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eli ϟ he shot and he scored

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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyMer 8 Juin - 11:13

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fuckyeahstevenrmcqueen@tumblr

→ FITZ-KUHN, SKYLER ELI, dit l'imitateur
Beau et jeune garçon qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa septième année au collège. Il est né à Londres en ce beau jour qu'est le 13 février 2042 en tant que né moldu ; à présent il vit à Londres. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être satisfaisant. Il y a quelques années maintenant, il s'est procurée une baguette faite en bois de nom de l'arbre, mesurant nombre en lettres centimètres et contenant nom de l'élément. Avec cette baguette, il est possible de créer un patronus - le sien prend la forme de/d'un(e) animal. Pour ajouter à son bonheur, il y a aussi la vision qu'il/elle a eu face au miroir du Risèd : en bref ce que le personnage voit dans le miroir. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. En quelques mots, l'apparence de l'épouvantard, dans son cas.



→ oh, oh, it's magic, you know.
MISE EN SITUATION. Aucun nombre de lignes imposé. Pour les élèves de Poudlard. Quelques jours après la rentrée, les nouveaux sont arrivés, s'acclimatent comme ils peuvent à cette nouvelle école. Vous êtes posés dans le parc, lorsque vous voyez un élève de septième année chambrer un première année qui vient de Salem. Que pensez-vous ? Racontez en bref les impressions du personnage quant à ses nouveaux camarades. Curieux ? Agacé ? Indifférent ? Excité ? Pour les élèves de Beaubâtons, Durmstrang et Salem. Premier diner dans la Grande Salle. Vous pénétrez dans cet univers inconnu, majestueux, où tout le monde se connait déjà, où la routine est établie. Que ressent le personnage ? Que fait-il ? Essaie-il de se lier aux autres pendant le diner ? Quelles sont ses premières impressions sur Poudlard, sur les élèves qui y étudient ? Sont-ils accueillants, le château est-il à la hauteur de ses attentes ? Ou le contraire ?


→ i am not a robot.
ton pseudo :
ton âge :
ton avatar :
ton avis sur sonorus :
si je te dis what else ? tu me réponds :


Dernière édition par S. Eli Fitz-Kuhn le Ven 10 Juin - 7:24, édité 4 fois
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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyMer 8 Juin - 11:14

→ the best day of my life.

« Mon papa m'a toujours dit que la clef à la vie était d'être heureux. Ainsi, lorsqu'à mon premier jour d'école, la maîtresse nous demandait d'écrire ce que nous voudrions faire de notre vie, j'écris tout naturellement « être heureux ». Elle clama que je n'avais rien comprit au devoir, je rétorquais alors qu'elle ne comprenait rien à la vie. »



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Et Who la fée parvint enfin à cette coquette maison londonienne. Elle n'avait rien d'extraordinaire, bien que l'argent n'aurait pu manqué à la rendre extravagante. Elle n'avait rien de plus que les autres, si ce n'était que le charme de ses habitants. Subtilement, elle franchit le seuil de la fenêtre et se glissa dans la chambre des nouveaux-nés, qui étaient au nombre de trois. Légère comme une plume, elle s'assit, fatiguée par le long chemin qu'elle venait d'accomplir, sur le rebord du premier berceau. A l'intérieur, remuait nonchalamment dans son sommeil un petit ange aux mèches blondes et aux lèvres rosées. Elle s'augurait haute en couleurs, et Who savait pertinemment quel don il fallait lui offrir. Elle savait quelle magie emporterait ce poupon-ci, elle ne possédait aucun doute. Deux-trois coupes de baguettes magiques, quelques étincelles d'arc-en-ciel, et la voix de l'ange fut donnée au nouveau-né. La bienfaisante fée couva du regard le bébé quelques instants, puis s'éleva dans les airs, battant de ses petites ailes d'un bleu doux, et s'assit sur le rebord du deuxième berceau. Un sourire étira avec douceur ses lèvres lorsqu'elle aperçut le deuxième enfant. Autant sa sœur avait les cheveux blonds, celle-ci avait de belles mèches d'ébène. Ses yeux étaient tout aussi sombres, mais la fée s'attardait sur ses traits dessinées comme si elle avait une poupée de porcelaine en face d'elle. Une poupée qui la regardait de ses grands yeux si doux, si calme. Ce poupon-ci appelait toute la grâce immuable de l'ange, et c'est ainsi qu'en quelques coups de baguette magique, l'enfant gazouilla, recevant le don qui comblerait de magie chacun de ses jours. La fée contempla quelques secondes dans un silence parfait le cadeau de la nature qui s'endormit paisiblement à la réception de son don, avant de papillonner vers le troisième et dernier berceau. Who s'assit tout doucement sur le rebord du berceau, ses pieds effleurant la couverture de velours qui recouvrait le dernier-né, le garçonnet du trio. Ses doigts pianotèrent sa baguette magique, touchèrent l'étoile scintillante à l'extrémité de cette-dernière, Who réfléchissait. Elle était fière des deux dons qu'elle venait d'offrir aux sœurs du garçon, et bien que le trajet l'eût fatigué, elle ne souhaitait pas repartir sans une pleine satisfaction du devoir accomplit. Elle s'attardât donc sur le garçon. Il avait quelque chose que les filles n'avaient pas, c'était indéniable, tout en ayant énormément d'elles. Elle devrait se baser sur ce qui le rendait original à sa manière. Les secondes s'écoulèrent, il fallait faire vite avant le retour des deux papas. Un sourire maternel se dessinait sur les lèvres de Who, tandis que l'enfant complètement éveillé gigotait dans son berceau, donnant de légers coups de pied au matelas qui le soutenait. La bonne fée ferma les yeux, quelques étincelles magiques gisant de ses cils. Elle avait bien une idée, mais jamais n'avait-elle offert ce don encore dans sa longue carrière. Néanmoins, ce choix s'imposait, c'est ainsi que Who brandissait sa baguette multicolore, et que la combativité fut offert au dernier poupon. La fée pensa un moment que cette famille aurait besoin de bien d'espoir, et qu'ainsi, la magie du dernier enfant se développerait au sein de tout ceux qui croiseraient son chemin. Le devoir accomplit, la fée marraine devait désormais rentrer chez elle, où une bonne nuit de sommeil lui était due. Elle s'élança dans les airs, gracieusement, grimpant presque aussi haut que le plafond, et contempla pendant quelques dernières secondes les trois poupons avec amour. Elle se sentait déjà nostalgique de devoir les quitter, mais savait qu'avec les dons qu'elle leur avait offert, la vie leur prouverait continuellement qu'elle vaut le coup d'être vécue.

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Je suis le genre de personne qui s'intéresse et se passionne de tout. C'est assez étrange, me direz vous, j'ignore si cela s'agit de curiosité ou juste de dynamisme, mais c'est comme ça. Il y a des choses que j'ai dans la peau, et que je ne peux même pas garder pour moi, au risque d'imploser. Probablement cela résulte de ma première passion : l'imitation. Les enfants nous énervent tous à répéter ce que nous disions comme des perroquets, eh bien, j'étais et suis encore un de ces enfants-là, mais peut-être même en pire. J'imite les personnages de séries télévisées, les caractères de dessins animés, les présidents des états d'Amérique, le premier ministre de l'Angleterre, certains acteurs, quelques chanteurs... J'imite tout le monde, je fais mon propre cinéma, en d'autres mots.

Et avec cette passion, deux autres rythment ma vie : le sport et la musique. Beaucoup pensent que j'ai dû être conditionné pour aimer ça. Après tout, mes pères sont gymnaste et chanteur et chacune de mes sœurs se sont intégrées dans ces deux milieux, Lux chantant, Sam faisant de la gymnastique. Cependant, quoi qu'on en dise, le sport a toujours eu une place plus importante que la musique en premier lieu dans ma vie. Dès mes cinq ans, mes pères m'ont inscrit à ma demande dans un club de hockey, et je ne l'ai jamais quitté. Il ne m'avait suffit que de voir un match à la télévision pour que je regarde tous les matchs possibles, que je retienne les maillots des joueurs, les équipes des différentes associations. Un maniaque de quelques années seulement. Et sur la glace, c'était l'apothéose. C'était comme si j'avais trouvé ma place, c'est probablement stupide à dire, parce qu'à un si jeune âge, comment pouvons-nous trouver notre place ? Eh bien, c'est simple. C'était là où j'étais heureux. Là où rien ni personne ne pouvait me rendre malheureux, là où le rêve rejoignait la réalité. Le hockey n'est pas un sport féérique, c'est brutal, violent. Pourtant, j'ai toujours aimé ça. Chaque tacle, chaque glissement sur la glace, chaque blessure, chaque passe, chaque but. C'est inexprimable, tout simplement. Mais c'est le genre de choses si intense, que dans ses rêves, on entend encore le bruit de nos lames de patins sur la glace.

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blabla

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Un chemin du combattant, jamais la route de la patinoire à ma maison n'avait été aussi long. J'avais juste envie de m'arrêter, me laisser tomber le long d'un mur et ne rien faire. Je n'avais pas envie de rentrer, mais je refusais encore plus fort de craquer en pleine route. Je n'aimais pas me faire remarquer, je détestais cela. Ce qui était assez mal venu quand on est un enfant de stars, d'ailleurs. Mais jusqu'à présent, j'étais parvenu à rester dans l'ombre des projecteurs, et je ne céderais pas à cette lumière aujourd'hui. Alors, tête baissée, je marchais, je regardais le sol, j'avais l'impression qu'il tremblait à chacun de mes pas, que je ne marchais vraiment pas droit, que j'allais bientôt exploser. Je remontais mon sac sur mon dos, et prenais un raccourci. Il fallait que je passe par un quartier que je n'affectionnais pas plus que cela, parce qu'on parvenait toujours à me faire des remarques que j'ignorais positives ou négatives. Mais peut-être n'étais-je plus à cela près. De toute façon, je voulais rentrer. Juste être chez moi, dans ma chambre, à l'abri.

Je bifurquais à un croisement, réfléchissant à ce qui m'avait placé dans un état pareil. C'était une mauvaise journée, une horrible journée. C'était comme si quelque chose s'était brisé en moi, comme si le karma avait décidé de me faire payer tous mes torts depuis le jour de ma naissance, et ça faisait mal. Horriblement mal. J'inspirais profondément, à la fois triste et en colère. Je me sentais stupide de me laisser avoir par mes émotions, des trucs de filles. Je me devais d'être fort, et vu l'état où j'étais, j'étais tout sauf quelqu'un de costaud. Et voilà que cela me mettait encore plus en colère. J'empruntais enfin l'allée et poussais la porte de la maison où je résidais. Je me laissais passer par l'embrasure de la porte et la refermais précautionneusement, comme si j'espérais laisser ma mésaventure derrière moi et tout ce qu'elle impliquait. Et bien sûr, je n'avais pas envie d'attirer l'attention de mes sœurs ou de la femme qui veillait sur nous lorsque nos parents travaillaient sur ma petite personne. Je me déchaussais et grimpais les escaliers jusqu'à ma chambre. J'étais assez chanceux, j'avais celle la plus proche des escaliers. Aucun besoin de passer devant les autres.

« Skyler ? »

J'inspirais profondément, me mordant la lèvre. Je regardais aux alentours, le pied en l'air, mon corps en équilibre, immobile. Je déglutissais, me concentrais sur mon imitation de moi-même en forme ordinaire, et rétorquais, me disant qu'au moins, si on m'avait vu, on ne me chercherait pas.

« Oui, j'suis rentré. »

J'entendais à peine les paroles d'usage qui me répondirent et refermais ma porte de chambre derrière moi. Mon havre de paix. Enfin. J'observais mon lit, mes loisirs étalés partout dans cette chambre. En priorité, le hockey. Des posters, des babioles, des banderoles, des figurines. On aurait dit un temple de la renommée. Et jurant avec l'ambiance, des instruments de musique, des partitions, des livres, des crayons, un ordinateur, des jeux vidéos. Mon sac glissait le long de mon épaule et je le rejetais au pied de mon lit sans cérémonie. J'ôtais mon ensemble, comme s'il portait la malchance de la journée sur lui, et en enfilais un autre. Puis, le placard ouvert devant moi, je levais les yeux sur la dernière étagère. La large, celle où je grimpais quand j'étais petit parce que j'en avais marre du bruit, que j'en avais marre des autres, que je voulais juste être seul en toute tranquillité, parce que je me sentais au sécurité là-haut, alors que bon, ce n'était qu'un haut de placard. Toutefois, je ne résistais pas à la tentation d'y grimper. Je me faufilais sur cette dernière étagère, qui était confortablement encore à ma taille. Je repoussais les draps, me créant un oreiller, y laissant tomber ma tête, alors que je refermais la porte du placard méticuleusement.

Les heures passent et je ne bouge pas. Je suis d'une patience folle, inébranlable, c'en est presque déstabilisant. Le soir est tombé et normalement, mon père ne devra pas tarder à rentrer, l'autre étant dans un pays étranger en ce moment. C'était à lui de régler tous les problèmes de la famille, dire que d'ordinaire, c'était plutôt l'autre qui était doué pour ces choses-là. C'était un vrai défi, auquel il n'était pas vraiment préparé et qu'il préférait souvent repousser, de peur de pas être assez bon pour comprendre ce qu'il se passe. Il est gymnaste, j'imagine que tout est dans la technique, tout est carré. Il ne faut pas chercher trop loin, ni trop profond. Enfin, une grosse question de discipline à mon avis. J'entends des pas dans l'allée, la porte s'ouvrir, des voix dans le hall, notre gardienne rentrer chez elle et je récite la routine de mon père lorsqu'il entre à la maison. Passage à la cuisine, traverse le salon, passe à la salle de bain, se rafraichit le visage, fait accessoirement un tour dans les chambre s'il n'a pas vu un de ses enfants jusque là. Rapidement, dans le couloir, j'entends Sam et lui discuter gymnastique et bientôt Lux grogner à propos d'un problème indéterminé. Finalement, le plan de visionner un film clôt la conversation et je repose ma tête sur mon oreiller de fortune, bien que j'entends Sam m'inviter à regarder le film avec eux. Dix minutes plus tard, la porte s'ouvre.

« Eli, tu dors ? »

J'ouvre les yeux à l'écoute de la voix de mon père, mais ne bouge pas. J'ignore pourquoi, mais je ne fais rien, ne dis rien, allant presque jusqu'à bloquer ma respiration. Par les lamelles de mon placard, j'observe la silhouette de mon père traverser ma chambre, comme s'il pensait que j'avais encore l'âge de jouer à cache-cache ou que j'étais allongé derrière mon lit ou que sais-je. Finalement, il s'arrête, semble réfléchir quelques minutes avant de s'orienter vers le placard qu'il ouvre, les yeux automatiquement rivés sur le haut de celui-ci.

« Qu'est-ce qui va pas, bonhomme ? »
« Rien. » répondis-je, le défiant presque de me contredire.
« Bien. » articula-t-il sur le même ton, naturellement.

Il sort de mon champs de vision, va fermer la porte de ma chambre, attrape ma chaise de bureau, et s'assit au pied du placard, déterminé. Je soupire. Le silence s'installe.

« J'ai été recalé » marmonnais-je finalement, davantage à l'adresse de mes doigts que de mon père. J'attends pour une réaction qui ne vient pas. Si j'avais eu affaire à mon autre père, il aurait déjà établit un quelconque geste physique pour me consoler, me soutenir. Mais ce n'est pas ce père-là. C'en est un autre. Le « discipline ». Celui que je suis susceptible de plus décevoir, vu que c'est lui, le sportif de la famille. Mon autre père, ça lui ferait ni chaud ni froid. Lui, j'en sais rien. Je m'excuserai presque devant lui, de le décevoir déjà, si tôt. Mais je suis bien trop en colère pour cela. « C'est pas juste. C'est pas juste parce que j'ai travaillé plus fort que les autres. Plus longtemps. Et parce que je le veux, je le voulais tellement, que j'aurais tout donné. Alors que celui qui a prit ma place, il s'en fiche. C'était limite facile pour lui, comme si c'était quelque chose qui lui revenait, comme ça, sans avoir à lever le petit doigt. Que ça lui été dû alors qu'il n'a jamais rien fait pour être récompensé. Et à moi ? Ça a servit à quoi ? Vu que, j'ai beau me tuer à vouloir quelque chose, à tout faire pour l'avoir, je ne l'ai pas. Et que probablement je ne l'aurais jamais parce que y'aura toujours un benêt pour me voler ma place. C'est pas juste, c'est pas juste de pas être comme vous. Lux a jamais rien fait pour avoir cette voix, Sam, la moindre acrobatie a l'air d'être une simple pirouette pour elle. Et toi et papa, on dirait que vous êtes programmés pour réussir. Vous êtes tous programmés pour réussir. J'suis qu'un pauvre humain dans un monde de robots. »

Je le regarde un moment, l'air féroce. Ma colère s'évapore avec la première larme qui file sur ma joue. Je retourne instantanément le visage, l'efface brutalement et croise les bras, l'air boudeur. Ma gorge fait mal, ma tête est sur le point d'exploser, et j'espère retenir mon envie de pleurer en retenant ma respiration, stupidement, le temps que ça dure, ça marche, en tout cas. Mon père se lève lentement, comme s'il ne saisissait pas l'urgence de la chose, de mon état. Ou alors, que c'était tout le contraire. Dans tous les cas, il s'accoude au rebord de l'étagère où je me trouve, m'examinant silencieusement quelques secondes. Ce qui me fait sentir encore plus bête de foire, encore plus « humain parmi des robots ».

« Ça ne m'a jamais été inné. J'ai travaillé pour atteindre le niveau que j'ai. Et crois-moi, personne de mon entourage aurait pu croire qu'un jour je sois capable d'accomplir ce que j'ai accomplit. Et tu veux connaître la recette de la réussite, petit humain ? Ça n'a pas d'importance si tu échoues, si tu as été battu. Ce qui compte vraiment, c'est que tu te relèves et que tu réessaies. Parce que gagner, c'est marrant ; mais gagner quand personne pense que tu peux le faire, c'est simplement incroyable. Et, plus profondément, ce n'est pas parce que tu as perdu une fois que tu vas échouer encore et toujours. C'est simplement parce que tu n'étais pas prêt, pour x ou y raison, que ce n'était pas ton heure, ton jour. Mais ça ne veut pas dire que tu ne réussiras jamais, Eli. Et ça veut encore moins dire que tu es mauvais. »


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« La magie... Tu parles, elle est en train de lui voler la gymnastique. Et si je perdais ma voix, hein? »

Je pense que les mots de ma sœur résument parfaitement bien mes sentiments à l'issue de ma particularité de sorcier. La magie n'était pas pour nous, j'ignore pourquoi il avait fallu qu'on possède ces pouvoirs, parce que de toute évidence, ni Lux ni moi n'avions envie de partir étudier la sorcellerie dans ce château, ni elle ni moi ne voulions de cette vie-là. Nous aimions bien notre monde tel qu'il était, celui des « moldus », sans chapeaux pointus et baguettes magiques. De nous trois, seule Sam semblait se satisfaire de sa destinée, pourtant, sur cette même poutre, les mois passés à Poudlard qu'elle ne pouvait pas passer dans sa salle d'entraînement se laisserait bientôt encore plus sentir. Elle paraitrait mal assurée, un peu rouillée, bien qu'elle excellerait toujours à mes yeux. Ça m'attristait, parce qu'autant je voyais et verrais les conséquences de la sorcellerie sur ma sœur, autant je pouvais et pourrais moi-même les sentir dans le hockey. C'était tout ce que j'avais jamais voulu faire, étudier la sorcellerie n'avait rien changé. Rien ne pouvait remplacer la glace à mes yeux, rien ne pouvait remplacer ce sport. C'était, à mes yeux, la plus merveilleuse chose sur Terre. Et j'en étais désormais séparé à l'année longue. Je me consolais en me disant que les vacances venues, je pouvais retourner sur la glace, m'entraîner d'arrache-pied pour récupérer le temps perdu, mais ce n'était pas la même chose. Contrairement à Lux, je ne m'étais pas dit que j'allais être un élève médiocre, mais que j'allais essayer de passer le moins de temps au sein de cette école en ayant les résultats suffisants pour en être diplômé. J'avais l'espoir, probablement bien naïf, qu'à ma sortie de l'école à dix-sept ans, je pourrais reprendre plus sérieusement le hockey, peut-être même commencer une carrière. Je voulais croire qu'avec la volonté que j'avais, je pouvais réussir. C'était à cette petite fabulation que je m'accrochais depuis tout ce temps.

2058

Un match décisif, programmé et envié depuis des semaines et des semaines. Mon équipe n'avait jamais atteint un si haut niveau dans la compétition, et enfin, nous allions pour la première fois affronter une équipe d'un tout autre calibre. Chacun était à la fois excité et stressé. Et malgré les entraînements plus durs, malgré les nuits de sommeil plus courtes, on était rendu enfin à cette fameuse journée de ce tant désiré match. J'étais aux anges, autant le dire. Cet période de ma vie me comblait tout simplement, j'étais dans une phase où la chance semblait me sourire. Je réussissais au hockey comme à Poudlard, avec l'obtention de mes BUSES. Je n'aurais jamais pu rien demander de plus. Et même si mes pères seraient absents pour ce match, la fidèle présence de mes sœurs m'enthousiasmaient. L'appel de la glace se fait de plus en plus fort, l'atmosphère est électrique dans les vestiaires. Le goût du bonheur m'envahit.

La moitié de la deuxième période sonne, les deux équipes sont ex æquo, ce qui a semblé être une véritable lutte pour mon équipe. On sent la différence de niveau, et le fait qu'on a jamais rencontré cette équipe n'aide en rien niveau stratégique. Toutefois, on a la rage de vaincre, et c'est probablement pour cela que nous sommes parvenus à égaliser le score, en se donnant à 200%. Puis, c'est la fin, le vide, le néant. Pendant quelques secondes, je ne comprends absolument rien à de ce qui se passe, à la raison pour laquelle tout a si mal tourné. Je n'ai rien vu venir, absolument rien, et l'espace de quelques secondes, je sens la glace contre moi, j'ai l'impression qu'elle m'écrase, que la gravité est à l'envers. J'étouffe, j'essaie de me relever, je bouge lentement et légèrement mon bras, mais rien que ce mouvement semble trop intense à être effectué, alors à mi-chemin mon bras retombe sur la glace et je ferme les yeux, à demi-conscient. Je ne sens rien, c'est d'ailleurs peut-être le problème : je ne sens rien du tout, si ce n'est que je manque cruellement d'oxygène. Mon cœur bat vite, je ne remarque même pas que le jeu s'est arrêté, je n'entends pas le sifflet de l'arbitre, le public s'énerver contre l'acte qui vient de se produire, mes coéquipiers, mes amis, mes frères de glace se montrer furieux envers celui qui m'a mit si facilement KO, mon meilleur ami retenir ma sœur qui hurle mon prénom, désespérée. Je n'entends pas la bagarre qui éclate ni les joueurs qui étaient assis sur les bancs s'approcher de ma personne jusqu'à être repoussés par les arbitres. Je n'entends pas les médecins du premier secours me parler, mesurer l'ampleur des dégâts de leurs mains expertes mais timides de me briser quelque chose par le moindre mouvement trop brusque. Je sens simplement quelque chose de chaud couler sur ma peau, et c'est la dernière chose dont je me souviendrai de ce fichu accident.

« Il faut l'emmener à Saint-Mangouste, ils lui font perdre son temps, ici ! »

La voix impétueuse de Lux me réveille. Mes yeux restent fermés, pendant un moment, j'ai l'impression que mes paupières sont collées, bien trop lourdes pour que je puisse ouvrir les yeux. Mais j'inspire profondément, je n'ai plus cette sensation d'étouffer. Je respire vraiment, je peux emplir mes poumons, j'ai presque l'impression d'avoir trop d'air. Puis, ma respiration se bloque sous la douleur aigüe dont souffre ma jambe gauche. Elle apparaît comme ça, d'un coup, si brutale que j'en ai un haut-le-cœur. J'inspire de nouveau pour essayer de relativiser la douleur, de la contrôler. Je déglutis et le peu de ma salive que j'avale semble se heurter à ma gorge sèche, y former une boule qui m'étouffe un peu. Je crois que je n'ai jamais eu si soif de ma vie entière.

« On ne peut pas, Lux. Pas tout de suite. » réplique mon père, d'une voix à la fois douce mais catégorique. « Calme-toi, maintenant. »
« Eli ? »

Si j'avais ouvert les yeux, j'aurais probablement vu que ni Sam, ni mon autre père ne m'avait quitté des yeux depuis qu'ils étaient entrés dans la chambre, comme s'ils guettaient inlassablement le moindre mouvement de ma part. Ils devaient être revenus à ma chambre il devait y avoir une vingtaine de minutes à peine, la famille se faisant des rondes à mon chevet depuis un peu plus d'un jour. Alors que mon père fait écho à la demande de Sam, je lutte pour ouvrir enfin mes yeux. Lentement, progressivement, j'ai l'impression qu'elles pèsent des tonnes, mais finalement, j'arrive à les ouvrir. Un combat de gagné, un. Je cligne des yeux, j'ignore quelle heure il est, si c'est la nuit, le jour. J'ignore où je suis, tout simplement. Et ma vue ne semble pas décidée à me donner d'indices. Tout ce que je vois, ce sont des ombres, des formes grossières que je ne parviens pas à distinguer. Des tons de couleurs, du noir au gris clair. Mes paupières se ferment et s'ouvrent de nouveau, je me dis que j'ai simplement les yeux fatigués, qu'il suffit que je me réveille. Une main se pose sur mon front, je déglutis de nouveau, forme une nouvelle boule dans ma gorge, que j'essaie de racler sans grand succès. Mon royaume pour un verre d'eau. Un silence religieux s'impose dans la chambre, jusqu'à ce que Sam me tende la perche bénie :

« Eli, dis quelque chose ! »
« … Soif. »

Mes pères froncent les sourcils, n'ayant sans doute pas comprit ce que je venais de prononcer, mais j'entends ma sœur farfouiller immédiatement dans son sac d'entraînement, en sortant une brique de jus de raisin. Elle la fait tomber plusieurs fois sur le sol, arrache la paille grossièrement, qu'elle réussit à planter dans la brique qu'à l'aide de Lux, et elle me tend la dite brique. Mes pères regardent, ahuris et à tour de rôle, mes sœurs et moi, la brique puis mes mains immobiles, et je finis par extirper mes bras de sous ma couverture, me disant que le timing devait être bon. J'essaie de discerner la brique de toutes ces ombres indéfinissables, mon père s'empare finalement de la brique, me la tendant à quelques centimètres à peine de mes mains.

« Tiens. »

Je ferme les yeux avant de tenter d'orienter mon regard vers la voix que j'entends. Je lève mon poignet, percute le bras de mon père, et laisse ma main se guider le long de son bras jusqu'à sa main où la brique se trouve. Je la saisis de mes deux mains, mes doigts dirigent la paille, que je porte à ma bouche. Hallelujah.

« Doucement, doucement » réplique mon père d'un ton rieur, amusé par la rapidité à laquelle j'engloutis le contenu de la brique.

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Les heures passaient et c'en était toujours au même point. J'avais espéré que ma vue serait comme celle après un choc, où elle est à un moment floue puis gagne petit à petit en netteté. Mais il n'en était rien, elle n'avait subit aucune amélioration, j'étais désormais entouré d'ombres. Je n'étais pas totalement aveugle, je n'étais pas plongé dans une obscurité des plus totales, j'étais simplement dans un monde de formes grossières qui faisaient presque penser aux histoires effrayantes de Halloween. Pourtant, j'avais gardé le silence sur cette condition. Peut-être parce que le dire l'aurait rendu plus concret, mais la raison de mes lèvres scellées résidait surtout en le fait que je n'avais pas envie d'inquiéter qui que ce soit sur le ce cas-là. Et j'avais l'espoir que cela s'arrange tout seul, il faut l'avouer. Dans tous les cas, il était certain que je ne pourrais jouer mon petit numéro bien longtemps, et que peut-être même ma famille avait déjà remarqué que j'avais une attitude assez bizarre, les regardant jamais dans les yeux tandis que mon regard était ce que l'on peut facilement cataloguer de vide. Je fermais les yeux pour les rouvrir sur le même spectacle. Combien de temps cela durerait-il ? Comme pour répondre à mes interrogations, un médecin fit son entrée dans la chambre d'hôpital moldu. Après les premiers examens d'usage, la phrase fatidique se fit entendre.

« Bien, suit la lumière. »

« La lumière ». Tout ce que je voyais, c'était de gros contours gris et noir. Où la lumière pouvait-elle se situer dans tout cela ? Dans quel sens allait-elle ? Mes yeux fixèrent le même point invisible, complètement inapte à déceler cette dite lumière dans le peu qu'ils voyaient. Le médecin répétait la phrase patiemment, mais rien n'y fut. Il aurait pu me donner l'ordre dans n'importe quelle langue, mes yeux ne lui obéiraient pas. Le fait été direct : je ne percevais pas son outil. Au bout d'un moment, il trancha :

« Tu ne la vois pas ? »

Comme pour donner un suspense au mauvais film qu'était ma vie, je conservais le silence quelques instants. C'était le genre de situation où je ne pourrais mentir, et de toute manière, il n'y avait aucun intérêt à ne pas dire la vérité. Cela serait forcément prit comme une nouvelle dramatique, les tabloids se presseraient d'en parler, ayant quelque chose à se mettre sous la dent qui leur ferait vendre beaucoup de leurs exemplaires : le peuple aimait le drama. Surtout quand il ne les concernait pas.

« Non. »

Ma voix était étonnement calme, on aurait presque dit que je m'en fichais, que je ne voulais pas m'attarder sur le sujet, que j'accepterai les faits sans me battre. Que j'étais résigné à souffrir du genou et d'avoir une vue plus que réduite. Quelques heures plus tard, mes pères étaient partis. Probablement tentaient-ils de trouver un moyen à ma condition ou réglaient-ils Dieu-savait-quoi les concernant. Tout ce qui était certain, c'est que Lux et Sam n'avait pas bougé de la pièce. Je rompais le silence :

« Vous comptez rester longtemps ? »
« Oui. » rétorqua Lux d'un ton qui n'autorisait aucune contradiction.
« Alors... On peut écouter le Grinch ? »

Un nouveau silence s'installa. Alors que j'imaginais bien mes sœurs bloquer sur mon choix de verbe dans ma réplique, je me déplaçais un peu sur mon lit de fortune, laissant de la place des deux côtés de ma personne, question que mes sœurs soient plus confortablement installées que sur ces chaises boisées. Je présumais que Sam fouillait dans son sac et au bout de quelques minutes, le générique du début du film commençait.

C'était un vieux film pour enfants. Il n'était pas aussi réputé que n'importe quel conte de fée, en fait, c'était le genre d'histoire que l'on connaissait pour être tombé dessus par hasard. Pourtant, c'était mon film préféré. Celui que je regardais quand j'étais malade en boucle, celui qui jouait continuellement dans ma chambre lorsque les temps des fêtes approchait. Et surtout, l'histoire que je voulais toujours que l'on me raconte lorsque j'étais enfant. Tandis que Lux et Sam avaient plusieurs contes favoris, je n'avais que celui-là, n'appréciant même pas vraiment les autres. Il n'y avait que le Grinch que j'aimais. Et puis, je connaissais tellement le film dans ses moindres détails que je n'avais pratiquement pas besoin des bandes pour me le faire tourner dans la tête. Seulement, il était plus agréable d'entendre la BO de l'œuvre plutôt que de subir ce silence pesant. Mes sœurs s'allongèrent par la suite sur mon lit et même si le film n'était pas terminé, on finit par s'endormir un peu n'importe comment, comme quand on avait l'habitude de faire lorsqu'on veillait dans le grand lit de nos pères absents pour la nuit pour cause de leur travail.

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Je remue doucement mon genou entouré de toute cette glace. Bien que Lux avait sans doute raison sur le fait que l'institut de Saint-Mangouste était mieux placé pour me soigner que l'hôpital moldu de Londres, c'est là-bas où je fus pris en charge. Mes pères ne souhaitaient pas devoir faire affaire à des sorciers. Ils étaient célèbre, la presse suivait leur vie publique comme privée. Une guérison miraculeuse de leur fils n'aurait pas passé inaperçue, cela aurait ébranlé le secret du monde magique chez les moldus. Et voici l'argument qui me fit sentir plus moldu que jamais. Être opéré à la manière des moldus, avoir des points de suture, attendre la longue convalescence. Il y avait de quoi être furieux : la magie m'enlevait le hockey, m'obligeant à aller étudier à Poudlard. Mais en contrepartie, je ne pouvais pas l'utiliser pour aller mieux. En d'autres mots, j'étais sorcier que lorsque cela ne m'arrangeait pas.

Je me redressais sur mon lit, et dessinais du bout de mes doigts la cicatrice sur mon genou. Est-ce que j'allais être capable de revenir sur la glace ? Est-ce que je pourrais de nouveau jouer au hockey ? Je m'en fichais de ne pas être capable de repartir pour le château cette année, tout ce qui m'importait, c'était mon sport favoris, ma carrière rêvée. Je sursaute alors que des mains effleurent mon visage et retire mes écouteurs de mes oreilles.

« Arrête d'écouter ta musique et commence à en faire ! »

Je fronce les sourcils, et à l'instant présent, j'avais toute l'arrogance et le côté sauvage de Lux lorsque je lui rétorquais d'un ton plutôt méchant :

« Je suis aveugle, papa. »
« Biiip. Mauvaise réponse. »

Il me sort de mon lit, j'inspire profondément, à la fois furieux et effrayé de devoir sortir de ma zone de confort. Ma main sert son bras du plus fort que je puisse le faire et j'essaie de poser ma jambe blessée à terre. Je crains d'appuyer le moindre poids dessus, je crains une autre douleur. Le bras libre de mon père s'enroule autour de ma taille, et me dirige jusqu'au piano du salon. Il m'aide à m'asseoir sur le tabouret, et s'éloigne.

« C'est stupide. »
« Je ne pense pas, non. Fais ta tête de cochon si tu veux, au moins, je suis content de te voir ailleurs que dans ton lit. »
« C'est de l'abus vis-à-vis des non-voyants. Et probablement des mineurs. » prononçais-je d'une voix blanche, dénuée de toute émotion. Mon père sourit et quitte la pièce, s'installant dans celle d'à côté où il travaille sur les paroles de sa nouvelle chanson. Au bout d'une dizaine de minutes, je finis par diriger mes doigts sur les touches, caressant leur rudesse, sans appuyer néanmoins. Ce ne sera qu'une heure après que je commencerai réellement à jouer, découvrant alors un réconfort véritable dans la musique instrumentale.

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« Allez, debout ! »

Je fronce les sourcils, confortablement installé dans mon lit, où je dormais paisiblement avant l'entrée motivée de Sam dans ma chambre. Je l'entends ouvrir les rideaux, un geste machinal qui n'a cependant plus grand impact sur moi, désormais. Ce n'était pas la lumière qui me dérangerait vraiment. Se rendant compte de la situation, elle me vole mes couvertures, me laissant tout bêtement plongé dans le froid de l'hiver.

« Arg, Sammy... Quelle heure il est ? »
« Le soleil se lève. Enfin, presque. » Elle ouvre mon placard, sort des vêtements propres qu'elle me lance. « Habille-toi. »

Je l'entends fermer la porte derrière elle et m'exécute, luttant avec les boutons de la chemise qu'elle m'a lancé. Désormais, mon genou est complètement remit, ce qui est une plutôt bonne nouvelle. Ma vue est toujours au même point, ce qui est assez désastreux mais ce n'était pas comme si cela allait s'arranger de lui-même. Lux et Sam sont rentrées pour les vacances de Noël, tandis que je suis resté à Londres, ayant un bon argument pour ne pas repartir pour Poudlard. Au bout d'une dizaine de minutes, ma sœur revient, déclarant.

« Bien, c'est parti. Viens. »

Elle faufile sa main dans la mienne et je la suis jusqu'à la porte d'entrée de notre maison. Elle noue une écharpe autour de mon cou, ce qui a la faculté de me donner une idée sur les plans de ma cadette.

« Non, Sam. Je veux pas sortir. »
« Il n'y a personne dehors. Ils dorment tous à cette heure-là, surtout un samedi matin. Fais-moi confiance. »

Elle m'enfile mon manteau, m'enfonce un bonnet sur la tête et s'habille à son tour, attrapant des mitaines en plus. Elle lance son sac à dos sur ses épaules, attrape de nouveau ma main et m'entraîne à l'extérieur. Je la suis, plus par contrainte que par envie, le vent glacial de l'hiver me fouettant le visage. J'imagine déjà nos deux faces rougies par le froid, et le nez bien rouge de Sam, qui a cette caractéristique de devenir rouge en beaucoup de situation. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle m'assit sur un banc, et y pose son sac qui n'a pas l'air des plus légers. Je l'entends l'ouvrir et en sortir quatre objets non identifiés qu'elle pose sur le banc, où elle finit par s'asseoir à son tour. Pendant plusieurs minutes, je la sens bouger à côté de moi, occupée à je-ne-sais-quoi.

« On est où ? »

J'ignore où ma sœur m'a emmené, mais le calme qui y repose est fou. Il n'y a aucun bruit, pas une seule voiture, pas une seule conversation. Ni même un chien qui aboie. Seulement quelques oiseaux. Et encore. Elle attrapa ma jambe et ôte ma chaussure pour m'enfiler un patin.

« Ha non, Sam. »

En guise de réponse, elle sert avec force les lacets qu'elle noue. En moins de deux, j'ai des patins aux pieds, et suis sur la glace, totalement pétrifié.

« Sam. C'est stupide. Et dangereux. On devrait faire demi-tour. Je suis sûr que personne est d'accord avec ton idée de folie, en plus... T'imagines si je tombe... Si je tombe et que je... »
« ...Et que tu redeviens aveugle ? Aux dernières nouvelles, c'est pas possible, ça. » achève ma sœur avec humour.
« C'est ça, marre-toi. »

Je l'entends patiner sur la glace, les lames de ses patins crissant sur la surface de l'étang. Je regarde autour de moi, ces ombres plus ou moins claires, la seule chose que mes yeux sont désormais capables de voir. Une trace noire passe devant moi et je tends la main trop tard pour essayer d'attraper ma sœur. A moins qu'elle soit bien trop loin pour que ce soit possible. Finalement, elle saisit mes mains, m'obligeant à faire quelques pas sur l'étang.

« Allez, Eli. Tu as fait le plus gros. » Elle relâche mes mains, recule de quelques mètres. « Rejoins-moi. »
« Je ne sais pas où t'es. »
« Droit devant, tu peux pas te tromper. Sinon, c'est de la mauvaise foi. »

Je penche la tête vers le sol, grimace, laisse glisser mon patin comme j'avais tant l'habitude de faire, comme je l'avais toujours fait. J'étais capable de marquer un but les yeux fermés, dans le passé. Patiner devrait être un jeu d'enfant. Ce devait être enregistré, machinal. Mon patin suit l'autre, j'avance, et rejoins rapidement ma sœur.

« Le docteur nous a expliqué ta vue. Tu peux te servir de tes ombres pour délimiter le terrain. Tu sauras donc où tu es situé, où aller et ne pas aller. Ce n'est qu'un coup à attraper. Un bon coup, cette fois-ci. »

Et c'est ainsi que ma sœur donna un nouveau souffle à mon rêve.

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Mes doigts longent le mur du couloir, je me repère par les séparation du papier peint. Lorsque mon index surplombe une vis, je me stoppe, sachant que je suis juste devant l'escalier. J'avance précautionneusement un pied, qui rencontre le vide quelques instants puis la première marche de l'escalier. Mon deuxième le suit, je m'assis tout en haut du dit escalier et écoute.

« C'est de l'orgueil de moldu, voilà tout. »
« Ne sois pas stupide, Lux. »
« Je ne suis pas stupide, vous, vous l'êtes. Pourquoi vous ne voulez pas qu'il y aille ? Vous avez peur qu'il retrouve la vue et qu'il ne soit plus cloitré dans cette maison avec vous ? »

J'entends une lampe éclater contre le sol, signe que ma sœur a sans doute dépassé les limites avec un de mes géniteurs. Alors que l'ambiance était plutôt électrique dans le salon du premier étage, tout augure que le chaos risque de s'installer. J'ignorais où me placer au sein de cette dispute, dont j'étais pourtant le centre. Mes sœurs, le monde des sorciers, me vendaient du rêve avec l'alternative de retrouver la vue par leurs soins. Mais d'un autre côté, bien que je souhaitais revoir, je m'étais habitué à mon infortune, et ne voulais absolument pas que cela désarticule ma famille. Je ne voulais pas être la cause d'une dispute chez les Fitz-Kuhn, celui qui marque la séparation de deux mondes : celui des moldus où nos deux pères se situent, et celui des sorciers auquel les enfants appartiennent. Je ne savais plus vraiment si j'étais un sorcier ou un moldu dans cette histoire. J'étais plutôt un réprouvé des deux côtés.

« Sainte-Mangouste, c'est quoi ? »
« L'hôpital des sorciers. »
« Et qu'est-ce qu'on y soigne ? »
« Ben, des sorciers. »
« On y soigne des blessures magiques. La blessure de votre frère n'a rien de magique. Ça ne sert à rien qu'il y aille, si ce n'est que de lui donner de faux espoirs. »

On dit qu'il n'y a que la vérité qui fait mal. Dans ce cas-là, la parole de mon père eut l'impact d'une gifle monumentale. C'était comme si tout était devenu plus noir, plus terrible, sans espoir aucun. Comme si ma destinée était complètement stupide, comme si ma vie n'avait été qu'illusion et erreur, qu'on me laissait vivre parce qu'on avait pitié de mon cas. Parce que je ne faisais rien de mal, à part me détruire à petit feu. C'était comme sortir du conte de fée, redescendre sur Terre dans une chute vertigineuse et réellement douloureuse. Je me relevais, me dirigeais vers ma chambre que je fermais silencieusement sur ma personne. Sous le choc, je m'installais sur mon lit. Je n'avais pas envie d'y repenser, je n'avais pas envie de réaliser. Pas tout de suite. Je ne voulais pas accepter cette fichue réalité aujourd'hui. Et vu comment ma vie se dessinait, j'aurais probablement encore bien du temps pour songer à l'envisager.

Une demi-heure plus tard, la porte s'ouvre et je reconnais Lux aux pas qui s'orientent vers mon lit. Elle entrouvre la fenêtre, s'installe à mon bureau, allume un joint, désinvolte.

« On trouvera une solution. »

Je ne réagis pas. Une solution. Et si ce n'était pas un problème ? Si ce n'était pas ça, le problème à résoudre ? Ou si ce problème ne devait pas être résolu ? J'imaginais déjà la guerre entre mes pères et mes sœurs. Ce serait égoïste de la souhaiter, de la désirer. Sans dire un mot, je tends ma main vers ma sœur, qui la saisis de sa main libre en réponse.

« Non, l'autre. »

Je ne lâche pas sa première main, et alors que la deuxième effleure mes doigts, je dérobe son joint que je porte à ma bouche.

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Dernière édition par S. Eli Fitz-Kuhn le Dim 12 Juin - 2:46, édité 28 fois
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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyMer 8 Juin - 11:21

Ma Triplet d'amour de drogué de ma viiiiie *_* eli ϟ he shot and he scored 527287 eli ϟ he shot and he scored 995499 eli ϟ he shot and he scored 236390 eli ϟ he shot and he scored 60823 eli ϟ he shot and he scored 271125 eli ϟ he shot and he scored 656707
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Bonnie D. Callahan
Bonnie D. Callahan
▲ LE BONOBO DE LA JUNGLE commande une armée de poux tueurs.

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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyMer 8 Juin - 11:44

    Bien le bonjour jeune dandy, vous n'auriez pas un portable hibou postal, par hasard ? eli ϟ he shot and he scored 194548 eli ϟ he shot and he scored 98362

    Que j'ai hâte de lire vos fiches. eli ϟ he shot and he scored 350153 eli ϟ he shot and he scored 367112 eli ϟ he shot and he scored 60823 eli ϟ he shot and he scored 999442 eli ϟ he shot and he scored 371694

    eli ϟ he shot and he scored 3131378890
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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyMer 8 Juin - 18:24

    Mon frère de mon coooooooeeeeeur eli ϟ he shot and he scored 527287 eli ϟ he shot and he scored 759102 eli ϟ he shot and he scored 367112 eli ϟ he shot and he scored 60823 eli ϟ he shot and he scored 575834
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AJ. Pearlyne Dashwood
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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyJeu 9 Juin - 4:24

Bienvenue (je crois que je te l'ai pas souhaité la première fois Arrow )
YEAH UN MÂLE 8D
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eli ϟ he shot and he scored _
MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored EmptyJeu 9 Juin - 11:43

Lux : mon étoile d'amour adoréééé I love you

Bonnie : gente demoiselle, quel plaisir cela sera de vous courtiser.

Sam : mon adoréééée de soeur I love you

Pealou : yeah, un mâle eli ϟ he shot and he scored 194548

Merci à vous I love you
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MessageSujet: Re: eli ϟ he shot and he scored eli ϟ he shot and he scored Empty

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