiétude dont Tristan raffolait tout particulièrement. Malheureusement pour lui, les forêts sorcières étaient dénuées de cette atmosphère si paisible, surtout celle qui bordait Poudlard. Ces dernières avaient davantage la faculté de vous faire sentir comme un misérable intrus, un être humain inutile et insignifiant. Ainsi, les sens aux aguets, Tristan restait le plus silencieux possible à l’exception des quelques branches qui craquaient sous ses pieds, à intervalle presque régulière.
Il entendit soudainement un bruit étrange derrière lui, et se retourna si rapidement qu’il entendit ses vertèbres cervicales légèrement craquer. Ses yeux se plissèrent devant le paysage dénué de tout être vivant qui lui faisait face. Il était certain que quelqu’un l’observer quelques part. Mais où ?
« Qui est là ? »
Assurément, personne ne pouvait l’avoir suivi n’est-ce pas ? Ainsworth jura intérieurement, se rendant compte qu’il n’avait guère prêté attention à ses alentours lorsqu’il avait quitté le château. Il déglutit en pensant à l’autre alternative : une bête assoiffée de sang. Oh, si tu savais Tristan. Si tu savais.
because i’m being taken over by the fear.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum