→ the best day of my life.

Effacée, c’est l’adjectif qui conviendrait bien à l’enfance qu’à eu Abigaël. En effet, la jeune fille n’est pas quelqu’un qui ce met en avant et ça lui a valu bien des réflexions plus petite. Étant d’une famille de sang pur les gens la respectaient, elle et ses proches. Mais alors qu’elle se baladait en ville avec des amis, un journal périodique avait attiré son attention et pas que la sienne. Ce journal avait brisé sa famille. Ça remontait à cinq ans, et sans doute la plus horrible des périodes de sa vie.

« Ce … ce serait pas tes parents Abby’ ? » « Je … ce n’est pas possible » « Apparemment si ! » « Tu ne peux pas te taire, tu ne vois pas que t’enfonces les choses ? » « Ouais c’est bon désolé, ce n’est pas comme si c’était la fin du monde. »

Abigaël émit un petit rire sans joie et se tourna face au dernier garçon qui avait parlé. Elle se rapprochait dangereusement de lui et n’arrivant plus à se retenir, sa main partie sur la figure du jeune adolescent, qui lui ouvrit de grands yeux choqués, frottant sa joue rouge.

« Non mais … mais qu’est-ce qu’il t’a prit ? » « Ce qui m’a prit ? Tu oses me demander ce qui m’a prit ? Tu parles de cet article de presse comme ci c’était quelque chose d’anodins ! Et si c’était tes parents qui étaient concernés dans cet article t’aurais réagis comment hein ? » « Moi, mes parents ne me cachent pas une chose pareil aussi longtemps que ça ! »

Elle acheta le fameux journal, encore sous l’énervement puis s’excusant auprès de ses amis, elle rentra précipitamment chez elle. Lorsqu’elle entrait dans le salon elle trouvait ses parents installés sur les canapés du salon dans une grande discussion.

« Et me mettre au courant c’était trop demandé ? » elle avait hurlé tellement fort que les voisins avaient été obligés de l’entendre sinon c’est qu’ils avaient un sérieux problème d’ouïe.
« De quoi tu parles ma chérie ? » « Oh non, y a plus de "ma chérie" qui tiennent maintenant. »

Elle s’approchait des canapés et balançait le journal sur la table basse. Ses parents intrigués ce penchaient dessus et ouvraient de grands yeux étonnés. Abigaël n’était pas le style de fille à s’énerver, non elle était plutôt calme et à l’écoute de tout le monde. Mais quand elle était énervée c’était quelqu’un de totalement différent.

Elle observait ses parents avec un regard si haineux qu’ils en avaient la chair de poule. Elle attendait une réponse, qu’on lui explique pourquoi les relations entre ses parents n’étaient devenues qu’une mascarade. Mais lorsqu’ils avaient ouvert la bouche aucuns sons n’en étaient sortis.


Elle avait fini par comprendre ce qui était arrivé, mais ce qui l’avait le plus énervé c’est que elle ne l’avait même pas entendu de la bouche de ses parents, elle avait eu l’explication grâce à son meilleur ami. Ses parents étaient ensemble, enfin officiellement en tout cas, mais ils avaient tout les deux une liaison avec une autre personne. Ils s’absentaient souvent mais ils ne cherchaient pas à comprendre l’absence de l’autre et c’était compréhensible désormais. Vous parlez d’une famille modèle, sang pur peut-être mais la avait été faite la plus terrible des gaffes. Abigaël se sentait honteuse, honteuse de rien n’avoir su, honteuse d’être une Lancaster. Pendant les deux ans qui suivirent, les gens lui portaient un regard moqueur et elle était devenue la nouvelle risée des gens de son âge alors qu’avant elle était respectée et presque normal. Elle avait pourtant surmonté ça, c'est malheureusement grâce à ça que son caractère c'est forgé, elle ne faisait pas attention aux remarques des autres, après tout qu’est-ce que ça pouvait lui apporter ? La tuer à petit feu ? Elle tenait trop à sa vie pour se laisser abattre ainsi.

Elle avait trouvé refuge dans le travail, d’où ses notes exemplaires et aussi ses amis, le peu qui était resté avec elle malgré la chute de réputation de sa famille. D’ailleurs même cinq ans plus tard, elle ne leur parle toujours pas. Ils avaient essayé de se rapprocher d’elle, ils se faisaient toujours rembarrer. Et puis quoi encore ? Après ce qu’ils lui avaient fait elle n’allait pas céder aussi facilement, même s’ils c’étaient remis vraiment ensemble et qu’ils en avaient fini avec leurs relations. C’est d’ailleurs une chose que Abby’ avait eu du mal à cerner. Ils se trompaient mais avec cette histoire ils ont arrêté et on voulu reformer une famille modèle. Pourtant le mal était fait et Abigaël vivait plutôt bien avec ça maintenant. Elle n’allait pas s’arrêter en chemin, la vie est un parcours et elle sait qu’il faut avancer sans reculer. Comme on dit la meilleure défense est l’attaque...