dit l'enfant prodige prometteur.

Ҩ on devrait toujours être légèrement improbable.

Un calme effrayant régnait dans l'immense salle à manger du manoir des Lumsden, seuls les couverts claquaient parfois contre les assiettes en porcelaine, où la mère Agata Daenerys Lumsden de son nom complet, faisait une parfaite maîtresse de maison. Le dîner s'était passé comme d'habitude dans un silence de cimetière. J'étais particulièrement pensif. La journée avait été longue et je me sentais fatigué c'est pourquoi je ne m'attardais pas plus que ça à table et rejoignais ma chambre dès que mère nous permit de sortir de table. « Sammy, qu'est-ce que t'as ? » Je tiquais et me re-concentrais sur mon livre tandis que mon amour de frère se tenait nonchalamment sur mon lit. « Mais rien ! » « Je sais que tu fais la gueule. » Est-ce qu'il allait me lâcher, oui ? Je l'aimais beaucoup d'habitude mais là il me gonflait à poser autant de questions. « J'fais pas la gueule ! » « Si tu fais la gueule ! » « Mais je sais mieux que toi si je fais la gueule ou pas, non ? C'est moi qui fais la gueule. » « Donc tu fais bien la gueule. » 1-0, je m'étais fait avoir comme un débutant. « Vas-y dis-moi, qu'est-ce que t'as ? » Je fermais les yeux. « J'ai un petit...euh... » « Par Merlin, exprime toi clairement ! » « J'ai un petit zizi. » « De quoi ? » « J'ai une petite bite, ça me fait super peur, voilà, t'est content ? » Je voyais déjà sa réaction, le genre de sourire en coin qui montrait qu'il restait l'aîné : celui qui ramenait des filles différentes presque tous les jours et qui sans cesse, piquaient des crises le matin parce qu'il les jetaient. Exaspérant. J'entendis son rire qui ne tarda guère et je soupirais, roulant des yeux. « Tu fais la gueule juste pour ça ? » Je fis une mine boudeuse. « N'empêche c'est complexant. » Il vint vers moi, ébouriffa mes cheveux, ce que je trouveais particulièrement désagréable, et me dit d'un ton qu'il voulait sûrement rassurant : « T'inquiètes pas p'tite tête, pour une fois que j'ai une longueur d'avance, si tu vois c'que j'veux dire... » Il se dégaga vite et sortit de ma chambre non sans reprendre son fou rire.
Mon heure était arrivée. Chacun avait passé le test du choixpeau magique et il était temps pour moi d'en faire de même. J'étais stressé. J'angoissais totalement face à tous les regards posés sur moi. Esras, mon frère que j'adorais, étais déjà présent et c'était retrouver dans l'une des maisons que nos parents avaient toujours dénigré. Tant pis pour lui. Tant mieux pour moi. Entre nous, c'était assez compliqué parfois mais on s'entendait plutôt bien. Je ne saurais l'expliquer mais j'avais toujours besoin de me montrer supérieur à lui. Au début, c'était un jeu. Un simple jeu que nous nous amusions à faire, parce que c'était amusant... ou presque. A vrai dire, cela commençait par des petites disputes sur des choses totalement anodines et ça partait dans des proportions inexpliquées. Évidemment, lorsque cela arrivait, je finissais toujours par gagner ou du moins, on faisait tout pour que je gagne, car on me mettait beaucoup de pression. Il fallait absolument que je sois mieux que mon frère à tous les points pour ne pas ternir l'image de la famille. Le petit chouchou de tout le monde. Ma mère m'adulait, mon père m'adorait et toute la famille me trouvait parfait. Lui, c'était juste le vilain petit canard. Et tant pis pour lui. J'avançais doucement vers le tabouret et le professeur qui tenait le choixpeau d'un air grave. Au fond de moi, je me fichais bien de la maison dans laquelle j'allais rentrer. Tant qu'elle était plus appréciée que celle d'Esras, tout m'allait ! Sinon mère allait encore péter un câble. Notre famille. On racontait des tas de choses sur nous, une famille désagréable, passée maître dans l'art de la manipulation. Autant vous dire que je n'avais pas vraiment fait de belles rencontres jusqu'à maintenant, part quelques petits lèche-bottes qui sympathisaient juste pour la gloire mais je n'avais vraiment pas besoin de toutous pour m'assister. M'asseyant sur le siège, le professeur posa délicatement le choixpeau qui se mit à gigoter. Mon regard croisa celui de mon frère qui me lançait un léger sourire d'encouragement et qui riait avec ses amis et je levais aussitôt les yeux au ciel. « Pas à gryffondor, je vous en supplie, pas à gryffondor...pas à gryffondor... » C'était stupide, puisque nos parents nous avaient dit qu'il valait mieux ne pas faire de demande. Dans tous les cas, le choixpeau nous envoyait dans la maison la plus appropriée et peu importe ce que l'on en pensait ! Pourtant, le choixpeau hésita plusieurs fois, avant de prononcer d'une voix extrêmement forte. « SERPENTARD. » Un sourire victorieux se dessina sur mes lèvres alors que j'entendais les cris des verts et argents résonner dans la Grande Salle. J'avais réussi. J'étais encore le plus doué de nous deux ! Ma mère en serait probablement ravie ! Plus que mon père, même si celui-ci serait tout aussi fier d'avoir un fils dans l'une des maisons qui selon lui, étaient importantes pour la société des sorciers. Je me dirigeais d'un pas nonchalant vers la table des vipères, alors que je m'imaginais la tête de mon frère lorsqu'il avait découvert la révélation. J'avais encore gagné. Comme toujours. Cela avait toujours été ainsi. Il était le vilain petit canard. J'étais le préféré de tous. Et c'était probablement mieux ainsi.Quelle tristesse. Il se retrouvait en bas de l'échelle, du moins pour mes parents. Tout en bas. Je ne l’avais pas voulu. Je n’avais aucune envie de me montrer aussi dur que mes parents. Pourtant, je ne pouvais pas m’en empêcher. Malgré nos différences, je devenais encore plus proche de lui. Je ne saurais l’expliquer. Le jeu m’avait probablement piégé. Il avait voulu se défaire du chemin tracé mais moi j'étais trop faible et fragile pour ça. J'étais vraiment sous la coupe de ma mère. C’était compliqué. Trop compliqué pour que je puisse y changer quelque chose. Non, ce n’était pas de ma faute. C’était la sienne. Il n’était pas à la hauteur. C’était tout. Rien de plus. Il aurait dû suivre nos pas. Il n'y était pas parvenu. Je l'admirais mais en même temps je me disais que c'est à cause de lui que je devais faire tant d'efforts. Tant pis pour lui. Pourtant, je l'aimais mon frère. Ce n'était pas n'importe qui ! Et malgré tout, dans l'ombre, sans que ma mère le sache, on devenait de plus en plus complices.
Esras avait quitté la maison. Un ultime affront à mère. Chose qu'elle essuya très rapidement, en se concentrant sur moi. Le manoir était vide. Je ne savais plus quoi faire j'étais perdu, ailleurs, à toujours m'enfermer dans ma chambre pour ne croiser personne. Quelques filles par-ci, par-là... Mais pire encore peut-être... mère voulait absolument que je marie, à une jeune fille de bonne famille bien sûr, pour sauvegarder le sang pur et les traditions de la famille. Me fiancer pourquoi pas, il y avait pleins de jolies filles dans la région, mais malheureusement ce n'était pas à moi de faire ce choix. Heureusement que je prenais le train pour Poudlard dans une semaine.



MISE EN SITUATION: aucun nombre de lignes imposé. Pour les élèves de Poudlard. Quelques jours après la rentrée, les nouveaux sont arrivés, s'acclimatent comme ils peuvent à cette nouvelle école. Vous êtes posés dans le parc, lorsque vous voyez un élève de septième année chambrer un première année qui vient de Salem. Que pensez-vous ? Racontez en bref les impressions du personnage quant à ses nouveaux camarades. Curieux ? Agacé ? Indifférent ? Excité ? Pour les élèves de Beaubâtons, Durmstrang et Salem. Premier diner dans la Grande Salle. Vous pénétrez dans cet univers inconnu, majestueux, où tout le monde se connait déjà, où la routine est établie. Que ressent le personnage ? Que fait-il ? Essaie-il de se lier aux autres pendant le diner ? Quelles sont ses premières impressions sur Poudlard, sur les élèves qui y étudient ? Sont-ils accueillants, le château est-il à la hauteur de ses attentes ? Ou le contraire ?

Citation :

TON PSEUDO: stereoHEARTS.
TON ÂGE: /
TON AVIS SUR SONORUS? magnifique
SI JE TE DIS 'WHAT ELSE?' TU ME RÉPONDS: geeeeeeeeeeeoorge