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christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell

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christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell _
MessageSujet: christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell EmptyMer 28 Déc - 9:25

christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell Tumblr_lwngpycLYU1r7tsz1o1_500

Noël et l'hiver. Deux choses qui peuvent faire le bonheur de certaines personnes et d'autres leurs malheurs. Noël époque non appréciée par les dépressifs. Dans tout ça, je n'ai pas la moindre idée. Noël n'a pas vraiment d'importance à mes yeux, donner des cadeaux, en recevoir. Ce n'est pas que ce je préfère le mieux, alors parfois il arrive que je passe des soirées sans rien faire, sans pour autant broyer du noir. Les soirées peuvent varier selon les années, parfois avec famille, parfois sans. De toute façon, face à cette fête, je reste stoïque, elle ne m'apporte rien de plus dans ma vie. La journée passe, lentement, surement. Rien faire devient un quotidien, du moins surtout pendant les vacances. Assis depuis plusieurs minutes sur un banc dans la cour, j'attends. La tête en vrille, sentant tout ce que j'ai pu avaler depuis ce matin remonter dans la gorge, à croire que ma guérison ne me réussit pas tellement. Oui, les médecins oublient toujours de préciser les sales effets secondaires. Tout en poussant un soupir, j'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose aujourd'hui. Un, truc, un quelque chose. Devrais-je dire un oubli. Allez, ça va me revenir. De plus, je crois que c'est important, mais reste à voir si c'est vrai. Les secondes, les minutes passent. La tête entre les mains, je réfléchis à ce que j'ai pu oublier en ce jour " saint ", quand tout à coup, ma tête se lève en trombe et il en est de même pour mon corps. LOWELL. Nom de dieu, je l'avais oublié. Depuis ce matin, je ne l'ai pas vu et qui plus est, je sais qu'il n'apprécie pas particulièrement Noël. Si ce n'est dire, qu'il déteste cette fête. Dépressif ? Je n'en sais rien, après tout, je n'ai jamais passé aucune fête avec lui. Manquerait plus qu'il mette sa santé en l'air en ce jour - sait-on jamais, je ne sais pas de quoi est capable réellement Lowell après tout, malgré toutes ces années. Maintenant, il suffit de le trouver, il ne doit pas être très loin. Du moins, je l'espère. Mains dans les poches et déterminé à le trouver, j'entame alors ma " quête " pour retrouver monsieur le professeur de vol. Dans les couloirs, dans les dortoirs, j'essaie de me renseigner auprès des élèves, mais rien de très précis à vrai dire. La volière, la cuisine, tout ça d'un pas plutôt rapide. Une demi-heure de recherche, toujours rien. C'est à croire qu'il a décidé de disparaitre de la circulation.

Voilà maintenant ma dernière chance, l'infirmerie. Ouvrant alors la porte, je zieute petit à petit les lits. Puis mon attention s'arrête sur un, un corps est en dessous de la couverture. Je vois vaguement la tête et, je reconnaîtrais cette tignasse entre milles. Croisant mes bras sur mon torse, Lowell ... est en train de dormir. Paisiblement même. Oserais-je le déranger un jour comme celui-ci ? Et bien oui. Dormir toute une journée, ça ne sert à rien, surtout pour éviter des jours comme celui-ci. C'est alors que j'attrape la couverture et tire totalement celle-ci au sol, emmenant le professeur de vol par la même occasion. Il s'écroule par terre, je n'entends qu'un vague couinement. Le temps qu'il se réveille, le temps qu'il réceptionne la douleur et là, je sens qu'il va hurler. Il ouvre les yeux et a l'air un peu, dans les vapes. Je regarde alors Lowell, d'un air presque penaud, je m'accroupis face à lui. « Oh, excuse-moi de ce réveil si brusque. Mais, je ne voyais pas d'autre moyen de te réveiller, sans que tu ripostes en grognant. » Mine de rien, cette méthode me rappelle ce fameux temps, où je n'étais pas encore malade. Ce temps, où je finissais mes journées avec quelque chose de fêlé ou le visage, ressemblant à un champ de bataille. Oui, ça c'était avant. Maintenant et bien, que dire de plus à part, surnoms étranges et inquiétudes constantes venant de Lowell ? Rien du tout. Parfois, je me demande si cette époque me manque, mais je nous vois mal à cet âge, nous sauter encore à la gorge comme des animaux. Quoi que, allez savoir. Mine de rien, je ne saurais jamais, on ne change pas le passé, on ne change rien. Je reste dans ma position quelques secondes avant de me redresser, je tend simplement la main vers mon pauvre collègue. Haussant les sourcils, j'ajoute l'air de rien. « Allez Lowell, lève-toi et marche ! »
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Lowell I. Blackwood
Lowell I. Blackwood

⊰ PARCHEMINS : 234
⊰ INSCRIPTION : 12/10/2010
⊰ ÂGE : 31
⊰ CRÉDITS : Avatar : Rosendale ; Signature : Loseanhour
⊰ ÂGE RPG : 28 ans
⊰ PSEUDO : Fantomas
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MessageSujet: Re: christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell EmptyMer 28 Déc - 10:25

christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell 1139772672
Lowell Irvine Blackwood renifla dans son sommeil et se tourna en grommelant vaguement. Temps pourri, période pourrie. Puisque sortir du château semblait bien difficile et que personne ne l'attendait pour fêter Noël - quelle grosse blague- il s'en était résolu bien vite à rester à Poudlard avec pour seul regret que les elfes de maison ne sachent pas préparer du vin chaud. Il descendrait tôt ou tard se nourrir et leur apprendre, à toutes fins utiles. D'ici là, le professeur de vol entendait se faire aussi petit que possible. C'était cela où expliquer à cette bande de dégénérés à quel point Noël était un concept stupide. Il avait obtenu du personnel de l'infirmerie qu'on le laisse s'y reposer, sous prétexte d'un vague malaise. On ne disait pas non à quelqu'un qui passait ses journées sur un balai, au grand air : Lowell et sa maladie feinte s'étaient réfugiés avec délices au premier étage. Un avantage non négligeable de l'infirmerie, outre le fait qu'aucun tordu d'élève n'allait le chercher là-bas, était encore qu'il y faisait meilleur que dans les autres coins du château. D'autant que l'endroit était aussi désert que bien insonorisé : il lui semblait avoir entendu un élève tousser dans un coin mais il n'était pas allé voir. Pour qu'il sorte de là, il aurait fallu un bon petit cataclysme des familles. Il serait sorti si un météore avait du heurter le château. A la rigueur pour une attaque de Mangemorts ou un troll. Sauf si les Mangemorts étaient patients et le troll poli : il les aurait laissé passer sans résistance et sans autre formalité que la demande de marcher silencieusement pendant qu'ils étripaient du monde, merci bien.

Durant un laps de temps conscient durant lequel il chercha à regarder une horloge sans se découvrir, opération périlleuse s'il en était, il fut tenté de se dire que cette panne de magie était une aubaine. Pas besoin d'aller se planquer dans l'appartement miteux qu'il avait loué dans la lointaine banlieue londonienne où il se serait confortablement installé pour son substitut de Noël : de la nourriture trop grasse, un jeu vidéo moldu et un canapé confortable. Et puis il n'aurait pas à chasser la nourriture trop loin de sa tanière. Il irait traîner sa carcasse dans sa chambre d'ici quelques heures. Dommage qu'on ne puisse transplaner à l'intérieur du château, il aurait effectué de formidables trajets entre la destination 1 qu'était sa chambre, la destination 2 où il se trouvait présentement et la destination 3 portant le nom de « cuisines » et regorgeant de victuailles avant de revenir à la case départ. Version améliorée du jeu de l'oie où il s'engraissait lui aussi, volait, et ne finissait bouffer par personne. Sa mère aurait-elle aimé le voir dans cet état ? Sans doute pas. Mais ce n'était pas sa faute si moldus et sorciers ne cessaient de lui rabattre les oreilles avec la magie de Noël. Traditions anciennes et absurdes où on dépensait de l'argent dans l'espoir de montrer de l'amour qu'on se gardait bien de manifester le reste de l'année. Fête d'enfants gâtés et stupides que l'on menait en bateau avec la menace d'un vieux barbu voyeur se permettant de juger leurs moindres actes. Bande d'affabulateurs, d'hypocrites, de ventres à pattes munis par l'envie de se goinfrer de nourriture trop riche et d'être malade quelques temps. Esprit de Noël mon cul, ouais.

Il se rendormait dans un monde peuplé d'édredons douillets où les trolls passaient sur la pointe des pieds quand on mit fin à la féerie du moment. Il se sentit happé par une présence aussi mystérieuse qu'incongrue qui le jeta à terre. Ca y est ? L'attaque de Mangemorts ou les trolls ? Trop éberlué pour réagir, il resta quelques secondes à terres, durant lesquelles il papillonna rapidement des yeux afin d'y voir plus clair. Vinrent ensuite les vérifications habituelles. Vite, une main sur la poche intérieure de son veston, pour vérifier qu'une des photos de sa mère qu'il emportait partout avec lui en guise de grigri était encore là. Vite, passer rapidement l'autre main sur sa figure pour vérifier qu'on n'avait pas amoché son beau visage, que ses dents étaient toutes là et qu'il pouvait encore compter sur son physique. Ce n'est qu'après la routine habituelle qu'il prêta attention à la forme accroupie devant lui.

«  Pauvre c ... » commença-t-il à marmonner en refermant les yeux.

Il avait longtemps rêvé d'un super pouvoir, lorsqu'il était moldu. De préférence destructeur. Lancer des boules de feu, faire de télékynésie. Il se serait contenté de moins pour ce genre de réveils en sursaut où on prenait la peine, un peu tard, de se soucier de son état. Vomir sur commande aurait fait partie de ses préférences. Il aurait balancé de la bile dans le joli minois de Sven pour le dissuader à jamais de faire ça. A jamais.

«  Garde ta pitié. » aboya-t-il avec une mauvaise foi à toute épreuve.

Il avait froid, maintenant. Temps pourri, période pourrie, bis repetita. Il hésita à simuler quand même un haut-le-cœur, portant une main devant ses lèvres dans un geste un peu théâtral. Oh et puis tant pis. Il n'allait pas faire d'efforts. Il se releva rapidement, remit en ordre ses vêtements. Comme toujours, chemise et veston avaient été de mise. Ce n'est pas parce qu'on était malade comme un scroutt à pétard crevé qu'il fallait mal présenter. Pas de faux-pli trop embêtant ? Bien. Il allait pouvoir décharger sa mauvaise humeur sur Sven. Lowell commença donc par se rasseoir et posa la couverture proprement pliée à côté de lui, sur le lit qu'il occupait.

« Je t'en prie, fais-moi attraper la crève » lança-t-il avant de se dire que balancer cela à quelqu'un souffrant d'un cancer manquait singulièrement de tact. C'était lui, le troll de l'histoire. «  Et puis je peux savoir pourquoi tu viens ? Tu ne devrais pas ... Je sais pas, moi. Faire la fête avec des élèves, envoyer des cadeaux par hiboux, embrasser une jolie fille sous le gui puisque c'est l'occasion rêvée, décorer un troll .... Heu. Décorer un sapin de Noël ? »


Dernière édition par Lowell I. Blackwood le Mer 28 Déc - 13:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell EmptyMer 28 Déc - 12:52

J'attends alors une réponse, un son, un mot. Pourtant, pendant un moment, c'est le blanc total. J'ai l'impression de m'entendre redire les paroles que j'ai pu dire précédemment. Puis tout à coup, la " bête " se réveille et à vrai dire, je le sentais arriver. Que ce soit insultes, critiques, pleurs même, je suis prêt à tout encaisser. Au fil du temps, j'ai appris à connaitre les réactions de Lowell, du moins, je crois. « Pauvre c ... » En toute classe et toute finesse, en fait je crois que j'aurais dû le réveiller en douceur. Oui, enfin quoi que peut-être pas, ça serait mentir. Tout du moins, on ne pourra pas dire qu'il n'est pas réveillé. Déjà ce jour, promet d'être folklorique. Partons du principe qu'il déteste cette fête, ajoutons une mauvaise humeur et ça donne un Lowell sur les nerfs, qui doit évidemment se défouler et non rester dans son coin. Il reste un moment au sol, je suppose qu'il doit penser à une petite vengeance pour ce coup. Mais peut-être qu'il va laisser tomber l'idée, oui, il a énormément changé depuis que je suis malade. C'est quelque chose d'assez bluffant quand on y pense, mais quand on sait les raisons du pourquoi du comment, on comprend parfaitement. C'est difficile à croire, je connais beaucoup de choses sur lui, et pourtant dieu seul sait à quel point, au début tout était parti du mauvais pied. Pour ne pas dire que c'était un véritable massacre au départ. Comme quoi, les choses changent en grandissant - ou peut-être pas. Je reste silencieux, attendant qu'il lâche sa sale humeur sur moi. De toute façon, s'énerver n'arrange rien, bien au contraire. La situation risque de s'envenimer et puis, ça peut éclater d'un coup. « Garde ta pitié. » Je roule des yeux, presque désespéré d'une telle réponse. Pitié, pitié. Il me prend pour qui au juste ? Prenons cette réponse comme faute de l'énervement dû au réveil très peu doux. Les mains dans les poches, je le regarde simplement faire, j'évite de trop rentrer dans le jeu des réponses provocantes, aujourd'hui, je préfère éviter de trop le chercher. Simplement lui changer les idées, si évidemment j'y arrive, ce qui ne sera peut-être pas une mince affaire. Mes sourcils se hausse, je sens ma tête me faire à nouveau souffrir. Ah non, ce n'est pas le moment de faire un malaise ou je ne sais quoi. Allez, juste aujourd'hui, demain fait moi un malaise si tu veux, mais pas aujourd'hui. Je n'ai pas envie de pourrir sa journée alors qu'elle est déjà franchement mauvaise.

« Je t'en prie, fais-moi attraper la crève » Un rire sort de mes lèvres alors à cette parole. Ironie quand tu nous tiens, une gaffe venant de sa part, mais je ne vais pas le blâmer. Certes, le cancer est un sujet sensible, mais quand il s'agit de gaffe, je laisse courir. Surtout connaissant les inquiétudes de Lowell vis-à-vis de cela. « Mais quelle classe ! Puis en quel honneur je te ferais attraper la crève ? » Ce n'est qu'une journée, et c'est à croire qu'une journée signifie un an pour lui. Je veux bien comprendre qu'il ne supporte pas ce jour, mais au point de dire de telles âneries, ça me déprimerais presque. Noël, je n'ai aucun attachement particulier à cette fête, certes il est bien de passer du temps avec sa famille, mais et le reste ? Quitte à passer une fête, autant la passer à remonter le moral à quelqu'un que de rêvasser de neige, père Noël et tout qui va avec. « Et puis je peux savoir pourquoi tu viens ? Tu ne devrais pas ... Je sais pas, moi. Faire la fête avec des élèves, envoyer des cadeaux par hiboux, embrasser une jolie fille sous le gui puisque c'est l'occasion rêvée, décorer un troll .... Heu. Décorer un sapin de Noël ? » Décorer un sapin de Noël, passer un Noël seul, ce n'est pas très joyeux quand on y pense. Embrasser une fille sous le gui, pourquoi pas, mais il n'y a pas franchement de filles ici, si ce n'est que les élèves et embrasser une élève, je ne préfère pas y penser. Difficile ? Pas du tout, simple question de principes. Je reste debout un moment puis, par la suite je m'assois à côté de lui, fixant le plafond l'espace de quelques secondes en souriant. « Pourquoi je viens ? C'est une très bonne question, peut-être que ma " pitié " m'a poussé à venir. » Haussant les sourcils l'air de rien, mon attention se porte sur lui. Je ne veux pas le faire culpabiliser en parlant pitié, juste le taquiner gentiment. Je dois juste éviter les sujets trop sensibles et éviter de hurler: allons décorer le sapin et chanter des chants de Noël ! « Non, plus sérieusement je n'affectionne pas spécialement Noël. Pas que je déteste cette fête, mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Puis, sincèrement, tu crois que j'allais te laisser dans un état pareil ? On dirait un mort couché dans son cercueil. C'est assez glauque. » Dans le genre comparaison, j'avoue que j'excelle. Un mort dans son cercueil, puis passer une journée à dormir, est-ce une vie ? Non, même si ce n'est qu'une simple journée. Posant mes mains sur mes genoux, je laisse un silence envahir la salle avant d'ajouter, motivé. « Je vais tenter l'impossible en ce jour surement pourri à tes yeux, je vais essayer de te remonter le moral. Je ne te promet pas une après-midi des plus magnifiques, mais qui ne tente rien n'a rien. Bon, je suppose qu'on va pas s'éterniser ici ? » Et là évidemment, j'attends une proposition venant de sa part, du moins je réfléchis derrière. Où aller ? Tout sauf rester ici, l'infirmerie ressemble à un hôpital, c'est fade, c'est vide. Puis, comment s'occuper dans une salle pareille ? A moins que la conversation ne se change en rendez-vous chez le psychologue, je ne vois pas spécialement.
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MessageSujet: Re: christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell christmas, funny ? it's a joke ! Ҩ lowell EmptyJeu 29 Déc - 11:33

Lowell esquissa un piteux sourire d'excuses et se garda de répondre. Il aurait bien pu préciser qu'en le sortant de la chaleur réconfortante de sa couette - cocon, il risquait de mal gérer l'alternance de températures, mais mieux valait la fermer. Sven avait ri. Mais il avait ri jaune. Le professeur de vol regarda autour de lui. Il ne savait jamais vraiment comment réagir lorsqu'il faisait une bourde et s'arrangeait en général pour détourner l'attention. Le problème, c'est bien que Sven connaissait ses techniques par coeur.

« Il y a bien des personnages de conte de fée moldu qui dorment des siècles. » lança-t-il.

Cela dit, le fait de n'être ni une princesse, ni réveillable d'un baiser magique se posait problématique pour faire la comparaison. Encore qu'être réveillé en étant embrassé, il ne dirait pas non. Par pas Sven en revanche : ce serait comme ... Embrasser son meilleur pote, celui dont on tape dans le dos en allant boire des pintes et en parlant de sa vie sentimentale. Même s'ils ne faisaient rien de tout cela. Il se rendit une certaine dignité après que Sven eut expliqué son plan machiavélique à base de réveil en sursaut et distractions. Se tortillant légèrement pour être mieux assis, Lowell se releva et prit une voix calme :

«  On ne va pas épiloguer. »

Pour un peu, il passait pour l'adulte de la situation. Ce qui était faux. Revenant à la normale, il passa un bras sur les épaules de son ursidé préféré et lui offrit un sourire franc. En langage « Lowell », cette merveilleuse linguistique où il fallait mettre des mots sur les gestes un peu maladroit du bonhomme, c'était une manière de remercier le petit Sven d'être là. De s'intéresser à sa vie et vérifier qu'il ne croupisse pas dans un coin, de prendre soin de lui plus discrètement mais plus efficacement qu'en venant le harceler systématiquement pour connaître son état. En bref, d'être là, tout simplement. L'américain frotta une barbe frisottée de trois jours en espérant avoir une idée lumineuse.

«  J'aurais bien été faire bouffer leurs paquets cadeaux brillants à quelque première année. Mais on nous virerait. Et puis ça ne me paraît pas très discret. Ces saletés crissent horriblement. » commenta-t-il d'une voix lasse. « Les paquets. Pas les élèves. »

Lowell poussa un soupir retentissant. Il en avait assez. Vaguement assez, du moins. Dormir n'était pas une si mauvaise solution. Il s'y serait bien remis. Ce n'était pas de la déprime, juste du manque d'envie de faire quelque chose. Cela changeait tout, n'est-ce pas ? Les gens étaient décevants. Il ne déprimait pas quand il dormait, il évitait juste un moment pénible. Il ne passait pas un Noël triste s'il rentrait chez lui ou allait servir dans un bar comme il l'avait fait : il contournait des festivités auxquelles il aurait du mal à sincèrement prendre part. Mal à l'aise, le professeur se leva et fit quelques pas rapides qui ressemblaient presque à des mouvements de danse.

«  Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire, Panda ? »

Il passa mentalement en revue tout ce qu'il interdisait soigneusement à Sven de faire. Du Quidditch ou un grand tour de balai, surtout avec le froid qu'il faisait. Toute sorte de sports ou d'activités physiques. Les ballades dans la Forêt Interdite et autres lieux un peu miteux. Un tour dans les tavernes ou lieux où la population était trop concentrée. S'il avait pu, Lowell aurait distribué des baffes aux élèves qui bousculaient parfois Sven dans leur quête du petit-déjeuner de bon matin. Disons même qu'il en aurait collé une à n'importe qui. Pour Sven. Parce que Sven est une espèce protégée à lui seul.

«  Oh, et puis on sort. Voilà, c'est dit. » clama-t-il en prenant le professeur de médicomagie par le bras et en ouvrant la porte à la volée. « Je propose une grande exploration du château. Mets un short, remonte tes chaussettes comme l'explorateur moldu de base des films d'action et partons à l'aventure ! Pour l'instant, on pourrait tester un maximum de portes et voir ce que ça donne. Je suis sûr qu'il y en a de fausses dans le coin, des grosses arnaques un peu partout. Avec une craie, on pourrait les mettre en valeur. Et les armures. C'est un coup à planquer des passages secrets. J'ai jamais eu le temps d'explorer cet étage. Il est un peu pourri ... »

Si avec tout ça, le Panda réussissait à suivre, chapeau. Ayant l'impression d'avoir oublié quelque chose, Lowell fit volte-face et claqua aussitôt ses doigts.

« Mais dis donc. Tu te sens comment, aujourd'hui, mon p'tit Panda ? »
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