crédit tumblr.
→ GAUTHIER, MARGAUX SUSAN, dite la dévergondée
Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Beauxbâtons pour entamer sa sixième année au collège. Elle est né(e) à Paris en ce beau jour qu'est le 12 mai 2044 en tant que sang mêlé ; à présent il/elle vit à Paris. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être bon. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de prunellier, mesurant vingt-trois centimètres quatre et contenant une écaille de sirène. Avec cette baguette, il est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'une antilope. Pour ajouter à son bonheur, il y a aussi la vision qu'elle a eu face au miroir du Risèd : elle et sa jumelle un verre de bière à la main tout sourire. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. le corps inerte de sa jumelle sur l'asphalte mouillé taché de sang. , dans son cas. |
→ the best day of my life.« MAIS T’ES HORRIBLE ! ATTEND MOI SALETÉ ! » m’époumonais-je en courant derrière cette furie au cheveux rouge qui s’était élancée sans crier gare.
« MARGAUX L’ESCARGOT ! MARGAUX L’ESCARGOT ! MARGAUX L’ESCARGOT ! » fredonnait-elle comme une vieille rengaine, sillonnant les rues de Paris bondée tout sourire presque hilare.
« EN PLUS CA RIME ! TU VOIS C’EST UN SIGNE MARGAUX L’ESCARGOT ! » se plaisait-elle à me taquiner et pourtant je souriais car moi aussi ca me faisais rire.
« HELENE LA BALEINE ! » rétorquais-je alors tout sourire essayant vainement de la rattraper, pensant que du jour au lendemain j’aurais pu être aussi sportive qu’elle. Douce utopie. Elle gagnait toujours à ces jeux là. Je reportais mon regard sur la route, nous arrivions au bout de la rue, la rue que nous n’avions pas l’autorisation de dépasser. C’était ainsi. Notre liberté s’arrêtait là. Instinctivement je ralentissais sachant qu’elle serait obligée de faire demi-tour mais non, cet idiote avait continué.
« HELEEEEEEEEEEENE ! ON A PAS LE DROIT TU LE SAIS ! » hurlais-je ensuite alors qu’elle me tira la langue espiègle et s’élança.
« HEEEEL… » commençais-je avant de ne pouvoir finir. Soudainement tout se passa au ralenti, c’était comme si on avait appuyé sur le bouton « ralenti » de la télécommande. Les choses défilaient sans ordre logique: un bruit assourdissant s’éleva, une foule de gens qui s’avançait dans des mouvements chaotiques, précipités, affolés, et indistincts à la vue du sang qui giclait, une intense fumée blanche emplit l’espace, une espèce d’halo de lumière rendant encore plus floue la scène, imprécise, flippante. Je ne compris pas, je ne voyais pas, je clignais plusieurs fois des yeux mais rien, j’avais l’impression d’être aveugle, ma respiration s’accéléra brusquement, mon cœur martelait de plus en plus fort dans ma poitrine. Un horrible, long, grisement de pneu des cris, puis rien. Brusquement, le temps s’arrêta complètement: les gens, les mouvements, tout… le monde semblait s‘être arrêté de tourner… cette fois ci on avait appuyé sur pause, mais moi je bougeais encore. J’approchais tremblante de petits pas saccadé, hésitante, je déglutis, je ne comprenais pas, j’aperçus une silhouette, je pris peur, j’espérais… non c’était pas possible, plus je m’approchais et plus l’espèce de brouillard se dispersait voulant me montrer l’horreur, une scène qui s’apprêtait à bouleverser mon monde. Un flot de chaudes larmes, les traitresses, commencèrent à couler sur mes joues de poupée, embuant ma vision, je n’avais pas encore vu la chose que j’anticipais, mon cerveau semblait avoir compris bien avant que la scène ne s’impose à moi, alors que je ressentais une douleur lancinante au cœur, je portais une main pâle, tremblante, à celui-ci. Mon corps lui aussi comprenait, tout le monde comprenais, mais moi Margaux non… et mon cœur saignait, j’avais mal, il me faisait mal, j’avais l’impression qu’on me l’arrachais sans anesthésie, à main nue. J’avançais toujours, je le devais, j’entendais ma mère derrière hurler mon prénom, m’hurler de ne pas y aller, et pourtant une force plus puissante que la mienne, que la sienne, me poussais à aller voir, je le devais me souffla une petite voix à l’oreille. Je devais voir ce que cette masse de gens cachaient, pourquoi tout le monde était si affolé, pourquoi mon foutu cœur battait plus vite que d’habitude, pourquoi aujourd’hui il avait eu envie d’être douloureux. Quelques infimes secondes après j’eus ma réponse. Mes yeux s’écarquillèrent et je restais figeais devant elle…
Je me surpris à rester silencieuse devant le corps inerte de mon double allongé sur l’asphalte mouillé, on dirait qu’elle dormait, on aurait dit moi, et je ne me lassais pas de la regarder, elle, cette beauté endormie car non, je refusais elle n’était pas morte, elle n’était pas partie, elle était toujours là avec moi. Je souris, inconsciente, puis avança, dépassa la rue, traversait la route, m’agenouilla à côté d’elle et la pris contre moi, les larmes coulaient toujours sur son visage de poupée alors je passais une main replaçant ses cheveux ébouriffés.
« Tu as fait exploser un pétard dans tes cheveux ou quoi ! » murmurais-je la voix tremblante en caressant ses traits divinement bien dessinés. Je la contemplais pendant de longue minutes, dans un état second, les gens s‘affolaient autour de moi, de nous mais je n‘y prêta aucune attention.
« Je t’aime » ajoutais-je dans ce langage que nous avions inventé plus jeune, en déposant mes lèvres sur sa joue.
« Je vivrais pour nous deux. Je vivrais pour deux.. J’te le promet.. »under construction.
→ oh, oh, it's magic, you know.Bouteille de gin en main je marchais le long du sentier, profitant de l’air frais fouettant mon visage de poupée et du faible éclairage pour contempler la magnificence du paysage qui s’offrait à moi. Ce monde inconnu, plus précisément cette prestigieuse école dont je n’avais fait qu’en entendre parler. Ouais j’étais à Poudlard, c’était inespéré mais vrai. Territoire Anglais dude. Et j’étais, disons, contente de me retrouver là, moi qui n’avait vu que la France, la France en long, en large et en travers. Alors changer d’air pourquoi pas, toute façon autant profiter car j’allais vite me lasser, comme d’habitude, les gens me prendraient rapidement la tête aussi surtout au vu de mon niveau d’Anglais dès plus passable, puis j’allais en avoir marre de tout, regretter la France, Beauxbâtons, sentir la nostalgie s’éprendre de moi, me gagner, me ramener de violent souvenir à l’esprit… mais pour l’instant je restais positive et un quelque peu éméchée ce qui aidait pas mal à l‘optimisme ce soir, puis avec un sourire béat aux lèvres j’approchais mon gin et en bu une nouvelle gorgée, senti le doux liquide passer paresseusement ma gorge puis ouvrit les yeux vers le ciel étoilé émerveillée.
Je continuais de suivre le mouvement de foule, ca parlait toutes les langues, mon cerveau embrumé n’en compris pas la moitié, voire même aucune, je ne reconnu même pas ma langue maternel, alcool + long trajet en train c’était trop, mon cerveau était au bord de l’explosion si je le poussais à plus d’effort et je me contentais de suivre, boire, observer. Cela faisait très convoi « spécial étranger » cet espèce de métissage des langues, assez insultant de voir ceux de Poudlard ne pas se mélanger. Et c'était très simple: ils ne feraient pas d'effort, je n'en ferais pas non plus. Qu’ils aillent se voir, on était pas là non plus par choix mais par défaut. Puéril ? Complètement, c'est donnant-donnant dans la vie babe. Je croisais le regard de l’une d’entre eux, elle me toisa, j’en fis de même et continua d’avancer. On allait squatter leur école, empiéter sur le territoire et ca me faisais plaisir au final, malgré moi et ce que je peux penser, il y’a toujours eu et il y’aura toujours une grande rivalité entre les école de magies. Et quand bien même trois écoles sur les quatre avaient fermé, chacun savait exactement à quoi il appartenait et où était sa place. C’était ainsi, ca ne changerait pas quoi que l’on fasse donc il ne fallait pas se leurrer avec ses fades utopies sur la fraternité entre jeunes sorciers d’écoles différentes blablabla..
«
For fuck sake » murmurais-je alors en découvrant ce qu’ils appelaient leur « Grande Salle ». Une immense salle décorée pour l’occasion, comportant cinq immenses rangées de table pour accueillir les élèves, un fuckin’ ciel étoilé qui ressemblait à celui de dehors. Je restais là plusieurs minutes plantée à contempler la chose, presque ahurie tellement c’était beau, cependant Beauxbâton faisait beaucoup mieux néanmoins ce petit côté ancien voire même rustique avait tout son charme. On me tira de mes contemplations par un vulgaire «
Hé la rousse vas donc t’asseoir » je vrillais mon regard vers la personne, mes yeux lancèrent des éclairs et à son expression, il dut comprendre le fameux « regard révolver » ou l’expression « si un regard pouvait tuer… ». «
J’suis pas rousse connard. » murmurais-je ensuite passant à côté de lui et allant m’asseoir.
Aussi longtemps que durant cet interminable banquet de début d’année, je n’avais pas essayé à un seul moment de me mélanger aux autres, restant dans mon coin à rêvasser paresseusement, avalant de force cet bouffe Anglaise immonde, de ce côté-là mes parents ne s’étaient pas trompés, j’avais vidé ma bouteille de Gin et il était tout simplement hors de question que j’boive leur jus de citrouille. Je me décrochais la mâchoire l’espace d’un bâillement, mes yeux me picotaient sérieusement, le sommeil me guettais et je commençais à vouloir m’écrouler sur la table. Il y’eut un raclement de gorge, un puissant «
Silence » qui fit taire l’assemblée, je relevais péniblement les yeux, c’était le directeur qui c’était levé, je posais ma tête sur mes bras et écoutait son discours. Au bout d’un long moment, dieu seul sait qu’il avait la parlotte, il conclut et nous souhaita une bonne nuit. Enfin.
→ i am not a robot.
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