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| Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna Dim 7 Nov - 2:28 | |
| ON DIRAIT QUE TU AS VU UN FANTÔME. – SHIT, J’AURAIS BIEN AIME. La France me manquait-elle ? Etonnamment, pas vraiment. J’avais dans ce nouvel édifice du savoir absolument tout ce qui aurait pu être susceptible de me manquer si j’avais quitté seule le pays de mon enfance. Mon frère, qui n’était plus aujourd’hui que la seule famille qu’il me restait et mes amis, tous étaient là puisque l’école avait fermé. Plus rien ne me retenait de l’autre côté de la manche. Pourtant, j’étais dépaysée. Le ciel vers lequel je levai chaque matin mon regard semblait moins bleu, l’alouette chantait au lever du jour un air inconnu dont j’avais quelques difficultés à m’imprégner. Mal du pays ? Mais étais-je en droit de mal me porter quand un monde aussi beau que celui dans lequel j’avais le droit de vivre s’offrait à moi désormais ? La magie en France ne correspondait en rien en l’image qu’elle apposait ici, si bien que j’avais l’impression d’avoir cinq années de moins, de revivre ici les premiers instants si fabuleux que j’avais vécu tout juste âgée de 11 ans. Et j’étais consciente du fait que cette chance était rarement offerte à deux reprises à chacun des sorciers peuplant ce monde. Certains étaient nés dans celui-ci d’ailleurs et si beaucoup considéraient cet aspect comme une chance, j’étais de mon côté comblée par le fait d’avoir pu le découvrir alors que personne n’aurait pu croire autour de moi en l’existence d’un pareil monde. Beauxbâtons était jusqu’à aujourd’hui l’école la plus extraordinaire à mes yeux qu’il eut été donné de créer. Poudlard n’avait cependant rien à voir avec l’institut dont je venais si bien qu’aujourd’hui, il me semblait à nouveau être au commencement d’une nouvelle vie, fragmentant la seule qui m’avait pourtant été offerte en une nouvelle page étonnamment très facile à tourner. Une brise presque imperceptible aurait suffi à faire disparaître ce qui était derrière moi. Peut-être était-ce dû au fait que j’avais énormément souffert à la page précédente ?
« Par Merlin, depuis quand es-tu devenue aussi obèse, toi ? »
Les yeux grands ouverts, je fixai ceux de mon chat l’air débile, grimaçant lorsque celui-ci fit de même en essayant de me griffer le bout du nez. Je saisis sa patte d’un simple mouvement rapide, l’immobilisant jusqu’à ce qu’il miaule d’agacement. Haha. Je lui aurais bien plongé la tête dans mon bol plein à ras-bord de lait et de céréales, mais… Ah non détrompez-vous ça n’était absolument pas de la pitié, c’était simplement que je l’avais déjà fait. Il fallait que je trouve quelque chose de plus original auquel il ne s’attendrait pas. Quelques élèves matinaux prenaient également leur petit déjeuner quelques places plus loin. Les autres n’avaient sans aucun doute pas encore eu la force de quitter les bras confortables de Morphée. C’était sans doute commun étant donné que peu de jeunes appréciaient de tomber du lit à sept heures du matin un samedi, du moins j’étais en mesure de l’imaginer, étant moi-même peu matinale. Cependant, m’être endormie lors du dernier cours de métamorphose n’étant pas de coutume, mon professeur n’avait semblait-il pas particulièrement apprécié la mascarade. C’était loin d’être mon genre, mais je n’avais dormi que deux petites heures la nuit précédente, les pensées préoccupées par un tas de petits détails dont l’intérêt inexistant multipliait par plusieurs millions celui que je leur portais…
… Après tout, qui d’autre que moi aurait été aussi perturbé par la réapparition inattendue d’un curieux fantôme du passé ? Qui d’autre que moi aurait passé plus de la moitié de la nuit à imaginer diverses situations et stratégies dans le but d’obtenir ne serait-ce qu’un mot, qu’une syllabe d’explications ? Le pire dans tout cela était sans doute le fait que ces heures passées à réfléchir n’avaient non seulement rien donné, mais n’avaient pas suffi à me permettre de me rendre compte que peu importaient ces raisons, que j’avais simplement à m’en moquer et à laisser vivre cet espèce de crétin loin de moi et de ma vie. Ironie du sort, il n’était plus aussi loin de ma vie qu’il ne l’avait toujours été, le crétin en question. Il était presque huit heures lorsque je quittai la Grande Salle, laissant mon obèse de canin filer par le trou creusé par le temps entre le mur et le socle d’une statue à l’effigie d’Archibald Alderton.
J’avais presque cinq minutes d’avance lorsque je vins discrètement frapper à la porte de l’infirmerie dont aucun bruit n’émanait. Silencieusement, je poussai la porte de celle-ci et parcouru l’ensemble de la pièce du regard, espérant que quelqu’un serait ici en mesure de me dire ce en quoi allait consister ma retenue, ce même si le lieu en disant long concernant ce sujet. Cependant, pas un bruit, ni même un simple mouvement, pas un seul parchemin débordant sur le sol ou même sur le bureau de l’infirmière. Tout était si calme et ordonné que personne ne semblait avoir déjà mis les pieds ici. Pourtant, plusieurs lits étaient occupés, un tel fait observé par le renflement de certaines couvertures en comparaison avec celle pliées avec soin au carré sur les lits encore vides, alignés perpendiculairement aux murs est et ouest. Je pénétrai avec le plus de discrétion possible dans la salle, espérant ne pas avoir éveillé les malades puis traversa celle-ci jusqu’au bureau où l’infirmière vint bientôt me rejoindre, m’observant par-dessous ses cils et à travers ses lunettes carrées lui donnant un air étrangement strict contrastant de manière abusive avec sa voix claire et douce.
« Vous êtes Miss Le Roy ? » « C’est moi. » « On m’a chargé de vous attribuer les tâches ennuyeuses… » « Je n’en demandais pas tant. » « … »
Je perçus la surprise dans son regard sans même avoir à le croiser. Ma méthode de réponse était sans aucun doute assez surprenante auprès des personnes à qui je devais le respect, mais j’étais dans ma nature incapable de ne pas utiliser l’ironie dans une situation aussi pitoyable qu’une matinée de retenue en plein week-end pour une raison encore plus ridicule. Elle restait silencieuse, mimant le geste de trier ses parchemins. Je détectais que cette mascarade n’était qu’un mime puisque ses yeux était trop vitreux pour fixer autre chose que le néant. Je repris la parole, un sourire amusé dessinant de fines pommettes au creux de mes joues.
« Ne vous donnez pas la peine de me faire ranger des antidotes, je n’ai pas peur des plaies dégoûtantes. » « Vous voulez passer la matinée à changer des pansements ? » « Ce serait un plaisir. »
Disons simplement qu’à force de retenue similaires à l’institut Beauxbâtons, ranger des centaines de fioles aux formes plus surprenantes les unes que les autres ne me permettaient plus aucun avantage. Devenir guérisseuse faisait partie de mes perspectives d’avenir et je connaissais à présent la presque totalité des potions rangée dans une réserve d’infirmière.
« Très bien. Allez réveiller le jeune homme au fond, c’est l’heure de s’occuper de sa morsure. » « Morsure ? » « Certains élèves n’ont vraiment aucune conscience du danger. » « Cool… » Chuchotai-je pour moi-même.
Après avoir sagement attendu que l’infirmière me donne les dernières instructions et le matériel nécessaire, je me dirigeai finalement vers le lit qu’elle m’avait indiqué.
« Vous vous moquez de moi… »
Galadriel. Ôh douce rencontre en ce matin d’automne, j’avais pourtant espéré que notre rencontre éclaire quelques jours auparavant n’avait été que l’objet de mon imagination débordante. Je souris en coin, remarquant que je n’étais pas étonnée le moins du monde en apprenant que l’élève mordu était ce dernier. Je disposai les accessoires sur une petite table située au bout du lit et m’approchai silencieusement de mon ancien ami, ennuyée. Je jetai un coup d’œil vers le bureau de l’infirmière mais celle-ci semblait plongée dans ses dossiers, réellement cette fois-ci. Dieu, qu’aurais-je donné finalement pour une fois de plus trier les bézoards dans la salle d’à côté ? Doucement, je posai finalement ma main sur l’avant bras du jeune homme et le secoua si doucement que personne n’aurait pu être réveillé par si peu de mouvement.
« Gala… Galadriel… »
Ma ferme volonté de ne pas avoir à le réveiller semblait jouer sur mon propre corps, mais ma patience légendaire eut raison de ma personne :
« OH CRETIN TU TE REVEILLES ?! »
Oups.
- Spoiler:
ajoutés.
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| Sujet: Re: Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna Dim 7 Nov - 6:33 | |
| L'année scolaire et l'été présentaient tout deux autant d'avantages qu'il demeurait que très ardu pour moi d'entretenir une préférence pour l'un d'entre eux. Lors de la saison estivale, je n'étais pas proscrit à me lever à des heures maudites pour travailler des cours, rendre des longs centimètres de parchemins, apprendre des formules magiques et propriétés magiques. Mais Poudlard offrait bien plus que des cours : une autre famille, d'emblée, avec tous les Gryffondor. Et bien entendu, mon meilleur ami, qui me manquait horriblement à chaque été, celui-ci étant enfermé chez lui, les Slyback, jurant fortement avec sa personnalité et sa vision des choses. Pour son cas et celui de sa sœur cadette, Sadélye, la pomme avait horriblement tombée très loin. Propulsée à des années lumières, en fait. Quoi qu'il en soit, le château, c'était aussi des mystères à chaque recoins, bien qu'à force, j'en connaissais la quasi-totalité. Mais cette année, la fondation des appartements des Salem, Durmstrang ainsi que Beauxbâtons promettraient de nouveaux tours de passe-passe, c'était certain. Et puis, la forêt interdite également. J'adorais cette forêt, je m'y aventurais d'ailleurs tellement souvent, que j'aurais pu rédiger la cartographie du vaste lieu. Je ne pouvais me résoudre à ne pas m'en approcher, tandis que la plupart des élèves frémissaient rien qu'à l'idée de poser un pied sur la lisière de la dite forêt. J'étais fasciné par les créatures magiques, et d'autant plus par tous les secrets résidant dans la pénombre du lieu proscrit. J'avais découvert tellement là-bas, je m'étais forgé des souvenirs inoubliables et des connaissances infaillibles. J'adorais cette forêt, l'air d'intrigue et de danger qui l'englobait toute entière. On n'était jamais certain entre les arbres, n'importe quoi pouvait arriver à n'importe quel moment. C'était grandiose, magique. Et depuis mes onze ans, je m'y enfonçais, candide, toujours aussi émerveillé par le moindre fait. Certes, il n'en va sans dire que j'ai subit de mauvaises mésaventures également. Des blessures plus ou moins délicates, des scènes aussi choquantes les unes que les autres. J'ai frôlé la mort une ou deux fois, selon les professeurs, outragés. Mais peu importe le danger, que selon eux je minimisais sans retenue, seule l'obtention de mes ASPICS ainsi que mon départ du collège de sorcellerie m'éloignerait de cette forêt.
Cette année, il ne tarda néanmoins pas à ce que je fasse un petit tour à l'infirmerie. Moi qui parvenait à éviter ce lieu où il empestait les potions en vue de nous guérir de tout et de rien... Ça me répugnait. J'abhorrais la vue du sang, la moindre aiguille me faisait frémir et... L'idée d'approcher un objet tranchant à plus d'un centimètre de moi m'horripilait. Je haïssais ça, je ne deviendrais jamais guérisseur, c'était certain. De toute manière, je n'étais pas assez assidue pour risquer une telle carrière. Mais tels le yin et le yang, il faut toujours un malheur à son bonheur. Une balance bancale en soi, qui régit les malheurs ou les bonheurs, la chance comme la malchance, tournant, encore et encore, s'inversant, se relayant. Doux hasard.
Ce qui s'est déroulé dans la forêt interdite, il faut l'avouer que cela me revenait uniquement par brides. Dans mon sommeil, principalement. Je me rappelais de mon départ de la salle commune, dans laquelle j'avais revêtit nonchalamment un pull-over, mes pantalons ainsi qu'une cape de sorcier noire, question de ne pas attirer l'attention sur mon haut d'un rouge dur. Des chaussures noires, les cheveux en bataille comme à l'accoutumée, je poussais la porte de chêne du dortoir, orchestré par les ronflements de mes camarades de classe, descendais les marches me menant au quartier générale des rouges et or, avant d'embarquer dans l'embrasure du mur de la Grosse Dame.
« Qui va là ? »
Je me retournais, candide, vers l'éternelle Grosse Dame. Parfois, je lui parlais longuement, elle me racontait ses aventures avec les autres membres des portraits. Souvent, les élèves me regardaient de travers, pour entretenir une discussion avec ce qu'ils considéraient tel un « vulgaire portrait ». Mais n'était-ce pas une personne, à l'intérieur ? Un être vivant en soi, qui a vécu, ou vit d'une certaine manière, bien qu'emprisonné dans le royaume des cadres ? Lasse, la garde des Gryffondor articula :
« Tâche de ne pas rentrer trop tard, que je puisse dormir. »
Me dissuader de cette escapade nocturne était peine perdue, elle le savait, pour avoir tenté le coup des dizaines de fois, entre ma première et ma sixième année. J'étais une tête de mule, pure et dure. Ainsi, un doux sourire aux lèvres, j'employais les ordinaires passages secrets afin de rejoindre le plus rapidement et sainement le hall d'entrée. Frôlant le sablier des Serdaigle où les joyaux s'évaporaient, signe qu'un érudit devait passer un sale quart d'heure, je m'égarais dans le froid automnal, longeais la cabane du garde-chasse et m'enfonçais sans pré-avis la forêt interdite.
Il faut l'avouer, ma notion du temps était assez... Nulle. Frisant le zéro absolu, pour être plus précis. Je doute ainsi combien de temps je suis resté dans la forêt. Je sais approximativement combien de pas j'ai fait, combien de kilomètres j'ai parcourut, mais les minutes, c'est un autre art qui ne me connaissait guère. Et après cela, c'est le grand flou. Comme s'il manquait un large éventail d'activités entre mon passage de l'arbre que j'avais baptisé Sylvain, et mon réveil à l'infirmerie. Il n'y avait rien, le néant absolu.
« OH CRETIN TU TE REVEILLES ?! »
Je sursaute et grimace presque automatiquement, mon épaule me brûlant à ce moindre geste. Ma tête est si lourde que je ne suis même pas sûr de pouvoir me redresser, et honnêtement, j'ai l'impression que tout mon corps n'est que guimauve. J'essaie de bouger mes doigts, mais comme si tout provenait de mon épaule, ça m'infligeait une autre terrible douleur. Par Merlin, qu'est-ce qui s'était bien passé. Un visage m'apparaît soudainement, flou. Je cligne des yeux, débilement, chaque traits s'intensifiant au fil des secondes. Chaque trait qui m'envoyait délicatement vers un objet de ma connaissance... Mais qui cela... Et cette odeur, ce parfum, de patacitrouilles, ça me rappelait insatiablement quelqu'un... Nouveau sursaut. Je reconnus Elyanna, et franchement, c'était encore plus flippant. Je grimaçais une nouvelle fois. Par Merlin, j'avais un si mauvais Karma ? Je tournais lentement la tête, comme si j'étais de pierre et craignais de briser une de mes cervicales. Qu'est-ce que ma tête pouvait être lourde, j'avais l'impression d'être un pauvre pantin qui avait du mal à se défaire d'une tonne de fils invisibles qui le retenaient solidement dans une position initiale. Répugné, je voyais l'attirail de ciseaux, potions, aiguilles, bandages. Elle était forcée de me réveiller ? Je me sentais déjà pâlir, un charmant haut-le-cœur me prenant même à l'idée qu'elle puisse me frôler, effleurer ma pauvre épaule. Et pourquoi c'était elle ? Je levais les yeux, le seul mouvement qui ne me faisait pas vraiment mal, vers l'infirmière, plonger dans une sorte de dossier, laissant à la jeune française tout le loisir de m'assassiner avec un ciseaux. Ça y était, j'étais en Enfer ?
Dans tous les cas, je ne rêvais pas. J'allais trop mal pour ça, ayant l'impression qu'un feu ardent roulait dans mes veines et les faisait friser l'explosion. J'allais mourir de l'intérieur, quelque chose du genre. Et j'étais assez fiévreux pour rendre folle ma mère, et n'importe qui de ma famille, d'ailleurs. J'étais certain qu'en quelque sort, je pourrais faire fondre un truc, ou cuire un œuf de dragon. Mais quand même, j'étais congestionné. Pourquoi c'était si blanc, si froid, et pourquoi il faisait si froid, aussi ? Cette couverture... Était aussi fine qu'un drap, c'était impossible... Je relevais les yeux sur le visage d'Elyanna dont les doigts tripotaient, machiavéliques, les outils de malheurs et tortures. Syrius, mon pote, vieux frère, t'es où ? Viens me sauver. - Spoiler:
1297 mots, ma Geo mon Micah, en l'occurrence HRUM. ajoutés
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| Sujet: Re: Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna Dim 7 Nov - 10:12 | |
| ON DIRAIT QUE TU AS VU UN FANTÔME. – SHIT, J’AURAIS BIEN AIME. A bien y réfléchir, j’aurais sans aucun doute préféré dix week-ends de plus de retenue plutôt que d’avoir à réveiller Galadriel. Pour ainsi dire, le plus difficile ne serait sans aucun doute pas de changer la compresse qui recouvrait la morsure dont il avait certainement été victime la veille, aussi profonde et répugnante celle-ci puisse-t-elle être. Ce à quoi lui et moi allions devoir survivre était bien pire que cela, croyez-moi et consistait en la simple action de se regarder mutuellement. Je lui en voulais, c’était certain, mais j’avais tout de même souffert de ce qu’il m’avait infligé sans nulle raison aucune, mettant un terme à des semaines, voire même des mois de contact sans même m’en informer. Un jour, sans même aucun bruit, aucune manifestation prédictive au préalable, Galadriel avait cessé de répondre à mes lettres, plus jamais les plumes noires de son imbécile de hibou familial ne vinrent polluer le sol de ma chambre. Même si je l’aurais parfois bien envoyé valser, le hibou en question de par la patience extrême que nécessitait la volonté de lui attacher une lettre ou un colis à la patte, ses visites me manquaient. Ses visites me manquaient car aucun Weasley autre que Galadriel n’était susceptible de m’écrire pour la simple et bonne raison que je ne les connaissais pas. Et si ce hibou n’apparaissait plus à ma fenêtre, c’est que Galadriel avait décidé de ne plus répondre à mes lettres, multiples d’ailleurs, auxquelles jamais il ne répondit. Et depuis sa dernière lettre, je n’avais plus eu de nouvelles de lui, c’était la première fois depuis bien des mois que j’entendais à nouveau parler du jeune homme.
Il sursauta, m’envoyant moi-même près d’un mètre plus loin en un seul pas. Une bombe, une véritable bombe semblait s’être déclenchée dans le corps du jeune homme, parcouru de sursauts invisibles à la manière de suffocations silencieuses. Le cœur battant mais le sourire décidément éternellement fixé aux lèvres, je regardai mon ancien ami se débattre contre des liens invisibles qui semblaient le maintenir entre le pays des rêves et la réalité. Lorsqu’il sembla finalement prendre ses repères, j’attendais toujours, patiente cette fois-ci (inutile de préciser que la patience aurait été une qualité exceptionnelle quelques secondes auparavant). Lorsqu’enfin, il dirigea son regard vers moi, je ne pus m’empêcher de baisser les yeux, incapables d’observer son expression plus longtemps. Je pouffai alors de rire, retenant toutes les moqueries verbales qu’une situation comme celle-ci était susceptible de provoquer.
« T’as l’air moins flippé lorsque tu passes à travers un fantôme. »
Et c’était pour dire, passer à travers un revenant était sans aucun doute l’une des sensations les moins agréables qu’il m’ait été donné de ressentir au cours de mes 16 années de vie. Face à son silence, je soupirai, refusant jusqu’à la mort d’avoir à croiser son regard. S’il ne voulait plus de moi comme amie, et cela, je l’avais compris. Très bien. Mais cela ne l’empêchait aucunement de se laisser soigner sans broncher. Après tout, j’étais sans aucun doute encore moins ravie d’être là que lui ne l’étais. C’était moi la pauvre fille dans l’histoire. Moi qu’il avait laissé tomber et décidé d’oublier du jour au lendemain sans même se donner la peine de me prévenir de cette décision fortuite. Lui n’était responsable que de ce fait et avait sans doute ses raisons, il n’avait aucunement à avoir honte. J’étais celle qui lui avait écrit pendant des semaines en espérant une réponse qui n’était jamais venue. Dans l’histoire, j’avais été pathétique. Moi et personne d’autre. Aussi mal pouvait-il se sentir à ce moment précis, mon état était sans aucun doute bien pire. Sauvons les apparences. Je pouffais stupidement, fidèle à moi-même et à mon image forcée. Cependant, Galadriel et moi n’étions plus amis désormais et me remémorer ce détail faisait naître en moi un sentiment de malaise si intense qu’il était responsable de la distance désormais existante entre lui et moi. C’était à peine si je me sentais désormais le droit de l’approcher, moins encore de le toucher.
Lui et moi étions comme le feu et l’eau. Autodestruction résolument proscrite, nous nous résolvions à demeurer séparés.
D’un mètre. Au moins.
Telle une imbécile, je me passai nerveusement la main dans les cheveux en fixant le sol de pierre, cherchant les mots qui demeuraient encore prononçables en sa faveur.
« Je… J’avais pas prévu d’hurler. Désolée. »
Très bien, continuons. Pourquoi étais-je là, rappelez-le-moi ? Oh, oui, le bandage autour de son épaule. Je grimaçai, soudainement prise d’un début de panique alors que mon cœur tambourinait étrangement douloureusement dans ma poitrine. Il m’avait fait du mal en refusant de m’adresser la parole, mais me rendre compte qu’il me considérait plus mal qu’un mage noir de l’aurait fait avec un elfe de maison était sans aucun doute bien plus douloureux que je n’aurais pu l’imaginer lors de mes nombreuses nuits d’insomnies, mes pensées le concernant. Je tournai discrètement la tête vers l’autre bout de l’infirmerie où la responsable de ces malades n’avait pas bougé du moindre millimètre. Elle ne semblait même pas avoir entendu mon cri ou bien avoir assisté au réveil secoué de Galadriel. Si elle m’avait entendu, j’aurais certainement été de retenue pour un peu plus longtemps mais au moins elle serait venue s’occuper de son patient. Ce n’était pas le cas, et c’était réellement dommage pour moi. Comme pour lui d’ailleurs, puisqu’il ne semblait pas décidé à prononcer le moindre mot en ma présence.
« Je dois… J’aide l’infirmière ce matin. Tu dois prendre ta potion et je dois changer ton pansement dégoûtant. »
Inutile de lui préciser que j’étais en retenue. Non seulement c’était évident, mais me connaissant, il s’en douterait très facilement. Je faisais partie du genre d’élèves ayant de très honorables résultats tout en étant insupportables envers les professeurs chargés d’assurer mon enseignement me promettant un avenir convenable. Durant les quelques semaines que Galadriel avait passé en France durant l’été où lui et moi nous étions rencontrés, nous avions passé des journées entières tous les deux à nous raconter nos exploits réalisés à l’intérieur (et à l’extérieur d’ailleurs) de chacune de nos écoles respectives. Cette facette de nos personnalités faisait d’ailleurs partie du plus grand point commun que nous possédions, entrainant bien évidemment une entente prévue d’avance et la possibilité de ne jamais se lasser de la personne avec qui vous vous entretenez. Avec l’imagination qu’il possédait combinée à celle dont j’étais moi-même dotée, les journées nous avaient paru plutôt courtes. C’était d’ailleurs l’été le plus court à mes yeux parmi tous ceux que j’avais vécu depuis que j’avais quitté la maison familiale, plusieurs années auparavant.
Pour une raison que j’ignorais, les moindres mouvements que j’effectuai en sentant son regard posés sur moi me donnaient l’impression d’effectuer devant ses yeux un véritable ballet. Immobile, le regard braqué sur ma personne, Galadriel semblait porter une attention bien trop forte envers ma personne, si bien que je devinais très aisément que son esprit ne devait pas être exactement au même endroit que son corps. De toute évidence, il ne se rendait même pas compte de ce qu’il faisait, il aurait certainement baissé les yeux depuis un long moment sans cela. Doucement, je versai dans une coupe la potion que m’avait donnée l’infirmière qui lui était destinée, laissant mes pensées se perdre dans le mouvement du liquide légèrement rougeâtre lorsqu’il heurtait la paroi de la coupe. Je déglutis, marchant finalement en sa direction, lui tendant stupidement son verre les deux bras tendus presque perpendiculairement au reste de mon corps, laissant une distance honorable entre son lit et l’endroit où je me trouvai. Je levai enfin les yeux, croisant finalement son regard qui, étonnamment, me dévisageait réellement. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres lorsque mes yeux croisèrent les siens, sourire qu’il était désormais trop tard pour dissimuler. Même moi, je n’avais pu le voir venir.
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1305 mots *Oui j'ai compris ce que j'étais censée faire (a)* XD héhé, ajoutés.
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| Sujet: Re: Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna Mar 9 Nov - 4:26 | |
| « T’as l’air moins flippé lorsque tu passes à travers un fantôme. »
Nul doute ne pouvait s'imposer, j'étais bien conscient ainsi que dans le monde réel, malgré le fait que j'aurais préféré mille fois être lourdement écrasé sous les fesses généreuses de Morphée plutôt que d'être alité à l'infirmerie, le plus puissant de mes démons à quelques mètres à peine de moi. Je devais être maudit, touché d'un karma horriblement infâme, pour que Elyanna Mélisse Le Roy, la femme qui a réussit à me manipuler comme jamais je n'ai pu l'être, l'adolescente aux allures d'ange qui, pourtant, a transformé mon cœur en un vulgaire morceau de sang meurtri. Cette femme, celle qui se fichait de tout et de rien, celle qui, pourtant, je pensais comprendre qui avait finit par me clamer que par tous les Hyppogriffes de la planète Terre, je m'étais intégralement trompé. J'avais eu tort. Et cette ultime erreur, cette unique vis-à-vis des êtres vivants peuplant mon environnement, s'était révélée fatidique, ainsi que mortelle pour une partie de mon âme, ruinant des bribes de mon passé et de mon être sans retenue. Et cette gagnante, cette guerrière qui n'en était pas une mais possédait à son actif l'un des plus hauts triomphes me concernant, se situait devant moi, tout en m'ayant lamentablement à sa merci.
Je la fixais, la dévisageais, scrutais chaque parcelle de ce visage qui avait agité mes songes et peuplé mes désirs. Je savais que tout en étant dans une pathétique position, je conservais des gains indéniables, me protégeant, en quelque sorte, de sa personne. Dans ma faiblesse, j'avais une protection, que je perdrais inévitablement lorsque je sortirai de cette infirmerie, ou même dès le moment où je parviendrais à me redresser. Mais à quoi bon ? J'essayais de décrypter cette chose, qui vivait en elle, qui la métamorphosait en quelqu'un d'autre, que je n'avais pu déceler la dernière fois. Toutes ces dernières fois. Invisible, impossible, sous toutes les coutures, sous toutes les situations, sous tous les angles possibles, elle demeurait un tout, dont j'étais inapte à séparer des parties. Un puzzle si intensément soudé, qu'elle ne semblait même plus humaine, dotée d'une éternelle force digne des enfants inconscients. Une espère rare, en perdition, unique, probablement. Qui m'avait happé, tout entier, et qui, sans la moindre hésitation, devait rêver de vengeance à mon égard, à l'égard de mon ignorance qui ne relevait que si peu le mépris.
« Je… J’avais pas prévu d’hurler. Désolée. »
Désolée ?! J'en avais qu'à faire qu'elle se casse la voix pour me réveiller, ce que je souhaitais, c'était le passé. Ou l'annihilation de ce dernier. Si j'avais fauté, ce n'avait été qu'un effet domino qu'elle même avait entamé. Ou que nous avions, de concert, débuté, pour voir la première des pièces tomber et fracturer les autres d'une manière exponentielle et surtout avec d'autant d'intensité que je n'avais pu me relever, si ce n'est pour quitter ce plateau infernal.
Naïvement, une partie de moi nourrissait cet espoir profondément dégénéré, de la voir autrement, de la voir transformée, ou d'être l'auteur de cette métamorphose idéale. Comme si l'on pouvait changer les gens. Comme si c'était possible. Comme si je possédais ce don, ce vénérable pouvoir. Personne ne change, c'est un fait. Sous toutes les motivations les plus honorables, sous tous les désirs les plus brûlants, aucun humain n'est apte à aller contre soi, contre son naturel, même s'il s'y voit emprisonné à tout jamais. La seule solution résidait alors dans le fait de s'y faire, d'accepter la situation, de faire abstraction au Mal pour ne voit que son Bien. Un jeu où beaucoup trop de manœuvres visent à la mise en échec. Une grandiose mascarade où le triomphe n'a qu'une minime probabilité.
« Je dois… J’aide l’infirmière ce matin. Tu dois prendre ta potion et je dois changer ton pansement dégoûtant. »
Je ne bronchais pas, ayant sans doute l'air souverainement imbécile. J'étais inapte à décoller mes yeux de son visage pâle, à tarir ce regard aussi incessant qu'impudemment fixe. Une part teigneuse et vexée de moi lui menaçait de rompre les mètres qui me séparaient d'elle, bien que demeurait ignare des châtiments qu'elle pourrait lui réserver. Quant à Elle*, elle semblait l'assimiler, ou être éprise d'une certaine émotion la conservant à une distance raisonnable. Ses yeux disparurent, fixant un gobelet métallique dans lequel j'étais visiblement sensé boire une potion d'une couleur aussi particulière que possible, mais peu saugrenue en ce lieu. Le cliquetis de les deux contenants fracassés ensemble sembla me percer les tympans, aussi anodin ce son ait pu été. Les bras tendus, sauvagement perpendiculaires, comme si elle craignait une contagion infectieuse possible ou que je parvienne à lui faire une attaque « Vol » des plus spectaculaires, elle avançait prudemment, pas minimes par pas minimes, me tendant la vulgaire coupe, espérant probablement que je la prenne docilement.
C'est à ton tour, d'être naïve, désormais.
Deux faits bien concis m'empêchaient de prendre cette coupe. Le premier était une promesse à moi-même, sous les foudres de colère que mon cœur et ma tête s'envoyaient sans la moindre délicatesse. Ne plus jamais m'approcher d'elle, ne plus l'apprécier, ne plus accepter le moindre hibou, la moindre missive de sa part. Ne plus la considérer comme être existant. Ne plus la vouloir, ne plus la voir. Tout cela, dans le seul et unique but de l'oublier, la plonger dans ces profondeurs abyssales, ou, bercé d'illusions, oui, peut-être, qu'une heure par jour, je parviendrais à ne pas penser à cette destructrice nymphe.
Le deuxième, était tout simplement ma médiocre condition. J'avais déjà du mal à tourner la tête vers elle et revenir en ma position initiale sans m'infliger une douleur digne des plus profonds hauts-le-cœur, je n'imaginais même pas faire un tel mouvement du bras, et accessoirement, me mettre en position assise. Pas tout de suite, dans tous les cas. J'avais encore l'impression qu'une sorte de venin spécial parcourait toutes mes veines et affluait en grande quantité mon cerveau, tellement que j'en étais étourdi et une migraine horrible fracturait mes synapses, rendait flou ma vue lorsque je ne fixais pas un point, ou dans le cas présent, un visage. Par contre, par tous les miracles possibles, mes cordes vocales brûlaient de désir de cracher le venin qu'elle soutirait de mon sang contaminé :
« J'ignorais que tu laisserais un jour ton mécanisme robotique accepter l'option « faire des excuses ». »
Je crois que si je n'étais pas si amorphe, je tremblerais de rage, en ce moment. Seule ma voix, étonnement froide, dure, et surtout, sans le moindre tremblement, m'assurait une certaine force intérieure, qui n'était même pas réellement présente. Simplement de la haine, de aberration face à CES images qu'ELLE* m'avait imposé. CES sentiments qu'ELLE* avait fait naître chez moi et qu'à l'heure actuelle encore, je ne pouvais supprimer. CES garçons desquels elle jouait, systématiquement, avant de m'affliger de CE* rire que je n'avais pu m'empêcher, abruti que j'étais, de trouver magnifique. Je fulminais, mais je ne savais même pas de ce que c'était. Si c'était la haine qui me rendait si acerbe, ou quelque chose d'autre, quelque chose dont je ne voulais même pas articuler ou esquisser le nom dans mon esprit chamboulé. - Spoiler:
et 1202 mots pour les bouffons dorés added.
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| Sujet: Re: Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna Ven 12 Nov - 7:40 | |
| ON DIRAIT QUE TU AS VU UN FANTÔME. – SHIT, J’AURAIS BIEN AIME. Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis la dernière fois que j’avais croisé le regard de Galadriel, si bien qu’il devait à cette seconde précise être bien laborieux pour moi de feindre l’ignorance et la méconnaissance. Pourtant, j’avais la désagréable sensation que le jeune homme piètrement allongé dans le lit face à moi aurait donné n’importe quoi pour ne pas me connaître, ou en tout cas pour que moi, je feigne justement de le considérer comme un inconnu. J’avais ce sentiment inexplicable d’avoir raté un épisode, une période de notre vie et notre histoire commune justifiant les évènements récents et actuels. Qu’avais-je fait dans le passé pour mériter qu’il se soit comporté et se comporte toujours d’ailleurs de la sorte avec moi ? Il y avait plusieurs réponses possibles à cette question et toutes étaient assez radicales : Ou bien j’étais stupide, ou bien Galadriel était lunatique au point de… devenir maitre en l’art du dédoublement de personnalité ? Un jour, un beau jour, j’avais rencontré le premier Galadriel et tout avait été absolument parfait et le jour suivant… Une conscience absolument diabolique et destructrice s’était emparée de son esprit afin de tout gâcher. Ou bien… J’avais réellement fait une erreur. Une erreur bien plus grande que de lui avoir hurlé presque au creux de l’oreille pour l’extirper de son sommeil. J’y avais pensé, de nombreuses heures, journées, de nombreuses semaines durant mais j’avais eu beau me torturer l’esprit, mes songes n’avaient abouties qu’à des hypothèses toutes plus inavouables les unes que les autres. Bien sûr, lui et moi nous étions taquiné et avions joué au Quidditch avec des pics tout au long de nos rencontres mais j’avais extrêmement de mal à trouver ce que j’avais bien pu dire parmi toutes les paroles que j’avais prononcées qui auraient pu être susceptibles de générer ce comportement. J’avais également repensé aux contenus complets des lettres que je lui avais envoyées suite à son voyage en France… Mais rien. De quoi pouvais-je bien être responsable pour que Galadriel me rejette à ce point ? Puisque c’était une évidence à mes yeux : j’étais la fautive, il avait quelque-chose à me reprocher, quelque chose qui de toute évidence, m’avait échappé.
Pourtant, même si j’étais désormais persuadée d’un fait que je ne comprenais aucunement, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il pouvait y avoir une autre raison à cela. Peut-être était-il devenu très occupé… Avait-il une petite amie envahissante au point qu’il en soit arrivé à négliger ses connaissances du passé ? S’était-il trouvé une passion méconnus jusqu’alors monopolisant la plupart de son temps libre ? C’était également possible, mais peut-être dans ce cas là aurait-il au moins pris la peine de s’excuser de ne répondre que si rarement. Quoi que puisse être la raison de ce silence fortuit, la situation était extrêmement compliquée et le malaise régnait en maitre autour de nous sans que ni lui ni moi n’ayons fait le moindre geste ou prononcé le moindre mot le provocant. Celui-ci était de mise, évident, inévitable. Néanmoins, je lui avais souri lorsque ses yeux avaient croisé les miens, sans même réfléchir à l’étrangeté certaine que pourrait avoir un tel acte étant donné la situation actuelle.
Durant un nombre incalculable de secondes, je maintins la coupe contenant la potion qui était censée le remettre sur pied d’ici peu à bout de bras, refusant de changer de position malgré le malaise inégalable que ressentaient chaque particules de mon corps. Déglutir ne semblait plus avoir aucun effet, je semblai avoir cessé de respirer, comme si le moindre de mes souffles était susceptible de déclencher je ne sais quel évènement étrange entre nous. Je n’avais que très rarement éprouvé un tel malaise, pas même avec mes précédents petits amis, que j’avais enchainé d’ailleurs récemment. Je n’avais été que très rarement célibataire depuis l’âge de treize ans. Une précocité comme celle-ci dans les relations de couple aurait pu faire croire à n’importe qui que je savais déjà ce qu’était l’amour, le sérieux, le genre de chose constituant les couples durables, mais ça n’était tout simplement pas le cas. Mon record s’élevait à six mois de relation, mais le fait de m’attacher à Corentin avait eu raison de cette relation. Il avait souffert, j’avais également souffert de mon côté mais lui comme moi n’étions encore qu’au stade de l’attachement excessif. Il me semble que notre rupture s’était plus ou moins faite d’un commun accord. A partir du moment où nous nous étions rendus compte que tout cela ne relevait plus uniquement d’un jeu, c’en était terminé. Stupide, n’est-ce pas ? Elyannique, je dirais plutôt. Toujours est-il que cet égarement nous ramène au fait que même mes petits amis n’étaient jamais parvenus à instaurer un malaise aussi abusif autour de moi. Qu’avait-il bien pu arriver aux amis que Galadriel et moi étions pour que la situation soit de la sorte aujourd’hui ?
« J'ignorais que tu laisserais un jour ton mécanisme robotique accepter l'option « faire des excuses ». »
Je fronçai tout à coup les sourcils, sans encore une fois contrôler mes mimiques. Lorsqu’il m’adressa enfin quelques mots, je me constatai ravie de me rendre compte qu’il était toujours capable d’interjeter avec moi. Cependant, j’aurais apprécié d’avantage si ses premières paroles n’avaient pas été constituées de tant de particules accusatrices. Particules que j’avais beau avoir prévu durant de longues semaines, elles avaient un mal fou à passer. Alors j’avais raison, il me reprochait bien quelque chose. Et ce quelque chose, je l’ignorai si fort que la méconnaissance réussissait à me mettre hors de moi. Comment étais-je censée m’excuser ou comprendre lorsque je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il avait à me reprocher ? Je sentais presque le mépris dans son regard, si bien que mon sourire s’effaça aussi rapidement qu’il était apparu, laissant s’installer sur mon visage un rictus mécontent. Je laissai le silence planer au sein de l’infirmerie, reposant la coupe qu’il n’avait pas voulu boire sur son support et contournant le lit jusqu’à lui, m’approchant plus près afin d’être sûre qu’il m’entente bien que je me mette à chuchoter.
« Si tu n’étais pas aussi couard Gala’, toi et moi ne serions pas dans cette situation incompréhensible et je n’aurais sans doute plus aucune excuse à te faire. Si tu as quelque chose à me reprocher, soit, mais peut-être serait-il tant que tu agisses en tant qu’homme civilisé et utilise le don de parole qui t’a été fait à la naissance. »
Aucun tremolo ne trahissait un quelconque malaise, aucun reflet dans mon regard n’en disait long sur mon agacement. En quoi était-ce aussi difficile d’aligner trois mots face à moi lorsqu’il en avait aligné des centaines durant les vacances ? Qu’est-ce qui avait changé de puis ce temps-là ? Rien, absolument rien, du moins pas de mon côté et peut-être ferait-il mieux de s’en rendre compte dès à présent car très vite il regretterait de m’avoir traité comme il l’avait fait. Je n’étais pas une bête serpillère que l’on jette aux ordures une fois utilisée, du moins je ne l’étais plus. Mes parents avaient su se débarrasser de mon frère et moi avec tant de simplicité que je m’étais promis de ne plus jamais me laisser faire de cette manière. Par ailleurs, Galadriel comptait pour moi. Après présent que j’avais rejoint son école, comment étais-je censée oublier ce que nous avions partagé ? Ceci, sans même avoir la raison de cet éloignement soudain ?
« … Ou bien préfères-tu rester dans cet état de silence qui te donne l'air, j’en suis navrée, aussi intelligent qu’une goule ? »
- Spoiler:
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| Sujet: Re: Back from Heaven to... HELL ? - Galadriel&Elyanna | |
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