Les coups ne cessaient de pleuvoir au-dessus de sa tête. Ce jour-là il était en forme et son haleine empestait la vodka de la région, sa boisson fétiche mais également la boisson qui les menaient dans les profondes entrailles de l'enfer. Le jeune garçon simplement âgé de dix ans criait jusqu'à s'époumoner. Ces cris stridents, aigus auraient pu atteindre un sourd. Mais personne ne l'entendait. Cloîtrer dans un coin de sa cage en béton, le sous-sol, il se recroquevillait sur lui-même se protégeant la tête avec ses bras. Il sentait le sang perler sur son visage, mais il n'y pouvait rien. Contraint de subir cette violence gratuite, il n'avait pas son mot à dire. Essoufflé par l'affrontement, de toute manière aucun mot distinct ne pouvait être convenablement prononcé, le garçonnet commençait à perde espoir que quelqu'un puisse l'entendre. L'homme enchaînait coup sur coup ne laissant aucun répit au jeune garçon, receveur de ces fameux coups. Cela faisait des années que ça se déroulait ainsi. Soumit à un homme alcoolique et sans aucun cœur. Même la femme de celui-ci subissait sa rage et sa rancœur quotidienne. D'ailleurs celle-ci avait fuit le pays, abandonna mari et enfants. D'un côté elle a bien eu raison, ainsi elle a sauvé sa peau, mais a laissé celle de son fils aux mains de ce fou furieux. Où est alors le sentiment mère/fils et le sacrifice de sa vie pour sauver celle d'un être du même sang ? Volatilisé par un égoïsme profond. Profitant d'un moment d'inattention, d'une bascule en arrière et le petit garçon poussa violemment son père en arrière. Celui-ci tomba en arrière avant de s'étaler sur le sol. L'alcool et ses effets notoires sur l'équilibre viennent peut être de lui sauver la vie. Du coup le petit garçon en profita pour s'échapper et courir vers la sortir, la seule ouverture où la lumière pouvait pénétrer. Prenant au passage son petit baluchon préparer avant l'arrivée terrible de l'Homme, il s'enfuit vers la porte d'entrée. Quand d'un coup une lettre délicatement posée sur le comptoir l'interpella. Celle-ci lui était adressé, alors ni une ni deux il la prit, la plia en deux avant de la mettre dans sa poche. Courant jusqu'à n'en plus pouvoir dans la forêt de la Taïga, le petit garçon ne jeta aucun regard en arrière. C'était le moment d'aller de l'avant, de ne plus regarder vers le passé, de s'offrir une seconde chance. Chacun né avec des cartes et certains tombent sur les mauvaises, ce fut le cas de ce petit garçon. Né d'un père Russe pure souche et d'une mère anglaise immigrante, dès sa naissance il fut accueilli par les cris et les pleurs. De toute évidence l'harmonie au sein de ce couple était inexistante. Vivant dans une ferme reculée de toute civilisation, l'Homme en question pouvait exercer sa violence sans qu'on vienne le déranger. Une enfance pas tendre. Mais le petit garçon n'a jamais désespéré d'avoir un jour, une vie meilleure. Courant, puissant sur des forces inespérées, celui-ci sombra peu à peu vers l'inconscience. Pour cause ; les coups subit quelques instants plus tôt. Mais ne voulant y retourner, grâce à une volonté du tonnerre, il continua sa course jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Il s'évanouit dans la forêt pleine de prédateurs et cela en pleine nuit. Son réveil s'effectua près d'un feu, cette fois-ci chaleureux, dans une petite hutte en pierre. Dès qu'il remarqua qu'il se trouvait dans un autre lieu que de sa sinistre ferme, il afficha un mince sourire de pure plaisir et d'une jouissance inespérée. « Mon garçon, ça va ? Vient manger un peu avant que je te ramène chez toi ! ». Un regard de peur prit le dessus sur ce petit moment de satisfaction. D'un coup il recula de l'homme en question. Enfermé dans son mutisme depuis plusieurs années, il se réfugia dans le coin de la petite hutte. Proche des araignées et autre poussière, il s'en contrefichait. « N'aie pas peur ! Tiens mange et on pourra en parler après ! ». L'homme en question, une cinquantaine d'année, une barbe blanche parsemée de quelques notes noirâtres de plusieurs jours, des cheveux courts, une salopette en jean bien sale, et cet homme vint vers le petit garçon lui tendant une bonne miche de pain ainsi qu'un bol de soupe bien chaud. Mourant de faim, il hésita un instant avant de prendre ce qu'on lui offrait et l'engloutir rapidement. Une fois rassasié, il se recroquevilla de nouveau sur lui même mettant sa tête entre ses genoux. Mais prit de fatigue, il ne remarqua que la seconde qui suivit il était endormi. Déposé délicatement sur une petite paillasse de fortune, le monde des rêves l'emporta. Prit de curiosité, le bon samaritain, sauveur de ce petite bonhomme des griffes de Satan, fouilla quelque peu dans le petit baluchon emporté avec celui-ci. Il y trouva une photo d'une femme, très belle, à la chevelure brune foncée et aux couleurs d'yeux mêlant le bleu au marron, il y dénicha également un jeu de tarot, quelques pièces, un vieux mouchoir noircit avec un petit motif, qui ressemblait davantage à un blason. Rien qui pouvait l'aider à savoir qui était ce petit garçon bien mystérieux. Il se tourna vers celui-ci et vit un morceau de lettre dépassé de sa poche. S'approchant délicatement de lui, il pénétra sa main dans cette petite poche pour en ressortir une lettre avec un cache rouge flamboyant. Trop curieux pour attendre le réveil de celui-ci, il ouvrit la fameuse lettre et à sa lecture tomba de haut. Le contenu ? Une invitation à rejoindre les rangs des élèves de Dumrstang, la fameuse école de sorcier niché en Laponie. Sur le coup il trouva cela étrange qu'un gosse de fermer soit inviter à rejoindre les rangs de cette école. Car c'est bien connu, Dumrstang n'accepte que les sangs purs et rejette avec force les enfants nés moldus. Le vieil homme reporta alors son attention sur le petit mouchoir salit par le temps. Il fixa durant de longues minutes le blason avant de se souvenir de celui-ci. Le blason d'une grande famille de sorciers Russe nichée à Moscou qui par le passé a perdu un de ses enfants lors d'une balade en forêt. L'homme en question resta à observer ce petit durant son sommeil. Lui aussi appartient à ce monde magique, il a d'ailleurs enseigné dans une école de magie également. Plus précisément celle de Poudlard, à Londres. Mais soit, à ce moment venu il décida qu'il était dans son devoir de prendre soin de ce bonhomme nommé ... , comment se prénomme-t-il d'ailleurs ? Retournant l'enveloppe qui comportait la fameuse lettre, il vit qu'il était inscrit dans une écriture fine : Aleksei Bukovski .

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Famille célèbre ou pas, le jeune homme s'en contrefichait. Il venait enfin de trouver l'équilibre dont il avait tant besoin. Un vieil homme aimant, cultivé et strict quand cela était nécessaire. La bataille entre sa famille biologique et l'homme en question fut longue. Mais au final l'argent et le pouvoir remporta la mise pour le plus grand désespoir du jeune garçon. Et si on désire avoir des nouvelles de celui qu'il croyait être son véritable père, il est décédé peu de temps après la fugue du jeune homme, tant mieux. Quatre ans à cohabiter avec son mentor, il fut arraché à celui-ci pour rejoindre les rangs de sa famille biologique. Sa véritable famille. Celle qu'il n'a jamais connu et qu'il n'avait pas réellement envie de connaître. Pendant un temps Aleksei fut le petit garçon timide, réservé, enfermé dans son mutisme, et de nouveau martyrisé, de Durmstrang. Tête de turc, il subissait les mauvaises blagues de ses camardes. Il n'en n'était pas moins un excellent élève. Studieux et sérieux, il devint l'un des meilleurs de sa promotion. Puis au fil des années il parvint à acquérir une certaine confiance en lui qui lui permettait de faire face aux autres, aux moqueries. Réservé et secret, Aleksei est un personnage qui ne suit pas toujours les voies traditionnelles. Original, ou parfois marginal, il donne l'impression d'être insensible et distant, alors qu'en réalité il est timide et inquiet. Lorsqu'il se sent à l'aise, il se révèle amical et ouvert. Éclectique, il a, tel l'iceberg, toute une partie cachée. Ainsi est-il parfois rieur, léger, badin, séducteur, passionné, apparemment facile et sans complications. Puis, quelques instants plus tard, il devient un personnage grave, raisonneur, réfléchi, beaucoup plus profond et sérieux que nous n'aurions pu l'envisager. Chez lui, il y a les jours où, extraverti, ludique, il se montre pressé ou empressé, enthousiaste, tenté par les plaisirs et les amusements, et ceux où, introverti, asocial, il recherche la solitude, pour faire le point, méditer ou réfléchir. Aleksei est un être sensible mais tend à dissimuler sa vulnérabilité derrière un sourire plus ou moins ironique. Les remarques mi-amères, mi-caustiques lui sont plus faciles que les mots tendres. L'humour est souvent son exutoire. Voilà pourquoi il demeure insaisissable aux yeux de son entourage, d'autant que, souvent intéressé par ce qui sort de l'ordinaire, par les énigmes, il cultive lui-même le mystère. Il est curieux et préfère écouter les autres qu'il juge plus intéressants que lui. Le jeune homme aime également se donner un genre, très charmeur, il n'hésite pas à jouer de son physique et de son intelligence pour séduire. Même si au fond rien de cela ne l'intéresse, il s'amuse, simplement. Depuis qu'il étudie à Pourdlard, suite à la fermeture de son école, il s'est parfaitement intégré. Le jeune homme a enfin une vie qu'il considère comme normale. Il n'est pas réellement proche de sa famille, mais s'entend relativement bien avec eux. Il entretient toujours une excellente relation avec le vieil homme qui l'a recueilli, même si celui-ci commence à se faire vieux. Le jeune homme a enfin l'équilibre qu'il recherchait mais les vestiges du passé ne sont jamais loin. Quelques cauchemars viennent par moment agiter ses nuits et des souvenirs le hanter lui faisant perdre quelque peu la tête.