Je me promenais dans le jardin, l’été de mes onze ans. J’allais certainement recevoir comme mon frère la lettre de Poudlard dans les jours à venir et je me demandais si on allait fêter cela autant que celle de mon frère l’année dernière que nous avions attendue les trois années précédent ses onze ans à vrai dire. Toujours l’intelligent, celui qui avait les bonnes idées mais un peu difficile de communiquer avec lui cependant. Je ne lui en voulais pas, il adorait faire des tonnes d’expériences et je remerciais mes parents d’avoir mis ma chambre à l’autre bout du couloir car de cette manière, je ne risquais rien quand il faisait ses expériences. Moi, mon truc c’était plutôt le Quidditch et la lecture deux choses complètement différentes mais que je combinais assez bien. Je n’étais pas comme Porter, je n’étais pas aussi intelligent mais je me débrouillais dans mes domaines. Mes parents ne remarquaient pas la moitié de mes efforts mais ce n’était pas important. J’avais pris l’habitude avec les années de passer inaperçu. J’avais ma place dans mes cousins et les cousins plus éloignés que je connaissais quand même car dans la famille de ma mère, la famille était une chose primordiale. J’avais trouvé il y avait quelques mois dans la remise du jardin un balai sur lequel je m’entraînais à voler en suivant bien les instructions d’un livre enfin au début du moins. J’avais découvert dans ce sport une sorte de liberté, de délivrance et de détachement face à ce qui se passait en bas. Bien entendu, je ne m’en rendis pas compte de cette manière à onze ans mais j’adorais aller voler pendant que ma mère partait faire des courses, mon père était au travail et que mon frère tentait une nouvelle expérience. Personne ne s’occupait de moi de cette manière. Mes pas me guidèrent donc vers la remise d’où je sortis le balais. Rapidement, je m’envolais au dessus du jardin, de la maison mais je n’allais de toute manière jamais très loin. Après une heure de vol, je redescendis à la maison et entrais dans le salon prêt à boire un grand verre d’eau quand j’entendis un hibou cogner à la fenêtre. Je me dirigeais vers lui et reconnu de suite la lettre que j’attendais depuis plus d’un an. Elle était enfin arrivée et moi aussi j’allais aller à Poudlard. J’attendis patiemment que ma mère arrive pour lui dire : « Maman regarde ! J’ai reçu ma lettre pour aller à Poudlard ! » Elle me fit un grand sourire et vint me prendre dans ses bras pour me féliciter. « Bravo mon chéri, je suis fière de toi. On ira acheter tout ce qu’il faut la semaine prochaine d’accord mon poussin ? Tu veux quoi comme cadeau pour ton entrée dans la cour des grand ? » Je la regardais un sourire énigmatique sur les lèvres. Je savais que j’avais le droit de presque tout demander comme mon frère l’année dernière. « Je veux un balais ! » Elle me regarda surprise et dit : « Pour quoi faire ? Tu ne sais même pas voler dessus ! » Je la regardais en explosant de rire. « Ca fait un an que je pique celui de papa toutes les semaines pour m’amuser un peu, tu verras, je jouerai au Quidditch à Poudlard. » Lui dis-je très fier de moi. Ma mère me gronda bien entendu me disant que j’aurais pu me faire mal mais pas plus que Porter avec ses potions et ses sortilèges.

Petit, j’avais attendu Poudlard pour pouvoir me trouver une place rien qu’à moi où l’ombre de mon frère ne viendrait pas me déranger comme à la maison. En première année, je fus envoyé à Poufsouffle, une maison qui me correspondait parfaitement. Le problème ? Mon frère était aussi dans cette maison. Pour sortir de l’ombre de celui-ci, il allait falloir faire mieux. Les professeurs me comparaient à lui sans cesse et c’était étouffant mais contrairement à lui, j’avais toujours eu plus de facilités à me faire des amis et à m’adapter ce qui auprès de mes camarades me différenciaient de lui. Aux yeux de mes professeurs, j’étais un bon à rien comparé à mon frère mais j’appris à faire avec. J’étais maintenant en troisième année. Un peu timide mais pas trop, qui sait plaisanter et toujours agréable, j’arrivais facilement à me faire accepter malgré le fait que j’adorais prendre du temps seul pour lire et travailler. Ce que j’attendais cependant depuis deux ans c’était de pouvoir me présenter pour jouer dans une équipe de Quidditch. Je me présentais donc pour le poste de gardien que je trouvais très intéressant et pour lequel je m’entraînais pendant l’été et l’année. Je n’obtins pas le poste cette année là mais l’année suivante. Trop jeunes ils m’ont tous dis mais en réalité ils avaient tord. J’aurais pu y rentrer directement mais bon, j’attendis une année de plus, je ne pouvais pas faire mieux. C’était une grande responsabilité de garder les buts dans une équipe et je la prenais très au sérieux m’entraînant plus s’il le fallait pour toujours être meilleur. C’est d’ailleurs à partir de cette année là que l’on me donna le surnom qui allait me suivre pendant toutes les années à venir, du moins celles que j’ai vécu pour l’instant. Le puceau, voilà mon surnom. En effet, contrairement à beaucoup de mes camarades, je n’étais pas vraiment intéressé par les filles et puis avec mon âme très romantique due à tous les romans que je lisais, j’attendais juste la bonne je suppose. Il ne fallut pas une journée pour que l’information fasse le tour de l’école et elle me valu quelques petites plaisanteries pas drôles. Les gens que je croisais dans les couloirs aimaient beaucoup me le rappeler mais je les laissais parler et je laissais mes camarades de dortoir essayer de trouver celle qui pourrait s’occuper de cette tâche primordiale. « Et pourquoi pas Anna ? » Me demanda un ami assis en face de moi. Je levais les yeux au ciel avant qu’un autre ne fasse : « Moi je sais ! Emily la Serdaigle ! » Je refermais calmement mon livre pour lui demander : « C’est si important que cela que je me fasse dépuceler ? Sérieusement ? Si j’ai personne avec qui le faire, je vais pas sauter sur la première venue rien que pour faire plaisir à tout le monde ! » Il était hors de question que je couche avec une fille pour faire plaisir aux autres, hors de question. « Allez Ethan ! Tu vas pas croire à tes conneries de livre et d’amour véritable jusqu’à la fin de ta vie, aujourd’hui on ne croit plus, le sexe prime. » Je préférais soupirer et rouvrir mon livre. Nous ne serions jamais d’accord de toute manière.

Je sortais de la salle de bain en serviette pour rejoindre mon dortoir où j’avais laissé toutes mes affaires propres. Un camarade de chambre ne fit même pas attention trop préoccupé dans son devoir et alors que je revenais sur mes pas, la porte s’ouvrit à la volée sur une jeune fille qui n’avait pas pris la peine de frapper. Je laissais tomber mes affaires sur le sol et resserrais mais serviette autour de moi avant de lui dire énervé : « Merde Lily qu’est-ce que tu fous là ? » Se rendant compte de la scène devant ses yeux, la jeune fille en question mis une main devant ses yeux avant d’éclater de rire. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle arrive au mauvais moment ? « Ben je te cherchais pour mon devoir de potions et je déteste attendre alors je suis montée te chercher. » La ponctualité, c’était vraiment pas mon fort surtout quand je prenais une douche. J’avais aussi un peu zapé cette histoire de devoir de potions. Mais laissez-moi d’abord vous présenter Lily, une jeune fille folle sur les bords qui est rentrée dans ma vie en même temps que mon équipe de Quidditch. Du moins, la même année … Cela fait donc plus d’un an. Petit à petit elle est devenue mon amie peut-être ma meilleure amie si l’on veut mais des fois, je me demande comment c’est possible. Elle avait enlevé sa main et me fixait avec un sourire au coin des lèvres. « Ben alors ? Tu vas t’habiller ou tu veux que je t’aide ? » Impatiente ? Oui, totalement. Je soupirais et ramassais mes affaires avant de dire : « Va m’attendre en bas au lieu de raconter des bêtises. » Lui dis-je en me dirigeant vers la salle de bain. Elle allait passer la porte quand elle me dit : « T’es sacrément bien foutu Ethan ! Comment ça se fait que tu sois toujours puceau ? » Je levais les yeux au ciel et entendit mon camarade de chambre éclater de rire. Franchement, des fois Lily était gonflée mais bon … On finissait par s’y habituer avec le temps. « Tu sais quoi Ethan ? Je crois qu’on a cherché bien loin. Peut-être que Lily est tout simplement celle qui te fera vivre tes fantaisies amoureuses et pourquoi pas te dépuceler par la même occasion ? » Ils n’arrêtaient jamais avec cette histoire … Je soupirais avant de passer la porte de la salle de bain. Je m’habillais en quelques minutes et avant de descendre, je dis : « Lily n’est qu’une amie mon cher. » Avant que je n’ai fermé la porte, il avait ajouté : « Ils disent tous ça … »