tumblr → SLYBACK, SADELYE SEPHORA, dite la douceur incarnée Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa quatrième année au collège. Elle est née à Birmingham en ce beau jour qu'est le vingt novembre 2045 en tant que sang pur ; à présent elle vit à Londres. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être moyen mais elle fait de son mieux. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de noisetier, mesurant vingt-et-un centimètres et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un panda roux. Pour ajouter à son bonheur, il y a aussi la vision qu'il/elle a eu face au miroir du Risèd : Syrius et elle se prenant dans les bras, sans l'ombre menaçante de leur famille. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Sa mère, la menaçant avec un uniforme de Serpentard et lui interdisant tout contact avec son frère, dans son cas.

J'étais assise dans les escaliers. Là devait bien être mon endroit préféré dans toute cette austère maison. Ce lieu de passage où l'on ne reste jamais, avec le va et vient des gens, montant et descendant. J'aime les escaliers. Et j'aimais encore plus ceux de notre maison. C'était la seule chose que j'aimais là dedans, d'ailleurs. La cinquième marche, en partant du bas, était la mienne. Je m'y asseyais, tête appuyée contre la rambarde, et j'attendais. Au dessus de moins, je pouvais entre les sifflements des jumelles. Deux pestes, rien de plus, à se souffler des messes basses et à ricaner dans un parfait ensemble. Parfois, on croyait même à un seul rire, tant elles étaient coordonnées. Ecoeurant.
En bas, c'était pire encore. Syrius et Mère se hurlaient dessus. Encore. Un mince sourire relevait mes lèvres lorsque je l'entendais répondre avec ironie à notre génitrice, avec tout le cynisme dont il pouvait faire preuve. Je ne savais pas à propos de quoi ils se disputaient cette fois. Sans doute le vieux tourne-disques que nous avions chiné dans un vide-grenier et sur lequel nous avions écouté les Rolling Stones toute la matinée. Les Moldus étaient tellement plus doués que nous pour tout ce qui était matière d'art et de musique. Je les enviais autant qu'ils me fascinaient.
Un hurlement de plus, contrariée, de la part de notre chère et tendre, puis Syrius fila de la cuisine, évitant sans doute un lancé de poêle au passage. Tout en ricanant, il attrapa ma main, m'obligeant à me lever dans la seconde et me faisant escalader les escaliers, m'aidant de ma main libre pour ne pas aller me manger le marbre des marches.
- Viens, on va aller écouter les Beatles.


C'était un repas de famille comme les autres. Les elfes de maison allaient et venaient, de larges plateaux en équilibre instable sur leurs têtes ou entre leurs mains. De la nourriture en veux-tu en voilà, à foison sur la table. Un vrai gaspillage, si vous voulez mon opinion. Mais, à vrai dire, on ne me demandait jamais mon avis. Syrius était à mes côtés, comme toujours. Pressant parfois ses doigts contre les miens. Un geste banal entre frère et sœur, mais qui avait toute son importance pour nous. Par ce geste, ce contact léger, nous nous montrions que nous nous soutenions mutuellement, contre tous ces vautours qui nous servaient de « famille ». La belle affaire. Moi, ma famille, c'était lui et personne d'autre.
Notre mère tenait un verre de whisky Pur-Feu à la main, riant grassement aux paroles de notre tante. Une vipère, elle aussi, comme tous les autres. Elles étaient penchées l'une vers l'autre, comme pour quelques messes basses, mais parlant à voix haute pour que nous, les enfants, puissions les entendre. Et boire leurs paroles, fascinés, bien entendu. Du moins, c'était la théorie.
- … Et il l'a nargué avec un parapluie. Un parapluie, oui, je te jure ! Alors là, Alfredo a éclaté de rire et lui a donné un Doloris bien placé. Tu aurais vu cette vermine se tordre de douleur, c'était magnifique ! Alfredo l'a laissé retombé à terre et ce vaurien s'est mis à trembler comme un rat, en nous suppliant et en promettant tout l'or du monde. Franchement, tu as raté quelque chose, c'était splen-dide ! Les Moldus sont tellement impressionnables !
Je sentis une pression plus forte sur ma main, relevant les yeux sur Syrius. Un « ça va ? » anxieux se dessina sur ses lèvres, sourcils froncés. Ce ne fut qu'à ce moment-là que je compris que mon visage avait perdu toute couleur et que les larmes me montaient aux yeux. Dans un haussement de sourcils qui se voulait rassurant, je pris mon verre et bus une gorgée de jus de citrouille. Mais le cœur n'y était pas et mes doigts tremblaient légèrement.
Cette nuit-là, les Moldus que mon oncle avait torturé me hantèrent jusqu'au plus profond de mon sommeil. Paniquée, je finis par me glisser de mes draps, traversant le couloir à pas de souris pour aller me glisser dans la chambre de Syrius et finir la nuit dans ses bras. A mon réveil le lendemain matin, je sus que je détestais officiellement ma famille.


Il me souriait tristement, essuyant du bout du pouce les larmes qui perlaient à mes yeux, se voulant protecteur jusqu'aux derniers instants. J'agrippai sa longue cape noire, tentative désespérée de le garder près de moi. J'entendais les grognements habituels de ma mère, parmi les bruits assourdissants de la gare et les hululements de chouettes. Mais elle pouvait bien râler tant qu'elle voulait, cela ne changeait pas le fait que je ne voulais pas qu'il parte. Qu'il m'abandonne.
- Je reviendrais aux vacances. Et je t'écrirais, je te le promet.
- Je vais faire quoi sans toi ? Ils... Ils... Tu sais ce qu'ils vont vouloir faire.
Il se pinça l'arrête du nez, particulièrement irrité à cette idée. J'étais jeune mais pas très naïve pourtant. Je savais autant que lui que, sans sa protection, j'étais à la merci de nos parents et de leur idéologique de Sangs-Purs. J'étais tellement influençable, paraissait-il. Mais je ne voulais pas l'être cette fois. Pas pour ça.
- Sois forte, Sadé. Ils ne nous aurons pas. On n'est pas comme eux, on sait ce qui est juste. Et, tu verras, le temps passera rapidement, jusqu'à Noël. Quand je reviendrais, on fera des bonhommes de neige,d 'accord ?
J'acquiesçai rapidement avant de ne lui tomber dans les bras, le serrant aussi fort que possible dans mes maigres bras, pleurant quelques larmes de plus sur mon torse. Il eut à peine le temps de me faire un câlin que, déjà, la harpie me tirait vers l'arrière, lui fourrant sa valise dans les mains et le poussant vers la locomotive rouge.
- Et surtout, fais honneur à notre famille, petit vaurien.
De retour à la maison, je m'enfermai dans sa chambre, pleurant tout mon saoul sur son oreiller et refusant de me nourrir. Ce ne fut qu'à la nuit tombée que je me décidai à sortir de mon antre, me glissant jusqu'à la cuisine pour aller grignoter quelques biscuits secs. Au moment-même où je posai la main sur le paquet, un hibou grand duc entra par la fenêtre, se posant majestueusement sur le dossier de la chaise et me regardant d'un air paresseusement hautain.
- Courrier.
J'avais à peine haussé la voix, trop concentrée sur mes gâteaux, mais cela suffit à faire rappliquer ma mère dans la seconde. Elle reconnut le hibou dans un petit air satisfait et lui détacha la lettre avec un air plus hautain encore. Le volatile déploya aussitôt ses air pour repartir, mais je ne m'intéressai déjà plus à lui.
- Des nouvelles de Syrius. Il n'aura pas mis bien longtemps, ce sale gosse.
Alors qu'elle dépliait la lettre, les jumelles avaient déjà rappliqué dans la pièce, bientôt suivies par notre père. S'il y avait bien une chose que j'avais en commun avec elles, c'était la curiosité. Nous nous retrouvions donc toutes à lire par dessus l'épaule de notre mère la lettre qu'elle venait de recevoir. Des sifflements perfides accompagnèrent sa lecture, alors qu'un petit cri de ravissement s'échappa de mes lèvres. Sentant les regards haineux sur moi, je préférais donc filer de là avec ma boite de biscuits. Sans réussir à enlever un sourire stupide de mes lèvres.
Gryffondor !


S'en suivirent deux années d'enfer. L'avantage, si je puis dire, fut que les jumelles s'envolèrent à leur tour pour Poudlard l'année suivante. Je restai donc seule à la maison, ma mère et moi nous regardant en chien de faïence à longueur de journées. Et je peux vous dire que, face à cette vieille peau, le temps pouvait paraître long. Très long. Je rongeais mon frein avec autant de patience qu'un niffleur ayant repéré un gallion, jusqu'au mois de juillet adoré. Les retrouvailles avec Syrius étaient toujours des moments de grandes émotions, à éclater de rire alors qu'il me soulevait dans les airs en me serrant contre lui. Mais, cette année là plus qu'une autre, nous étions les gamines les plus heureux au monde. Parce que j'avais enfin l'âge de faire mon entrée à l'école et que, ainsi, nous ne serions plus jamais séparés.
J'avais beau être excitée comme une puce, les habituelles courses de rentrées se passèrent dans un sérieux d'outre-tombe. Aucune place à l'amusement, comme toujours dans notre famille. Et je ne parle bien sur pas de l'achat d'un quelconque animal, qui n'aurait jamais lieux. Mai Syrius m'avait promis un chaton pour mon douzième anniversaire, et je n'allais pas le lui faire oublier, c'était certain.
L'euphorie ne me gagna qu'une fois le train bien loin de Londres, laissant exprimer ma joie. A savoir, tenter de sauter partout comme une folle en criant et riant, jusqu'à ce que Syrius me force à me rassoir à ma place, prétextant que j'allais finir par m'assommer en me cognant contre le plafond. Mais, à son sourire malicieux qui ne le quittait pas, je devinais que lui aussi aurait sauté de joie s'il n'avait pas tant tenu à ce rôle du grand frère faussement mature et protecteur.
Je faisais beaucoup moins la maligne, pourtant, une fois arrivée dans l'impressionnante Grande Salle, ne portant que trop bien son nom. Nous pauvres nouveaux élèves nous pressions les uns contre les autres, tout tremblotants, sous le regard de centaines d'élèves avides de savoir qui allait rejoindre ou non leur maison, qui deviendrait l'ennemi en quelques secondes à peine. Les noms se suivaient, sous les cris du Choixpeau. Slyback. Je me mis à trembler plus encore en m'approchant, regard vissé au sol pour ne pas m'emmêler les pieds et me ridiculiser. Ce n'était pas le moment d'être maladroite. Me hissant sur le tabouret, on me plongea aussitôt dans le noir, la voix de l'ancestral chapeau venant me chuchoter à l'oreille.
- Hey bien, ma jolie. Tu es la dernière Slyback, rassures-moi ? Tellement différente de tes sœurs, cela se voit tout de suite. Serpentard est tout sauf fait pour toi.
L'on dut entendre mon soupir de soulagement jusqu'à l'autre bout de la salle.
- Étudier n'est apparemment pas ton fort. Quel dommage, ta sagesse et ta douceur auraient fait de toi une aigle majestueuse. Tu es généreuse et aimante. Tout d'une Poufsouffle, ma petite.
- Non. Je veux pas. Je veux Gryffondor.
- Vraiment ? Tout cela parce que ton frère y est, j'imagine ?
- J'affronte ma famille depuis des années. J'ai le courage de m'opposer à eux, parce que je crois au Bien. Être avec mon frère m'a donné une force de caractère, pas facile de le supporter tous les jours. Je suis une Gryffondor, je le sais.
- Et têtue, qui plus est. Très bien. Je ne vais pas aller contre ton gré, petite, je sens que tu es prédestinée à de grandes choses... GRYFFONDOR !
A peine le « Gry... » prononcé que l'on entendait déjà les hurlements de joie de mon discret de frère à travers toute la salle, tapant du poing sur la table. Lui, heureux ? Sans doute pas autant que moi, en tous cas.


Le reste, je ne vois pas ce que je pourrais en dire. Les cours, encore et toujours les cours. Étudier, étudier, étudier. Embêter Syrius, étudier à nouveau. L'on dit souvent de Poudlard qui est notre deuxième foyer. Avec Syrius, on avait plutôt l'impression que c'était notre seul foyer. Retourner à la maison durant les vacances était toujours une corvée, si bien que l'on finit par ne plus rentrer que pour l'été. Noël à Poudlard, avec trois tonnes de cadeaux et la neige dans le parc, c'était toujours mieux que leurs vieilles têtes d'enterrement.
Ce été, pourtant, fut pire que les autres. Les disputes entre Syrius et nos parents sont habituelles, certes, mais jamais elles n'ont été aussi violentes que celle-là. Je ne sais pas comment cela a commencé, il n'a jamais voulu me le dire. Je suis arrivée en plein milieu de la bataille, alors que notre père levait la main sur lui, encore et encore. Je pleurais, imaginant déjà le pire. Plus encore lorsqu'il se mit à faire ses valises. Non. NON !
Je lui ais sauté dessus, carrément, le suppliant de rester alors que les larmes inondaient mes joues, ou le suppliant plus encore de m'emmener avec lui, n'importe où il irait. Tout, sauf rester seule. Sauf rester loin de lui. Mes supplications firent rapidement leur effet et il cessa bien vite d'empaqueter ses affaires. On restait ensemble, point final. Parce qu'on est plus forts que Merlin, à nous deux.

L'air était encore doux en ce mois de septembre. Livre de Métamorphose en main, je m'étais donc installée à même le sol sur l'herbe du parc, afin d'étudier en toute sérénité. Ça et le fait que Syrius et Galadriel avaient décidé de ne préparer je ne savais quel mauvais coup dans la Salle Commun. Tout ce que je savais, c'était que je préférais fuir, surtout si le meilleur ami de mon frère était impliqué. Mieux valait prévenir que guérir après tout.
Installée là, je pensais être tranquille, donc. Mais c'était sans compter sur d'autres élèves, ayant apparemment eu la même idée que moi. Quelques étudiants étrangers allaient et venaient, visitant sans doute ce qui était désormais leur nouvelle école. Un petit de première année, particulièrement, que l'on reconnaissait venant de Salem à son fort accent texan, fouiner à droite et à gauche. Pour finalement se retrouver nez à nez avec un Serpentard.
- Alors cow boy, t'as perdu ton cheval ? Vous avez pas de carte, dans ta cambrousse ?
J'essayais d'ignorer la scène, me doutant bien que le vert et argent finirait par tourner les talons lorsqu'il aurait craché son venin. Mais il se faisait de plus en plus insistant, lourd et vulgaire au possible. N'y tenant plus, je finis par me lever, baguette pointée entre ses deux yeux, m'imposant entre lui et le gamin. Je le reconnus aussitôt. Fergus. Trop facile.
- Et si tu retournais mettre tes kilts et jouer de la cornemuse, avant que je ne te fasse faire un plongeon dans le grand lac pour aller voir si le monstre du Loch Ness y habite ? Parce qu'avec ton accent écossais qu'on comprend une fois sur deux, t'es bien placé pour parler. Et attaques-toi à quelqu'un de ta taille, la prochaine fois. Ça t'évitera qu'une fille de quatrième année vienne te remettre à ta place de sale serpent !
Il hésita, plus par surprise qu'autre chose. Parce que je n'étais pas bien menaçante, je le savais parfaitement. Mais j'avais l'avantage de l'avoir pris de court et, haussant la voix, d'avoir capté l'attention des gens présents dans le parc. Une humiliation publique ne sembla guère l'intéresser, donc, alors qu'il s'en allait en grognant quelques menaces de vengeance dans sa barbe et en disant que, de toutes façons, utiliser la magie noire des Slyback contre lui serait une mauvaise idée. Bah tiens !

Sadélye S. Slyback a écrit:

Est-il possible de me la réserver ? C'est vraiment un coup de cœur et je ne voudrais pas passer à côté...

Emma (a)
Bienvenue et bon courage pour ta fiche

Bienvenue sur le forum, & bon courage pour ta fiche.

Sadélye S. Slyback a écrit:

A peine le « Gry... » prononcé que l'on entendait déjà les hurlements de joie de mon discret de frère à travers toute la salle, tapant du poing sur la table. Lui, heureux ? Sans doute pas autant que moi, en tous cas.

c'est vrai que je ne suis pas si discret que ça au fond... mais on m'aime quand même
J'ADORE TA FICHE PETITE SŒUR hâte de RP avec toi :3