Six heures et cinquante neuf minutes. Lourdement, l'œil droit de la jeune femme s'ouvrit et lorsqu'elle réussit enfin à déchiffrer les inscriptions en lumière jaune sur son réveil, elle grogna. Dans une minute, il serait temps de se lever et entamer une nouvelle journée aussi chargée que la veille. Les vacances d'été n'était pas vraiment des vacances pour elle et elle chérissait l'idée de retourner à Poudlard. Non pas pour être assaillit de devoirs mais simplement pour se délecter d'une grasse matinée.

Sept heures. Impitoyablement le réveil se mit à diffuser une horrible chanson de rock, bien trop agressive pour les oreilles de la belle, du moins dès le matin. D'une main lourde, elle fit taire l'engin et profita quelques instants du silence retrouvé. Puis soudainement elle repoussa les couvertures et d'un bont fut debout. Après avoir fait ses étirements quotidiens, elle fut prête à affronter sa journée.

A seize ans, normalement, il n'y a que deux choses qui compte : les garçons et la mode. Cela peut vous paraître un peu cliché mais c'est bien la réalité. Mais malheureusement pas pour tout le monde. Alors que certaines jeune fille en fleur voit leur monde s'écrouler quand elles n'arrivent plus à rentrer dans leur tout nouveau pantalon, la journée d'Alice commence par d'autres problèmes beaucoup plus complexe et bien moins anodins. Il faut d'abord ranger la maison qui, par l'opération du saint-esprit, arrive à se déranger toute seule pendant la nuit, puis passer l'aspirateur, faire les poussières, essayer de réparer les dégâts au niveau de la vaisselle après les infructueuses tentatives de petit-déjeuner du paternel, puis il faut lancer une machine, rentrer le linge déjà étendu, repasser, ranger de nouveau car la tornade blonde est repassé par là, payer les factures, faire à manger et je passe d'autres activités bien moins réjouissantes les unes des autres. Il n'y avait qu'une seule chose qu'Alice aimait par dessus tout faire : les courses.

C'était pour elle, un moment privilégié. Elle n'était plus la mère de famille qui s'occupe de son logement et elle n'était pas non plus la petite surdouée de Poudlard. Elle n'était qu'Alice, la gamine qui va faire des courses. Bien qu'elle porte un amour sans borne et indéniable à son père adoptif, lorsqu'elle refermait la porte derrière elle, elle sentait comme un poids énorme s'ôter de ses épaules. Jamais Tristan ne l'avait obligé à endosser autant de responsabilité dès son plus jeune âge mais c'était dans son tempérament de tout prendre en charge et ce, sans jamais s'en plaindre. Elle avait le charisme pour être chef mais n'en usait jamais. Elle aimait que les choses allaient dans son sens et si ce n'était pas le cas, elle avait les moyens d'être persuasive car oui, les apparences sont bien souvent trompeuses et derrière cette petite bouille d'ange pouvait se cacher la pire des lionnes quand elle était lancée. Mais il était assez rare qu'elle est besoin d'utiliser ce côté de sa personnalité. Pour beaucoup elle n'était que la gamine Ainsworth, toujours le nez plongé dans ces bouquins, toujours première à donner la réponse en classe et qui avait trop de la chance d'avoir un père trop hot.

Alors qu'elle se rapprochait de la porte d'entrée, elle sentait à chaque pas qu'elle faisait, la pression sur ses frêles épaules revenir. Arquant le buste, elle chassa cette idée de la tête et rentra en poussant un « Je suis rentrée ! » retentissant. Se dirigeant vers la cuisine, elle l'aperçut au dessus de l'évier, un poêle à la main. « Repose tout de suite cette poêle et il n'y aura pas de blessés. » annonça-t-elle le plus sérieusement possible, un sourire mutin accroché aux lèvres. Le jeune homme se retourna, brandissant l'objet en question d'un air menaçant « Quoi ? Oserais-tu insinuer que je cuisine mal ? » La blondinette se rapprocha lentement de lui, les mains en l'air en signe de capitulation « Oh, je n'insinue rien. C'est prouvé scientifiquement que ta cuisine est ignoble. Je ne sais même pas comment tu as survécu pendant toutes ces années sans moi. » D'un geste leste, elle reprit l'arme en main et l'utilisa pour le pousser d'à côté de l'évier, à grand ressort de coup de poêle. « Épluche donc des patates, ça sera moins dangereux pour notre santé. » et d'un air docile, le paternel obéit. Il ne pouvait rien lui refuser. Enfin, presque rien. Dès qu'elle lui faisait ses grands yeux mouillés de chien battu, il était cuit et la belle s'est était bien vite rendu compte. Pas qu'elle en profite, au contraire, mais Alice avait toujours été une grande observatrice et ce-ci combiné avec sa mémoire instantanée, cela faisait d'elle une fine stratège et une sorte de surdouée.

Un délicat fumet s'éleva dans la cuisine tandis que chacun occupait un rôle bien précis. Alors que la blondinette s'occupait de laver quelques légumes, un juron parvint à ses oreilles puis des gouttes de sang commencèrent à tomber sur le plan de travail « Trousse de secours ! Vite ! Je saaaaaaaaigne ! » Et telle Wonder Woman, Alice couru chercher de quoi soigner sa pauvre tête blonde. Après plusieurs minutes de cris et de pleurnicheries -qui aurait cru que le grand Tristan était aussi douillet ? Ou si bon comédien... - le pouce du jeune homme était enroulé d'un énorme pansement empêchant tout sang de s'écouler hors de son corps. « Bisous magique ? » La gamine leva les yeux et ricana devant l'air suppliant du jeune homme à l'agonie. Il avait toujours le chic pour la faire rire, même dans la pire des situations. Jamais elle n'aurait pût tomber sur meilleur tuteur. Alors que ses lèvres effleuraient le pansement pour guérir la blessure comme par magie, une odeur âcre titilla ses narines et d'un regard ils eurent la même idée. « Les patates ! » Mais le temps qu'ils se déplacent jusqu'à la cuisine, il n'y avait plus rien à sauver du repas.

« On commande ? » ça sera pizza pour moi.

« Hé le mioche t'es perdu ? » Les yeux perçants de la jeune femme se détachèrent de son livre pour se poser vers l'auteur de la question. Elle savait pertinemment que l'interrogation ne lui était pas adressée mais elle ne pouvait s'empêcher de regarder la scène. La curiosité on appelait ça. Non loin d'elle, un grand gaillard qu'Alice avait déjà aperçut dans les couloirs barrait la route, avec sa bande de potes, d'un gamin qu'elle n'avait jamais vu. Le grand gaillard bouscula doucement l'épaule du mioche « Hé ben alors, t'es sourd ? J't'ai posé une question, tu pourrais répondre. » Le gamin se mit alors à trembler de tout ces membres tandis que la peur envahissait ses yeux. D'une seconde il allait se mettre à pleurer et cela se voyait qu'il faisait un effort surhumain pour retenir ses larmes. Il savait que si il avait le malheur d'en laisser couler une, ce serait le début de la fin. Un des gros bras du chef de meute donna un coup dans les affaires du gamin et tout dégringola dans l'herbe du parc.

Ce fut le coup de grâce et pour le gamin, qui se mit à verser de lourdes larmes, et pour Alice qui ne pouvait décemment plus reposer ses yeux sur le livre d'histoire de la magie qu'elle était en train de dévorer et laisser faire ces têtes sans cervelle. Refermant bruyamment l'ouvrage, elle avança d'un pas décidé vers la troupe et sans vraiment réfléchir se mit entre l'enfant et la bande. Apparemment le chef, le grand gaillard, fut surpris de la voir débarquée ainsi et il fit un pas en arrière mais bien rapidement il se ressaisit et dévisagea la jeune femme. « Qu'est-ce que tu veux ? » Alors qu'elle sentait le gamin se réfugier dans ses jambes, elle prit un air sérieux et finit par dire « Laissez ce gamin en paix. » A peine, les mots furent sortit de sa bouche que la bande se mit à rire qui ressemblait plus à des aboiements. « Allez, retourne jouer à la barbie, Blondie. » Les aboiements se firent de nouveau s'entendre alors que le visage d'Alice restait impassible. Elle ne bougeait pas d'un pouce alors que le chef s'approchait d'elle. « Toi aussi t'es devenue sourde ? Dégage Blondie. » « Sinon quoi ? Tu oserais frapper une fille ? Plus jeune que toi en plus. Tu vas passer pour un gros dur auprès de tes potes dis-moi, après les gamins tu t'en prends aux filles. Quel homme ! Ah et avant de frapper, n'oublie pas, mon père c'est ton professeur de potions et si il apprends que c'est toi qui a abîmé sa petite fille, tu vas dérouiller. Sévère. »

Tout avait été déclaré sur un ton calme, à vous coller un sacré frisson dans le dos. C'était un peu le côté Myster Hyde de la belle. Autant elle pouvait être marrante et attachante quand elle n'était pas plongée dans ces bouquins, autant elle pouvait vous foudroyez du regard et vous mettre à terre avec de simples mots. Et oui, même les meilleures personnes ont leurs côtés un peu sombres. Et le grand gaillard avait bien saisit ça. Il recula de nouveau et comme si c'était lui qui avait eu l'idée de partir, lança un regard noir à la jeune femme avant de faire un demi-tour sur lui-même et prendre la direction opposée. « Sage décison. » finit-elle par dire entre ses dents. Tout en détendant, elle fit enfin face au gamin et lui balança un sourire éclatant. Si il ne l'avait pas vu de ces propres yeux, jamais il n'aurait put croire qu'elle était la même personne que tout à l'heure. « Salut toi, j'm'appelle Alice. »

Et ma vie ne ressemble pas aux pays des merveilles.

Bienvenue

Bienvenue, trop trop impatiente de lire ta fiche.

Si Robert a la tête fushia, c'est parce qu'il rougit en voyant une si belle jeune fille. that's all.

H. Tristan Ainsworth a écrit:

Si Robert a la tête fushia, c'est parce qu'il rougit en voyant une si belle jeune fille. that's all.

Oskanna ; Prénom très original *-* Merci

Tristan ; Roh, grand flatteur Merci en tout cas, j'espère ne pas te décevoir avec ce que je vais te pondre xD

Georgie ; Je pense qu'ils parlaient de nous Les blondes au pouvoir Merci *-*

Livien ; Eddiiiiiiie *__* Un Weasley à Serpentard, oulàlà Merci en tout cas, il nous faudra un lien

Je te réserve donc un lien directement Marlon J'aime bien ce prénom en plus *-*
Merci en tout cas pour l'accueil

Je pense avoir finit ma fiche (:

Ma-chan ... *w*

J'aime ta fichette <3333, bienvenue

MDR ! Oui, précisons, précisons xD
Merci <3 Sinon je voyais Alice soit à Serdaigle, soit à Poufsouffle. Donc c'est à toi de voir, si elle correspond plus à l'une ou à l'autre (et comme je sais qu'il manque des Serdaigle, je veux bien me sacrifier xD)
Voilà c'était ma dernière bafouille, Jean-Pierre.