« Maman, Maman, dans dix ans, je serais roi. »

Elle rit, et le petit garçon aux cheveux noirs corbeau fait un légère moue face à l'hilarité de sa douce mère. Elle passe sa main dans la chevelure de l'enfant. Ses prunelles bleus pétillent dans la lueur des lanternes qui éclairent le salon de la maisonnette. Il y a des années qu'ils vivent dans cette modeste demeure, mais cela n'empêche pas aux parents du petit garçon de s'offrir tout ce qu'ils désirent au fin fond d'eux-mêmes. Elle recule doucement et s'assoit dans le sofa rouge qui orne le milieu de la pièce avec magnificence. Elle aime tellement son fils qu'elle serait capable de tout pour son propre bonheur, seulement, il lui est impossible de continuer ainsi. Quand elle a découvert la liaison de son mari, elle a décidé directement de quitter son mari, sa famille, et par la même occasion, son fils. Torturé par le remord, elle est resté une année, deux années, mais au bout de celles-ci elle n'arrivait décemment plus à se voiler la face. Il lui était impossible de continuer ainsi, et ce geste chaleureux, cette caresse dans la chevelure de son fils, est la dernière, elle le sait. La jeune femme ne sait comment faire pour ne pas blesser son petit garçon encore trop jeune pour comprendre, alors elle sourit seulement. Elle dépose un baiser sur les joues roses de son fils et le pousse vers sa chambre. Il est l'heure de dormir, il est l'heure du départ. Elle fuit la réalité, elle fuit ses sentiments et doucement elle le borde avant de rassembler ses affaires et tout quitter, tout abandonner, avec une simple lettre adressé à Dwight Gale Lockhart, son fils, sur la table de la cuisine.

« Dis, Gale, on pourra aller dans le champ cette après-midi ? »
« Celui que maman nous... »

Il a grandit, le petit garçon. Il arbore ses dix ans avec un sourire convainquant, tandis que sa petite soeur baisse son regard vers ses pieds. Voilà des années qui n'évoquent plus le nom de leur mère dans leurs conversations. Blessés par le départ de celle qui leur a donné la vie, ils éprouvèrent une légère rancœur en son égard pour les avoir laisser ainsi, avec un père qui n'éprouve aucune sympathie, aucune attention pour eux, les pauvres gamins. Revêtu d'une chemise à carreaux trop grande qui appartenait à son père, il marchait dans l'allée de la maisonnette, la petite main de sa soeur dans la sienne, et une moue frustrée se glisse sur ses lèvres quand il croise le regard de sa grand mère à travers la vitre de la cuisine. Elle discute avec leur père, cet ignoble personnage qui ne fait pas attention à eux. Elle discute et elle rit. C'est étrange, et il déteste cela. Il a juste envie de rentrer et de frapper son père, mais si il faisait ça, on le traiterait de gamin immoral, sans éducation.

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ReBienvenue ?

Bienvenue

PANDORAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
Re-Bienvenue Tu nous as maaaanqué! .