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Sujet: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Lun 31 Jan - 9:40
Tu dois vivre dans le présent, te lancer au-devant de chaque vague, trouver ton éternité à chaque instant.
Léo ? Je tournais les talons, armées de mon parapluie orange. Pfiou, Lucien c'était bien ma veine. J'ignorais comment il faisait, mais mon frère arrivait toujours me tomber dessus au mauvais moment, comme s'il avait un détecteur pour ce genre de chose, comme si nous étions toujours liés, malgré nous, ou plutôt malgré moi. Je le toisais, une main posée contre la hanche, l'autre brandissant mon parapluie comme s'il avait s'agit d'une épée. J'étais dans mon costume typique d'Halloween. Toutes les personnes qui me connaissaient un temps soit peu savaient que j'avais une admiration pour cette fête. C'était sans doute une des seules choses de l'ancienne moi que je n'avais pas rejetées, peut-être parce que cette fête concernait le monde de la magie et donc, tout les apprentis sorciers de Poudlard. Bon, d'accord, il n'était pas certain que tous sautait du toit de Poudlard chaque année, vêtue d'un costume farfelu et exubérant composé par mes soins. J'avais enfiler un jupon court et noir, comme ceux que porte les danseuses lors de leur ballet, orné de plume orangées par dessus des bas collant lignées oranges et noires, assorties à mes chaussures : des converses de couleurs différentes, la droite en orange et la gauche noire. pour le dessus, je portais un t-shirt orange, tout simple, et des ailes noires assortie à un masque, lui aussi ornée de plume orange. Ma chevelure blonde était nouée en une queue haute, chose qui était plutôt rare puisqu'habituellement, je les laissais pendre où je les attachais en un chignon serrer. La mèche qui recouvrait mon front avait été relevé et bombé avec une pince. J'étais assez satisfaite du résultat. Mon frère, lui, il éclata de rire, ne se doutant pas qu'il allait me vexer. C'était pourtant à prévoir, je ne supportais pas les critiques, particulièrement lorsque cela venait de personne aussi proche, de personne devant lesquels je ne savais plus comment réagir. Je me braquais, sans comprendre pourquoi. Dans un acte désespéré de fuite, j'enclenchais le mécanisme du parapluie qui s'ouvrit sous le nez de mon frère. Superstitieux, il laissa échapper un cri aigu, trop aigu pour appartenir à un mâle pur et dur, mais bon, j'évitais de lui faire remarquer ce petit détail. Je profitais de son éffarement, pour m'éclipser, tentant tant bien que mal de refermer mon arme de formule qui ne m'aidait pas réellement dans ma fuite puisque l'air accumulait dans le parapluie et me ralentissait. Arrivé au escalier, je regrettais déjà de devoir escalader jusqu'à la tour d'astronomie d'où je devais me lancer. Aaaah si seulement j'avais pu grimper dans mon parapluie et qu'il se serait élevé tout seul dans les hauteurs du château. Hm... Il devait exister une formule de ce genre, après tout nous étions à Poudlard et ici, tout était possible. Il faudrait que je réfléchisse à cela, mais en attendant, je refermais mon parapluie pour gravir les marches quatre à quatre.
J'étais d'une excellente humeur, ce qui changeait considérablement des derniers jours. J'avais été insupportable, bercé entre deux eaux, j'en venais à me montrer détestable, morose et névrosée. Autrement dis, difficilement fréquentable. Je m'étais torturée avec ses conflits intérieurs, sans trouver la moindre réponse à toutes ses questions que je me posais. Ce matin, lorsque la bonne humeur avait pointé le bout de son nez, je m'étais empressé de préparé tout et de filer avant qu'elle n'ose disparaître, aussi rapidement qu'elle n'était venue. J'avais pris un grand soin à éviter toute personne qui aurait pu me replongé dans cette mélancolie. Lucien était le seul à être parvenu à franchir les barrières anti parasite, mais j'avais tout de même réussi à me débarrasser de lui. Je sautillais joyeusement, m'arrêtant de temps à autre pour faire des courbettes et saluer les habitants des tableaux, perplexe et interloqués de me voir agir de la sorte. Une fois arrivée tout en haut, je me penchais par dessus la rampe pour voir les étages défiler sous mes yeux. J'avais le vertige, mais j'aimais me faire peur, cela provoquait en moi des sensations particulièrement agréables. Je sortais ma baguette et la pointait vers le bas pour y lancer un sortilège qui fit éclater un feu d'artifice qui se répandis dans tout le château, envahissant les étages. J'admirais mon œuvre quelques secondes seulement avant de tourner les talons pour rejoindre la tour d'astronomie, j'ouvris la porte, lançant un regard par dessus mon épaule, espérant y surprendre des étincelles lumineuses. BOUM. Un obstacle mobile se présenta devant moi. Maladroitement, je tentais de retrouver l'équilibre. En vain. Je tombai au sol, entrainant avec moi le responsable de cette chute. Dans l'agitation, mon parapluie représentant une grosse citrouille s'ouvrit, me projetant, moi et l'inconnu au sol avec une certaine violence. Je me débattis, essayant de me dépêtré de cette situation embarrassante, sans grand succès. J'étais une catastrophe sur patte, le moindre de mes gestes ne faisaient qu'empirer la situation. Après quelques grognement, je parviens à nous libérer de l'étreinte de mon pauvre parapluie qui avait souffert lors de cette agression. Je me relevais difficilement tout en réajustant ma tenue qui, elle aussi, en avait pris un coup. Roh zut, ça va? Plutôt que de m'avancer vers le jeune homme que je ne connaissais pas, je revins près de mon parapluie, refermant celui-ci délicatement avec une moue boudeuse et triste. Ce n'est qu'après que je portais mon attention vers le jeune homme, un gars venu d'une autre école, le frère du nouveau professeur de botanique, d'après ce que l'on dit. Je lui souris malicieusement, jetant mon parapluie par dessus mon épaule comme un baluchon et posant l'autre main sur ma hanche droite. Tu as de la chance qu'une Super Héroïne dans mon genre est passé par là. Tu parles XD Sans moi, il serait surtout indemne et n'aurait pas vécu une telle aventure.
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Lewis E. Callahan
⊰ PARCHEMINS : 114 ⊰ INSCRIPTION : 07/11/2010 ⊰ CRÉDITS : .Reed ⊰ ÂGE RPG : seize ans ⊰ PSEUDO : addie ⊰ COMPTE DE GRINGOTTS : 9543
Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Mer 9 Fév - 6:21
Halloween, la fête des sorciers. Cette chère célébration où même les moldus prennent part au fantastique, déambulant dans les rues déguisés en croc-morts, sorciers, clowns, animaux, vampires et toutes les excentricités de l'imagination dans la simple requête de confiseries. A Poudlard, il s'agissait davantage d'un festin où l'on sortait nos plus beaux habits, comme si c'était une fête prestigieuse. Mais à mes yeux, Halloween devenait cette année une fête dont je ne savais pas si je devais faire abstraction ou pas. J'ignorais de plus en plus où je me situais. Tandis que d'un côté je repoussais de toutes mes forces ce qui sortait de l'ordinaire pour les sorciers, soient, les extravagances et inventions aussi étonnantes les unes que les autres, depuis quelques semaines, je n'arrivais plus à haïr ce dont je m'étais promit de mépriser. Ça relevait d'une honorable raison pourtant. Abhorrer tout cela constituait par définition, fuir la peine que m'invoquait la seule pensée de ma mère. Et toutes ces couleurs, toutes ces créatures imaginaires, toutes ces fabulations de l'esprit composaient ma mère. Elle n'était que chimère, elle était une femme totalement cinglée, qui croyait que la pluie pouvait nous tuer. Elle était irresponsable, probablement, si bien qu'au bout d'un moment, mon père avait jugé meilleur d'aller voir ailleurs. Elle n'était même pas assez maternelle pour obtenir notre garde. Elle était encore une gamine en quelque sorte, son innocence des temps d'enfance ne l'avait jamais quittée. Et cela ne l'avait en aucun cas désenchanté pour autant. Le malheur ne l'atteignait pas, il ne la touchait jamais, il coulait sur elle, imperméable à tous sentiments néfastes. J'aurais aimé posséder cette force. De cette manière, à défaut de l'avoir, je ne m'aurais pas forgé cette carapace si épaisse que j'en perdais même ma propre identité. Je m'étais réfugiais dans une haine silencieuse, dévastatrice. Et du haut de mes seize ans, je commençais doucement à dégringoler une pente de confusion imminente. Ça ne m'apportait rien, au final, si ce n'est que l'illusion d'avoir un but de vivre. Mais est-ce que j'en trouverais un autre, est-ce qu'un jour, je me réveillerai, l'ayant totalement oubliée, ou tout du moins, pouvant y penser sans avoir l'impression qu'une demi-douzaine de dagues me transpercent le cœur ? Est-ce qu'un jour, je serais guéri de sa disparition, est-ce qu'un jour, je pourrais entreprendre une existence morale et normale ? Est-ce qu'un jour je trouverais la paix, la vraie paix, celle qui ne concerne que moi, et seulement moi ?
Je refermais le livre qui était posé sur mes genoux et regardais les marches de l'escalier devant moi. Tandis que tous les élèves de l'école de sorcellerie s'étaient orientés dans la Grande Salle et s'amusaient comme il se le devait, mes jambes m'avaient plutôt conduit vers une errance assez troublante. Je m'étais mis à grimper les escaliers sans but précis, jusqu'à ce que celles-ci se plaignent et je prenne place sur une des plus hautes marches d'un escalier qui ne menaient à pas grande chose, si ce n'est qu'une seule salle de classe vide et sans doute rarement utilisée. J'avais ouvert le vieil album photo dont la couverture était recouverte d'une matière indéfinissable, avec des couleurs qui atteignait sans doute n'importe quelle rétine normalement constituée et qui reflétait la lumière tels des arc-en-ciel épileptiques. Aucun doute sur l'auteur de cet album, il s'agissait de ma génitrice. Elle s'était évertuée à en fournir un à chacun de ses enfants, et même si elle me trouvait anormal dès le jour de ma naissance pour mon absence de cheveux, elle s'était appliquée avec autant de patience que les deux autres à la réalisation du mien. Son écriture penchée vers la gauche suivaient des courbes originales dans une encre tantôt violette, tantôt orange, et je fis valser les pages jusqu'à une en particulier. Ma mère avait jugé bon de mélanger photographies moldues et sorcières, ce qui procurait un effet assez bizarre à l'album. Sur cette page, il n'y avait que des photos moldues, et elle figurait essentiellement sur toutes. Figée à jamais, j'observais un long moment sa personne, chaque détail, la voyant presque bouger à force de la fixer, et alors que les minutes mourraient sans ménagement, une voix me fit sursauter. Je fermais brusquement l'ouvrage et levais les yeux vers un portrait qui m'adressait la parole, critiquant la merveille que je tenais entre mes mains. Nonchalant, je me redressais et entreprenais une descente vers les étages inférieurs, ignorant intégralement l'homme du portrait.
Tout en suivant machinalement le chemin qui me conduirait à la salle commune des élèves de Salem, je m'évertuais à fermer mon sac, jusqu'à ce que je sois propulsé sur le sol dans un tourbillon d'orange et de noir. Je fronçais les sourcils tandis qu'une lutte commençait pour me défaire de l'emprise de l'individu qui était rentré en collision avec ma personne. Après maints combats, nous fûmes finalement séparés et tandis qu'elle portait son attention à son parapluie et qu'elle réajustait sa tenue, mes yeux la scrutaient de A à Z.
« Roh zut, ça va? »
Je demeurais sur le sol, silencieux. Bien que la chute avait été assez violente à cause de l'ouverture du parapluie-citrouille, je n'en avais cure. En fait, j'étais surtout fasciné par la tenue de mon interlocutrice. C'était... Comme une révélation. Comme un message. Comme un souvenir.
« Tu as de la chance qu'une Super Héroïne dans mon genre est passé par là. »
Mon visage resta impassible. J'avais probablement l'air affreusement froid, pourtant, cela faisait une éternité que cette chaleur qui m'englobait doucement ne m'avait pas habitée. Elle était différente des autres, différente que celle qui m'envahissait lorsqu'Elizaveta me croisait dans un couloir, différente que celle que j'avais lorsqu'un membre de ma fratrie me rejoignait dans un élan d'affection. C'était autre chose, quelque chose que j'avais déjà connu, mais qui s'était tut pendant presque une décennie. Et cela me clouait au sol, dans tous les sens du terme. Puis, je croisais son regard franc qui me fit aussitôt baisser le mien sur mes affaires éparpillées sur le sol. Je saisis les plus proches, les fourrant une à une dans un mon sac à bandoulière, mes joues empruntant progressivement une teinte rosée. Je mourrais d'envie de lui répondre par l'affirmative, bien qu'elle jugerait sans doute que ce serait de la pure ironie de ma part. Dans tous les cas, ma gorge était trop nouée pour laisser mes cordes vocales produire le moindre son. J'étais soumis au silence, pour ce qui me semblait être une des premières fois depuis ma naissance.
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Dim 13 Fév - 0:04
L'écho de mes dernières paroles résonnaient dans la pièce vide face à son absence de réponse. Il laissa le silence se propager, faisant naître en moi un malaise que je ne connaissais que trop bien. Son regard me brulait, j'avais l'impression d'être jugée, j'avais l'impression d'être cette gamine sur-excitée qui était entré dans le Poudlard express et en était sortie meurtrie et blessée. Je toisais ce garçon dont le silence me jugeait et me heurtait bien plus que n'importe quel propos. Sa beauté était un trompe l'œil, finalement il était comme les autres, n'importe quel autre, enclin à critiquer et à juger un livre de part sa couverture. Je n'avais qu'une seule envie, laisser ce qu'il y avait de plus sombre en moi reprendre le dessus. Cela aurait été simple, ou plutôt cela en aurait eu l'air, car je savais que si j'agissais de la sorte, je me blesserais moi même, obligeant celle que j'étais réellement à s'enfermer au plus profond de mon être, à faire mine de ne pas exister, à s'affaiblir. Choisir cette facilité n'était pas bon pour moi, je le comprenais à présent, je savais savais aussi qu'en agissant de la sorte, je satisfaisais tout ces crétins que ne me supportais pas tel que j'étais réellement et qui voulais voir cette partie de moi disparaître pour une raison ou pour une autre. Je n'avais plus envie de faire preuve d'une telle faiblesse, je n'avais plus envie de choisir la facilité, je voulais affronté les regards, je voulais vivre comme je le souhaitais, tout simplement, sans me soucier de ce que les autres pensaient, sans me soucier de leur regard, ou même de leur silence. Je ne voulais plus être froide, hautaine et détestable, je voulais être moi, réellement moi. Je ne sais d'où me venais ce changement brutale, tout me semblait si simple à présent, il me suffisait de suivre mon cœur, sans me soucier de ce que ma tête me dictait. Mon regard restait ancrer sur sa personne, arquant un sourcil face à son absence de réponse. Je laissais échapper un long soupire. Je finissais par hocher la frimousse à la négative, haussant les épaules, je l'envoyais promener d'un mouvement de la main. Tu sais quoi? Je m'en fous. Il avait détourner le regard de moi pour ramasser tout ses affaires qui étaient éparpiller sur le sol par ma faute. J'étais légèrement troublée par sa réaction. Il semblait fuir mon regard... Avait-il peur d'attraper la soit disant maladie qui m'avait poussée à m'habiller de la sorte et à déambuler ainsi dans les couloirs du château. Jamais je n'avais eu affaire à ce genre de réaction. J'ouvrais la bouche et la refermais aussitôt, ne sachant pas trop ce que je pourrais dire.
Je m'en fous. Je commençais sérieusement à me répéter, comme s'il ne m'avait pas compris la première fois que je l'avais dis. Et tu veux savoir quelques choses? Le plus fous dans l'histoire, c'est toi. Oui, oui, c'est toi et tout ces autres crétins. Et je sais de quoi je parle, parce que j'ai été comme vous et que c'est cela qui m'a fait perdre la tête. Alors je m'en fous que tu me regardes bizarrement. JE M'EN FOUS. Je changerais pas, même pas pour ta jolie gueule d'amour. Me revoilà, moi, dans toute ma splendeur, moi, dans mes pires folies. Je parlais sans réfléchir. Je me livrais sans craindre quoi que ce soit. J'étais réellement moi et pour la première fois depuis longtemps je me sentais bien, terriblement bien, le poids qui pesait contre mon cœur se faisait plus légé, j'étais libéré d'un poids qui m'oppressait depuis trop longtemps. Il du probablement me prendre pour une illuminée de plus, car cette sensation me rendis presque aussitôt le sourire. J'étais euphorique, j'avais l'impression d'être forte. Enfin, je m'étais toujours sentie forte, mais je l'avais été en dégradant les autres, en les rabaissant plus bas que terre, en étant exactement comme ceux qui m'avait détourner de ce que j'étais. Et tu sais quoi? Je vais aller me lancer de cette foutue tour avec mon parapluie, parce que c'est ce que je fais chaque année et ce n'est pas un imbécile dans ton genre qui va me gâcher la vie. Oui Monsieur, c'est fini, Léonie est de retour, pour vous jouer un mauvais tour... Je me stoppais quelques instant, toisant ma tenue avec un peu plus d'attention. Tu trouves pas que ça aurait été mieux avec une cape? Roh... Je le savais, j'aurais du mettre une cape. Je grommelais quelques instants encore avant d'hausser les épaules. J'aurais du penser à la cape plus tôt, mais je trouverais sans doute une autre occasion pour porter une cape. Je toisais le jeune homme de Salem avec attention, me demandant si il n'était pas muet ou un truc du genre. Non, mais sérieusement, je ne voyais pas ce qui pouvait le troubler au point de lui clouer le bec. Surtout que pour la peine, cela me troublait aussi. Peut-être avait-il entendu parler de moi, ou plutôt de l'ancienne moi. Bon d'accord, qu'est ce que l'on t'a dis? Que j'étais une vilaine garce et qu'il fallait tout faire pour m'éviter? Non, mais tu peux le dire, il n'y a pas de problème avec ça. Surtout que c'est vrai. Ou plutôt c'était vrai... Tu n'as pas envie de me parler, je me sens terriblement seule là !!!? Je pinçais délicatement les lèvres l'une contre l'autre alors que je jouais nerveusement avec mon parapluie. Il y avait quelques choses chez lui d'envoutant, de mystérieux, ce qui le rendait terriblement séduisant. Il était un peu comme une chasse au trésor à lui tout seul.
Lewis E. Callahan
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Lun 7 Mar - 4:48
J'avais à peine conscience que la scruter de cette manière pouvait être déstabilisant pour la jeune femme, et sans doute plus que inconfortable. Dès le moment où je m'en rendrais compte, mes joues s'empourpraient sans aucun doute pour toutes excuses. Mais en attendant, je ne pouvais détacher mes pupilles de la jeune femme, habillée de ce déguisement loufoque, même dans une école d'apprentis-sorciers. Ses mouvements me revenaient en mémoire, sa manière de redresser son costume, avec une désinvolture tout à fait naturelle. Pour le coup, c'était comme si je venais d'être frappée par un songe, un rêve éveillé, et l'espace d'une bonne minute, je me demandais si la réalité n'était pas plutôt que j'avais oublié comment l'on marchait et que je m'étais étalé dans les escaliers plus bas et que, pendant qu'un moi réel était inconscient gisant là-bas, mon esprit divaguait souverainement sur des personnages inexistants. Je croisais finalement son regard d'un bleu qui me semblait électrique tant il m'était éclatant et baissait inévitablement les yeux, m'efforçant de ramasser scrupuleusement mes affaires. D'un côté, je voulais aller vite, tant la honte me submergeait, mais une partie de moi voulait faire durer ce moment, ne pas me réveiller endoloris en bas de cet escalier, et en connaître plus de cette jeune femme des plus percutantes – dans tous les sens du termes -.
« Tu sais quoi? Je m'en fous. »
Je demeurais de marbre, comme si je n'avais rien entendu. Elle s'en foutait... Et alors ? A quoi bon ? Et puis, de quoi se foutait-elle, au juste ? Il faut dire que ses paroles étaient plutôt incohérentes, et je me demandais si c'était vraiment elle qui parlait ou mon subconscient qui s'imaginait des délires. Il faut dire que question santé d'esprit, il est aisé de faire mieux que moi. Pas que je sois fou, simplement que mon esprit est continuellement en route, se persécutant dans un masochisme absolu, si bien qu'en quelque sorte, je pense qu'il y a quelques synapses qui ne fonctionnent plus correctement. Comme si j'avais muté, en quelque sorte, mais... Ce n'est pas vraiment bénéfique. On aime pas les différents. On les chasse, comme s'ils étaient contagieux et qu'ils allaient nuire à l'humanité toute entière, conduire à l'apocalypse pure et simple. Voilà pourquoi, lorsqu'on est différent, il vaut mieux se taire et se terrer, se construire une carapace indissoluble. Enfin, à mes yeux dans tous les cas. Même si, d'une certaine manière, j'aimerais être aussi exhibitionniste que mon interlocutrice et oser sortir accoutré d'un tel déguisement et en être fier. Totalement fier.
« Je m'en fous. »
L'écho semblait résonner dans ma boîte crânienne, comme si l'on me déclarait que toutes mes réflexions étaient réellement sans intérêt aucun. Inutile d'être si rude. Presque vexé, je fourrais mon encrier dans mon sac un peu plus violemment que les affaires précédentes mais demeurais toujours silencieux. A quoi bon parler ? De toute manière, je n'avais rien à dire, comme d'habitude. Je suis mauvais avec la langue, avec les mots. J'ai pas de vocabulaire, et la seule langue que je sais vraiment parler s'agit d'une langue que personne ne comprend – ou presque – et que mon père refuse que j'emploie. Il est vrai, à seize ans, on n'accepte pas les mêmes excentricités qu'un enfant de trois ans peut se permettre de faire. Il faut grandir. Mal ou bien, on doit grandir.
« Et tu veux savoir quelques choses? Le plus fous dans l'histoire, c'est toi. Oui, oui, c'est toi et tout ces autres crétins. Et je sais de quoi je parle, parce que j'ai été comme vous et que c'est cela qui m'a fait perdre la tête. Alors je m'en fous que tu me regardes bizarrement. JE M'EN FOUS. Je changerais pas, même pas pour ta jolie gueule d'amour. »
Un léger sourire étire mes lèvres sans que je sache pourquoi. Probablement pour le « ta jolie gueule d'amour ». Probablement le fait de recevoir un compliment – même après ces insultes – me fait plaisir, me fait rougir un peu plus, et me flatte. Par Merlin, il m'en faut peu. Peu de la part de quelqu'un qui n'existe probablement pas. Je fronce les sourcils. Comment je peux savoir qu'elle n'existe pas ? Comment je peux être sûr que ce n'est qu'un songe ? Je n'ai pas nécessairement envie de me jeter du haut de l'escalier pour certifier la chose. Mais d'un autre côté, je ne sais pas si j'ai envie de le savoir, aussi lâche cela puisse paraître. J'ai envie de... Savourer cette rencontre, fausse ou vraie, réelle ou irréelle. Intérieurement, j'espère néanmoins qu'elle ne ment pas, que d'autres « crétins » ne l'empêcheront pas de continuer à voyager dans les couloirs de l'école de sorcellerie Poudlard de cette manière. Ce serait dommage, terriblement dommage. Un réel drame, une apocalypse pour moi, et nous autres, les différents.
« Et tu sais quoi? Je vais aller me lancer de cette foutue tour avec mon parapluie, parce que c'est ce que je fais chaque année et ce n'est pas un imbécile dans ton genre qui va me gâcher la vie. Oui Monsieur, c'est fini, Léonie est de retour, pour vous jouer un mauvais tour... »
Mon sourire s'évanouit. Elle avait bien dit qu'elle allait sauter de la tour avec son... Parapluie ? Je connais rien de Mary Poppins, si ce n'est quelques images, et pour le coup, je pense que c'est vraiment un fabulation. On ne peut pas voler avec un parapluie, c'est juste pour faire jolie, non ? Et puis... Depuis quand les sorciers peuvent léviter sans balai ? Ça doit vraiment être un rêve, personne oserait s'élancer de la plus haute tour du château avec pour ultime parachute un parapluie. « Léonie », c'est joli, tout de même, pour un songe.
« Tu trouves pas que ça aurait été mieux avec une cape? Roh... Je le savais, j'aurais du mettre une cape. »
Je lève enfin les yeux, comme si je devais réellement lui formuler une réponse. Je me relève, le sac pendu sur mon épaule et regarde de tout mon soûl son déguisement. Probablement la reluquais-je, mais ne m'a-t-elle pas demandé mon avis, après tout ? Ironiquement, je me dis que c'est dommage que ses yeux ne soient pas oranges, ça aurait fait encore plus... Plus. Je me perds dans mes réflexions, et le silence se brise une nouvelle fois :
« Bon d'accord, qu'est ce que l'on t'a dis? Que j'étais une vilaine garce et qu'il fallait tout faire pour m'éviter? Non, mais tu peux le dire, il n'y a pas de problème avec ça. Surtout que c'est vrai. Ou plutôt c'était vrai... Tu n'as pas envie de me parler, je me sens terriblement seule là !!!? »
Je fronce les sourcils. Une garce ? Vraiment ? Je souris doucement, et tire sur le lacet de ma cape de sorcier. Je sors ma baguette, marmonne quelques incantations pour rendre ma cape plus adaptée au style du déguisement de cette Léonie. Un peu de orange, un peu de dessins, un peu de fantaisies comme sur sa robe. Ce n'est pas du grand art, je n'ai jamais été très artistique, même avec une plume, je sais pas faire grand-chose si ce n'est qu'écrire. Vaut mieux pas jouer à « Dessiner c'est gagner » avec moi. Quoi qu'il en soit, il y a quand même de l'idée. Avec un sourire mi-fier, mi-désolé, je noue la cape au cou de Léonie et contemple l'espace de deux secondes le tout, avant de déclarer de mon éternelle voix aussi cassée que rauque :
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Mar 10 Mai - 5:05
Miracle. J'avais réussis à arracher un sourire au blondinet qui, jusqu'à présent, n'avait pas encore prononcer quoi que ce soit. Peut-être parce que je parlais suffisament pour nous deux, ou alors qu'on lui avait réellement parler de moi. Je ne voyais pas d'autre explication à cela. Quant à son sourire, il venait de je ne sais où, comme ça, comme par enchantement sans raison particulière. Intérieurement, je me faisais violence contre ce garçon dont le silence m'oppressait et me blessait. J'avais promis d'être forte, de ne pas prendre en contre le regard perplexe de ceux qui m'entouraient et pourtant, je pensais à baisser les bras à la moindre difficulté qui se présentait devant moi. J'étais désespérante. J'aurais tellement voulu avoir un peu plus d'assurance, simplement assez pour pouvoir être réellement moi, sans gêne, ni complexe, simplement moi. Mais peut-être que cela n'était pas simplement de la confiance en soit, c'était peut-être simplement une question de courage... Du courage. Mon petit frère en avait. Lucien. J'avais toujours voulu étouffer son courage et sa différence. Pourquoi? Auparavant, j'aurais répondu sans la moindre hésitation que je ne voulais pas être comparée à un personnage aussi grotesque et coloré que lui, mais la vérité était tout autre. J'étais jalouse de Lucien, j'étais jalouse de lui et de son courage, de sa façon d'être lui, de l'assumer et de le crier haut et fort, même lorsque je laissais toute ma rage fondre sur lui pour le détruire. Il se relevait, blessé et meurtris, mais toujours aussi fière de ce qu'il était. Mon frère était un modèle. Mon petit frère. Cela aurait du être inverse, mais moi, je n'en avais pas le courage. Lucien, je lui devais des excuses. En fait, je lui devais beaucoup plus que des excuses. Plongées dans mes pensées, je n'avais pas vu le jeune homme se défaire de sa cape. J'étais toujours persuadée que cet Américain se payait ma tête. J'étais toujours en train de réfléchir à ce que j'allais bien pouvoir faire, fuir comme je l'avais toujours fait ou continuer, la tête autre, fière de celle que j'étais. La facilité qui m’enchaînerait un peu plus, ou la difficulté qui me libèrerais de cette prison dans laquelle je m'étais moi même enfermée?
Voilà que le blondinet passait une cape par dessus mes épaules et me la nouait avec précaution. Si je m'y attendais. J'étais complètement paralysée, incapable de dire quoi que ce soit. Ma bouche s'ouvrait et se refermait aussitôt. Il me fallu quelques secondes avant de réellement me rendre compte de ce qui se passait. Je n'en croyais pas mes yeux. Je baissais mon regard sur la création du jeune homme. La cape était magnifique, elle allait parfaitement avec le reste de la tenue, je ne l'aurais probablement pas mieux faites moi même. Quelle impolie, avant même que je ne pense à le remercier, il me clouait une fois de plus le bec. Tu es merveilleuse. J'en avais le souffle coupé. Je réalisais difficilement le fait qu'il s'adresse à moi, je prenais d'ailleurs grand soin de vérifier autour de nous. Non, il n'y avait personne d'autre à pouvoir prétendre recevoir un tel compliment. Un hoquet de surprise s'empara de moi alors que mes joues rosissaient à vue d’œil. J'avais tellement imaginé les horreurs auxquels ce blondissait pensait que je n'avais nullement pensé qu'il puisse me complimenté de la sorte. Nouveau hoquet. Incontrôlable. J'ouvrais grandement les yeux, posant l'une de mes mains contre ma poitrine à l’instant même où un troisième hoquets venaient me secouer. Je prenais une inspiration profonde, tentant de retrouver un semblant de dignité. Peine perdue, le hoquet n'en faisait qu'à sa tête et me terrassait une fois de plus. L'étudiant de Salem ne devait probablement pas comprendre ce que ce genre de petite phrase pouvait engendrer pour une fille comme moi. N'allez pas croire que je ne suis pas habituée au compliment... En fait si, je n'étais pas habituée au compliment. DU moins pas lorsqu'il s'agissait de moi, la véritable moi, pas celle pour laquelle je me suis fais passé tellement de temps. C'était comme un signe envoyé par le ciel pour me prouver que j'avais une place dans ce monde, que ma différence pouvait plaire tout comme elle pouvait déplaire. Cette prise de conscience me choquait, me bouleversait. Syrius n'avait cesser de me le dire, mais avec Syrius, c'était différent, peut-être parce qu'il m'avait détesté tout autant qu'il m'avait apprécié... J'avais sans doute oublié que c'était l'autre partie de moi qu'il détestait à ce point. Je l'oubliais toujours.
J'étais réduite au silence. Stupide petite fille qui perdait ses moyens pour un rien. Mais pour une fois, cela ne m'inquiètait pas. cette déclaration me chamboulait au point que les larmes avaient envahis mes orbes azurées. Je n'avais pas réellement besoin de les retenir, ce n'était pas des larmes de tristesse, ni réellement des larmes de joies... C'était l'émotion, la réalité qui vous frappe, qui vous donne un bon coup de poing en pleine figure pour que vous vous puissiez enfin vous réveillez. J'avais encaisser tellement de coup avant de comprendre. Trop, sans doute. Je pris une inspiration profonde. Aha. j'avais terrassé ce vilain hoquet, mais la parole ne m'étais toujours pas revenue. J'avais l'impression d'être un poisson que l'on venait de sortir de l'eau, ouvrant et fermant la bouche pour faire des bulles. Je me mordais délicatement la lèvre inférieur, la main posée contre ma poitrine venant emprisonné les cordons de la cape qui venait de m'être offerte. Que pouvais-je bien faire? Me doigts s'animaient, comme pour vérifier que j'en avais toujours le contrôle. Je sortais de ma paralysie. Nouvelle inspiration profonde. Sans réellement comprendre pourquoi, sous le coup d'une impulsion, je venais glisser mes bras autour de son coup. l'étouffant de mon étreinte, je cachais mon visage contre l'épaule de ce garçon, presque inconnu, qui m'avait fait sortir la tête hors de l'eau. Pourquoi lui? Pourquoi maintenant? Je n'en savais rien. Et finalement, un mot s’extirpa enfin de mes lèvres, brisant ce silence étrange. Merci. Un simple mot qu'il ne devait pas comprendre et pourtant, un mot qui voulait dire beaucoup.
Lewis E. Callahan
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Mar 10 Mai - 7:44
« Tu es merveilleuse »
Ces simples mots avaient filé entre mes lèvres, sauvages, mais pourtant si sincères. J'admirais la jeune femme en face de moi, cette adolescente de Poudlard qui avait été placée sur mon chemin. Elle était belle, dans tous les sens du terme, et je contemplais cette beauté sans crainte, sans gène, ce qui pouvait être assez perturbant pour tout ceux qui me connaissaient. Jamais Lewis Callahan n'aurait osé parler à quelqu'un qu'il ne connaissait pas sans y être forcé, jamais il aurait démontré ses sentiments, son avis, d'une manière si directe, si effrontée. Jamais aurait-il eu l'air si à l'aise en face de quelqu'un qui lui était totalement étranger. Et pourtant, en ce moment-même, Lewis Callahan semblait chez lui, dans un univers qui lui était plus que plaisant, dans lequel il se sentait bien, en sécurité, heureux, tout simplement.
En dépit de cela, mon interlocutrice semblait des plus surprises par mes dires, ces trois simples petits mots. Elle qui s'était cataloguée d'ancienne garce, qui n'avait pas apprécié que je m'attarde à l'observer d'une bien drôle de manière, semblait perdre pied face à mes mots sincères. J'espérais simplement qu'elle ne les prenne pas comme une plaisanterie, car je les pensais réellement. Ils étaient vrais dans leur toute simplicité, et je ne pensais à rien d'autre qu'à cela. Je ne voulais plus me prendre la tête, je ne voulais pas gâcher ce moment avec des réflexions superflues. Je voulais juste l'observer, dans son déguisement, avec son parapluie extravaguant, ses plumes oranges et noires, ses collants lignés, ses chaussures de différentes couleurs, sa queue de cheval haute. Elle hoqueta, ses yeux dont les iris bleus brillaient de mille feux, et je restais immobile, fronçant légèrement les sourcils, interloqué. Un nouveau hoquet surgit, suivit de plusieurs, puis l'adolescente plaça une de ses mains contre sa poitrine, comme si elle venait de recevoir un choc grandiose, luttant à s'en remettre. Je me contentais de sourire discrètement, avec compassion, n'effectuant le moindre geste, préférant la laisser gérer la situation sans la troubler davantage. De toute manière, je ne savais même pas quoi faire dans ce genre de situation, ni pourquoi la jeune femme agissait de manière si intense. Peut-être n'était-elle pas habituée aux compliments ? Peut-être lui faisais-je peur ? Peut-être mes simples mots valaient beaucoup pour elle, qu'ils avaient plus d'impact que je le pensais et pouvais le penser ? J'espérais ne pas la voir s'envoler tout de suite et pouvoir rester encore un peu plus longtemps avec elle. Qu'elle ne disparaisse pas de manière si impromptue que celle avec laquelle elle était apparue devant moi. L'illusion aurait été vraiment trop courte. Si courte que peut-être la moindre brutalité la ferait se volatiliser, tel l'enfant qui s'approche trop du papillon qui s'envole au dernier moment à hors de portée, dévoilant encore plus sa majesté par ses magnifiques ailes colorées. J'avais vite apprit à regarder avec les yeux, à regarder de loin, à savourer en toute passivité. Aujourd'hui ne formerait pas l'exception, surtout que j'étais déjà bien assez prêt pour profiter totalement de la situation.
Progressivement, elle parvint à triompher de son hoquet, ne prononçant cependant mot et conservant sa mine étonnée. Je ne bougeais pas, patientant pour sa réaction, tandis que ses yeux s'embuèrent rapidement de larmes. Serait-ce des larmes de tristesse ? Avais-je dit quelque chose de mal, finalement ? Je la regardais, intrigué, mon visage ne laissant toutefois paraître la moindre émotion. Puis, elle prit une profonde inspiration, avant de s'élancer dans mes bras sans que je comprenne quoi que ce soit. Je reculais d'un pas, surpris, ne la rejetant cependant pas. Cette fille était réellement bizarre, mais pas dans un mauvais sens. Elle était spéciale, comme une étoile qui s'avère lumineuse de sa manière toute particulière, à sa façon originale, ce qui la rend encore plus précieuse. Je souriais doucement, déposant une main dans son dos, les plumes de son masque chatouillant ma joue. Finalement, elle prit la parole, articulant un remerciement. Je me contentais de conserver mon sourire, tout comme je ne mettais pas fin à cette étreinte, jusqu'à ce que j'interroge, quelques dizaines de secondes plus tard :
« C'est un saut sans audience ? »
Elle se détacha un peu de mes bras, de manière à ce que j'ai de nouveau une vue complète sur son visage. Doucement, j'approchais ma main de sa joue, effaçant du pouce une de ses dernières larmes. J'ignorais pourquoi j'agissais de manière si libérée avec la jeune femme. C'était comme si quelconques barrières n'avaient lieu d'être avec elle, comme si nous nous connaissions depuis bien trop longtemps pour oser démontrer de la gêne ou de l'embarras face à des agissements envers l'un l'autre. C'est comme si elle avait toujours été là, en moi, et qu'enfin, je la redécouvrais. Qu'elle m'avait toujours suivit et qu'elle revenait, qu'elle redescendait du ciel, en ange providentiel. Le fait qu'elle me fasse penser à ma mère tout en étant une personne bien à part pouvait être déstabilisant comme un facteur de ma manière d'être avec la jeune femme, mais pour le coup, tout ce que je voyais, c'était une adolescente de mon âge, avec un bel accent britannique, accoutrée pour l'occasion, qui avait pour but de la soirée de se laisser tomber dans l'air humide du château de sorcellerie, avec, je l'imaginais, pour unique outil de sauvetage son farfelu parapluie – spectacle auquel, de toute évidence, je voulais participer.
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Mer 1 Juin - 1:01
La créativité est une fleur qui s'épanouit dans les encouragements mais que le découragement, souvent, empêche d'éclore. ✖ La bulle de verre dans laquelle j'avais trouvé refuge il y a de cela six ans explosa. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentais bien. J'étais envahie par un sentiment de plénitude, j'avais l'impression de gouter à nouveau à la liberté d'être moi même, sans doute ni jugement. C'était l’œuvre de ce garçon. Par Merlin, où était-il pendant tout ce temps? Il lui avait fallu si peu de temps pour réparé ce qui était brisé depuis bien trop longtemps. Sa présence avait des vertus magiques et ses mots m'enveloppait, guérissant les blessures que je m'étais mi même infligée en prenant en considération les critiques des autres élèves qui, finalement, ne me connaissaient nullement et n'étaient pas en droit d'émettre le moindre jugement. Je m'étais laissé atteindre et je m'étais protégé en conséquence, sans penser au répercussion que cela aurait sur moi. Je m'ouvrais à nouveau au monde, découvrais avec stupeur à quel points j'avais été stupide. Je n'avais nullement besoin de m'excuser de ce que j'étais, cela n'avait aucun sens. Si j'étais celle que j'étais, c'était parce que j'étais née ainsi et nulle ne pourrait jamais changer cela, même moi je n'avais pas pu. Je respirais à nouveau, c'était comme un nouveau souffle, une nouvelle vie qui s'offrait à moi. J'explosais littéralement, je m'étais contenue durant tellement d'année que tout ce que j'étais ne demandais qu'à éclater. C'était un feu d'artifice intérieur, mes émotions et mes sentiments m'étaient rendu. J'étais libérée d'un poids qui pesait contre mon cœur et qui m'oppressait. Il n'y avait plus de barreau, je n'étais plus prisonnière de moi même, je quittais cette facette insipide et fade pour reprendre pleinement possession de moi. Je me débarrassais de tout ce qui m'avait fait oublier celle que j'étais réellement, brisant ces faux semblants qui m'avaient assiégés. Je redevenais moi. Totalement moi. Simplement moi. Une vague de sentiment s'empara de moi, gonflant mon cœur de bonheur, je bouillonnaient, mon esprit s'enflammait, j’exaltai, complètement emportée par les perspective de cette nouvelle vie. Je changeais du tout au tout, ou du moins, aux yeux des autres, car je devenais celle que j'avais toujours été réellement. Je lâchais prise, je laissais mes pulsions et mes envies prendre le dessus sans les réfréner, non, les faire taire m'avait couter bien trop. J'avais l'impression de dégagé une énergie nouvelle, bienfaisante et réparatrice. Je me laissais flotter dans ce flot d'énergie, j'étais submergée par mes émotions. J'avais envie de hurler, d'exploser, de laisser jaillir cette joie qui me sortait de tous les orifices, une joie débordante et enivrante. Il se détacha de moi, me rappelant que je n'avais pas desserrer mon étreinte, le gardant contre moi. Il avait du sentir les battements de mon cœur cogner avec force contre ma poitrine tant j'étais heureuse. C'était un euphorie incontrôlable, comme si j'avais ingérer d'une quelconque manière l'une de ses substances illicites qui donnait l'impression de planer. Je perdais complètement le contrôle et cela m'inquiètait d'aucune manière.
C'est un saut sans audience ? Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas immédiatement ce dont il était question. Je m'étais tellement laissée emportée par cette douce euphorie que j'en avais oublié la raison de ma présence ici. Mes paupières papillonnaient et soudain, les souvenirs refirent surface. le saut, oui, le saut que je devais faire de la tour. J'avais espéré qu'il me libère, qu'en reproduisant l'une de mes folies, je sortirais de ma torpeur et me retrouverais. Je n'en avais pas eu besoin, j'étais moi. Je laissa éclater un rire, je me dandinais sur place, sautant pratiquement sur place tant j'étais exitée par l'idée de refaire le grand saut. Je saute si tu sautes. Non, non, je ne faisais pas allusion à ce film mythique qui avait marqué la génération de mes parents. de toute façon, je ne connaissais pas du tout ce film. C'était une proposition des plus sincère. Je sautais s'il sautait, oui, je l'emportais avec moi, je voulais partager cela avec lui, c'était le moins que je puisse faire. J'étais vivante et c'était mieux que tout. Mieux que le chocolat, mieux que la pluie et le vent, mieux que voler, mieux que l'amour, mieux que l'odeur délicieuse de la tarte au potiron fraîchement sortie du four, mieux que la musique, mieux que la vie elle même. J'étais emplie d'une ivresse qu'aucun alcool n'aurait pu me procuré. j'étais foutrement bien. Je me sentais tellement forte que j'aurais pu affronter n'importe quoi, Lucien, syrius, Lilween, georgie, tout ceux que j'avais blessé, tout ceux dont je m'étais éloignée, volontairement ou non. Je laissais échapper un petit cri hystérique, frappant joyeusement dans mes mains, je sautillais sur place et revenais aussitôt en face du jeune homme. Si tu savais comme je me sens bien. Je pourrais t'embrasser, là, tout de suite. Après, tu pourrais croire que c'est un rêve... Ou un cauchemar je sais pas. Enfin, tu ne saurais pas qui je suis, à cause du masque... Tu me suis? Je tournais sur moi même, un sourire ornant mes lèvres. Il ne saurait pas qui je suis à cause du masque... Encore faudrait-il que je n'ai pas dis mon prénom... je ne semblais même pas m'en souvenir, trop amusée à l'idée d'être l'inconnue masquée. Mais ne t'inquiètes pas pour tes lèvres, elles sont sauves. De toute façon, moi, je ne sais pas embrassé. J'haussais vaguement les épaules, cela n'avait pas d'importance de toute façon. J'étais en train de balancer mes pensées, comme ça, les étalant devant lui sans la moindre pudeur, quitte à la foutre mal à l'aise. C'était mieux en dehors, ce n'était pas bon de se retenir. Je me stoppais soudain, fronçant les sourcils, je toisais le garçon de Salem avec attention. Mes doigts se soulevaient, venant pianoter mes lèvres. Pensive, je le toisais avec suspicion. Après quelques instant de pur réflexion, j'avançais mon autre main vers lui et lui pinçait l'épaule tout en restant attentive à sa réaction. Il était bel et bien vivant, en chair et en os, ce n'était pas un rêve ou un mirage utiliser dans l'unique but de me faire devenir celle que j'aurais toujours du être. Je frappais à nouveau joyeusement dans mes mains. Tu es vrai. L'espace d'un instant, j'ai eu peur que tu ne sois que le fruit de mon imagination, ou quelques choses dans ce gout là, mais tu es vrai. Tu es toi. Je suis moi. C'est génial, tu ne trouves pas? Une énergie puissante et incontrôlable s'était emparé de moi, comme si je rattrapais ces années de refoulement. Le pauvre garçon, il devait se demander quelle mouche m'avait piqué et ce que j'avais bien pu boire pour réagir de la sorte. Je tournais sur moi même, m'éclatant à la vue de la toile de ma jupe qui formait des vagues autour de mon corps. Je riais, savourant les délices et la simplicité de ce moment sans m’interroger sur les pensées de ce jeune Américain qui devait assister à un spectacle des plus troublants. Au fond, peu importe ce qu'il pensait, cela ne pouvait pas m'atteindre, pas maintenant, plus maintenant. Je me stoppais à nouveau en face de lui, prenant une inspiration profonde pour retrouver un semblant de calme. Alors, on saute? Ma main se tendait vers lui, l'invitant à s'en saisir s'il voulait me suivre.
Lewis E. Callahan
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Sam 4 Juin - 2:52
Peut-être que les autres avaient raison, peut-être est-ce vrai que le bonheur arrive lorsqu'on s'y attend le moins, lorsqu'on ne le cherche plus, lorsqu'on ne le veut pas spécialement. Peut-être que la roue tourne, la chance va et vient, tel un électron libre. J'observais Léonie en silence, alors qu'elle paraissait tout simplement heureuse, bien dans sa peau, en vie. Et toute cette bonne humeur, toute cette positivité, déteignait sur moi, si bien qu'à mon tour, je me sentais bien. Depuis longtemps, je n'étais parvenu à ressentir ce bonheur simple et vrai en ne serait-ce qu'une toute petite quantité. Mais maintenant, c'était comme si un voile s'était levé devant mes yeux, sur ma vie, et qu'enfin je pouvais respirer. Sentir la vie de tous mes sens et en profiter, en tirer avantage. N'y voir que le bon et le simple, pas le mal ni le devoir. Quelque chose de bien, qui vaut la peine d'être vécu. Ce sentiment inexprimable qui vous donne espoir, un peu comme si vous tombez amoureux de votre existence elle-même. Je ne craignais pas que tout cela s'arrête, de plus. Je ne voulais pas appréhender la fin et gâcher le moment. Je voulais juste profiter de cet instant, de ces quelques secondes d'euphorie et en faire mon plus beau souvenir. Je me méfierais du monde et de son impact sur moi plus tard. Pour une fois, je voulais rêver, et non être scotché les deux pieds sur terre à broyer du noir et tenter l'impossible.
« C'est un saut sans audience ? »
L'impossible. Est-ce que ce que je vivais n'était-il pas une preuve de l'impossible ? Probablement. Peut-être rêvais-je, peut-être pas. Peut-être étais-je en train de rencontrer une personne merveilleuse qui me ferait revivre, qui me donnerait goût à la vie, qui me ferait voir les choses d'une toute nouvelle perspective, ferait de ma vie quelque chose de moins carré qu'une boîte et qui aurait bien plus que quatre faces. Je souriais doucement, mais sincèrement, contemplant la jeune Serpentard qui se situait devant moi et qui laissait son corps s'éprendre de quelques mouvements de danse. Elle se stoppa, nos regards se croisèrent. Je ne cillais pas.
« Je saute si tu sautes. »
Sauter ? Cela devenait de plus en plus fantastique, autant dans son côté fictif que positif. Sauter, du haut de la tour ? Je m'écraserai probablement en bas du château. Un Callahan de moins pour la soirée d'Halloween. Un suicide, au nom du bonheur. Je réfléchissais, mon regard perdant de sa lumière. Je l'imaginais déjà elle, sur cette tour. Son parapluie était peut-être son parachute. Mais moi, j'ignorais comment sauter sans danger. Bien que, en soit, sauter du haut de la tour consiste en un réel danger. J'entendais la voix de mon interlocutrice me bercer, parler de bonheur, de baiser, de lèvres sauves. Mais pour ma part, j'étais déconnecté, je pensais à ce saut. Ce saut réel. Quelque chose de vrai, vraiment vrai. C'était stupide de douter de ça, de penser comme cela, mais l'idée de faire quelque chose d'aussi impulsif et grandiose me donnait vraiment les poils. J'avais envie d'y aller, là, même si cela impliquait de signer mon arrêt de mort. Je m'en fichais. Je voulais aller au bout de cette aventure, jusqu'à la toute fin, sans m'arrêter, sans refuser quoi que ce soit qu'elle m'offre, même si c'est un piège, même si j'aimerai pas. Mais non, quelle idée. Comment n'aimerai-je pas ? Tout cela, c'est tout ce que j'ai toujours rêvé de faire. C'est le moyen de délier mes chaînes, d'être libre pour un plus grand moment. Peut-être même être libre quand elle, cette élève mystérieuse, repartira pour ses quartiers. J'ignorais de quoi le futur était construit, si je la revoyais un jour ou pas. Dans tous les cas, j'étais déterminé à ne pas la lâcher tant que je le pouvais.
Mes pensées et réflexions furent chassées lorsqu'elle me pinça l'épaule. Je relevais le visage, l'observant, l'air légèrement interrogateur. Elle s'exclama que j'étais vrai, comme si elle lisait dans mes pensées et que nous avions les mêmes doutes sur cette rencontre. Je souriais de nouveau, des étoiles plein les yeux.
« Tu es toi. Je suis moi. C'est génial, tu ne trouves pas? »
Elle tournait sur elle-même et je demeurais toujours aussi silencieux. C'était plus que génial. C'était... Il n'y avait pas de mot assez fort pour décrire cela. Son rire cristallin résonnait dans la cage d'escalier. Puis, elle se stoppa, me tendant la main, reprenant un peu de sérieux, ou plutôt, autant que c'était possible, vu que sa question n'avait rien de bien sensé. Rien de ce que nous étions et faisions ne l'était.
« Alors, on saute? »
J'observais sa main l'espace d'une demi-seconde. C'était tout ce qu'il me fallait, pour tendre ma main et saisir la sienne. Aucune réflexion superflue supplémentaire. Rien. Rien que de l'action, rien que de la vie. Au Diable le reste. Au Diable le bon sens. J'entremêlais mes doigts aux siens, levant mon regard dans le sien, n'attendant simplement qu'elle produise le premier mouvement vers la fameuse tour où je la suivrai impatiemment.
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Sam 4 Juin - 4:45
Ce garçon là, il n'était pas comme les autres. Il parlait peu, mais ce garçon là, dans ses silences, il y avait une beauté indéchiffrable, je ne pouvais me l'expliquer c'était là, sans que je ne puisse en découvrir les mystères. Il me fascinait. Il était lui et pourtant il ne semblait pas savoir comment faire pour l'être, comme si son corps ne savait comment le porter dans ce genre d'aventure, il y avait une fragilité et une force incroyable dans les profondeurs de son regard. J''avais beau le savoir bien réelle, je ne pouvais m'empêcher de comparer cet Adonis à n'importe quel autre divinité qui aurait pu peupler le ciel. Il y avait quelques choses de pure et de parfaitement inoffensif, pourtant, il ne semblait pas être sans défense, non, il était un être complet, formé de paradoxe irrésistible et incompréhensible. Non, ce bonhomme là, il n'est pas comme les autres, mais ce bonhomme là, il me plait. J'ai l'impression d'être attiré vers lui, une attirance que je n'avais encore jamais connue, c'était étrange, mais je n'essayais même pas d'en connaître les raisons. Je parlais trop, il ne disait rien. Deux être différent et pourtant, identique. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir proche de lui, alors que tout semblait nous éloigner. Ses doigts s'approchaient des miens, les entrelaçant. Un sourire vint fendre mes lippes. Alors on saute. Je serais la main dans la mienne, prête pour le grand saut, sans aucune peur, j'aimais flirter dangereusement avec les limites, entre la sécurité et l'imprévisible. Cette chute ne pourrait nous tuer, je l'avais fais tellement de fois, c'était impossible, le parapluie me sauvait, mais jusqu'à la dernière seconde, la crainte qu'il ne me serve pas de parachute m’effleurait l'esprit, l'adrénaline se propageant dans tout mon corps, me procurant bien plus de joie que n'aurait pu le faire une substance illicite. Hm. D'accord, je n'y avais jamais touché, mais ce genre de sensation me suffisait et je me refusais à croire que cela puisse être plus intense. La simplicité de ces substances paraissaient justement trop simple. De plus, on les disait capricieuse, se jouant de leur consommateur, les effets n'étaient pas toujours les même. Tout cela, c'était très peu pour moi. J'aimais jouer les aventurière, et surtout, j'aimais me sentir vivre à travers ce genre de jeu que j'étais probablement la seule à imaginer. Armée de mon parapluie, la main dans celle du jeune Américain, je m'élançais dans les escaliers pour rejoindre la plus haute tour du château. La vue était imprenable et c'était l'endroit rêver pour un atterrissage tout en douceur.
Nous voilà arrivé en haut de la tour. Je n'avais nullement envie de relâcher sa main, alors je la garde, précieusement contre la mienne. Je me tournais vers lui, juste pour vérifier qu'il ne désirait pas changer d'avis. J'aurais pu lui donner des informations, mais c'était son premier saut et je ne voulais pas lui enlever la magie de ce moment. Je m'avançais doucement de la fenêtre, l'entrainant à ma suite. Dehors, le temps n'était ni bon ni mauvais, dehors, le vent se montrait raisonnable et clément, dehors, le monde nous attendait, il voulait nous voir sauter le pas, embrasser la vie et emmerder la mort. J'escaladais le rebord de la fenêtre, à plus de cent mètre, le sol m'appelait à lui, me suppliant de le rejoindre. Je souriais à Lewis, l'invitant à me rejoindre en tirant légèrement sur ma main. J'ouvrais le parapluie dont l'envergure était parfaite pour la taille de la fenêtre. Il me rejoint sur le petit rebord, nous étions proche l'un de l'autre. Je passais mes mains autour de sa taille, me serrant contre lui. Ferme les yeux. Ma voix n'était qu'un murmure, à peine audible. je m’exécutait moi même, les paupières venant masquer mes orbes bleutées. Je respirais, profondément, calmement, j'avais confiance, je savais que rien ne pourrais m'arriver. J'étais sereine, j'étais intouchable, nulle ne pouvait me gâcher cet instant. Mon visage se blottit contre son torse, je resserre mon étreinte autour de lui, refusant de le lâcher. J'attends qui passe ses bras autour de moi. Cette proximité ne me gène pas, pourtant, Merlin sait à quel point je peux me montrer distante, mais lui, il ne me gène pas, sans doute parce que lui, il est différent.Je le connais sans le connaître. Je ne me l'explique pas. C'est comme si nous nous étions déjà rencontrer, en d'autre temps, en d'autre circonstance. Peut-être dans une autre vie? Qui sait... Rien n'est impossible. Tout est possible, tout est réalisable, je pourrais croire en n'importe quoi. J'espère que tu es près pour le saut de ta vie. Il suffit simplement de se lance. Un sourire fendit mes lèvres, sans qu'il ne puisse le voir. J'étais prête, mais lui, est ce qu'il l'était? Le parapluie maintenu au dessus de nos tête, je pris une inspiration profonde. Un. Je suis plus vivante que jamais. Deux. Je n'ai plus peur. Trois. ON SAUTE. Mes pieds quittent le rebord, l'entrainant dans ma chute.
Lewis E. Callahan
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Sam 4 Juin - 5:57
« Alors on saute. »
Elle me répondit en pressant ma main contre la sienne. Je l'observais quelques instants, et rapidement, elle prit direction pour la tour. Je lui emboîtais le pas, comptant machinalement les marches jusqu'à notre point d'arrivée. A chaque dizaine, le trac se faisait plus important, mais ce n'était pas un mauvais stress. Ce n'était pas celui avant un examen, avant un rendez-vous chez le guérisseur, avant quoi que ce soit précédent un événement qui pourrait mal se passer. Non, c'était plutôt comme la veille de Noël, la veille de Pâques, la veille d'une fête où normalement, tout se passe bien, ou des merveilles se réalisent et des rêves se concrétisent. C'était ce trac là qui me prenait, cette hâte mélangée d'impatience, d'insouciance, d'interrogations. Bientôt, on s'orientait vers le couloir qui nous mènerait directement au niveau des tours. Les pas s'accélèrent, jusqu'à ce que nous nous stoppâmes derechef devant la fenêtre. Nos mains se détachèrent. Léonie ouvrit la dite fenêtre, y plongeait son parapluie qui respectait parfaitement la taille de l'embrasure de la fenêtre et elle grimpa sur le fin rebord de celle-ci. Je la regardais faire un moment, avant de la rejoindre, reprenant la main qu'elle me tendait.
Le vent ébouriffa mes cheveux, caressa mon visage, comme une brise de réveil, comme une brise de bienvenue. Je fermais les yeux quelques secondes, inspirant silencieusement cet air frais automnal, puis ouvrait les yeux, les poumons plein d'air, sur le sol. Des trentaines et des trentaines de mètres nous séparait du sol. N'importe qui aurait cru à un suicide collectif, n'importe qui aurait eu peur, n'importe qui aurait craint pour nous, aurait tenté de nous dissuader de faire le grand saut, ce saut de l'ange. J'approchais mes pieds un peu plus du rebord, les yeux rivés sur le paysage de Poudlard puis le sol où nous devrions atterrir. Le monde était beau, de cette vue là, de ce point de vue tout particulier, bien singulier. Sa main quitta la mienne pour rejoindre ma taille. Bientôt, elle m'étreint, mais mes yeux ne voulaient se détacher de cette vue. Pas encore. C'était comme me priver trop tôt d'une merveille que je n'avais jamais remarquée, que je n'avais jamais inspirée, respirée, vécue.
« Ferme les yeux »
Un sourire étira avec délicatesse mes lèvres. Je fermais les yeux, refermant l'étreinte de Léonie, couvrant son corps de mes bras. Une bourrasque de vent fit virevolter ses mèches blondes que je sentis effleurer mon visage, et j'entendais sa respiration, calme, tandis que de mon côté, j'étais impatient. Pour la première fois de mon existence, j'étais vraiment impatient, j'avais hâte de sauter, je ne voulais plus attendre, il ne me suffirait que de son autorisation, et je ne me ferais pas prier. Je désirais tellement faire ce saut avec elle, j'avais presque peur que chaque seconde passées sur ce rebord nous ôtent la possibilité de sauter. Son visage vint se blottir contre mon torse, dans un murmure, sa voix me parvint de nouveau :
« J'espère que tu es près pour le saut de ta vie. Il suffit simplement de se lancer. »
« Il suffit simplement de se lancer, il suffit simplement de se lancer, il suffit simplement de se lancer ». J'avais envie de rire, sans raison, comme ça, parce que j'étais heureux, euphorique, aux anges. J'avais envie de tout aimer, tout chérir, tout vouloir. J'avais envie d'embrasser la vie à des kilomètres à l'heure, me lancer dans le vide, encore et encore. Je la serrais un peu plus contre moi, en vue de la protéger pendant le saut, si cela était nécessaire. Le décompte s'effectuait dans ma tête. J'ignorais quand sauter, les chiffres n'avaient pas de sens, je comptais et recomptais, à l'endroit, à l'envers, n'importe comment. Puis, on sautait.
Le vent sifflait à mes oreilles, chantait pendant ces quelques secondes trop courtes. La vitesse embrasait ma peau, chaque particule de mon être, et pendant ces instants volés à la vie, c'était comme si Léonie faisait encore plus partie de moi, comme si elle était partie intégrante de ma vie, de mon être. Comme si ce que je ressentais, ce que j'étais, constituait la même chose de ce qu'elle, elle pouvait être. Notre chute nous emportait, de plus en plus vite, vers ce sol, vers cette Terre que nous défions. J'avais envie d'ouvrir les yeux, ne rien louper du flou qui pourrait nous englober, mais mon désir de lui obéir, de faire selon ses règles étaient plus intense. Alors je me laissais saisir par cette vitesse vertigineuse, cette sensation d'extrême, cette adrénaline qui nous faisait voler alors qu'on sombrait. Mon cœur s'arrêtait, je cessais de vivre. Je n'appartenais pas plus longtemps à ce monde, Léonie non plus. Nous n'étions plus humains, nous n'étions plus ces élèves de Poudlard, nous n'étions plus ces deux personnages que les gens voyaient. Nous étions d'autres personnes, des inconnus, des étrangers. Des autres, des différents. Puis, notre chute prit une autre direction. Le temps reprit, s'accéléra ou se refréna. C'était un peu comme si tout reprenait cours, alors qu'il ne l'avait jamais quitté. Comme si la folie reprenait la folie, comme si deux opposés s'attiraient et que nous étions en l'épicentre de ce bien drôle de séisme. Le vent nous rattrapait, la pression s'atténuait, le parapluie s'ouvrait puis mes pieds touchaient avec délicatesse le sol, suivis de ceux de Léonie. Je desserrais légèrement mon étreinte sur Léonie, bien que je ne la quittais pas totalement, et ouvrais les yeux sur notre vieux Poudlard. Droit devant moi se dressaient la forêt interdite, le lac, quelques chênes. L'ordinaire, une vue que n'importe qui pourrait avoir, avec ou sans cette chute comme antécédent. C'était comme si maintenant, notre action plus que surprenante tombait dans le secret, et qu'il était devenu notre devoir de ne pas l'oublier. Comment l'oublier, de toute façon ? J'inspirais profondément, nostalgique. La beauté de certains gestes vient souvent de leur rareté. Pourtant, j'avais envie de ressauter, de retourner sur cette tour et m'élancer, encore et encore. Bien que, d'une certaine manière, je me sentais plein de bonheur, plein de vie. Comme si je ne pourrais pas en prendre plus, comme si j'étais rassasié pour la journée, peut-être. A moins que seulement la fatigue et l'émotion créait ce sentiment de plénitude ? Je baissais finalement les yeux sur Léonie :
STOP FOR A MINUTE ⊰ JUKEBOX: Ange ou Démon | Robert ⊰ RELATIONSHIPS: ⊰ DOUBLE-COMPTE: Maïa K. Callahan
Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS Sam 4 Juin - 20:42
SAUTE. Lewis et moi. Moi et Lewis. Ensemble, nous franchissions le pas, sautant dans le vide, menaçant ainsi de nous écraser contre le sol. Nous avions beaux être deux sorciers, nous appartenions au monde et ne pouvions défier la la loi de la gravitation universelle. Si la magie se confrontait à la science par le simple fait de leur existence, parfois il arrivait que la magie ne puisse contredire les faits établis par certains scientifiques moldus. Nous subissions l'une de ses lois implacables et inébranlables, nous moldus, nous étions irrémédiablement attiré par la force pesanteur vers la terre ferme dont la vitesse était relative à notre poids et notre taille. Ou du moins, c'est ce que les faits théoriques prétendaient. En pratique, ce saut de l'ange avait des vertus magiques qui agissaient au plus profond de nous même. Mon cœur se soulevait dans ma poitrine, me procurant des sensations que seuls une expérience de ce genre pouvait me procurer. J'avais beau avoir exécutés ce saut auparavant, jamais je ne l'avais fait en compagnie d'une autre personne, je ne m'étais pas attendue à ce que la présence de Lewis rende la chut plus intense. Nous tombions, plus rapidement que je ne l'aurais fait si je ne l'avais fais seule. Le vent soufflait et la vitesse lui fournissait plus de force. Mes cheveux volaient autour de ma tête, toujours serrées contre le torse du jeune homme. J'ignorais quand nous allions atteindre le sol, j'ignorais la distance qui nous restait à parcourir et au fond, cela n'avait pas d'importance. Le temps semblait être en suspend. les minutes semblaient être des heures, mon esprit vagabondait, porté par l'exaltation du moment. Plus rien n'avait d'importance, je volais. Je me sentais libre, comme si toutes les tensions que j'avais emmagasiner au cours de ces dernières s'évaporaient, comme si je m'en séparais définitivement, c'était comme se laver de tous les sentiments néfastes qui obstruaient mon cœur. Je me sentais aussi légère qu'une plume. Enchainée à lui, je disparaissais de ce monde, j'étais entre deux eaux, je redécouvrais mon corps dans d'autre perspective. Des frissons parcouraient mon échines. le froid s'emparait de moi, délicieusement. Je défiais la pesanteur, je défiais le monde, je défiais la mort. A quelques mètres du sol, le parapluie fit son œuvre, mettant fin à notre merveilleuse descente. Doucement, lentement, il nous fit redescendre sur terre. Mes pieds touchèrent le sol. Je revenais à la réalité, tout en continuant à planer au dessus du sol. Mon esprit s'évadait, revivant l'exaltation de ce moment. Je me sentais merveilleusement bien. Un sourire venait fendre mes lèvres, fines et rosées, je n'osais ouvrir les yeux, je craignais que le monde me rattrape, qu'il se venge de ce défis que je venais de relever. Mon corps s'emballait alors que je me détachais légèrement de lui, maintenant toute fois le contact avec sa main, délicieusement euphorique, mes paupières s'ouvraient. La tête me tournait. Un léger rire franchit le seuil de mes lippes.
Je m'appelle Lewis. J'inspirais profondément, emplissant mes poumons d'air. Je portais mon regard sur sa personne, admirant les bienfaits de ce saut. Je me demandais s'il avait ressenti ce sentiment de plénitude qui me métamorphosait et semblait me purifier, comme si rien de mauvais ne pouvait m'atteindre. Par Merlin, je n'aurais voulu partagé cela avec rien au monde. Je passais une main sur mon visage, me défaisant du masque pour sentir le vent contre mon visage. C'était une réponse silencieuse à sa présentation. Pour une fois, c'était moi qui me taisais, moi qui ne trouvais pas les mots. je savourais encore un peu les effets de notre saut qui, malheureusement, se dissipaient déjà. Je relevais mon regard vers le ciel, vers la tour où nous nous trouvions il y a de cela quelques instants. J'en revenais finalement à lui, souriant. Bienvenu dans mon monde, Lewis. Je me laissais choir contre le sol, mon corps reposant contre l'herbe fraiche du parc dans lequel nous nous trouvions à présent. J'avais besoin de prendre le temps de me poser, refusant e retour à la réalité immédiat, je voulais planer, anesthésié et euphorique, je voulais rester là, sans avoir rien d'autre à penser que l'instant présent. J'avais peur que tout ne s'envole et de ne plus revoir ce garçon, Lewis. Je me murmurais son prénom intérieurement, me délectant de cette prononciation particulière et pourtant si séduisante. Lewis. J'ancrais son nom en moi pour qu'il y laisse une trace indélébile. Je ne voulais pas oublier cet instant. Je ne pouvais pas oublier cet instant. Je voulais qu'il compte. Les yeux ouverts, je cherchais sa silhouette. Allait-il rester encore auprès de moi, ou allait-il simplement partir, aussi rapidement qu'il n'était entrer dans ma vie. J'ignorais s'il ressentait la même chose que loi, ce lien, insensible, qui nous reliait sans réellement de sens. Un lien sans nom, ce n'était pas une attirance, du moins, pas au sens propre, nous étions comme des aimants, indissociable, inséparable, sans se connaître, fasciné l'un par l'autre. Je me demandais si Lewis faisait partie de ces gens qui bouleversent notre vie une fois qu'on les a laissé entrer.J'avais la certitude que la mienne ne serait plus comme avant, mais j'ignorais si cela venait de lui. Pensive et silencieuse, je me perdais dans sa contemplation, sans la moindre gène, sans le moindre tabou, je le toisais, sans éprouver le besoin de me justifier. Un sourire perdurait sur mes lèvres sans que je ne puisse en comprendre les raisons. Je me sentais bien, je me sentais moi, et finalement, c'est tout ce qui comptait. Le vent glacé s'élevait, caressant mon visage avec une infime douceur. Je crois que je suis amoureuse... Je pinçais mes lèvres, poursuivant ensuite. ...amoureuse de la vie. J'étais un tourbillon d'émotion. Le jeune homme qui m'accompagnait avait vu tout, la tristesse, la colère, la joie, le calme.
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Sujet: Re: Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS
Parfois, il suffit simplement de se lancer... ϟ LEWIS
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