Assis sur une chaise, j'attends. Sincèrement, je ne fais que ça depuis que je suis dans ce bureau. Mon coeur me serre dans ma poitrine, j'avoue être déstabilisé. Être devant une principale, n'est pas rien, surtout de Poudlard. Reste à voir si je vais mener à bien, ce que je désire faire. En somme, me faire embaucher. « En quoi pensez vous être utile à Poudlard ? » La question basique j'ai envie de dire, sauf que moi et les arguments, ce n'est pas une histoire d'amour. Sourire aux lèvres, j'ose alors répondre. « Et bien, avant tout, je pense que la médicomagie peut-être utile pour n'importe qui. Parfois, on voit des élèves dans des situations farfelues, ils peuvent avoir des oreilles de lapins. Des sorts peuvent tourner au vinaigre, un adulte ne sera pas constamment là pour pouvoir les aider. De plus, Poudlard va former des personnes de plusieurs continents je me trompe ? Faire passer ce savoir, ne sera que bénéfique pour eux. Leur apprendre à soigner les autres, ne leur fera pas de mal, bien au contraire. Je pense que ça changera un peu des pouvoirs de défenses ou d'attaques. Ils connaitront autre chose de bien pratique et qui pourra sauver leur vie qui sait, bien souvent. » Elle hoche la tête, me regarde, a l'air de réfléchir puis, elle continue sur sa lancé. « Pourquoi la médicomagie ? » « C'est très pratique, comme j'ai pu le préciser avant, la médicomagie, peut très bien aider quand on est perdu. J'apprécie la médicomagie à sa juste valeur, je trouve dommage qu'elle ne soit pas plus exploité. » « Bien, bien, bien. Que croyez-vous, que cela va vous apporter, de devenir professeur en médicomagie ? » « Déjà, un certain plaisir à pouvoir enseigner et de faire passer ce que je sais aux élèves. Pouvoir partager avec eux, beaucoup plus avec ceux qui s'intéressent à la médicomagie. Puis, une certaine fierté à me dire que j'enseigne cette matière ici. » « Je vois. Je suppose que cette matière n'a pas été choisi au hasard, je me trompe ? » Mon coeur claque dans ma poitrine, bizarrement, je vois où elle veut en venir. Parler de ma leucémie n'est pas quelque chose de très simple, je ne supporte pas en parler. Mais, s'il s'agit d'un entretien d'embauche, je suis obligé de m'ouvrir et de paraitre le plus naturel possible. « Oui, vous avez raison. La médicomagie, n'est pas un simple hasard. J'aime cette matière, mais bien plus depuis que je sais, que, malheureusement je suis malade. J'ai beau côtoyer l'univers de la magie, dans mon cas, elle ne pourra pas faire grand chose. Alors, je tiens à faire passer ce que je sais, qui sait peut être même trouver des remèdes à d'autres séquelles. » « Intéressant. Comment vous comporterez vous avec les élèves, si jamais vous avez le poste ? » Question problématique, je mordille ma lèvre un instant histoire de réfléchir, je pense qu'elle veut parler de cette maladie. Elle a surement peur que je mêle vie privée et vie professionnelle. Je roule des yeux, ajoutant simplement. « Je ne mêle pas vie professionnelle et vie privée avant tout, donc ne vous inquiétez pas, je ne me plaindrais jamais de mes soucis personnels. De plus, j'essaierais de me conduire au mieux avec eux. Auquel cas, l'un fait une faute grave, je saurais quel comportement avoir, après tout, tout dépend de l'élève en lui-même. Je saurais riposter en cas de soucis. » Elle reste stoïque, à croire que sourire n'est pas la chose qu'elle sait faire le mieux. Je reste silencieux, attends le verdict. La principale hoche la tête, se redresse, ce que je fais alors à mon tour. Nous nous serrons la main et pour la fin, elle rajoute simplement. « Merci de votre postulation, nous vous recontacterons. »

Citation :

TON PSEUDO: la madame qui veut faire le monsieur malade.
TON ÂGE: 16 y.o
TON AVIS SUR SONORUS? il est cool, il est chouette, il claque et en plus y'a pleeeeins de gens avec des avatars trop peu pris !
SI JE TE DIS 'WHAT ELSE?' TU ME RÉPONDS: dieeeu.

- beautiful day, u2.

SVEN - 13 ANS
« BLACKWOOD NOM DE DIEU ! Je vais te tuer ! » Lowell, alias mon pire cauchemar. Enfin cauchemar est un bien grand mot. Pourquoi je le fréquente ? Question d'obligation, depuis des années je l'ai entre les pattes. Selon le père de Lowell qui est sang-pur, ça ne fera pas de mal à son fils de me côtoyer. Parce, je suis le cliché de l'enfant sage et obéissant, tout le contraire de lui. Son père vit dans l'espoir qu'un jour il sera comme moi, alors simple façon de faciliter les choses, il est avec moi, la plupart du temps. Mais, un soucis se pose. C'est simple, il ne peut pas me voir en peinture. Me traite comme fils à papa et je ne sais plus quoi d'autres, à vrai dire. Alors, notre relation se résume à se lancer des crasses, des piques, voilà déjà plusieurs mois que ça dure. Parfois, il arrive un moment de calme, où nous pouvons parler tranquillement, mais la plupart du temps, ça se résume à des beuglements, des mauvaises paroles et surtout, des coups. Certains utilisent la magie et bien nous, nous c'est les mains, les pieds, tout ce que nous avons sous la main. Crétin n'est-ce pas ? Voilà depuis que quelques minutes que je lui ai sauté à la gorge. Dans l'herbe, comme deux gamins qui se disputent pour n'importe quoi, nous nous envoyons des âneries, des méchancetés. Les poings s'écrasent sur la figure de l'un et de l'autre, les coups de pieds se perdent dans le vide. Puis, tout à coup, le calme. Fatigué, je suis fatigué. Donner toute son énergie dans un truc pareil, c'est être bête. Mais, comme le dit mon père: l'adolescence, c'est l'âge con. Le souffle court, allongé dans l'herbe en forme d'étoile, je ne fais pas attention à l'état de Lowell. J'inspire alors un moment puis me redresse. Je n'ai fais attention à rien, ni aux personnes qui auraient pu nous voir, ni rien. Trop préoccupé à laisser mon énervement prendre le contrôle. Tout à coup, un rire se fait entendre, il est fort et non loin. Lowell me regarde alors et ne cesse de rire. Tirant une simple grimace, j'attends une réponse à un tel rire. « Magnifique. Tu ressembles à un panda ! » Je papillonne des yeux, regarde alors l'état de son visage. La lèvre fendue et le nez qui pisse un peu le sang. Rien de très grave en somme. Je ne dis rien, et me joins simplement au rire de Lowell. Jamais je n'aurais pensé que les élèves de Salem, étaient aussi sonnés. J'avoue parfois regretter mon pays natal, même si je n'ai pas vu grand chose de celui-ci. Mais, même si la relation explosive entre moi et Blackwood, nous fait perdre des dents, parfois je me dis que l'Amérique, c'est pas si mal en fin de compte.

- red riding, robert s.

SVEN - 30 ANS - IL Y A UN AN
C'est assez drôle quand on y pense. Comment votre vie peut basculer du jour au lendemain, que vous soyez quelqu'un doté de pouvoirs magiques ou non. Votre vie, peut s'écrouler petit à petit autour de vous. Elle tombe, comme un château de carte bancal, tout est vide autour de vous. Aucun son, aucune parole ne se fait entendre, sauf ce tic-tac ignoble qui vous fait vivre, j'entends mon coeur et seulement lui. Les mains moites, mon sourire s'étiole, se transforme en une chose, un sourire que je connais même pas moi. Ma tête s'embrouille et je regarde le médecin en rigolant, nerveusement. Il ne sait quoi dire, de toute façon, il aura beau me répéter cette nouvelle fâcheuse, je vais continuer à rire et me dire que, je suis en parfait état. Ma vue se brouille, mes poings se serrent. Ce n'est pas possible, je ne peux pas le croire. J'ai du sang particulier en moi, ce n'est pas possible que je tombe malade. Non, il rigole, c'est une farce, un mauvais rêve. « Ne vous inquiétez pas, il n'est que bénin. Il vous suffit simplement de suivre des chimiothérapies et tout ira pour le mieux. » Tout rentre par une oreille, tout sort de l'autre. Après tout, comment réagir face à une telle nouvelle ? Je meurs petit à petit, jours après jours et maintenant je le sais. Bénin, oui peut-être, mais il peut s'aggraver. Tout peux changer en un claquement de doigts, pour un oui, pour un non. Je me redresse, sentant mon estomac se nouer, tout ce que j'ai pu avaler jusque là, remonte petit à petit dans ma gorge. « Qui vous dit que ça ne va pas s'aggraver ? » Mes jours sont comptés, je ne suis plus qu'un corps pourrissant sur pattes. Le médecin se redresse à son tour, m'invite à me rassoir. Ses yeux montrent de l'inquiétude, après tout, qui sait de quoi je suis capable. Je ne me connais pas tellement. En ce moment, je me sens juste, vide, dégouté. « Je sais que ce n'est pas une bonne nouvelle, mais asseyez-vous et restez calme. Nous allons parler tranquillement du traitement adéquat, tout va bien se passer je peux vous l'assurer. » « Un cancer ... UNE LEUCÉMIE BORDEL. Comment voulez vous que je me calme ?! » Bénin, pas bénin, reste l'inquiétude qui vous envahis. Cette peur de dire adieu, j'ai beau avoir toujours été un optimiste, sur ce coup, je ne sais pas comment faire. J'ai peur, juste affreusement peur. Les rires sont remplacés par des sanglots, les paroles idiotes par des hurlements intérieurs et ne se finissant pas.

La peur, elle vous prend aux tripes, jusqu'à vous faire tomber. Dans des moments comme ça, vous n'arrivez pas à vous relever, vous faites la sourde oreille, la vie continue selon vous. Alors qu'au fond, elle s'arrête. Après plusieurs minutes de paroles insensées venant de ma part, je m'assois enfin face au médecin. Il m'explique, la chimiothérapie, ce que c'est, comment ça va se passer. Je le regarde, mais ne l'entend pas totalement. Je refuse de me faire à cette idée que la mort est en moi, grandit petit à petit et qu'un jour, je vais finir six pieds sous terre, passer l'arme à gauche et dire au revoir au monde des vivants. Les apparences sont parfois trompeuses, les gens auront beau rires comme des niais, il y a toujours quelque chose qui cloche derrière. Un mal-être, parfois on ne le remarque même pas, ou alors, on l'ignore. L'acceptation, est une chose difficile, surement la plus difficile. On passe par des stades de colères bluffantes, par un espoir qui veut vous rendre optimiste, puis il y a l'acceptation. Jamais, je ne pourrais dire que je suis passé par ces trois stades. Parce que, sincèrement, je suis en plein dedans. Entre l'acceptation, le refus et l'optimisme qui me pousse à me dire que ce n'est pas si affreux, je ne sais plus où donner de la tête. L'être humain est funambule, il marche sur une corde et en dessous c'est le vide. Je suis en pleine chute libre.