crédit (tumblr). → BRECKENRIDGE, SONIA ANJA Belle et peut-être encore jeune femme qui travaille comme professeur de divination depuis maintenant près d'un an. Elle est née à Sunderland en ce beau jour qu'est le 29 décembre 2031 en tant que fille de moldus ; à présent elle vit à Liverpool. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était relativement moyen. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois de châtaignier, mesurant vingt-quatre centimètres et contenant une plume de phénix. Avec cette baguette, il est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un lémurien. Pour ajouter à son bonheur, il y a aussi la vision qu'elle a eu face au miroir du Risèd : une grosse bouteille de vodka, à savoir qu’elle avait soif ce jour-là. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Le monstre de Frankenstein qui l'avait traumatisée lorsqu'elle était enfant, dans son cas.

Spoiler:

Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette mentholée, Sonia épiait sa sœur à travers un épais voile de fumée. Elle savourait ce goût âcre qui lui picotait délicieusement la gorge, caressant sa langue. Profitant de son seul et unique vice afin d’oublier ce qu’elle était en train de faire. Putain de famille.

« So’, tu sais que tu n’es pas invisible. » Merde, en effet. Etonnée, la jeune femme leva son regard clair vers Angel, toujours flanquée de son éternel Gregory. Gregory le bibliothécaire. Malheur, un livre de Science-fiction a été rangé par erreur dans le rayon des ouvrages historiques. Les mille et une aventures exaltantes de la vie de Gregory. Greg le moldu qui pue. (trop d’humour) « Sonia. » Angel secoua la main afin de ne pas se faire toucher par la moindre petite particule de nicotine, son adorable nez aquilin plissé et ses lèvres pleines pincées.

Dubitative et s’attendant à une attaque frontale de la part de sa sœur, la jeune femme écrasa son mégot dans le cendrier et joignit ses mains pour les empêcher de trembler. « Greg, t’as pas envie d’aller pisser ? » Demanda Sonia d’une voix douce en toisant le petit ami de sa sœur avec une pointe de dédain. Ce dernier eut un petit mouvement de recul. « Gregory, je suis sûre que t’as envie de te soulager. » Un long sourire sarcastique illumina les lèvres rosées de la jeune femme tandis qu’elle reportait toute son attention sur Angel, oubliant totalement la moitié de cette dernière. D’un geste, elle lui intima l’ordre de s’asseoir. L'acquiescement fut silencieux mais lourd.

« Ton haleine pue l'alcool, So'. » La jeune femme accusa le coup, fouillant dans son veston afin d'en sortir un paquet de cigarettes qui semblait avoir vécu. Elle en sortit un long bâtonnet et le porta à ses lèvres, après l'avoir allumé elle en aspira une longue bouffée qui faillit la faire tousser. Fébrile. Les lèvres tremblantes. Délicieuse petite torture.

Le coude posé sur la table et les yeux fixés sur le visage juvénile de sa sœur. Sa moldue de sœur. Elle ne pouvait pas l’abandonner alors qu’elle savait… elle ne pouvait pas lui tourner le dos. Même si A. ne la croyait pas, elle devait être présente. L’avertir une nouvelle fois. Lui tendre la main jusqu’à en crever s'il le fallait.

« Angel, je t'en prie, crois-moi. » Souffla Sonia en portant une nouvelle fois la cigarette à ses lèvres gercées. Une volute de fumée s'y en échappa. « C'est pour bientôt... » Elle n’eut aucune surprise à voir sa sœur éclater d’un rire franc et pourtant son rythme cardiaque accéléra sous la pression que lui imposait cette vision.

« Oui, je sais. Je vais bientôt mourir, blabla… J’ai toujours trouvé ça cool d’avoir une sœur sorcière mais là Sonia, tu me gaves. » Cracha Angel, les sourcils légèrement arqués. Sonia écarquilla les yeux et retint de justesse un petit sanglot. Et pourtant il lui brûlait la gorge. « Toi et tes visions, soupira la demoiselle en se massant les tempes, Tu es folle. »

Sonia resta un instant pantoise, l’air gauche. Un bref coup d’œil vers la porte des toilettes lui signala que Gregory s’impatientait alors qu’il n’était parti que depuis deux minutes. La fumée emplissait le café. Elle étouffait, c’était trop pour elle. Beaucoup trop. S. se leva brusquement, attrapa sa veste et l’enfila. Des larmes coulaient le long de ses joues pâles, larmes brûlantes qui lui rappelaient à quel point elle pouvait être impuissante.

Tu es folle. Oui, c’est vrai, on peut penser que… Mais non, mais non, tu sais ce que tu vois. Ce que tu vois est ce qu’il va arriver. Qui peut te croire si ce n’est toi ? Le Toi ne prend pas de place, le Toi est invisible. Impuissante petite chose.

« Sonia, merde ! Reviens ! T'es vraiment... » Sonia s'engouffra dehors. Le vent fouetta violemment son visage rougi. Il y avait un cercle autour d’elle, un cercle de silence qui l’absorbait peu à peu. Elle devait parler, ouvrir la bouche pour dire ce qu’elle voyait. Parler. On lui disait de parler mais personne n’était capable de l’écouter ou de comprendre. Ces putains de moldus étaient tous lassés par ses extravagances. Sa famille lui tournait le dos. En plus d’être une sorcière, elle avait des… Le mot refusa de franchir ses lèvres. Marmonnant et jetant des regards affolés aux alentours, apeurée à l’idée d’intégrer ce monde qui l’avait rejetée, plusieurs épaules la bousculaient et quelques insultes la froissaient.

Qu’ils se taisent, par Merlin, je vous en prie.

Perdue, elle était perdue. S. s’adossa à un mur, son visage caché entre ses mains frémissantes. Depuis deux mois, sa vie avait pris un autre tournant. Elle était un globe-trotter des produits illicites moldus, ceux qui l’aidaient à oublier. Ni plus, ni moins. Oublier, juste fermer les yeux et oublier. Elle voulait revivre, se lever un matin et se sentir libre. Soixante jours de peur. Aujourd’hui, sa vision s’était faite plus nette. Elle avait pu distinguer le sang et les boursouflures sur le visage tuméfié de la pauvre femme. La carcasse de sa voiture. L’autre automobiliste, à genoux, hébété. Ses mains baignant dans le liquide épais qui formait un cercle incertain autour du corps allongé d’A.
Angel.

Lorsqu’elle rentra chez elle, Sonia se jeta sur son lit et laissa le téléphone sonner inlassablement. Elle savait. Les mots étaient donc parfaitement inutiles. Elle savait. C'était bien ça le pire.

Sonia ne voulut pas aller à l’enterrement de sa petite soeur, préférant ruminer devant la télévision qui lui cramait les neurones vitesse grand V. Quelques mèches folles lui barraient la vue mais elle n’en avait cure. Sa nuque était crispée et personne n’avait osé frapper à sa porte pour prendre de ses nouvelles. Logique. Ses parents devaient lui en vouloir alors qu’ils avaient refusé de l’écouter lorsqu’elle leur avait dit ce qu’elle avait vu. Rien à battre, qu’ils crèvent tous. Sur cette pensée, les commissures de ses lèvres se soulevèrent légèrement alors qu’Axl Rose beuglait un amour perdu à la radio. Tous ces sons lui donnèrent le tournis mais ce fut une agréable sensation. Une délectable tourmente.

Si vous êtes crétins, ce n’est pas mon problème.

« Miss Breckenridge, sérieusement… » Siffla le Directeur en joignant ses mains en signe de prière « Sérieusement, pourquoi êtes-vous là ? » Pour faire péter l’école, bien entendu, vieux con.

Docile, Sonia leva son regard clair vers celui de l’homme. Elle aurait dû vendre son cul pour ne pas être là. Par Merlin, qu’elle avait honte. « Vous n’avez jamais été une élève modèle. Plutôt une petite fumiste qui s’amusait aux dépends des autres. » Oui monsieur, bien monsieur, vous saluerez votre famille pour moi monsieur. Elle avait mûri, elle savait comment se comporter. « Sans vouloir vous offenser, vous aviez un humour assez... étrange. Pour ne pas dire grotesque. » La jeune femme haussa les épaules et fit la moue qu'elle réservait pour les grandes occasions. Que son humour soit pourri, elle n'en avait strictement rien à faire, elle ne voulait pas se faire engager comme clown dans un cirque.

« J'ai changé. » Ce qui n'était qu'un honteux mensonge. Le visage du Directeur s'adoucît et il hocha lentement la tête. « Toutes mes condoléances pour votre sœur. » La mâchoire de Sonia se serra et elle se pinça l'arrête du nez, en proie à un effroyable doute. Elle aurait aussi pu devenir proxénète, ça payait bien et... merde, cours ! au lieu d'arborer la moue d'un cabillaud fraîchement péché ! « Ça n'a rien à avoir avec Angel. » Se défendit-elle piteusement en croisant les bras. So' prononçait rarement le prénom de sa sœur et lorsqu'elle le faisait, il était empreint de tendresse mêlée de tristesse.

Tu aurais dû la protéger, lui faire comprendre qu'elle allait mourir. Tu aurais dû nous forcer à veiller sur elle. Les paupières de la jeune femme se fermèrent. Tu l'as tuée. Je ne veux plus jamais te voir, tu m'entends ? Jamais. Bien entendu, tout était de sa faute. Elle avait forcé sa soeur à boire et à prendre le volant, mais oui ! Elle avait même envoyé un camion sur sa route en croisant les doigts pour que sa nuque se brise pendant l'accident. Elle avait prié pour que le sang empourpre tous ses vêtements et laisse de longues traînées sur le goudron de l'autoroute. Elle était la fille cachée du tueur d’Halloween, tout le monde le savait. Bande de crétins. Je n'ai plus de fille.

« Vous ne pourrez pas tous les sauver. » Le Directeur avait coupé court à ses réflexions et Sonia lui lança un petit regard interrogateur qui se voulait particulièrement intense. A vrai dire, elle lui offrait juste la digne dimension de l'humiliation. « Les gens que vous verrez, vous ne pourrez pas tous les sauver. »

L’ancienne Poufsouffle se leva et se dirigea d’un pas lent vers un tableau qui représentait un ancien Directeur. Ce dernier la toisa quelques instants avant de disparaître de sa toile, pressé de terminer une partie d’échec avec l’un de ses congénères ou de partager quelques commérages avec la charmante martyre du cinquième étage. Sonia se gratta le front, consciente qu’il lui fallait répondre si elle voulait ce foutu poste de professeur de Divination. Mais le voulait-elle réellement ? Intégrer le monde de l’enseignement n’était pas une perspective particulièrement réjouissante. Elle avait tellement ricané au nez de ces pauvres instituteurs qui ne voulaient que son bien – ou alors voulaient-ils la lancer du haut d’un ravin pour entendre ses os se briser sous l’impact qu'aurait provoqué l’atterrissage.

Elle n’avait pas sauvé sa sœur de son funeste destin, ses parents avaient raison : elle l’avait tuée. Inconsciemment, certes. Le résultat était pourtant le même. Sonia porta le bout de ses doigts froids à ses lèvres et les pinça jusqu’à en grimacer de douleur. Elle ne pouvait pas sauver les gens et là était son cruel fardeau : le destin ne savait être contrôlé et ne pouvait pas se soumettre aux idées d’une unique personne.

Elle voit mais elle n’agit pas.

« Devenir professeur de Divination est un véritable rêve. » Un long sourire hypocrite étira ses lèvres « Je ne veux sauver personne, absolument personne. Nous le savons tous les deux, personne ne peut vaincre son avenir. Il a été écrit dans un bouquin poussiéreux en lettres de sang. » Sonia ébouriffa sa longue chevelure ébène en retenant un petit rire narquois « Je n'ai plus rien. Mon don est tout ce qu'il me reste et si c'est assez pour décrocher ce poste, alors je serai un professeur dont vous n'aurez pas à rougir. Sinon... » La jeune femme se tourna légèrement vers la porte du bureau avant de se planter devant le Directeur. Persuadée que son silence n'était pas un acquiescement, So' baissa la tête et prit son sac qu'elle passa rapidement à son épaule gauche. « Merci du temps que vous avez pris pour me recevoir. »

Elle aurait mieux fait de pisser dans un violon, le résultat aurait été bien plus amusant.

« Attendez. »

Jeu, set et match ma cocotte.

« Je vous demande juste de respecter l'école et son corps enseignant, Miss. Ne prenez pas votre rôle à la légère. » Le vieil homme gloussa en retirant ses lunettes à montures écaillées « Passez de bonnes vacances et cessez de vous ronger les ongles. »

Sonia resta un instant bouche bée et tituba vers la sortie.
Qu'est-ce qu'ils ont, mes ongles ?

Biiienvenue && bonne continuation pour ta fiche (aa)

AHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Ma p'tite Ophée. Ma Merlinette, mon sucre d'orge périmé à la crème fouettée.
Mon trou de balle en plaaaaaaastique.

Tu es là enfin.

H. Tristan Ainsworth a écrit:

Ma Merlinette, mon sucre d'orge périmé à la crème fouettée.
Mon trou de balle en plaaaaaaastique.

Bienvenue & bonne continuation pour ta fiche !
MORGANEEEEEE

Judy-Tzipporah Berkolitz a écrit:

KATIIIIE, LE TITRE, LE GIF Tu gères, (et les surnoms de Tristan aussi )

Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche